
 
        
         
		eft plus avantageufe,  pour la régularité des maifons \  
 que  celle  qui forme un autre polygone ,  parce  que  
 leur  emplacement  eft  alors  rectangulaireau  lieu  
 qu’il ne l’eft point lorfqu’elle a  une autre figure. Les  
 principales rues de la ville doivent aboutir  a la place  
 Garnies  ,  &   l’on  doit  aufii  de  cette  place  pouvoir  
 conduire  les  troupes  aifément  &   promptement  au  
 rempart. 
 La grandeur des places d'armes eft fort difficile à ré*  
 gler avéc précifion : car elle doit être relative à  celle  
 de la ville à la  garnifon, au nombre des habitans, &:  
 à la quantité du terrein dont  on  peut difpofer.  Une  
 place d'armes,  grande &  fpacieufe, a  quelque chofe  
 de plus  agréable  qu’une  petite.  C’eft  un  ornement  
 pour  la  ville.  D ’ailleurs  les  principaux  édifices  ,  
 comme la grande églife, l’hôtel-de-ville,  le gouvernement  
 ou la maifon  du gouverneur, ont ordinairement  
 leur principale porte fur la place d'armes.  Tout  
 cela y  attire un grand concours  de monde.  Lorfque  
 les  villes font  fort grandes,  elles  ont  ordinairement  
 plufieurs places d'armes ; mais  la  plus  grande  ou  la  
 principale en occupe prefque toujours à-peu-près  le  
 centre. Suivant  le  livre de  la Science des Ingénieurs,  
 lorfque la ville ou  la place eft un pentagone, le côté  
 du quarré de  la place d’armes  doit  avoir 40 toifes,  
 45 ou  5 o fi elle a fix baftions ;  55  à 60 fi elle enafept,  
 70  ou 75 fi elle en a huit; &  enfin 90 01195 fi la place  
 à  onze ou douze baftions; 
 Place d'armes dans un fiege, eft une efpece de tranchée  
 parallèle à la  place,  qui a été mile en ufage par  
 M. le maréchal de Vauban, &  où l’on a toujours des  
 foldats préparés à foutenir  ceux  qui  travaillent  aux  
 approches contre les entreprifes de la garnifon. Voye^ 
 PARALLELES OU PLACES D’ARMES. 
 Place d'armes particulière dans une garnifon, c’eft  
 une place proche de chaque baftion  ,  oh  les  foldats  
 que l’on  envoie de la  grande place aux  quartiers qui  
 leur font alfignés, viennent relever ceux qui font de  
 garde ou qui font au combat.  Chambers. 
 Place darmes  dans un  camp ,  eft un grand  efpace  
 à la  tête d’un  camp ,  pour y   ranger  l’armée  en bataille. 
   Il  y   en  a  auffi  pour  faire  alfembler  chaque  
 corps  particulier.  Voye[  Camp. 
 Place d'armes d’une troupe  ou d’une  compagnie,  
 c’ eft  l’étendue  du terrein fur  lequel  une  troupe  ou  
 une compagnie fe range en bataille. Voye^ T roupe ,  
 &c. 
 Face d’une place.  /   \   Fa c e . 
 Feu de  la place.  >  Foyers.  Feu. 
 Tenaille  de la place.  ^  £  T enaille. 
 Chambers. 
 Place  d'armes dans le fofle  fec ,  eft  une  efpece de  
 chemin couvert que  l’on y  pratique, qui  en traverfe  
 la largeur, &  qui fert à augmenter la défenfe du fofle.  
 Ces places  ne confiftent que dans un parapet perpendiculaire  
 aux faces de  demi-lunes, &  autres  ouvrages  
 conftruits  dans  les  folles  fecs :  elles'occupent  
 toute la  largeur  du fofle  à l’exception d’un petit efpace  
 auprès de la contrefcarpe qui  eft fermé par une  
 barrière. Ce parapet  eft élevé de trois piés fur le niveau  
 du fofle, lequel fofle eft  creufé dans  cet endroit  
 de là  même quantité  ,  il  fe  perd  en  glacis  comme  
 celui du  chemin  couvert :  il a  auffi une banquette  
 &  il eft paliflâdé. 
 Place d'armes du chemin couvert, font des efpaces  
 pratiqiiés à fes angle, rentrant &faillarit, pour aflem-  
 bler  les  foldats  néceffaires  à  la  défenfe' du  chemin  
 couvert , &  faire des forties  fur l’ennemi.Les places  
 d'armes fes angles faillans font appelléesfaillantes, &   
 elles font formées parTarroridiflemerit de la contréf-  
 carpe. A l’égard fes places d'armes des angles rêntrans,  
 &  qu’on appelle places d'armes rentrantes, elles fe conf-  
 truifent ainfi. On prend  12  ou  15  toifes  de  part &   
 d’autre  de  l’angle  rentrant  du  chemin couvert ;  & 
 fur la ligne qui le termine vers la campagne. De  l’extrémité  
 S Sc T  de chacune  de  ces  lignes  ( PI.  I. des  
 fortifications^fig. S . ), &  de l’intervalle de 18 ou 2 o toifes, 
  on décrit deux arcs qui fe  coupent dans un point  
 V  vis-à-vis  l’angle  rentrant du  chemin  couvert.  On  
 tire de  ce point deux lignes, V S , V T , aux extrémités  
 des  12 ou  15 toifes  prifes fur le côté intérieur du  
 chemin  couvert.  Ces  lignes  font  les faces des places  
 d'armes.  Les  deux premières lignes qui ne paroiflent  
 plus lorfque le plan eft achevé, fe nomment les  demi-  
 gorges.  Il  faut obferver  que l’angle que les faces des  
 places d'armes font  avec  le  chemin couvert,  ne doit  
 jamais être aigu, mais droit ou un peu obtus; autrement  
 les foldats  placés, le  long  des  faces  des places  
 (Tarmes, pourroient en tirant, tuer ou eftropier ceux  
 qui  feroient  fur les  branches  voifines.  Les  places  
 d'armes  f e   M.  le  maréchal  de  Vauban,  n’ont  que  
 10. toifes de demi-gorge, &   12 de face ; mais  ces  di-  
 menfions font trop petites. D e grandes places d'armes  
 font  plus  propres  à  être  foutenues  que  de  petites;  
 &  d’ailleurs  les faces  en flanquent bien plus avanta-  
 geufement les branches du chemin couvert. ( Q ) 
 Pl a g e   f o r t i f i é e ,  F o r t e r e s s e   ou  Fo r t if ia   
 c a t io n  ;  c’eft une place bien flanquée &  bien couverte  
 d’ouvrages. 
 Les places fortifiées,  félon la  méthode  des modernes  
 ,  confiftent  principalement  en  baftions,  courtines  
 , &   quelquefois  en  demi-bafliiônS,  félon  la  fi-  
 tuation du terrein ; en cavaliers,  remparts, fauffes-  
 braies,  fofles,  contrefcarpes  ,  chemins  couverts >  
 demi-lunes ou  ravelins , ouvrages .à  corne,  à  couronne  
 ,  rédans &  tenailles.  Voye^ chacun de ces ouvrages  
 à l’article qiii eft particulier à chacun d’eux ,   
 c’ eft-à-dire  ,  yoye{  Fo r t ific a t io n ",  Bastion  ,  
 C ourtine  ,  Rempart  ,  Cavalier  ,  Fàusse-  
 Braie ,  FOSSÉ ,  & c.  Chambers. 
 Toutes ces  pièces  font  compofées  d’un  rempart  
 &  d’un  parapet.  Elles  ont  des  bermes  lorfqu’elles  
 font  revêtues de gafons, &   alors elles font ordinairement  
 fraifées.  Voye^ Berme , Fraises, & c. 
 Ces ouvrages  font  compofés  de  plufieurs  partiès  
 qui  ont  différens noms ; ainfi un baftion eft compofé  
 de facès,  de  flancs  ,~ de  cafemates,  d’orillons ,  de  
 gorges ; une demi-lune, de  demi-gorges, de  faces &   
 quelquefois de flancs ;  un  ouvrage à corne de demi-  
 baftions  &  d’aîles,   branches  ou  longs" côtés ,  &c.  
 Voyez  les articles  de  tous  ces différens ouvrages. 
 Placés en  première  ligne ,  fe dit dans P Art  
 militaire  de  celles  qui couvrent les Provinces  frontières  
 des états  ,  &   qui  fe trouvent  par  conféquent  
 les plus expofées aux entreprifes de l’ennemi. Celles  
 qui forment une efpece  de leconde enceinte derrière  
 la première, font dites être en fécondé ligne ,  &  celles  
 qui fuivent, en  troifiemè ligne. 
 Les’places en  première &   en fecônde  ligne ,  doivent  
 être exa&ement  fortifiées  &  difpofées  dé maniéré, 
  qu’elles ferment abfolument l’entrée du pays à  
 l’ennemi.. On doit s’attacher à  faire enfoirte qu’il n’y*  
 en ait  aucune qui  n’ait  fon  utilité ; mais pour déterminer  
 celles  qui, font de  cette  efpece,  il  faut outre  
 une grande conrioiflfance du pays, des vues fupérieu-  
 rés  pout juger de tout ce  qu’un  ennemi  intelligént  
 peut  faire,  &   dés Situations propres  à  arrêter  fes  
 progrès."  Les  livres  ne peuvent  guères  donner  que  
 dés  idées  fort  fiipérficiéltes  fur  cet  objet  ,  c’eft-à-  
 dire quelques  principes généraux  dônt'il  eft aifé de  
 convènir,  comme  par  exemple,  que  la  premiçre  
 maxime de la fortification ,  qu'il ne doit y  avoir  aucun  
 endroit de- Cenceinte d'une place ,  qui  ne foit  vu &  
 défendu  de  quelqu'autre partie  de  cette  enceinte,  doit  
 s’appliquer aux différentes places  des  frontières  des  
 états ; qu’ainfi cas places doivent fermer tous  les. pair  
 fagés"à l’ennemr,  &  être  difpofées de maniéré qu’il  
 ne  puifle ni  les  éviter,   ni pénétrer ‘dans l’intérieur 
 du. pays pour en avoir forcé quelques-unes : ou bien  
 comme  ledit M.  le  comte de Beaufdbre dans  la deuxieme  
 partie de  fon commentaire fur Enée  le  tacticien  
 ,  que  la  taftique,  la  fortification  partieiiliere  
 d’uneplaçe, ,&  la fortification  générale  d’une;  frpnr  
 tiere, font dans  la  même  analogie.  Ces  principes ,  
 quoique  aflez exactement vrais  en eux-mêmes., n’en  
 fouffrent  pas moins  de difficultés. dans  J a  pratique;  
 Il y   a  tant  de  circonftahcès particufi£res;‘à’ examiner  
 &   à  combiner  pour  les  appliquer  judicieufement ;  
 qu’on ne peut  guère  préfumer-d’y   réu.flîr parfaitement. 
   Si  l’on  ajoute  à  cela'  les  cha'ngemens  que la  
 guerre,  occafionne dans les frontières &  dans ,tes;in-  
 ierets particuliers des princes , on verra qu’il eft prefque  
 impôffible dé  parvenir  &. de  détermine],*, exactement  
 lé, nombre &• la. nature  des  places forces  qui  
 doivent faire  là  barrière des,grands  états.  On peut  
 yoir ce  que  M.  de Beaufobre  dit  fur ce fujet,  dans  
 l ’ouvrage que nous venons  de  citer,  &   la  maniéré  
 dont il répond à  cette queftion  qu’il fe fait.  Combien  
 faut-il de places fortes dans iqi état ,, &  quel  doit  être  
 leur difiribution <S* leur ordonnance ? f  Q ) 
 Pla ce  ,  reconnaître une ( Àrt. nùlit. )  c’eft en  faire  
 le tour  avant  que  de  l’affiêger, &  remarquer avec  
 foin les. avantages  &  les défauts  de.fqn-affiette,<%\cie  
 fa fortification, afin de l’attaquer par l’endroit le plus  
 ïbib’le. C ’eft un foin que  le général  doit  prendre  lui-  
 même. On ne fait point de fiege, qu’on n aille-jUipara-  
 .vant recprinoît'rè h  place.  Dicl. milit.  (Z). J . f  f f f  . 
 Place , fecourir une  ( Art. milit. )  c’eft fairedever  
 le fiege à. une armée  qui l’attaque. Le fecours qu’on  
 .veut  donner  à  une  place  aflîégée,  cpnfifte  ou en  
 hommes, ou  en munitions,  ou  en  vivres.  On proportionne  
 la  difpofition du fecours qu’on  veut  Faire  
 entrer,  à  la maniéré  qu’on  defire  qu’il foit,  c’eft-  
 à-dire,  que  s’il  ne  s’agit  que  d’introduire  dans  la  
 place un nombre d’hommes  pour  en  fortifier là  gar-  
 hifon,  ou un convoi de vivres  pour  en  .augmenter  
 les provifions ,  ou  l’un &  l’autre tout enfemble ;  op  
 tâche  de le faire avant que les lignes de circonvalla-  
 tion foient  parfaites. Les difficultés qu’elles oppofent  
 font très-difficiles  à furmonter ; elles ne font  cependant  
 pas  impoffibles  à  vaincre,  mais  on  ne  peut  
 donner  des réglés certaines fur cela.  Il faut  de necef-  
 "fité  que ce foit  la difpofition  des  lieux, &   celle  de  
 i’ennemi  qui  en décident. 
 'Celui qui conduit  l’entreprife s’inftruit fi  bien  de  
 fes difpofitions, qu’il  n’eft pas befoin  d’autre : guide  
 que de lui-même.  Si  ce font des troupes  qu’on  veut  
 jetter dans une pla-ce ; il faut  qu’il fe fouvienne que  
 c’eft dé  l’infanterie qui y  eft néceffaire,  &  non  pas  
 de la cavalerie. Les cavaliers qui font chargés d’introduire  
 delà poudre  dans une  place,  ont foin  de  les  
 mettre dans des facs de cuir, de p'eür que la poudre,  
 fi on la mettoit dans  facs de toile,  ne fe  répande  le  
 long  du  chemin. 
 La meilleure maniéré de fecourir les places, eft d’y   
 aller avec une  bonne  armée,  pour  combattre  celle  
 de l’affiégeant, de quelque maniéré  qu’elle foit portée  
 ,  afin  de la contraindre  de  lever le fiege.  Si dans  
 cette ocyafion il y   aune  armée  d’obfervation, ou.fi  
 celle qui affiege fort des lignes pour venir au-devant  
 pendant  l’aûion,  pourvu que  l’occafion  fe préfente  
 de jetter des troupes ou d’autresfecours dans la place,  
 il en faut profiter k eau fe du fuccès incertain de l’en-  
 treprife. Cette aélion doit être concertée avec le gouverneur  
 par le moyen des efpions, afin que pendant  
 fon  cours, il faffe de fon côté  des  efforts pour donner  
 tout ce  qu’il a befoin pour faire  une  vi.goureufe  
 refiftance. 
 Mais fi l’ennemi ne fort point de fes retranchemens,  
 &  qu’il faille l’y  forcer,  un général  a  deux  partis à  
 prendre. Le premier eft d’attaquer en lignes déployées  
 une partie de la circonvallation, feparée de l’autre par  
 Tome  XII, 
 voir  pas  toutes les'forces de l’ennemi  à  combattre;  
 ces corps ne manquent pas de profiter de leur abfence  
 pour pénétrer dans les lignes, &  pouffer, s’il eft pof-  
 “ ible;,  -jufcjii aux  tranchées  ,_-ou du moins faire  urie  
 puiflante diverfion.  Le fécond parti  eft  d-attaquer le  
 retranchement par têtes- de "colonnes, ;  on les forme  
 en divers  endroits. Dansr c.e  cas  on  cho.ifit  les -plus  
 foibles,  (Foii <{>n puifle le,plus aifément pénétrer juf-  
 qu’à feplace.  .  ,À . . 
 Quelques mefu'res  qlie  l’affiégeant prenne^-, il  .ne  
 lui  eft -  guère  poffible  d’en  prendre  d’affez  juftes  ;  
 pour s.’oppofer à ces fortes d’attaques ; car en faifant  
 uhe flifpofition femblable, ènoppofant coionnecon-  
 tre côfonne,il ne  lé  peut fans être obligé de dégarnir  
 prefqü’entierement le derrière de fes parapets, &  fans  
 s’expofer à être emporté par ces endrçits. Il eft infini-  
 ment plus  aife a l’aflàillant de dpnner le changequ’il  
 ne lui eft facile de s’en garantir.  (Z>. TA  ,  .  ;  • 
 Plages publiques, de Rome ■,  (Antiq'uitès de Rome.) 
   les Grecs &   les  Romains .fe font  diftingués par  
 .leurs places publiques, monumens  à jamais.'célébrés  
 de  leur magnificence &  dé le_ur goût pôur.: les arts,  j   
 .  Les places publiques chez  les  Grecs étoient  quar.-  
 rées , &   avoient  tout-aUtour de  doubles  &   am p li  
 portiques,,  dont les.colqnnes  étoient ferrées, Ôf fou-  
 tenoient des architraves de pierre ou de maÿbre, avec  
 des galeries en haut ;  mais, cela ne fe prat,iquo.it point  
 en Italie, parce que l’ancienne coutume étant de ifaire  
 voir au peuple  les  combats de gladiateurs  .dans  ces  
 places, il falloit pour de tels fpe&acles , qu- elles, eùf-  
 feiit tput-àutour  des entre-colonnes  plus larges -;  &   
 que fous  les portiques ,  les  boutiques  des changeurs  
 &   les. balcons  au-defliis , enflent  l’efpace - néceffaire  
 pour faire  le  trafic, &   pour  la  recette  des  deniers  
 publics.  , 
 ^  y  ^Ÿ^t  à Ronie  17 places publiques  nommées  
 fora ; mais il y  avoit 3 places publiques principales oit  
 les Romains fendoient la juftice :  i° .la place romaine  
 forum romanum,  qui  étoit  la  plus ancienne &  la  
 , plus  fameufe de toutes , &  dans  laquelle  étoient les  
 roftres .* 20. la place de Cefar ,^ forum Julii Coefaris : 30.  
 h.place d’Augufte , forum Augufii.  Ces deux  dernières  
 ne furent ajoutées que  pour fervir de, fupplément  
 à la place romaine , à caufe du  grand nombre de plaideurs  
 &  de procès ,  comme  dit Suétone-.,  , 
 Ces  trois places  étoient  deftinées aux  aflemblées  
 du peuple, aux  harangues,  &  à l’adminiftration  de  
 la juftice.  A  ces  trois places,  on  en  ajouta  encore  
 deux autres; l’une fut commencée par D omitien, Ôc  
 achevée par  l’empereur  Nerva, qui,  de  fon nom  
 fut  appellée  forum  divi Nerva ;  &   l’autre fat  bâtie  
 par Trajan -, &  nommée de fon nom iforum Trajani.  
 Difons un mot de toutes ces fameufes places. 
 La place romaine, fituée entre le mont Palatin &  là  
 Capitole -,  comprenoit tout cet efpace qui,s’étendoit  
 depuis  l’arc  de  Septimus.Severus,  jufqu’au  temple  
 de Jupiter Stator.  Dutems  de  Romulus, ce n’é-  
 toit qu’une^imple place  fans  édifices  &   fans  orne-  
 mens.  Tullus Hoftiliusfiit le preniier  qui l’environna  
 de galeries &  de boutiques.  Après  lui fes fuccef-  
 feurs, enfuite les confuls &  les autres magiftrats l’embellirent  
 tellement ,  que  dans-le  tems de  la république  
 floriflante, c’étoit  une  des  plus belles places du  
 monde : elle  étoit  entourée  d’édifices  magnifiques,  
 avec des  galeries  foutenues  de colonnes,  &  s’éten-  
 doit alors depuis  le  pié  du mont Capitolin où  étoit  
 l’arc de Septimus -, jufqu’à  l’arc de Titus ; &  depuis  
 le  bas du mont Palatin, jufqu’à là voie facrée. 
 Ses principales  parties  étoient le  lieu  appellé co-  
 mitium,  le comice, où le peuple s’affembloit  pour les  
 affaires publiques.  Les ediles &  les  préteurs y  don-  
 noient fouvent des jeux pour divertir le peuple.  Mar-  
 cellus, fils d’O&avie ;  foeur d’Augufte,  dont Virgile 
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