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 ce qu’on appelle à Cayenne tapirer un perroquet. Voye\  
 P e r r o q u e t   t a p i r e . On fait communément que les très-longtems. Comme il y en avopiet ruronq àu etFsl ovrievnecnet   qmuui ra pvroiiat  Mac.q lu’aisb buén eC eevfpaetci edcel ev ocuélloébirr bitiée,n M lu. di me Ranéadue-r   mcea gqeu id ee nc eétt ooiitf e;a &u  évtooiict bi claen qcu, ’aivl eecn u anpep freiut l:e l eh opulpue  
 cnoouirlse u, r8 dc ep raorfleo iftu re lxat rtêêmtee ;m ile anvt obitie ine ,b; "eicl  8écto liets d pei élas   gAr ol’féfgeaurrd 8 dc ed fuo np oâgides  , di’lu nn’ ab opnas p éotéu lpeot fdlîeb Vleo dise  lme ofias-.   pvaori rl aa ug jruafnted;e i ld auvcohiet féfeté J auplipeo rVtéif àto Firloer ednec lea  eRno 1v6e3r3e   dd’iUnarnbdin ,,  8loc rfcqeut’teel lper my cveifnfte  édpiot uafleorr sl eq ugrea nced  duc Ferperroquet  
 édtaonitt  pl’raènsc dieen c deen ft aa mnsa. ifQonu a;n idl  ao vné cnue  al uFil odroenncnee rpoeint, 
   fduer  pcelu qsu,e i ld aiut rlao igt rdaonndce  dvuécchue pffreè,s  qdue’ ecnevnitr ovnin 2g0t  aanns  
 nviéee sd.e C cee sn ’aenfitm paeuuxt- ;ê tmrea ipsa asu l em poliunss  leofnt-gil t seûrmr pea dr ec leat   exeSm erpoliet- iqlu p’oilfsl îpbeleu vdee nfat iarell epro jnudfrqeu e8sc- clào.uver des perqrouqeu  
 edtsa ndsa ncse  nfioesc lcel iumna tcsh ?a nMo.i ndee d R’Aénaguemrsu ra  reauc ochnetez   lcuoin ufénceu ptiavieres  odnet p peorrnodquu e8tsc  qcuoiu vpée n; dqaunet  dtreosi as cacnidneéness   tornoti se pmeptiêtsc hpéer droequuxe tds efso ncto nuévsé edse  dlae  trréouiffileîrm ; em caoisu vqéuee,   8dca nqtu o’unn n ed ec citeeu qxu-cei  cvei vfeouitl  efanicto ;r e8 ce lne  1p7h4y0fi. cCieenp eqnui  
 lper orapprepso retne  fEe ufrlaotpoeit  lqau pel unpoaurst  pdoeus veiofpnesc enso udse r endre  perroquets. 
   (D .  J.) oifQeauuo fii  cqoum’ilm eunn  feoni tE, uleros pveo,y qaug’iel uprasr ooînt ti nruetnildeu d ’ceent   ddéifctirnirgeu ela  dfieg turroei,s q fuoer tteosu, tq leu i mdiofnfedree ncto bnenaouîtc ;o ounp  eenn   agrraosf fpeaurr l,e &ur  dtaoinllte  letise nenfpeencte lse  vparreimeniet rà r aln’ign fdinain :s  lecse   gveanrirée d d’ien cvaorlnaatitl,e d ;e  opno uernp rveo, idt ed bolnetu  clel apilru 8mc afgoen ceéf,t   cdéel evfetrëd f 8ucr  dlee  djaousn, ea; yleasn pt lquus eclqomuems upnlus mfoenst  pdl’uuns  fbolenu  
 fcoérets l aounxg ueex ;tr iélsm oitnéts l dee dse affioleuss  8dce d le’e lfato qmuaecu de’,u nq ubie eafut   jcoangqnueiiilflees ;  8lec  gbaercn ifeosr td e8 cg crirfofecsh. uC,e lte so ipfaetatues t rcèosu-crotems,  
 amrtuincu elna nAt mméarl icqeu eq ue’fotn p leufia fnati,t  mdiarel- ;a dforoni tc,r if tnuaptuidreel,   eftL f’oerfpt edceef adgersé able. grandes Indes peenr ropqruoedtsu ivfaernite  dceo ndfiifdféérraebnlteems efnotr t; eless,   dont les principales font celles que l’on appelle cata-  
 iclosu oan;t  lfeuurr l pal tuêmtea ugnee e eftf pbelacnç cd,e 8 ccr qêutee ldqeu cefoouilse cuern odrraén ;  
 gdéreef f,e  c8ocu fceh dééep fluori el elo drfeqrurieè rl’ea ndium aclo el f;t  ceent tceo clerrêet.e fe  affLeze sh alourtiss  fufor njta mbebaeus c,o auypa nptl ulsa  ptêetteit sp ,e btiiteen,  lfea ictso l,   pplruompoagrtei odnivneér,f ilfaié t adiell ec oléugleèurre d, ela f equu,çduee  ploonugruper e8,c d lee   bleLue 8sc  de jaune. rice ; ilpse rrerfofqeumetbsl nenoti rasu f boenct  cpormèsm, uàn dse dsa cnosr Hbelaeu Mx.aude  
 Lpear rcooqtuee tds’ A; lfersiq puleu sp croodnnuuits a quuflii  vuine ngnraenndt  cnoommmbrue  
 lnaé qmueenute d ceo 1u îlleeu dru d Pe rfienuc;e c,e fso onitf eda’uunx fbifelaeun tg trrièss, -abyiaenn,t   j&eu pneeuffvee,n ilts e sx’éacpuptreivr odiefse anitr sf aàc lieleumr epnotr ;t éiles:  oénletv béesa due  
 lceouurp a dpep rmenédm ,o 8icre l,e uprr oanttoanccheenmt eàn mt eefrtv eexiltlreê mcee  qàu l’’oén-  
 P E R ' 
 gard de ceux qu’ils ont pris en  amitié. 
 Il  eft  prefqu’impoflible  de  décrire  toutes- les efpeces  
 de perroquets que produit l’Amérique ; ceux que  
 l’on  appelle  amazones venant des bords de la riviere  
 de ce nom, font forts de taille ;leur plumage eft d’un  
 beau verd méléde quelques plumes rouges &  jaunes  
 fur le gros des ailes, dont les  extrémités  ont un peu  
 de bleu ; ils ont encore une efpece de bandeau de petites  
 plumes jaunes au-deffus du bec fur le devant de  
 la tête ;  ces perroquets  font grands railleurs ,  contrefaisant  
 le  cri des animaux, 8c  même  le  ton  des per-  
 fonnes; ils parlent très-bien. 
 On  voit  dans  les  Antilles,  principalement  dans  
 celles  qui font peu habitées,  des perroquets d’une efpece  
 particulière  à chacune de ces îles;  ceux de Ta-  
 bago  font fort  gros ;  leur plumage  eft verd  avec un  
 peu de bleu aux aîles 8c fur la tête. Il s’en trouve dans  
 l*île  de  Saint-Vincent  d’une  couleur  ardoifée  tirant  
 fur le verdâtre ;  ils ont quelques plumes  d’un  rouge  
 fang de  beuf fur  le gros  des  ailes : ces animaux font  
 mal faits , lourds, 8c femblent participer de la ftupi-  
 dité  des fauvages  du pays. 
 Les  habitans de  la Martinique, de la Guadeloupe  
 8c de la Grenade, ont tellement fait la chafl'e aux perroquets^^ 
  on n’en trouve prefque plus dans ces îles. 
 Les perroquets font  leurs  nids au  fommet  des plus  
 hauts  arbres,  dans des  trous faits  par  la nature,  ou  
 qu’ils  creufent  avec  leur  bec ;  ces  trous  font très-  
 profonds, 8c prefque toujours dirigés de bas en haut:  
 quoique  les perroquets  paroiffent  pefans, ils volent  
 cependant très-bien, fort haut,  8c en compagnie de  
 quatre ou cinq, perchant fur les arbres pour fe repo-  
 ler,  8c faifant un grand dégât de fruits, de graines 8c  
 de branches,  lorfqu’ils  prennent leur nourriture, ou  
 qu’ils  s’amufent.  La chair de  cet  oifeau  eft  brune ,   
 graffe,  8c d’un goût approchant  de celle du  pigeon ;  
 on  en  fait .de  très-bonne  foupe ;  elle réuflit  encore  
 très-bien étant mife  en  daube ou en pâte. 
 Les periques font des perroquets de la petite foite,  
 qui  ne  grofliflènt jamais ;  on  peut  les diftinguer en  
 grande 8c en  petite  efpece ;  elles  font toujours  fort  
 inférieures  pour la  taille  aux perroquets  ordinaires ;  
 leur  forme  eft plus  dégagée ;  elles  ont aufli  la, voix  
 moins forte, 8c le caquet plus affilé. On voit de grandes  
 periques dont le plumage  eft  d’un beau verd d’é-  
 raeraude,  ayant  des petites  plumes  couleur de  feu  
 fur le gros des  aîles, &un bourrelet de pareilles plumes  
 fur  le  devant de  la tête ; leur  bec eft ordinairement  
 d’un blanc couleur de chair. 
 Il vient de la côte de Guinée des periques extrêmement  
 jolies, moins  fortes que les précédentes ;  elles  
 ont la  queue fort longue ; leur plumage d’un verd de  
 poirée  eft égal  par-tout le Corps, à l’exception d’un  
 colier de plumes noires qu’elles  ont au-tour du  col ;  
 leur tête  eft ronde  , bien faite,  ornée de deux yeux  
 fort vifs, 8c d’un bec de couleur noire. La même côte  
 produit une autre forte de periques plus petites, d’un  
 vert plus foncé, ayant des plumes rouges, jaunes 8c  
 noires ;  enfin  il  s’en trouve qui  ne  font  guere  plus  
 groffes  que des moineaux, dont le plumage eft verd  
 d’émeraude, mélé de quelques petites plumes rouges  
 fur la tête  8c  aux  ailes.  Il  eft  bon de faire attention  
 que le mot perique défigne  toujours  la petite efpece  
 des perroquets,  8c que  celui  de peruche s’emploie  en  
 parlant des femelles. 
 P e r r o q u e t   t a p i r i ,  {Hiß.des Arts.) nous nommons  
 perroquets tapirés,  ceux qui  doivent à:P art une  
 partie de leurs belles plumes. Lés Indiens delà Guiane  
 fav'ent  faire venir des plumes  rouges  8c  des plumes  
 jaunes  aux   perroquets  qui  n’en  avoientpas  èn  affez  
 grand  nombre.  Ce  fait  que M.  de  la Condaminë  a  
 rapporté  dans  fon  intéreffante relation de la riviere  
 des Amazones, eft attefté  par tous ceux qui dnt habite  
 à Cayenne. Onnous dit que les Indiens arrachent 
 les 
 P E R 
 les  plumes  des  perroquets  dans  les  endroits  où  ils  
 favent qu’en la place  des  vertes,  ils peuvent en faire  
 venir de  rouges ou  de  jaunes ,  8c qu’ils  frottent les  
 chairs'qu’ils  ont  mifes  à découvert  avec dit  fang de  
 grenouille.  Si un plus long féjour , ou moins d’occupations  
 , euffent permis à M. de la Condaminë de faire  
 tapirer devant lui des perroquets, nous faurions mieux  
 ce que nous devons  p enfer de  la  recette de fang  de  
 grenouille.  Tout  ce  cjue  font  les  Indiens  fe  réduit  
 peut-être  à  faire  paroitre  plûtôt  des  plumes  que la  
 mue eût fait paroître plus tard ; le fang de grenouille  
 ne  tient vraiffemblablement lieu que  de  baume  aux  
 petites plaies ; qu’ils ont faites aux perroquets. 
 Les Indiens connoiffent, dit-on, les perroquets propres  
 à être tapirés ; n’eft-ce point qu’ils ont une con-  
 noiffance  femblable  par  rapport  aux perroquets,  à  
 celle que  nous  aurions  par  rapport  à  nos  poules,  
 dont  la  Couleur  du  plumage  change  après  chaque  
 mue ? On  acheté  cependant  moins les perroquets tapirés  
 ,  quand on fait qu’ils  l’ont été; aufli les  Indiens  
 fe gardent-ils bien de les annoncer pour tels. N’eft-cé  
 point encore  parce que le changement auquel l’art  a  
 eu quelque part ;  eft  l’effet  d’une opération équivalente  
 à la mue, 8c  que  l’expérience a appris  que  les  
 plumes rouges ou jaunes qui tomboient a la mue fui-  ■  
 vante,n’étoient pas toujours remplacées par des plumes  
 de'même couleur. Ainfi  les plumes  blanches de  
 nos  coqs  8c  pcfules  ne  font  d’ordinaire  remplacées  
 par des plumes de même  couleur qu’au bout de plu-  
 îieurs années.  {D.  J.) 
 P e r r o q u e t   ,  poiflonde mer auquel Rondelet  a  
 donné  le  nom  de perroquet, parce qu’il  eft  de  différentes  
 couleurs :  il  a  le  dos  noir ;  le  ventre  8c  les  
 côtés du corps font jaunes, ce la nageoire  du dos eft  
 verte.  Ce  poiffon  a  plufieurs  traits  verds  qui  s’étendent  
 depuis les ouies jufqu’à la queue :  au refte il  
 reffemble  au  tourd,  dont il  eft une  efpece  particulière. 
   Voye^ T o u r d . Rondelet, hiß. nat.despoijfons,  
 1. part.  liv.. VI. chap. vj.  Voye£ POISSON. 
 P e r r o q u e t  ,  {Marine.)  c’eft le mât le plus  élevé  
 du  vaiffeau ; il y   en a un arboré  furie grand mât de  
 hune ; un  autre  fur  le  mât  de  hune d’avant, ou  de  
 miféne ; un  fur  le  mât de beaupré,  8c l’autre fur le  
 mât d’artimon.  Voye{ M a t . 
 Perroquets volans; ce font deux perroquets que l’on  
 met 8c  que  l’on  ôte facilement,  &  que  l’on  amene  
 étant fur le pont du vaiffeau. 
 Perroquet en bannière ,  m e t tr e   le s  perroquets en bannière  
 ,  c ’ e ft  lâ c h e r   le s   é c o u t e s   d e s  v o ile s  d e  perroquet,  
 e n fo r te  q u ’ o n   le s  la iffe  v o l t i g e r  au   g r é   d u   v e n t  ;  c e la   
 fe   p ra tiq u e   lo r fq u ’o n   p e u t  d o n n e r  de   jo u r  q u e lq u e s   
 fig n a u x   d o n t   o n  e ft   c o n v e n u .   Voyeç  B a n n i è r e . 
 Perroquets  dlhiver ;  ce  font des  perroquets qui  font  
 plus petits  que ceux que  l’on porte d’ordinaire dans  
 les belles  faifons.  VoyÆ  la  pofition  des  perroquets,  
 PL. I.fig. 2 .  & fig.  1. 
 PERRUCHE ,  f.  f.  {OrnithoL.) nom qu’on donne  
 à  la  plus  petite  efpece  du  genre  des  perroquets  à  
 longue  queue. 
 On  diftingue  différentes fortes de perruches :  i°. la  
 perruche commune , qui eft verte, rouge 8c jaunâtre;  
 c’eft la première efpece du  genre des pfittacus qu’on  
 ait vu  en Europe , 8c elle  étoit bien  connue  des  anciens  
 ;  2°.  la perruche qui  eft  toute verte  fans  aucun  
 mélange ;  30.  la perruche rouge  8c jaune ; 40. la perruche  
 rouge ,  jaune  8c à  crête ;  50. la perruche rouge  
 avec les  aîles  colorées de noir 8c de jaune. 
 Outre ces  efpeces de perruches, Margrave en a décrit  
 fept autres efpeces  particulières au Bréfil, où on  
 les nomme tuiaputejuba, tuitiricajeudaia, miete, tuipa-  
 ra, anaca 8c quijubatui. Il parle encore de deux autres  
 efpeces  de perruches  fort  curieufes ,  mais  qui  n’ont  
 point de nom particulier ; l’une eft de la grofièur d’une  
 hirondelle, toute jaune, à  bec  noir 8c à très-longue  
 Tome  Xll,~ 
 P E R   40î 
 queue ; l’autre eft de la groffeur d’un étourneau, d’un  
 jaune foncé fur le dos-; d’un jaune pâle fur le ventre,  
 8c à queue plus courte. On voit des perruches h la Guadeloupe  
 à  plumes  rouges  fur  la tête, &   à  bec tout  
 blanc : enfin c’eft un genre d’oifeau  extrêmement diverfifié. 
   Les  perruches  s’apprivoifent  aifément,  deviennent  
 familières, aiment la compagnie, 8c parlent  
 prefque toujours ; il y  en a cependant quelques-unes  
 qui ne difent mot.  {O.  J.) 
 PERRUQUE,  f.  f.  ( Art méch.  ) côëffure de tête,  
 faite avec des cheveux étrangers, qui imitent &  remplacent  
 les cheveux naturels. L’ufage 8c  l’art de faire  
 des perruques eft très-moderne ; ils  n’ont  pas  plus  de  
 120 ans. Avant cetems, l’on fe  couvrait la tête avec  
 de grandes  calottes ,  comme les portent  encore  aujourd’hui  
 les  comédiens  qui  jouent les rôles à manteau, 
  ou ceux qui,font les payfans. On y   coufoit des  
 cheveux doubles,  tout droits  ;  car on  ne favoit  pas  
 treffer,  8c l’on frifoit ces cheveux au  fer comme  on  
 les frife aujourd’hui fur la tête. 
 Le premier qui porta perruque futun abbé, nommé  
 la  Riviere. On travailloit alors  fur  un  couffin, femblable  
 à celui des ouvrières en dentelle. Cet ouvrage  
 étoit beaucoup  plus facile,  parce  que  ce  que  l’ôn  
 place aujourd’hui au-bas d’un petit bonnet, étoit alors  
 au-defliis de la tête.  Les perruques étoient fi garnies 8c  
 fi longues, qu’elles pefoient affez communément jufqu’à. 
  deux livres.  Les belles  étoient blondes ;  c’étoit  
 la couleur la plus recherchée. Les  cheveux d’un beau  
 blond cendré, forts,  8c de la longueur de ceux qu’on  
 place  au-bas  des  perruques ,  valoient  jufqu’à  50 ou  
 60,  8c  même  80  livres  l’once,  8c  les perruques  fe  
 vendoient  jufqu’à  mille  écus.  Celui  qui  coëffoit  
 Louis XIV.  de  ces  énormes  perruques  que  nous  lui  
 voyons dans fes portraits, s’appelloit Binette. Il difoit  
 qu’il  dépouilleroit  les  têtes  de  tous  fes  fujets pour  
 couvrir celle du fouverain. En même tems un nommé  
 Ervais  inventa  le  crêpe  qui joint mieux,  qui  s’arrange  
 plus aifément, 8c qui fait paraître les perruques.  
 bien garnies, quoiqu’elles foient légères 8c peu chargées  
 de  cheveux.  Nous  expliquerons  ailleurs  comment  
 on crêpe des cheveux plats.  Voici  maintenant  
 ce qu’il y  a à obfervër fur le choix des cheveux. 
 i°. Il ne fout point que ce foient des  cheveux d’enfant  
 ; il eft rare qu’ils foient forts au  deffous de  17011  
 de 20 ans : les  blonds  fur-tout  les  ont  d’une qualité  
 plus  fine  8c  plus  filaffeufe,  8c  plus  fujets  à  rouflir  
 quand  on  les  emploie;  aufli ne s’en fert-on guere. 
 20. Les  cheveux châtains font  ordinairement  les  
 meilleurs ;  des enfans mêmes les ont forts. Il y  a trois  
 fortes de-châtain ;  le châtain, le châtain  clair,  8c  lé  
 châtain brun.  , 
 30. Les chev/éux noirs  forment aufli trois nuances  
 différentes  : il y  a le noir,  le  petit  noir ,  ,8c  le  noir  
 jais,  couleur que l’on peut porter fans poudre , mais  
 très-difficile à trouver. 
 40.  Il y  a des  cheveux  grisâtres  d’une  infinité  de  
 tons differens. Ceux que  nous appelions gris de maure  
 ont  été  noirs  jais,  mais  ils  font devenus  au  quart  
 blancs. Le gris fale eft la couleur de cheveux des per-  
 fonnes brunes ; ils paffent de même au  quart blancs.  
 Le blanc fond jaune eft la couleur des cheveux blonds  
 qui ont blanchi.il faut que ces cheveux foient à moitié  
 blancs  pour qu’on  s’en  apperçoive, le blanc ref-  
 fortant moins dit blond que du noir 8c du  châtain. 
 <°.Dans la variété des cheveux blancs, celle dont  
 les Perruquiers  font le  plus de cas  eft  le blanc agate.  
 Ce font ordinairement  les perfonnes  les  plus  noires  
 qui ont les  cheveux de  cette  couleur,  lorfqu’ils  ont  
 entièrement blanchi. 
 Le  blanc  perle  eft  la  couleur  des  cheveux  des  
 châtains, lorfqu’ils font dev enus tous blancs ; les cheveux  
 blancs de  lait  ont  été blonds  ou roux,  ils  ont  
 pris  cette  nuance avec le  tems,  fou vent l’extremité  
 v  E  e e