
 
        
         
		le fait un peu  revenir pour  qu’il  ne foit  pas  fujet à  
 s’égrener,  en marquant les matrices.  C’eft  de .cette  
 operation que dépend la bonté ; car fi il eft trop dur,  
 il fe brife facilement,  6c c’eft du tems perdu que celui  
 qu’on  a employé à  le  façonner.  Si il eft trop tendre  
 ,  les  angles  de  la  lettre  s’émouffent ;  il  faut  recommencer  
 à le tailler 6c limer.. 
 T  ous les poinçons des lettres majufcules d’un même  
 corps, doivent  avoir exaftement  la même hauteur ;  
 on les égalife au moyen d’un  calibre qui  eft un morceau  
 de létôn plat, dans lequel eft une entaille d’une  
 longueur  égale à  la  hauteur  qu’on veut donner  au  
 caraôere,  6c que  la  lettre  du poinçon  doit  remplir  
 exaûement; en forte  qu’après que les carafteres font  
 fondus, leurs fommets 6c leurs bafesfe trouvent pré«  
 cifément dans les mêmes lignes,  ainfi  que l’exemple  
 fuivant  le  fait voir.  A B   C D E F G H I K . L M   N  
 O P Q R S T V U X Y Z .   Les lettres minufcules  
 doivent être calibrées auffi très-exaélement ; enforte  
 que toutes  celles  ciui  n’ont point de  queues,  foient  
 en ligne  droite,  6c  que' les queues  de  celles qui  en  
 on t, ayent toutes la même longueur :  a b c  d  e  f  g  
 h i k l m n o p q r s t u x y y z ,  &c. Les poinçons  
 fervent  aux  Fondeurs de caraéleres,  pour imprimer  
 les matrices qui font des morceaux  de cuivre de ro-  
 fette  bien  dreffés  fur toutes  leurs  faces ,  dans l’une  
 defquelles on fait entrer le poinçon  à  coups  de marteau  
 d’une  ligne  ou une  ligne  6c demie de  profondeur  
 :  le métal n’eft enfoncé que par  les parties  {aillantes  
 du poinçon ;  ce  qui fait un creux au fond  duquel  
 eft la face de la  lettre,  parfaitement  femblable  
 à  celle dit poinçon.  On  dreffe  enfuite les faces  de  la  
 matrice,  en forte que. la face fupérieure foit exactement  
 parallèle à celle de  la lettre,  6c les  deux faces  
 latérales  perpendiculaires  à  ce lle - c i,  6c parallèles  
 entre elles ;  celle  de deffous  eft parallèle  à  celle de  
 défiais,  6c  a deux entailles. Voye[  Us figures dans Us  
 Pl.  de  la fonte  des caraôeres d’imprimerie,  6c Car-  
 ticU M a t r i c e   &  M o u l e   des Fondeurs  de  caractères  
 ,  dans lequel  les matrices  doivent s’ajufter exactement. 
 P o i n ç o n s  , on appelle ainfi en terme de Fondeur de  
 caractères ,  un petit barreau  d’acier d’environ  i  pouces  
 de long, au bout duquel  eft gravée une lettre en  
 relief, c’eft-à-dire que les parties qui forment  la lettre  
 font plus élevées que les autres qui font  plus baffes. 
   Voyei Us figures ,  Pl.  de la gravure, qui  repré-  
 fentent le poinçon  de la lettre B,  6c Y article G r a v u r 
 e  DES POINÇONS A  LETTRE. 
 P o i n ç o n ,  pour les monnaies ou médailles,  quand  
 on fait des médailles au marteau, 6c fans fe fervir du  
 balancier, ou autres machines. On appelle pile, coins  
 6c trou ffeau, les poinçons avec leCquels on les marque. 
 POIN ÇO N S , dont fë fervent les Graveurs en cachets,  
 ce  font des morceaux d’acier qui font de différentes  
 formes &  groffeurs, &  dont  l’un des bouts eft gravé  
 en relief. Ils repréfentent tous différens objets, comme  
 fleurs  de  lys,fleurons  de  couronnes,  houppes  
 de chapeaux de cardinaux , cafques de front, de trois  
 quarts ,  oii de côtés ou de  profils, en réfinetes, petites  
 feuilles, feuilles de panaches, fuppôts de toutes  
 fortes, pièces  de  blafon,  6 c.  Ces  ouvriers  en  ont  
 tous en grande  quantité, 6c font  néanmoins  obligés  
 d’en faire tous les  jours de nouveaux pour le befoin.  
 Voye%_  Us  fig.  Pl.  de  la  Gravure,  qui  repréfentent  
 un poinçon fur lequel eft gravé une fleur de lys en relief. 
   Ces poinçons font fabriqués au  cifelet &  à  la lime  
 , &  font trempés après qu’ils font achevés* 
 POIN ÇON  A   RIV ER  ,   (  Horlogerie. )   Pl.  de ÜHorlogerie  
 6*  leur explic. les .Horlogers  font ufage  de  cet  
 outil  pour  river  les  roues fur leurs  pignons : voici  
 comment ils s’en fervent.  Ils appuient fa partie V  fur  
 la rivure, &  preffent avec un doigt la rainure r, contre  
 la tige du pignon ; enfuite ils frappent fur le poinçon  
 en A  à petits  coups de marteau,   &   en  tournant  
 la roue.  Voye^ B a n c   a   r iv e r . 
 Il y  a  deux fortes de poinçons à river ; les uns, que  
 l’on  appelle poinçons  à  couper, font  tranchans en r;  
 dans les autres, que l’on nomme  poinçons à rabattre,  
 la partie r V , comme dans lafig. forme un angle droit  
 avec  la longueur  V A . 
 P o i n ç o n  , en terme de Layetterie, c’eft un morceau  
 de lame d’épée  monté  fur un manche de bois,  dont  
 les Layettiers fe  fervent pour percer  leurs planches*  
 Voye^ Us fig. Pl. du Layettier. 
 P o i n ç o n ,   terme de  Manege, pointe de  fer fichée  
 dans un manche de bois, pour  piquer un cheval à la  
 croupe ; c’eft ainfi qu’on donne les aides à un cheval  
 fauteur. (2?.  /.) 
 P o i n ç o n ,   (Maréchal.)  on  appelle  ainfi  dans  les  
 maneges un petit  bout  de bois rond,  long  de  5  à 6  
 pouces , pointu  par  le  bout, 6c quelquefois  armé &   
 terminé par une pointe de fer, dont  on  fe  fert  polir  
 exciter les chevaux à fauter entre deux piliers. Voye%  
 P i l i e r . 
 P o i n ç o n  ,  (Marine.)  c’eft la  principale piece de  
 bois qui  foutient les  grues, engins  6c autres  machines  
 à  élever  des  fardeaux.  Ce poinçon eft  aflfemblé  
 par le bout  d’éîi-bas, à tenon  6c à mortaife  dans ce  
 qu’on appelle la foie ajfemblée  à  la fourchette, &  il eft  
 appuyé  par  l’échelier 6c par deux liens en contrefi-  
 che.  Voye^ G r u a u . 
 P o in ç o n   a   d é c o u v r i r  ,   en  terme de Metteur en  
 oeuvre, c’eft  un morceau  de fer quarré,  6c aigu par  
 le bout dont on  fe fert  pour découvrir  un  ouvrage.  
 Voye^ D É C O U V R I R ,   voye^ Us Pl. du Metteur  en  
 oeuvre. 
 P o i n ç o n   a   s e r t i r  , c’eft  une efpece  de  cifelet  
 grainé dont les Metteurs en oeuvre fe fervent pour rabattre  
 &  ferrer  les  fertilfures  avec  le marteau à fertir,  
 fur le  fileti des pierres.  Voyeç  Us PL  du Metteur  en  
 oeuvre. 
 Les Metteurs  en  oeuvre  fe  fervent  encore  d’un  
 poinçon àgrains ; c’eft un poinçon  rond, 6c creux  en  
 forme de  perloir,  avec  lequel  on  forme  les  grains  
 d’entre-deux du ferti, &  les têtes des griffes :  il y  en  
 a de  toutes groffeurs. Cette opération  fe  fait avec la  
 main, en appuyant la main fur le manche du poinçon,  
 6c non avec le marteau; n’étant queftion que d’achever  
 de donner la forme exafte à ces petits  grains  qui  
 font déjà tous formés à l’outil. 
 P o i n ç o n  ,  à lamonnoie, fu r  l e q u e l   o n   a   g r a v é   en   
 r e l i e f  le s  d iffé ren te s   f ig u r e s ,   e f f ig ie s ,  a rm e s ,  in fc r ip -  
 t io n s , l e t t r e s , &c. q u i d o iv e n t   p ro d u ir e  &   ê t r e  d an s   
 le s  q u a r ré s  o u   m a tr ic e s   a v e c   le fq u e ls   le s   flanc s   d o iv 
 e n t  ê t r e  frap p é s  o u  m a rqu é s . 
 Les Monnoyeurs ont trois fortes de poinçons ; les  
 premiers  contiennent en entier 6c relief l’effigie ; les  
 féconds qui font plus petits, contiennent chacun une  
 partie des armes, comme une fleur de ly s , la couronne, 
  la branche de lauriers, &c. 6c la troifieme  efpece  
 de poinçon, contient  les  lettres,  chiffres, defferens ,  
 &c. Par l’affemblage de toutes ces empreintes la matrice  
 eft formée. 
 Quant à la  m a n ié r é  d e   g r a v e r ,  t r em p e r   6c e ftam -   
 p e r  le s  poinçons, voye^ la G r a v u r e  En  a c i e r . 
 P o i n ç o n  , (Art numifmatique  cheç Us anciens.)  la  
 forme des poinçons qu’on employoit pour les médailles  
 étoit ronde, ovale ou quarrée, de  3 6c de 4 à 5 lignes  
 de  diamètre.  Ces  poinçons  étoient  gravés  en  
 creux 6c à rebours, afin que leur impreffion rendît en  
 relief6c dans le fens naturel, les figures 6c les lettres  
 dont ils étoient  chargés.  (D .J .) 
 P o i n ç o n   a   p o in t  ,  (Orfevre.) c’ eft  un morceau  
 de  fer aigu fur lequel on cherche le milieu d’une piece  
 en la mettant en équilibre. Voye\  P o in t  , voyelles  
 P l: 
 P o i n ç o n ,   outil dont les Relieurs fe  fervent pour 
 piquer  les cartons &  pour  endoffer; ils doivent être  
 d ’acier. 
 P o in ç o n ,  (Outilde Sculpteur?) les Sculpteurs, fur-  
 tout ceux  qui  travaillent fur  les métaux, 6c qui jettent  
 des ftatues en fonte ou en plomb, ont des poinçons  
 d’acier bien  acérés, pour  les  reparer au  fortir  
 des moules. Les Sculpteurs en marbre 6c en pierre en  
 ont  auffi;  mais ils  les appellent  communément des  
 pointes.  Il y  en a néanmoinsfrn qu’ils  appellent  fpé-  
 rialement poinçon,  qui  eft  d’acier  renforcé  par  le  
 bout par lequel on le frappe, 6c pointu en demi rond  
 par l’autre.  (D .   J .) 
 P o i n ç o n  , (Outil de Serrurier.) les Serruriers font  
 ceux de tous les ouvriers qui fe fervent de poinçons,  
 qui  en  ont de plus  de  différentes  fortes.  Ils en ont  
 pour percer à froid,  ceux-ci  confervent  le nom  de  
 poinçons ; pour  les  autres, on  les  appelle  des mandrins. 
 Des poinçons  à  froid,  il  y   en  a  de  quarrés,  de  
 fonds  6c en ovale, pour percer les ouvrages chacun  
 fuivant fa figure'.  Les poinçons  plats, qu’on  appelle  
 communément poinçons  à piquer,  fervent  à  piquer  
 les rouets  des  ferrrures, 6c  autres pièces  limées’en  
 demi rond.  Il y   a d’autres poinçons à piquer, dont fe  
 fervent les Arquebufiers, avec lefquels ils ouvrent les  
 trous des pièces qu’ils veulent forer ou frafer. Ceux-  
 c i ont une petite pointe, ou cône pointu très-acéré,  
 qui fait une ouverture  raifonnable  à  la pièce fur  laquelle  
 on le frappe. 
 Les poinçons barlongs  fervent  à  percer  les  trous  
 des piés des refforts, dés coques,  6c autres pièces  de  
 cette façon.Les contre-poinçons des Serruriers ont autant  
 de façons qu’il y  a dé poinçons, &  fervent à con-  
 tre-percer  lès trous 6c  à  river  lés pièces;  Outre ces  
 poinçons à percer, il y  a encore ceux qu’ils appellent  
 poinçons à emboutir, 6c poinçons à relever rofettes :  ces  
 deux fortes  leur  fervent à travailler le fer  en  relief  
 fur le plomb, oufur quelqu’autre matière, comme eft  
 le maftic  des  Orfèvres :  ce font dès  efpecéS de  cife-  
 lets.  (D .  J.) 
 POIN ÇO N  ,  (  Soierie. ) p o in te   de  fe r  q u i  fe r t   à  p iq 
 u e r  le s   e n fu p le s ,  a fin   d’y   m e t tr e   le s   p o in te s   d ’a ig 
 u ille . 
 P O IN ÇO N , (Sucrerie. ) ou un bâton long d’un pié ,  
 avec lequel on perce la tête  des formes à fucre pouf  
 les faire purger. ( D . J . ) 
 PoiNÇO N  ,   en terme de Cornetier-TabUttier,~ eft ûh  
 Outil  de  fer  trempé,  aigu par  fort  extrémité,  large  
 Un peu plus haut 6c tourné en  demi-cercle ,   6c fe terminant  
 par une  queue  qui  paffe  dans une  poignée  
 placée  à  plat Où  tranfverfalement,  fi le poinçon a la  
 pointe en-bas. Cet outil fert principalement  à percer  
 les  galiers  pour  les  mettre  en  paquets.  Voye^ Ga -  
 LIERS. Voye\_ lis Planches. 
 P o i n ç o n  , ( Tailland. ) Le poinçon  du taillandier  
 eft un outil fait d’un morceau de fer acéré parle bout,  
 6c qu’il emploie à percer tant  à  froid qu’à  chaud. Il  
 en a dé différentes formes 6c groffeurs. 
 En général, on donne le nom de poinçon à tout infr  
 trument pointu,  qui  fert  à  former une marque  ou  
 une empreinte fur quelque chofe que ce foit. Il  y  en  
 a  un  qu’on  appelle  poinçon  à  emboutir. Voye?  EMBOUTIR. 
 he poinçon fe fait  comme  les cifeaux à couper  les  
 métaux. On prend une barre de fer de la longueur &   
 delà  groffeur convenable. On  Tarière  d’un  bout &   
 on lui  donne là forme  qu’on veut.  Cela  fa it , on  le  
 trempe, 6c l’on s’en fert. 
 P o i n ç o n   ,  ( Tailleur.)  eft  un  petit outil  de  fer  
 d’une  certaine longueur,  rond, 6c qui fe terminé en  
 pointe. Les poinçons font emmanchés de bois  6c fervent  
 aux T  ailleurs, Selliers, Tapiffiers, Couturières,  
 &c. pour faire des trous dans les différentes matières  
 qu’ils travaillent, 
 POINÇON, outil de Vannier,  tfeft  une  groffè chè-  
 ville de fer, pointue par un bout, avec une forte tête  
 de l’autre. 
 POINDRE , y.  iiéut. (  GrarA. )  ïl fe dit  du  jour  6c  
 de  l’herbe.  Le  jour  Commence  à poindre. L’herbe  
 commence à poindre ou à fortir de terre. Je  ne  fai s’il  
 ne fe dit pas auffi de là douleur. J’ai au côté une douleur  
 qui mepoind, écrit le D'ici, de Trév. mais  il  faut  
 écrire poing ; car ce mot poing vient de pungere,  poi-  
 'gner 6c non poindre. 
 POING,  f. m. Il fe dit de la main fermée. Donner  
 Un  Coup  de poing.  Il fe dit auffi de la main ouverte ,   
 6c lé poing eft  la partie  comprife depuis l’endroit oit  
 la main  s’attache &   fe meut  jufqu’à  l’extrémité  des  
 doigts. Couper lé poing.  Il eft quelquefois fynonyme  
 à poigner. 
 On dit un  flambeau de poing, pour  ün  flambeau  
 qu’On porte  à la main. Un oifeau de poing, 6cc. 
 P o in g ,  on dit, en Fauconnerie,  voler dé poing en  
 fort.  ° 
 POINT, f.  m.  (Gfàmm.)  ce mot vient  du  yerbû  
 poindre ,  qui  fignihé piquer ;  8c  il  conferve  quelque  
 chofe  de cette  lignification  primitive  dans  tous  les  
 lens qu on y  a attaches. On dit le point ou la pointe du  
 jour pour  en  marquer le  premier  commencement,  
 parce que le commencement frappe les yeux comme  
 une pointe,  ou qu’il eft à l’égard  du jour  entier,  ce  
 que le point eft à 1 egard de la ligne. L’extrémité d’une  
 ligne s’appellep oint, parce que fi la ligne étoit d’une  
 matière  inflexible,  fon  extrémité  pourroit  fervir à  
 poindre. Un point de  côté  caufe une douleur femblable  
 à celle d’une  piquure violente 6c continue, &c. 
 En Grammaire, c’eft une petite marqué qui fêlait  
 avec h  pointe de la plume pofée  fur le papier comme  
 pour le piquer. On fe fert de cette marque à-bien des  
 ufages. 
 i°.  On terminé  par Un point toute  la proposition  
 dont le fens eft entièrement abfolu 6c indépendant de  
 la propofition fuivante ; 6c il y  a pour cela trois fortes  
 de points ;  lé point fimple , qui termine une propofition  
 purement  expofitive ; le point interrogatif  oit  
 d’irtterrogâtion  , qui  termine  une propofition interrogative  
 , 6c qui fe marqué ainfi ? ;  enfin le p o in t é   
 mitatif,  ou  d’admiration  , que  Ton  nomme  encore  
 exclatnatif ou d’exclamation, &  que j’aimerois mieux  
 nommer point pathétique,  parce qu’il  fe  met à la firt  
 de  toutes  les proportions pathétiques  ou qui  énoncent  
 avec  le mouvement  de  quelque  paffion;  il  fâ  
 figure ainfi  !.  s 
 20. On fe fert de deux points pofés verticalement,  
 qu d’un point fur urïe virgule, à la fin d’une propofi*  
 tion expofitive, dont  le  fens  grammatical  eft  complet  
 &  fini ;  mais  qui à  avec  la propofition  fuivants  
 Une liaifon logique &néceffaire. Pour Ce qui regarde  
 le choix de ces deux p onctuâtions 6c l’ufage des deux  
 points  dont  on  vient  de  parier.  Voye^  P o n c t u a -  
 t io n . 
 30. On met  deux points horifontalement  au-deffuà  
 d’une voyelle, pour indiquer qu’il faut la prononcer  
 féparément d’une autre voyelle qui la précédé, avec  
 laquelle on pourroit croire qu’elle teroit une diphtongue  
 , fi Ton  n’en  étoit  averti  par  cette marque  qui  
 s’appelle diéréft,  comme  dans Saul, qui fans la dié-  
 rèle, pourroit  fe prononcer Saul, comme nous prononçons  
 Paul.  J’ai  expbfé  en  parlant de  la lettre I ,  
 l’ufage deladiérèfe, &  j’y  ait dit qu’un fécond ufage  
 de  ce ligne  eft  d’indiqiièr que lâ voyelle précédente  
 n’eft point muette comme elle a coutume de l’être eii  
 pareille  pofition,  &   qu’elle  doit  fe  frire  entendre  
 avant  celle  oii Ton met  les  deux points ;  qu’aiftfi il  
 faut écrire aiguille f contiguïté, afin que Tort prononcé  
 ces mots autrement que les mots anguille, guidé,  ch  
 Vu eft muet. Mais c’eft de ma part une correction abi »  
 five  à  f  orthographe  ordinaire :  fi  Ton écrit  aïguUU