<leux extrémités, au moyen d’une efpece de diar-
throi'e obfcure qui les couvre. On le clivife en trois
parties ; la partie fu.périeure qui a une tete roncie ,
6c qui le termine un peu au-deffous du fenouil, 6c
qui reçoit une éminence latérale du tibia dans une
petite cavité qui lait l’articulation de cette partie. Le
milieu eft menu, long de triangulaire, comme le tibia
, mais un peu plus irrégulier. La partie inferieure
eft reçue, dans une petite cavité du tibia, & en-
fuite fe termine par une grande apophife qu’on appelle
malléole externe ou cheville externe ; elle eft un
peu creufe au-dedans pour donner à l’altragale la liberté
du mouvement 6c un peii convexe du côté extérieur,
afin qu’il ait plus deibree pour retenir l’aftra1-
gale.
L e t ib ia & l e péroné n e f e to u c h en t q u ’ a u x e x t ré *
m i t é s , d e m êm e q u e le rad iu s 6c le c u b itu s ; 1 in te r v
a lle e f t rem p li p a r un fo r t lig am e n t m em b r a n e u x ,
q u i le s t ie n t at ta ch é s e n fem b le 6c fo r t if ie l’a r t ic u la t
io n . Poye[ T i b i a .
PERONIER , f. m. (Anatomie.) ancien, long, où
premier ; c’eft un mufcle de la jambe, charnu 6c tendineux
dans fon origine, qui vient depuis la tête juf-
qu’au milieu du .péroné; de-là il va palier liir la partie
poftérieure de la cheville extérieure, lur laquelle il
glilfe , comme fur une poulie ; 6c il s’infere à l’ex*
trémité fupérieure de l’os du métatarfe , qui joint le
grand orteil. L’nfage de ce mufcle eft de tirer le pié
en-haut, Poye^ nos Planches A Anatomie & leur ex-
plication-,
Peronier poftérieur, court, ou feèond, eft un mufcle
qu’on appelle aufli quelquefois femifibuleux ,
charnu dans fon origine, inégal, 6c venant de la
partie poftérieure du péroné ; de-là il fe dirige de
haut en-bas le long de la partie extérieure du même
o s , jufqu’à ce qu’il arrive au milieu, où il forme un
tendon long, plat 6c uni > qui va fuivant la même dire
èlion gagner le bas de la malléole interne avec le
long peronier, 6c fe termine à la partie extérieure de
l’os du métatarfe, contigu au petit orteil ; l’aftion de
ce mufcle eft de pouffer le pié en-haut. Poye^ nos
Planches anatomiques & les explications qui y font
jointes-.
L’artère peronien eft une des branches de l’artere
poplitée, qui fe porte tout le long de la partie poftérieure
du péroné, où elle jette dans fon trajet diffe-
rens rameaux , & va fe perdre dans le pié où elle
s’anaftomofe avec la tibiale antérieure , 6c avec la
poftérieure , 6c prend le nom de plantaire externe.
Voye{ P o p l i t é , P l a n t a i r e & T i b i a l e .
PÉRONNE, (Géog. mod.) ville de France, dans la
Picardie , capitale du Santerre, fur le bord fepten-
trional de la Somme, à 12 lieues au-deffus, & au levant
d’Amiens, à 10 au S. O. de Cambray , 6c à 32
•de Paris, parmi des marais , qui ave,c fes fortifications
en font une très-forte place.
Elle eft ancienne, car les premiers rois Mérovingiens
y avoient un domicile. Clovis II. ayant donné
cette place à Archinoald, maire de fon palais, il y
bâtit un monaftere pour des moines Ecoffois. Le premier
abbe fut S. Wltan, neveu de S. Furcy , abbé
de Lagny ; lequel S. Furcy eft enterré à Péronne,
■ où il eft devenu depuis ce tems-là le patron de la
yille.
Héribert, Comte de Vermandois, s’empara de Péroné
, 6c enferma dans la fortereffe Charles III. dit
le Simple, qui y finit fes jours en 929. âgé de cinquante
ans. Il eft vrai que ce malheureux prince fe
fit toujours méprifer de fon peuple pendant fa v ie ,
par fa foiblefle 6ç fon manque de courage. N’ayant
pas fu faire valoir fes droits à l’Empire, après la
mort de Louis IV . l’Empire fortit de la maifon de
France, 6c devint éieélif. Charles le Simple fut enferré
à Péronne, Il avoit çu trois femme.s > de la premiere
dont oii ne fait pas le nom » il eut Gifele, mariée
en 912 à Rollon , premier duc de Normandie ;
de la fécondé , nommée Fréderune, morte en 9 17 ,
on doute s’il eut des enfans ; de la troifieme, nommée
Ogine, il eut Louis, depuis appellé d'Outremer.
Cette Ogine , fille d’Edoq^rd I , roi des Anglois -,
après avoir marqué un grand courage dans prefque
tout le cours de fa vie, finit par fe marier par amour,
après la mort de fon mari, avec Héribert -, comte de
T ro yes , fécond fils d’Héribert, comte de Vermandois,
qui avoit tenu fon mari prifonnier les.fept dernières
années de la vie.
Les fiicceffeurs d’Héribert, jouirent de Péronne 6c
de fes dépendances , jufqu’au teins de Philippe Au-
gufte. En 1466 Lotiis X I . donna cette ville 6c fes
annexes à Charles, duc de Bourgogne, 6c s’en refai-
fit enfuite après la mort de ce prince.
L’églife collégiale de cette v ille , a été bâtie 6c do-,
tée par le même Archinoald dont nous avons parlé
; cette collégiale eft aujourd’hui de foixante petites
prébendes, toutes à la nomination du roi.
Péronne eft furnommée la pucellt, parce qu’elle n’a
jamais été prife, quoiqu’afliégée quelquefois, 6c en-
tr’auttes par le comte Henri de Naffau en 1536. Elle
a fa coutume particulière, qui eft fiiivie à Mont-Didier
6c à Roye. Il y a dans cette ville , une élection
6c un bailliage auquel la prévôté eft unie ; mais elle
eft fur-tout redoutable par les véxations des commis
des fermes. Long, '20.35. 44. lut. 4$. 55* 30.
Fraffen (Claude) natif de Péronne ou de Vire, s’efft
diftingué par fon favoir dans r ordre de S» François ,
dont il devint définiteür général en 1682. Il a faitplu-
fieurs ouvrages , 6c entr’autres des differtations fur
la bible intitulées : JDifquifitiones publiées, 2 vol. in-4°,
Il mourut à Paris en 1 7 1 1 , à quatre-vingt onze ans.
Longueval (Jacques) laborieux jéfuite, naquit à
Péronne en 1680 ; il a publié les huit premiers volumes
de l’hiftoire de l’églife Gallicane, 6c avoit preA
que mis la derniere main au neuvième 6c au dixième
volume de cet ouvrage, lorfqu’il mourut à Paris d’a-
popléxie en 1735 à cinquantequatre ans. (D . J .)
PERORAISON, f. f. (Belles Lettres.) en Rhétorique
, c’eft la . conclufion ou la derniere partie du dif-
cours, dans laquelle l’orateur réfume en peu de mots
les principaux chefs qu’il a traités avec étendue dans
le corps de fa piece , 6c tâche d’émouvoir les paf-
fions de fes auditeurs.
De-là il s’enfuit que la péroraifon eft compofée de
deux parties ; i° . d’une récapitulation, qui contient
l’abregé 6c l’expofé fuccint de toutes les chofes fur
lefquelles a roulé le difeours, 6c auxquelles oh tâche
de donner une nouvelle force, en les réunifiant
ainfi d’ime maniéré précife. Poye\_ R é c a p i t u l a t
i o n .
2. L’orateur doit y exciter les pallions, ce qui eft
fi effentiel à la péroraifon, que les maîtres de l’art appellent
cette partie du difeours fedes ajfectuum. Poyeç
P a s s i o n s .
Les pallions qu’on doit exciter dans la péroraifon
varient, fuivant les diverfes efpeces de difeours.
Dans un panégyrique,ce font des fentimens d’amour,
d’admiration, de joie , d’émulation qu’on fe propofe
d’imprimer dans l’ame des auditeurs. Dans une inventive
, c’ eft la haine , le mépris, l’indignation, la
colere, &c. dans ùn difeours du genre délibératif ;
on s’efforce de faire naître , l’efperance ,ou la corn-
fiance , d’infpirer la crainte ou de jetter le trouble
dans les coeijrs.
Les qualités requifes dans une péroraifon font,qu’elle
foit véhemente 6c pleine de pallions, mais en même
tems courte ; car félon la remarque de Cicéron ,
les larmes fechent bien vîte. Il ne faut pas laiffer à
l’auditeur le tems dç refpirer pour ainfi dire, parce
que le propre de la réfléxion eft d’étendrê ou d’amortir
la paflion. . . .
La péroraifon étoit la partie principale où Cicéron
excelloit. Et en effet, non-feulement il y anime 6c
échauffe fes auditeurs, mais il y femble encore lui-
même tout de feu, fur-tout lorfqu’il excite la com-
mifération 6c la pitié pour un accufé. Il rapporte ,
que fouvent il arrachoit des larmes à fon auditoire,
6c même aux juges, 6c il ajoute que lorfque plufieurs
orateurs étoient chargés de parler dans une même
caufe, la péroraifon lui étoit toujours réfervée, 6c
il nous donne une excellente raifon de cette préférence.
C’étoit moins, dit-il, .le génie qui le rendoit
éloquent 6c pathétique dans ces occafions , queda
douleur dont il étoit lui-même pénétré 6c le v if intérêt
qu’il prenoit-à fes cliens ; c’eft ce qu’il eft aifé
de remarquer dans ces paroles de la péroraifon pour
Milon Sedfinis f i t , neque enimprot lacrymis jam lo-
qui pojfum , & hic fe lacrymis defendi vetat. Et dans
celle pour Rabirius Pofthumus : Sed jam quoniam, ut
fpero, fide/n quant potui tibi proefliti , Pofihume reddam
etiarn lacrymas quas debeo. Jam indicat tôt hominum
cretus quant fit carus tuis , 6* me dolor débilitât incltid. it
que vocem. y ; - ; ' '
Quand on dit que la péroraifon doit émouvoir les
pallions , on fuppofe que le fujet en éft fufceptible ;
car rien ne feroit plus ridicule que de terminer par
des traits pathétiques une caufe , où il ne s’agiroit
que d’un intérêt leger ou d’un objet fort peu important.
On peut enfin obferver qu’on conçoit quelquefois la
péroraifon en forme de priere; l’éloquence de la chaire
eft reftée en pofféftion de cette derniere méthode,
très-convenable aux fujets qu’elle traite. On en trouve
cependant quelques exemples dans les orateurs
profanes, comme dans la harangue de Démofthènes
pour Ctéfiphon , 6c dans la fécondé Philippique de
Cicéron.
PERORSI, ( Géog. anc. ) peuples de la Mauritanie
Tingitane , félon Pline , liv. P. ch. j . Ptoiomée,
liv. IP. c. vj. les place dans la Lybie intérieure loin
de la mer. Selon le pere Hardouin, le pays des Pe-
rorfii’, comprenoit les royaumes de Zahanda 6c de
Teffet, entre le royaume de Maroc au nord, celui
de Gualata au m i d i 6c l’océan Atlantique au couchant.
(D. J.)
PEROT , f. m. (Eaux & Forets.) ce mot del’ex-
ploitation des b ois, fe dit d’un arbre qui a deux âges
de coupe; de forte que f ila coupe fe fait tous les
vingt-cinq ans, le perot en a cinquante. Il y a trois
fortes de baliveaux , les étalons , les perots 6c les
layons. (D . J.)
PÉROU ,'LE, (Géog. mod.) vafte région de l’Amérique
méridionale, dans fa partie occidentale Elle
eft bornée au nord par le Popayan ; au midi par le
Chili ; à l’orient par le pays des Amafones , 6c au
couchant par la mer du fud. Ce pays a, environ fix
cens lieues de longueur du nord au fud, 6c cinquante
de largeur.
. Dès l’année 1502, Chriftophe Colomb étant dans
la province de Honduras, qu’il venoit de découvrir,
eut des naturels du pays, quelques connoiffances du
Pérou, c’eft-à-dire, d’unpuiffant empire abondant en
or , qui étoit du côté de l’Orient, .ce qui l’empêcha
d’y tourner fes vues. En 1524, Pafchal de Anda-
goyâ découvrit une'partie de .la côte de la mer du
Sud., mais il tira peu de profit de ce voyage. Enfin,
en 1524, François Pizarro partit de panama, découvrit
la province du Beru ( c’ étoit le nom d’un in-
dîèn ) , qu’il donna au pàÿs , en changeant le. B en
P ; car les Espagnols, écrivent Péru , 6c prononcent
Pérou. On fait comment il conquit toute cette région
cfepuis lè royaume de Quito julqu’au Chili, dans l’ef-
pace de dix ans; '
On fait aufli qu’avant ce tems-trée avoit été gouvernée par des rolài s cneottme mvaéfste conyncasy
cdhoenftl èlsa émtoagiennift iicmenmceen éfteosi ;t éotno pnenuatn eten, j6ucg deor npta lre ls’ orif-
fnrier qlau eli bfiet ràté P. izAartaroh ulael idpear nliueir doeffsr iyt npcoasu°rp foau rr aonbçtoen
adue tvanintg dt’-odre uqux’ ipl ieéns pdoe ulorrnogit, ednet rdeirx d-faenpst u dnee lcahragme,b 6réc gdees f idxe dlee uhrasu tte. mIlp rleesft ee ne nl’choornen deaunrs dleu pfaoylse idl és veftï- grand chemin de Quito qui avoit quarante p6icé ddue lmarugreauilrl e-, s cdiensq dceeunxs cliôetuéess. dLe’ elmonpgiruee udre,s 6ycn dcea sh aàuvtoeist aqluo’rosn d deos nbnoer naeus p daeyusx n ofomism pél uasu jéotuerndd’uheusi lqeu eP écreolule. s
'lé' eIsl eft traverfé par une chaîne de montagnes appel- fieurlsa a uCtorredsi lmleroan tdaeg lnoess-A fanmdéesu. feIsl peaftr rleesm apblio ndde apnltues
mrêitns eys pdr’oodru 6ifce ndt’ adregse cnètd qreus’o dne y p lau ftireouurvs éeefsp.e cLeess, dfoes
cLoetso vnanlliéeerss ,q udie ps ebuovies ndt ’eêtbreen aer,r o6féc eds iffofénrte ntrsè sa-uftorretsi-, flaesu t,e dmea pisl ulaie ps.l uLs eg crahnaudde 6pca lreti efr odiud ypa fyosn te eftx cfetéflriiflse -féétleonnd lueess d lief fléornegn sd eens dAroruitdse ;s lfeosn tm troènst-afrgoniedse sq ,u ita fnodnist quDe le’opnu iést oquufef el ed ans le plat-pays. gnole, il eft gouvPeérrnoéu peaftr fuonu sv ilca edroomi, idnaotniot nle epfopau-
qvuoairr aenftte f amnisl lbeo drnuecsa.t sS,e s& a pl’pacocinetfefomireen sm foixnetes vinofnitn ià
ment au-delà. Il nomme à toutes les places civiles 6c fmeirloitnati rceosn,f airvmeéce cse tptae rr eleft rrio&i iodn’E qIpuaeg nlees , procédures manque guere d’arriver. Entre les IndienCs en aqtuuir enles du pays , une partie a embraffé le chriftianifme , 6c sc’oefntf fioduémraibfele a, ue fjto ruegf t;é le’a iudtorelâ ptraer tie, infiniment plus Les Efpagnols divifent le 6c indépendante. mens , qu’ils appellent Pérou en trois gouverne- de Quitto ; l’audience daeu dLieimncaes, jo fua v*doei rL, ol’sa-uRdeiyenesc e; 'ol’anutd bieaanuce d divei fleors lCe hpaarycsh aesn, aouud dieen lcae Ps l,a itlas ;n m’enai sre itlis
rdeun Pt éprroeuf.q Vueo ypel{us rien. Lima porte le nom de capitale commentaire ro fyiiar lc edtute grande région d’Amérique le catit, 2. Pérou du chevalier Paul Ri- vol. in-fol. c’eft un bel ouvrage. (D. J.) PÉROUSE, (Géog. mod.) en latin Perufia 6c Pe-
rufium , 6c en italien Perügia, ville d’Italie dans l’état
j de El’lEleg lfiufet a, uctarpefitoailse udnue P déerus gdionu.ze principales villes Odeô la’Evter urie ; mais durant les guerres civiles , entre la fâccag6eca M imarpc-iAtonytaobinleem ; ecen tp, reenm aiebra nl’daoynannat pler ifpeil ’,
lcaegnes àh ofems mtreosu qpueis ,c O6cm fpito tfuoeiern etn f ofan pférénfaetn. cEel llees f etr roéis
tcaobnlittr ed aTnost illaa fruoiit ed,e s6 cG footuhtsi,n tq uuin l afi épgrëit dà él af enpnt ,a nlas bruitiannas,. 6Lce ps arfofais a due f iFl rdaen cl’eé plé’aey uannet pcaorntqieu idfee. afeus vhiaij-. fdiaenc'sl el,a ldaé dfoolnantièorne ndtu araun fta ilna tgfiuéegrèr.e E dnefsi nG culléél pfihitems ife 6c hdeésu rGs.i bEelllien s e;f tm aauisjo eullred ’sh’eufit trrêèlsë-vpéreo pdree t,o uasff‘feezs mpeaulpcloépea
,l e6 dc èdsé lfee niidj.u fei epcaler. unLe’é cviêtqadueel lnee. Erelcleô néntooiîtt éqpuîfe- lreiv piaepree .d eE lGlee nefnta f iatuué ec oeunctrhea lnet ,T fiubrr eli anue lceovlalnint,e &, à l$à milles au nord-eft d’Allie, 2 5 oueft de Nôcéra. Long.
; 3 2 .2 .lât. f j . S . _ ; ■ / , quJi ’mai êOmueb laié p droë dduiirte d qeus ej uPréirfocuofnef uefltte fsin ceé iliénbirvées rfite ? le xiv. fiecle. Balde, difciple de Bartole, fut du n doamns
bre. Une de fés Vépàrtîes lui Valut là-chaire dé Pa