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 tems que S. Baffle  8c S. Grégoire  de Naziance  y  alldem. 
   Les rafinemens d’efprit avoient prévalu ;  les  
 verts inftrdits par les mauvais  rhéteurs de  leur tems,  
 étoient  entraînés dans le préjugé  univerfel. 
 Au refte  , toutes lés  erreurs  des peres  ne  doivent  
 'porter'âucun préjudice à  leur gloire , d’autant qu’elles  
 font bien  compenfées  par  les excellentes  cnofes  
 ■ qü’on trouve dans leurs ouvrages.  Elles deviennent  
 encore  excusables  en  confidération  des  défauts  de  
 leurs fiecles,  des tentations &  des conjonctures dans  
 lefquelles ils fe  font trouvés.  Enfin,  la foi qu’ils ont  
 prôfèffée,  la  religion  qu’ils  ont  étendue  de  toutes  
 parts malgré  les  obftacîes 8c les  perfécutions, n’ont  
 pu  donner à perfonne  le droit  de faillir  comme eux.  
 (  LeChevalier de JÀv Cou RT.) 
 PEREAN ,  f.  m.  (  Cirier.  )  une  chaudière  plus  
 longue que large, dans laquelle  on  fond  la  cire pour  
 la  première  fois pour  la  mettre en pain.  Voye^ nos  
 Pl. & leur explicatioh. 
 P E R E A S L A A Y ,  (  G log. mod.)  ville  de  Pologne,  
 au Palatinat deKiovie, fur le Tribiecz.  Les Polonois  
 l’ont cédé  à  la Ruffie.  Elle eft à  io   lieues  fud-eft  de  
 Kiovie.  Long. 5o.  i f .  lat.  4CJ. 46. ( D .  J.  ) 
 PERÉCZAS, ( Géog. mod.)' petite ville de la haute-  
 Hongrie, capitale  d’un'eomté  de  même nom,  à  18  
 lieues de Tockai. Long, g o.. 4 J .lat. 49. 44. 
 PERÉE  ,  ( G log. anc.)  Pem'a ;  ce  mot  vient du  
 grec w-êpoiju,qui Signifie au-delà. On a donné le nom dè  
 Percea à diverfes contrées &  à divers lieip: qui étoient  
 au-delà de  la mer,  au-delà  de quelques  fleuves, ou  
 au-delà d’une autre contrée. 
 Ainfi  i°.  on nomma Pe«2Æ,’Perée,  une  contrée  
 au-delà du Jourdain,  à  l’orient  du  fleuve ;  mais  la  
 Perle propre étoit la feule partie méridionale qui com-  
 prenoit les tribus de Ruben 8c de Gad. 
 2°.  Peraa Rhodiorum,  contrée  d’Afie,  qui  faifoit  
 partie de  la Carie.  C’étoit une contrée maritime vis-  
 à-vis de  l’île  de  Rhodes ,  8c à  laquelle on  donna  le  
 nom dePerle des Rhodiens, parce que ces peuples s’en  
 rendirent maîtres  anciennement. 
 3  °.  Etienne le  géographe donne le nom de Pensa.,  
 à un petit pays  d’Afie  fur le bord du Tigre ; 20.  à un  
 canton du territoire de Corinthe; 8c  30. à une petite  
 ville de  Syrie.  (D . J.) 
 PEREGRINAIRE, f. m. (Hiß. ecclèfiafiique.) nom  
 qu’on  donnoit  dans  les  anciens  monafteres ,‘  à  un  
 moine  chargé  de  recevoir 8c d’amufer  les  étrangers  
 qui venoient vifiter le monaftere. 
 PÉRÉGRINE, COMMUNION ,  {Hiß. eccléfiaftiq.)  
 c’ eft une dégradation des  clercs ,  par laquelle  ôn les  
 réduifoit à im ordre inférieur ; ce mot communion pl-  
 régrine ,  a été employé pour  la première fois dans le  
 troifieme canon  du  concile de Riez,  au fujèt  d’Ar-  
 mentarius, lorfqu’il fut dégradé de fon évêché d’Em-  
 brun,  8c  qu’on  lui permit  de  fe  retirer dans toute  
 églife  où l’on  voudroit  charitablement  le  Souffrir  
 pour y   confirmer feulement les Néophites, fans pouvoir  
 faire aucune  fonction épifcopale que dans ladite  
 églifè , où  il feroit  reçu  par  charité.  Le  P.  Pétau  
 prétend qu’on appelloit cette dégradation communion  
 plrlgrine,  parce  qu’elle  réduifoit  ceux  qui  étoient  
 ainfi dégradés au même état des  clercs étrangers, qui  
 avoient bien  des  lettres  formées  , mais  qui  ne pou-  
 voient faire des fondions  eccléfiaftiques, jufqu’à  ce  
 que leurs lettres  euffent été examinées par le lynode  
 ou l’évêque du lieu.  Par le fécond canon  du  concile  
 d’Agde ,  il eft dit que les clercs rébelles  réduits à la'  
 communion plrlgrine  ,  peuvent  être  rétablis.  Nous  
 renvoyons les .curieux de  plus  grands détails  à  une  
 ample differtation que Marc-Antoine Dominiçi,' ju-  
 rifconfultè canonifte, a fait imprimer en  1645  fit fi la  
 communion plrlgrine. ( D . J. ) 
 PÉRÉGRINE,  (Bijotit.)  la  perle  ainfi nommée  eft  
 cette fameufe perle dont l’eau ,  la figure, la beauté, 
 P E R 
 en un mot la perfeérion,  firent  une  telle imprefliQô  
 fur un marchand connoiffeur ,  qu’après l’avoir  vue  
 il ofa bien  en donner cent mille écus,  en  fongeant \  
 dit-il, à Philippe IV. quand il  la luipréfenta, qu’il y   
 avoit encore un roi d’Ëfpagne au monde. 
 P  ERE G R IN I , {Langue latine.)  les  Romains ap-  
 pelloient peregrinos, tous les peuples fournis à leur domination  
 ; à qui ils avoient laifie leur ancienne forme  
 de gouvernement; dicebant peregrinum  qui fuis legibus  
 uteretur.  Varro , 7.  ÎV. deling, lac.  (D .   J .) 
 PÉREGRINITE,  f.  f. (Gram.  & Jurifprud.)  lig n ifie 
   l ’e ta t   d e   c e lu i q u i  e f t   e t r a n g e r  dans  u n   p a y s   ; ,o n   
 a p p e lle  vie de plrigrinitl, l’ in c a p a c ité  r é fu ltan te  d e   la   
 q u a lité   d’ é tr an g e r .  Foyer  A u b a in   &   É t r a n g e r . 
 U ) :: 1  ■: 
 PEREICOP, okPERCOPS, ouPRÊCOP, (Géog.  
 mod.) ville de la Crimée,  fituée fur la côte orientale  
 de  l’ifthme ,  qui  joint  la  Crimée  à  la  terre  ferme  
 , à  une petite  diftanec  du  rivage  du  Palus-Méo-  
 tide.  Cette Ifthme n’ayant qu’une demi-lieue de largeur  
 en cet  endroit,  on regarde  avec  raifon  la ville  
 de Perekop,  comme  la  clé de la  Crimée;  cependant  
 ce n’eft qu’un fort vilain petit trou d’environ 60 feux,  
 avec un  châtçau ruiné  à  moitié.  Les Turcs font  en  
 poffeflion des deux meilleures places de la prefqu’île  
 de Crimée,  qui font  la ville  de Caffa, 8ç le port de  
 Baluclava, fitué  à  44e1. 44'. de lat.  fur le rivage méridional  
 de ce pays. 
 Perekop, qui veut ddre ierre-fujfoyle, eft le nom que  
 les  Polonois Ont donné  à  cet  endroit; les  Tartares  
 l’appellent Orhapy, nom  magnifique  qui  lignifie  la  
 porte dor ;  ce n’eft cependant que la porte d’un trou. 
 1   ■  ■ mm  m WÊI 
 PERELLE , f. f.  (Hijl. nat. Minlralog.)  c?eft  une  
 efpece  de  terre  compofée  dè  particules en  petites  
 écailles,  elle  eft féche au toucher, &   d’une couleur  
 qui tire fur le gris.  On la trouvé en Auvergné dans le  
 voifinage de  S. FlOur ;  elle eft attachée aux rochers.  
 On s’en fert dans la teinture, &  l’on prétend que c ’eft  
 une  efpece de lichen Ou de moufle qui  fe  forme  à. la  
 furfacè  dés  rochers  de  même  que  l’orfeille.  C ’eft  
 vraifemblablement la chaleur du  foleil  qui  en  defle-  
 chant  cette fubftance lui donne  la'conliftance d’uiie  
 terre. 
 PEREMPTION d'inflance, f. f. (Jurifprud.)  eft l’a-  
 néantiffemènt d’une procedure qui  eft regardée comme  
 non-avenue,  lorfqu’il y  a eu  difeontinuation de  
 pourfuite pendant trois ans. 
 Elle tire fon origine dè  la lóiproperanditm. au  codé  
 de jadiciis , fuivant laquelle tous  les procès criminels  
 dévoient être terminés dans  deux  ans,  &   les procès  
 civils dans trois ans,  à compter  du jour de la contef-  
 tation en caufe. 
 Mais cette  loi  ne prononçoit  pas l’anéantiflement  
 des procédure par une difeontinuation de pourfuites,  
 comme  il a lieu parmi nous ; la  litifeonteftation per-  
 petuoit même l’aérion pendant 40 ans. 
 La  loi propcrandum a toujours été  fuivie  en France  
 , du moins ainfi qu’il eft juftifié  par  l’ancien ftyle  
 du parlement,  mais là péremption étoit autrefois  encourue  
 par  une difeontinuation  de procédure  pendant  
 un an, à moins que l’on  n’obtînt  des  lettres  de  
 relief contre  le laps d’une année. 
 Dans la fuite la péremption ne fut acquife qu’au bout  
 de  trois ans ;  elle étoit déjà ufitée avant l’ordonnance  
 de  153,9 ,  puifque  celle-ci porte,  art.  120.  que  
 dorénavant  il  ne fera expédié des lettres  de  rélevc-  
 ment de la péremption d’inftance. 
 Cette pratique ayant été négligée,on larenouvéila  
 par l’ordonnance de Rouflillon,  art. i3. qui porte que  
 l’inftance intentée,  quoique conteftée,  fi par le laps  
 de'trois ans elle eft difeontinuée, n’aura aucun  effet  
 de  perpétuer  ni  de proroger  l’aéion  ,  ains  aura  la  
 prefeription fon cours, comme fi ladite  inftançe n’a- 
 P  E  R 
 Voit été formée  ni  introduite ,  &   fans  qu’on  puiïfe  
 dire ladite prefeription avoir été interrompue. 
 L’ordonnance de  1629,  art. '91. ordonne i’exécir-  
 tion de  celle  de  Rouflillon dans  tout lé  royaume. 
 Cependant  la  plremption  n’a  pas  lieu  en Dauphiné  
 , ni en Franche-Comté,  fi  ce  n’eft au  bout de  30  
 •ans.  ~ 
 En Artois &  au  parlement de Bordeaux elle a lieu  
 au  bout d’un an de ceflation de procédures. 
 Au parlement de Touloufe  la plremption de  3  ans  
 a  lieu, mais on obferve fur cela plufieurs diftinftions  
 qui font expliquées par M. Bretonnier au mot plremption. 
 Le parlement de  Paris a   fait,  èn 16 9 1 ,  un arrêté  
 fur les plremptions, portant 
 i° .  Que  les  inftances intentées,  bien  qu’elles  ne  
 foient conteftéès, ni les  aflignations  fiiivies  de  con-  
 ftitution &  de préfentation  de  procureur par aucune  
 des parties , feront déclarées peries ,  en cas que l’on  
 ait ceflé &  difeontinué les procédures pendant 3  ans  
 &  n’auront aucun  effet de perpétuer  ni  de  proroger  
 l’aftion,  ni d’interrompre  la prefeription. 
 20.  Que les appellations tomberont en plremption, 
 8c emporteront de plein droit la confirmation des fen-  
 tences, fi ce n’ëft qu’en la cour les appellations foient  
 conclues ou appointées au confeil. 
 3 °. Que les raifons réelles &  les inftances de criées  
 des  terres, héritages,  8c  autres  immeubles, ne tomberont  
 en plrcmption lorfqu’il y  aura établiffement de  
 commiffaire, 8c baux faits en conféquence. 
 4°. Que la plremption n’aura  lieu  dans  les  affaires  ■  
 qui y  font fujettes , f i  la partie qui a acquis la plremp-  \  
 don  reprend  l’inftance,  fi  elle  forme  quelque  demande, 
  fournit des defenfes, ou fi elle fait quelqu’au-  
 tre procédure, 8c s’il intervient quelqu’âppointement  
 ou arrêt interlocutoirè  ou  définitif, pourvu  que  lef-  1  
 dites procédures foient connues de  la partie 8c faites  
 par  fon ordre. 
 La plremption n’eft point acquife de plein droit, il  
 faut qu’elle foit demandée 8c prononcée, 8c la moindre  
 procédure faite avant la demande fuffit pour cou-,  
 ■ Vrir la plremption. 
 Au confeil du roi. il n’y  a jamais de plremption. 
 Au parlement  elle  n’a  pas  lieu  pour les-appellations  
 conclues ou appointées au confeil. 
 On  juge  auflî aux requêtes  du  palais que lés  infi  
 tances appointées ne périffent point. 
 ^ On  tient  pour maxime  au  palais,  que  le  décès  
 <1 une des parties, ou de fon  procureur,  empêche la  
 péremption. 
 Il y  a certaines  matières dans lefquelles  la plremption  
 n’a point lieu, telle que les caufes du domaine ,  
 de régale, les appellations  comme  d’abus, 8c en général  
 toutes les caufes qui"concernent le  ro i,  le public  
 , oiyla police ,  l’état des  perfonnes, 8c  les procès  
 criminels , à moins qu’ils ne foient civilifés. 
 Voye^ le  traité des plremptions de Menelet, les no*-  
 tes fur Dupleflis, tr. desprefeript. liv.  II. ch. j.fecl. 2. 
 Iè recueil de queft. de Brétonnier,  au  mot  Plremp-  
 don,  8c  ci-après les mots Péremptoire & Périmé. 
 PÉREMPTOIRE,  adj. m. 8c f. {Jurifpr.) fe dit de  
 c e  qui tranche toute difficulté, comme une raifon ou  
 un moyen  ou  une  exception péremptoire.  L’ordonnance  
 de-  1667 >  tiu J-  art-  veut que  dans  les  dé-  
 fenles  foient  employées  les  fins.de  nOn-recevoir,  
 nullités des exploits, ou autres exceptions pérehiptoi-  
 res ,  fi  aucunes  y   a ,  pour y  être préalablement  fait  \  
 droit. Voye^ Ex c e p t io n , Mo y e n ,  Nu l l it é ,  Péremption. 
 PÉRÉNA ,  l a ,  (Géog. mod.)  c’eft  la même  ville  |  
 qu on  nomme  aujourd’hui-Coquimbô ,  8c qui  fut bâ-  i  
 tie par Petro de Valdevia, en 1544. Les'arbres y  font  •  
 fi  charges  de fruits, que les habitans font  obligés  au  :-  
 commencement  de  l’été  d’en  abattre-uné' moitié 
 P E R   m 
 pôür que les arbres puiffent fupporter le  refte  j w  -  
 i  C o q u jm c o .  (JD.J.)  ■  1 
 !  ;  ^ERÊQUATEÜ'RS , f. m. pi.  (yinùq.  «em  
 prepoies J h  répartition égale des impôts furies cam-  
 ,  pagnes.  Ils  ftiteni  irtftîtvres  fous  Öonftantin  appellé  
 '  U Gr“ " i-  Le but de leur fphâion étoit louable ; mais  
 comment  s’en acquittoient-ils  ? 
 PERESKIA, f.  f. ( Hiß. mu. Bot.  ) genre de plante  
 à fleur en rofe,  compofcc de plufieurs  pétalesdif-  
 pofes  en  rond.  Le  calic,e  devient  dans  la  fuite  un  
 fi utt fond,  chàrhiï, mol, &  garni de petites feuilles  
 qui  renferme  ordinairement  trois  femences  fondes  
 Siapplaties. Plumier, nova v/a/il,  amer,  eener  Verve?  
 Pl.as.TK.  1  '  J   t 
 Elle  a  été  ainii nommée  par le père Plumier  en 
 I honneur du célébré Péirefc, l’un des beaux génies 
 II ançois,  Se des plus  iavans hommes du xvij. fîecle,  
 La  flete ‘d'ë1^M ßerestäa  éfl  blan.che,  en forme dè 
 rofe ,  &   cômpdfée  de plufièiifs pétales  difpo'fées' en  
 rond.  Son calice  fe changé en Un fruit m ol,  charnu  
 demouleur jaunâtre,  de  figuré fphériqué,&:  environne  
 de feuilles:  Il pghtieht dans le milieu  quantité  
 detemènçés  plates,  arrondies,  &   enfermées  dans  
 un mucilage'. Le pere Plumier n’établit qu’une efpeeé  
 de  ce genre de plantes, favoir pereskia aeuhata, flore  
 eeUo ,  früHûfiavefcente, plant,  nov.  gener.  Elle  croît  
 dans quelques provinces des Indes  efpagnoles f d ’où  
 b H I b S  tnmfpqnéë'c.ms  les‘fcoloniès, änglöifes  
 oit  elle eft appellce goosteny,   &  par les Hollandoi^  
 t/aj applc.  (D .  J. f  ■ " 
 PËRESLAV  RË2 ANSKL,  1 Géog.  mod.)  ville  
 de 1 emçire ruflîejl, .capitale du ditché de Rézan  au  
 bord méridional de l’Oc ca,  mais à  quelque diftance  
 de  cette nviér’e ,  fiir une  petite‘hauteur.  Long  i d '   
 28. Latit. 04. 36.  6  J * 
 Pereslaw  SoLéskoi ,  ( Géog.  mod.  )  ville  de  
 1 empire  ruffien,  dans  le  duché  de  Roftow,  entra  
 Mofcou 8c Arcangel, fur  un lat.  Long.  S j   34  lat  
 $6.  26.  (D .   J . )   5  * 
 PEREYRA,  ( Hiß. nat.  Botan.  )• arbre*des  Indes  
 orientales, qui eft aè la même nature que celui qu’on  
 appelle guayavier.  Son fruit eft verd 8c jaune à  l’in-  
 terieur ;  il a  la forme  d’uné poire,  blanchâtre à I’im  
 terreur, 8c d’une fubftance molle  comme celle d’une  
 poire trop mûre  ;  on  en  fait de très-bonnes  confitures. 
 PERFECTION ,  f. f.  (Métaphyfique. )   c’eft  I’aç-*  
 Ci°r?  fiui  regne  dans  la  variété  de plufieurs  chofes  
 differentes,  qui  coflcourent  toutes  au  même  butl  
 Tout  compote fait  dans  certaines vues  eft  plus  ou  
 moins parfait,  à proportion que  ces  parties  s’affor-  
 tiflent  exaélément  à  ces vues.  L’oe il, par  exemple  
 eft un organe  de phifieufs pièces qui  doivent toutes  
 fervir à tracer  une image  claire &  diftinéte de  l’objet  
 vifible  au  fond  de la  rétine.  Si toutes  cés pièces^  
 fervent autant qu’elles en font capables, à cet ufage  1 oeil  eft  cenfe  parfait.  La vie  de  l’homme,  entant  
 qu’elle  défigfte  l’affemblage de fes  aérions libres  eft  
 cenfée parfaite,  fi  toutes  fes  aérions  tendent  à  une  
 fini qui leur foit commune avéc les aérions naturelles.  
 Car  de-là  réfulte  cet accord  entre  les aérions  natù-  
 i-elles &  les aérions libres, dans lequè'l .confîftë la^r-  
 feclion  de la vie humaine.  Au contraire l’Imperfection, 
 Ou le mal métaphyfique, confific dans la  contrariété  
 de  diverfes  chofes'qui  s’écartent d’un même  but. 
 Toute perfection a une raifon générale, par laquelle  
 on  peut comprendre  pourquoi  lefujet  èh qüiréfide  
 la perfection, eft difpofé  dë telle maniéré,  8c non autrement. 
   On peut Tappeltet 7ß rafoh déterminante de  
 la perfection :  il n’y   a pbint  d’ouvrage  de  la  nature  
 olidè  1 art, qui n’ait fa deftination ; c’eft par elle, en  
 y   rapportant  tout 1 ce  qu’ôn  obfèrve  dans  le  fujét  
 qu’on  eftime  faperfetlion:..C’eft, 'par exemplè, delà  
 combinaifon d’uiîé lentillô''côncavs placée à l’oppô