
 
        
         
		voit des -efpéces de buiffons &   de végétations,  fo'nt  
 très-connues.  Toutes ces pierres font nature lies; l’art  
 ira pu juiqu’à préfent  parvenir à  les imiter ;  mais il  
 n’en e11, pas  de même  de  toutes les  autres  agates  &   
 pierres  figurées  qui  repréfentent  des  animaux,  des  
 fleurs ,  des deffei-ns  réguliers,  des  veines bicarrés ;  
 on les imite fi aifément,  que la plupart de celles dont  
 la fingularité nous étonne,  ne l’ont que le fruit  d’un  
 travail très-court &  très-facile.  (D .   J . ) 
 P ie r r e   j u d a ïq u e  ,-judaicus  lapis,  -eft-unè pierre  
 blanche,   tendre  &  friable,  -en  forme  de gland,  fur  
 laquelle  il  y   a des lignes û   induftrieiifement travaillées  
 , qu’elles paroiflent avoir  été laites  au tour» 
 Elle  pâlie  en Médecine  pour pofféder  une ver-tu  
 lithontriptique ; ce qui fait qu’on s’en fert pour rompre  
 la.pierre  dans  la  v e f lïe .  Voye^  L i t h o n t r i p t i - 
 QUE. 
 P ie r r e   d e   l a i t ,   (  Litholog.  )   pierre  tendre,  
 tantôt verte,  tantôt noire ,   tantôt  jaune,  qui  rend  
 une liqueur laiteufe ;  on  la trouve  en Saxe dans  les  
 carrières; les Allemands l’appellent milckfiein,  &   la  
 recommandent pour arrêter les crachemens de fang,  
 pour  refierrer  les pores,  &   pour adoucir les  douleurs  
 de  la  veflïe.  Ils  l’emploient  en  collyre  pour  
 deflecher les  petits ulcérés  des  paupières,  &   pour  
 arrêter le flux  des larmes involontaires. En un mot,  
 ils  donnent  à  leur  milckfiein  toutes  les  propriétés  
 que Diofcoride  attribue  à  fon morochtus  d’Egypte,  
 comme  s’il  étoit  certain  que  ce  fufl’ent  les  mêmes  
 pierres,  &   que Diofcoride  eut  accufé  jufte  fur  les  
 vertus  de la fienne. On  ne  voit  que  des  erreurs  de  
 cette  nature  en Médecine.  (D . /.) 
 P i e r r e   n o i r e ,   (  Hift.  mod.  juperfi.')  c’efl:  une  
 pierre  noire  enchâffée  dans  de l’argent qui  eft affu-  
 jettie  dans la muraille,  au S. E . de la Caaba, ou  du  
 •temple  de la Meque. Les  anciens Arabes  ont eu dès  
 l ’antiquité la  plus  reculée,  une  très-grande vénération  
 pour  cette  pierre ; Mahomet  qui  étoit  venu  
 mettre  à profit  les  erreurs de  fes compatriotes,   ne  
 crut point devoir  rien  changer  à l’égard  de  la pierre  
 noire,  elle  eft encore  jufqu’à ce jour l’objet des ref-  
 pefts de tous  les Mufulmans qui  vont  en  pèlerinage  
 à  la Meque ;  ils  croient  qu’elle  eft tombée  du  ciel  
 du tems d’Adam,  &  qu’elle  eft devenue noire pour  
 avoir  été  touchée  par  une  femme  dans  le  tems  
 menftruel. 
 P i e r r e  d e  S. Pa u l , ( Hiß.  nat.") en italienpietra  
 di S. Paulo, nohî que  l’on  donne  à  une  efpece  de  
 craie,  qui  fe  trouve  abondamment  dans  Pile  de  
 Malte ,  elle  eft d’un  blanc  fale,  feche  &   rude  au  
 toucher. C’eft  un abforbant,  &  on  lui  attribue  un  
 grand nombre de vertus, fur-tout contre  la mprfure  
 des bêtes venimeufes ;  effet  que l’on  croit  être  dû  
 à  l’apôtre faint Paul, lorfqu’il fit  naufrage  dans  l’île  
 de Malte ;  on en frit de petits gâteaux avec  des empreintes  
 de  faint  Paul,  &   d’autres  Saints.  Voyt^  
 M a l t e .  ( terre de ) 
 P ie r r e   d e   P é r ig o r d   ,   ( Hiß. not.  des Foffles.)  
 c’ eft une fubftance fofîile,  ferrugineufe,  noire, dure 
 pelante, qui  paroît  contenir quelques  particules  
 de fer.- On  en tire  des montagnes  du Dauphiné ,  &   
 elle ne fert qu’aux Potiers de terre &  aux Emailleurs.  
 Geoffroy. (D. 7.) 
 P ie r r e - p o n c e  , f.  f.  on  trouve  une prodigieufe  
 quantité  de  ces  pierres  répandues  dans  toutes  les  
 Antilles,  principalement  dans  les  terreins  voifins  
 des  Soufrières:  le canton  de  la  Ravine feche,  fi-  
 twé dans l’île de  la Martinique,  au pié  de  la montage  
 Pellée,  en eft  tellement  rempli, ,  qu’on  pour-  
 xoit pour ainfi dire en bâtir une ville ;  ou  rencontre  
 beaucoup  de  ces  pierres  plus  groffes  qu’un demi-  
 boiffeau ;  elles  ne different de  celles dont fe fervent  
 les Orfèvres &  les Doreurs,  que par  un peu moins  
 de légèreté  un peu plus  de dureté,  elles peuvent 
 être  facilement  taillées  avec  une  ferpe,  c’eft  de  
 cette façon qu’on  en  forme  des  vouflbirs.de  dix  à  
 dottze pouces de clavée, dont on conftruit des voûtes  
 extrêmement  légères,  très - fôlidesj,  -&   qui  
 n’ayant  point  ou  très-peu  de  pouflèe g  n’exigent  
 pas  des  murs  fort  épais ;  on fait  avec  les  pierres-  
 ponce,  des  tuyaux  de  cheminées  incomparable-1  
 ment meilleurs  &   plus;légers  que  ceux  dé brique,  
 ces pierres afpirent  très-bien  le mortier,  &  fe lient  
 fi parfaitement que ces joints ne  fe  féparent jamais ;  
 les  murailles  qui  en font  conftruite^ ne font  point  
 fujettes a s’écrouler comme  celles  de moilons; &  fi  
 l’on  réfléchit -fur  les qualités  de  la pierre ponce,  on  
 S. donnera  que  meilleurs  les  Ingénieurs  en Amérique, 
   n’en faffent  pas plus  d’ufage  pour la conftruc-  
 tion des parapets,  des  guérites,  &c autres ouvrages  
 expofes  au  canon ;  ils  auroient moins  à  craindre  
 les  éclats,  ainfi  que  cela  arrive  dans  les  murs  de  
 pierre  ordinaire ,  6c  même dans  ceux de  brique. 
 Quoique  h  pierre-ponce  paroiffe devoir-ion \exif-  
 tence  &  fia  porofité  aux  feux fouterreins,  elle  ne  
 réfifte  pas  long-tems  à  la  chaleur  d’un  feu  excité  
 par le  vent des  foufflets ;  je  l’ai  expérimenté  dans  
 des  fourneaux  de  fufion ,  qui  fe fendirent de  toute  
 leur  hauteur  dans  diffère ns  endroits. 
 P ie r r e s   s c h i s t e u s e s  ,  ( Hiß.  nat. Minéralogie, )   
 Hoye{  S c h i s t e . 
 P i e r r e   s p é c u l a i r e   ,  ( Hiß. nat.  des anc. )  lapis  
 fpecularis. C’étoit  une  pierre  tranfpareftte  dont  les  
 Romains faifqient leurs fenêtres & les glaces de leurs  
 litières. Les favans font fort partagés fur ce que  c’étoit  
 que  cette  pierre ;  les  uns  foutiennent  que  là  
 pierre fpeculaire des Romains,  eft celle que lés Grecs  
 nommoient  a-yj^-oc  ,  d’autres  veulent  que  ce  foit  
 ixpyupoS'ctpa.ç,  à  caufe  qu’elle  réfifte  à  la  violence  
 du feu ; quelques-uns prétendent que  c’eft la pierre  
 ffe*4WT»ç,  à  laquelle les Romains  ont  donné le  nom  
 de pierre fpeculaire ,  eu  égard  à  fa tranfparence.  M.  
 Saumaifefoutientque le lapis fpecularis, & le  çiyynnç  
 font la même chofe. Comme cette diverfité de fenti-  
 mens marque que le lapis fpecularis  n’eft pas aujourd’hui  
 trop connu, M. de Valois panche à croire que  
 ce  n’eft  autre chofe que ce que  l’on  appelle  talc  en  
 Allemagne  &   en  France,  non pas  ce  talc  commun  
 qui  lé  trouve dans la plûpart  de nos carrières, mais  
 ce talc parfaitement blanc &  tranfparent, dont il  y   
 a encore aujourd’hui  une fi grande  quantité  en Mof-  
 covie. 
 Le  principal ufage auquel  le  lapis fpecularis  étoit  
 employé par  les Romains, c’éto  à fermer leurs fenêtres. 
  Seneque  fait  mention de  ces fortes  dé fenêtres  
 ,  comme  d’une  chofe  établie de  longue main,  
 ce qui  donne  lieu de  préfumer qu’elle  étoit déjà  en  
 vogue  dès  le  tems  de  la République ;  c’étoit  de  la  
 même pierre fpeculaire que  fe faifoient les  glaces  des  
 litières  couvertes  des  dames romaines! 
 A  l’égard  des  fenêtres de  verre,  telles que  font  
 maintenant  les  nôtres ;  elles  étoient  déjà en  ufage  
 dans  le v.  fiecle, puifque  faint Jérôme  en  fait mention. 
   ( D .  J. ) 
 P i e r r e s   v i t r e s c i b l e s   ,  ou  vitrifiables,  ( Hifi,  
 nat. Minéralogie & Chimie. )  c’eft ainfi que l’on nomme  
 les pierres que l’aftion du feu convertit en verre.  
 Cette  dénomination  à  parler  ftri&ement,  ne  conr  
 vient  à  aucune  pierre,  vu  qu’il  n’y  en  a point qui  
 fans addition  foit  propre  à fe  vitrifier ; celles qui  fe  
 changent  en  verre,  contiennent  quelque fubftance  
 étrangère qui  facilite  la  fufion, telle que  du  métal  
 ou  quelqu’autre  terre  qui  jointe  à  celle qui  fait  la  
 bafe de la  pierre, la  fait entrer  en fufion, &  y  entre  
 elle-même. D’un autre côté, au feu du foleil raffem-  
 blé par le miroir ardent,  il n’y   a  aucune  pierre  qui  
 en plus ou moins de tems ne le convertiffe en verre. 
 Voyez 
 H oy e i  Fo n d a n t ,  Mir o ir s   a r d e n t s ,   Pie r r e s 
 PRÉCIEUSES ,  &  ViTRESCIBILITÉ. 
 P i e r r e  ,   ( Médec.  )  op  n’a rien de  plus  grave  en  
 Médecine que la formation de la pierre dans  le corps  
 humain,  &   les  .obfervatiops  particulières  en  ce  
 genre,  méritent  d’être  recueillies.  Je  n’en  citerai  
 pour exemple que quelques-unes. 
 i° .  En ouvrant  le corps d’un  gentil-homme  mort  
 en Angleterre  ,en  1750,  on lui  a  trouyé  42  pierres  
 dans les  reins,  14  dans  la véficule  du  fiel,  &   10  
 dans  la  veflïe,  qui  p.efoient  8  onces 7. 
 2.0. ,On  ne  connoît que trop  les pierres  contenues  
 dans  la .capacité  de  la  veflïe,  mais  qu’il s’en  puiffe  
 trouver daps fa .fubftance , dans  les parois,  entre les  
 membranes dopt elfe  eft formée,  &  des pierres  qui  
 fojent  dongereufes,  c’eft  un  accident allez  extraordinaire  
 en Médecine ; .cependant M. Litre  en  diffe-  
 quant le corps d’un j eune homme, a vû deux pierres,  
 qui ayant percé  l’ureter.e  dans fa partie.comprife entre  
 les parois de la veflïe ,  avoient  paffé par ce trou,  
 s’ét oient faites .chacune un petit conduit  dans la fub-  
 ftançe de la  .veflïe  &   entre  fes membranes,  depuis  
 le  tro.u  jufqu’à  l’endroit où elles  s’étoient  arrêtées, 
 même  avoient  dû groffir  en  cet  endroit,  parce  
 qu’elles  étoient  plus  grandes  que  le  trou  par  où  
 elles  avaient .paffé.  Hifi. de L'acad. année  1.702. 
 30. M. Dodart a fait voir à l’acad. des Sciences  12  
 pierres de div.erfes formes &  grofieurs, toutes tirées  
 d’un  cadavre ;  la plus  groffe  étoit du  diamètre  d’un  
 petit oeuf, &  la  plus  .petite  de  celui  d’une noix. 
 40. Un .chirurgien de E reff, .trouva'  dans le  cadavre  
 d’un homme  de  28  ans, un rein qui  renfermoit  
 une  groffe pierre  du  poids  de  lix  onces  &   .demie ;  
 le corps de la pierre formé à l’ordinaire par couchers,  
 rempliffoit la capacité du bafîin, &  par  fon bout inférieur  
 .enfiloit  la route  de  l’uretere. Hifi. de Çacad.  
 année iyx.o. 
 50.  Un enfant de trois  ans ne  pouvant uriner par  
 un  étrange phimoûs, le même M. Litre fit faire une  
 incifion  au .prép.uce  par le  côté,  &   enfuite  en  fit  
 retrancher  ;la  jpartie  qui  excédoit  l ’extrémité  du  
 gland. D ’pne grande  cavité que ce prépuce formoit,  
 il enfortit un peu d’urine .&  un nombre  incroyable  
 depierres, les plus petites, groffes comme des tête.s d’épingles, 
   les .plus groffes .étoient comme des pois,  
 unies, grifâtres .&  friables. U n’y   a prefque pas  de  
 doute, qu’elles  ne fe.fuffent .formées des parties les  
 plus groflieres de  Furine  qui  étoit  retenue, tandis  
 que.fa  petite  ouverture  du  prépuce , ne  permettoit  
 qu’aux plus  fubtiles de fortir,  &  c.e qui le confirme  
 encore, c’eft qu’après l’opération, l’enfant-ne rendit  
 plus .clé pierres. Hifi, de B acad. année  1J06. 
 .6°.  Paffons en  Italie, Dominica  B.  fille  de  baflè  
 condition,  %ée  d’environ  20  ans,  couchoit  avec  
 une  autre fille, qui auroit voulu faire  avec  elle  les  
 fonctions  dont  elle  étoit  incapable. Elle  fe  fervoit  
 donc  d’une  groffe  aiguille  d’os  à  tête,  de  la  longueur  
 d’un  doigt,  qui  dans  une  aélion particulière  
 entre  les.deux  compagnes,  entra  par Furetere  de  
 Dominica, &  tomba dans  la  veflie. Dominica,commença  
 à.n’uriner que goutte  à goutte, &   avec douleur. 
  La ihonte de  déclarer fon  ay.anture,  lui fit cacher  
 fon  mal  pendant  cinq  mois ;  mais  enfin  mai-  
 griffant &  ayant  de  la fievte ,   elle  eut recours à un  
 chirurgien,  qui ayant introduit le  doigt  dans Je  vagin  
 ,  de  ayant fenti  une dureté, découvrit  ayec un  
 înftrumuent un bout deTaieuille , emporta les matières  
 pierraufes qui étoient à  l’endroit, &   crut  aVpjr  
 fiiit une beflle opération ; mais  la malade continuant  
 d’être  dans  le  même  état,  &   n’ayant eu par  çette  
 manoeuvre  aucun  foulagement, un autre chirurgien  
 frit  appellé. 
 Celui-ci  introduifit  la  fonde  d^ns la  veflïe  ,qyji  
 étoit déchirée  ulcérée  du  côté  du  vagin,  êc i l   
 Tome XII, 
 fentit  un  corps  dur ;  pour  foulager  les  vives  douleurs  
 ,  il  fit prendre  à  la malade beaucoup  d’huile  
 d’oliye ,  &   s’en  tint  là  ;  quelques  jours  après,  la  
 pierre qui  s’étoit  formée  autour  de  l’aiguille,  parut  
 à Fo,rifice du vagin, par le trou fait à la veflie, &  on  
 la tira  avec  la  main  fans  l’aide d’aucun  infiniment.  
 La jeune fille fe rétablit, mais il lui en eft refté une incontinence  
 d’urine ,  &   de  tems en tems  de  légères  
 inflammations  dans ces parties. Hifi. de l'acad. année  
 1 4 * Je lfrffe aux gens de Fart à recueillir un grand  
 nombre d’autres obfervafrons femblables qui ne font  
 pas quelquefois  fans  utilité. {D .  J.') 
 Pie r r e  , (Çritiq.facrée.)  -arerpof  ,   nrlrpa.,  un rocher*  
 La pierre de divifion ;  c’eft le rocher du défert de Maton  
 j M pierre d'Ethan, eft le rocher où Samfon fe re-  
 tiroit, lorfqu’il faifoit la guerre aux Philiftins. La pierre  
 d'E^el  eft un  rocher%uprès  duquel David devoit  
 attendre la réponfe de fon ami Jonathas.  La pierre du  
 fecours indique le lieu où les Philiftins prirent l’arche  
 du  Seigneur. 
 La pierre fur laquelle Notre-Seigneur dit qu’il édifiera  
 fon Eglife, Matth, xyj.  18. eft expliquée par S.  
 Auguftin , de la do&rine du Sauveur lui-même, <al-  
 Tpet, dans S. Luc, viij. C. fe prend pour un lieu pierreux  
 ;  ce mot défigne un fort, une fortereffe  dans le  
 IF", liy. des Rois ,  xiv.  i j .   La pierre du défert,  c’eft la  
 ville ,de Pétra. 
 Pierre au figuré, fe prend pour afyle, IL Reg. xxij.  
 2.  Il fe trouvé au propre pour les poids d’une balance. 
   Il veut dire encore un monument, au Deut. xxyij. 
 4. parce que dans les premiers tems, ceux qui avoient  
 fait enfemble quelque.traité, élevoient des monceaux  
 de pierres pour en conferver la mémoire ,  au  défaut  
 de l’Ecriture. 
 La pierre de  Zohaleth,   III.  Reg. j .  y .  étoit une de  
 ces pierres rondes, fort pefantes,  que les j eunes gens  
 pour éprouver leurs forces tâqhoient de lever. Pierre  
 fignifîe  '^idolâtrie.  Juda ^foeur d'Ifraël,  s’eft corrompue  
 avec  la pierre &   le bois,  Jérém. iij.  5.  il fe met  
 pour la  grêle dans  Jofué :  le Seigneur fit  tomber du  
 ciel de  groffes pierres ,  c’eft-à-dire  de  la grêle d’une  
 groffeur &  d’une  dureté prodigieufe.  Le  pfalmifte ,  
 p f  Ixxx. .17. dit,  que Moife a raffafié les Hébreux du  
 miel quifortoit de  la pierre,  c’eft-à-dire du miel que  
 les  abeilles  avoient  fait dans  les  trous  des  rochers.  
 (« • • '• )   : 
 P i e r r e s  F INES, graveur en , (Gravure.) arnfte qui  
 grave  en  creux  ou en  relief fiir  les pierres fines ,  &   
 même  jufque fur les diamans.  MM. Vafari,  Vettori  
 &  Mariette ,  ont donné  l’éloge ou la vie des maîtres  
 qui s’y  font le plus diftingués.  Voyeç eußi U mot P i e r  ■  
 RE  g r a v é e . 
 P i e r r e  g r a v é e   ,  s’il  eft vrai  que les inventions  
 qui  ont  le  befoin pour  principes ,  ont dû précéder  
 celles  qui n’ont pour objet que le plaifir, &  qu’elles  
 font de toute  antiquité ;  l’on peut faire remonter afi-  
 fez  haut  l’origine de  la  gravure.  Bientôt l’induftrie  
 jointe au bçfoin, imagina l’art de s’exprimer , prit le  
 .cifeau  ,  traça  des  figures,  des  traits  qui devinrent  
 autant  d’expreflions &   d’images  de  la parole ;  telle  
 fut l’origine  de  cet art. 
 On doit préfumer que les Egyptiens qui gravoient  
 avec tant de facilité  fur des matières  aufli dures que  
 font le granité,de bafalte, &  tous les autres marbres  
 des carrières de l’Egypte, n’ignorerent pas long-tems  
 Fart dé  graver en creux  fur les métaux,  &fingulie-  
 r,en>ent  en. petit fui:  les pierres .fines &   fur  les pierres  
 préçieufes. rMoïfe,  Exard.xxv. g o .  & ch. xxxix. v. 
 5 .   14.  parle  avec éloge ; de Beféléel,  de  la tribu de  
 Juda ,. qui grava  les noms  des  douze  tribus  fur  les  
 différentes pierres préçieufes  dont  étoient  enrichies  
 Fjéphod,  &i le rational du grand prêtre. 
 Qn p,e peut contefter que l ’art de la gravure fur les  
 pierres  fines  qui nvoit pris  naiffance  dans l’Qrient,  
 E  E  e e