-ci-ans lequel il eft chaffé ,-ne doit être charge que d’un
poids d’environ cent onze milliers, un pilot d’un pié
-•de groffeur réd:e. -qui eft un des plus forts que l’on
emploie., porteroit, dans la raifondu cube de fon diamètre
comparé à celui du diamètre du pilot précédent
-environ deux cens foixante-quatre milliers ;
vainfi la .pereuffion d’un mouton de fix cens livres
pourroit donner plus de force qu’il n’eft nécefîaire
pour le poids que doit porter un tel pilot.
Les petits,/i/o« font battus à la fonnette ; il conf
ien t de chaffer les gros pilots , ainli que les pieux
au déclic ; la hauteur de l’élévation du mouton dans
le premier cas , eft d’environ quatre pies , 6c -celle
pour le déclic, depuis quatre piés jufqu’à douze ou
environ , ce qui donne huit piés de hauteur réduite.
Si l’on veut préfentement favoir quel fera le poids
•du mouton, & la hauteur néceffaire à fa chute pour
donner k un.pieu ou à un pilot chaffé au refus, une
pereuffion équivalente au double du poids qu’il
pourra porter •:
En fuppofant le mouton feulement d’une livre de'
pefanteur, faforce de pereuffion fera pour élévation
•a la fonnette, fuivant l’expérience de M. Mariotte
que l ’on a rapportée ci-devant, de mille deux cens
quatre-vingt-dix livres ; 6c celle pour le déclic , de
deux mille cinq cens quatre-vingt livres : cette con-,
noiffance rend le calcul que l’on fe propofe, fort facile
; il fuffit pour cela de divifer le poids qu’un pilot
de moyenne groffeur peut poiter, dans le cas de l’équilibre
, par mille deux cens quatre-vingt-dix livres,
lorfqu’il s’agira d’un gros pilot 6c d’un pieu qui devra
être chaffé au déclic, afin de conferver la réfiftance
double dans tous les cas.
On vient de voir par exemple qu’un pilot de douze
pouces de groffeur peut porter deux cens foixante-
quatre milliers ; divifantle double de ces poids mille
deux cens quatre - vingt - dix livres, il viendra pour
le poids du mouton qu’il faudra employer avec la
fonnette feulement quatre cens neuf livres ; mais à
caufe des frottemens 6c de la perte d’une partie de
la force occafionnée par le mouvement que ce pilot
communique fur une certaine étendue duterrein qui
^environne , il convient de donner au moins fix
cens livres de pefanteur au mouton.
En fuivant ce que donne le calcul précédent, on
auroit auffi un mouton trop foible pour chaffer les
pieux au déclic par la raifon précédente, 6c de plus,
pour celle de la maffe du pieu à mettre en mouvement
de l’obliquité du ch o c, & de l’élafticité 6c dar-
dement dont il a été parlé ci-devant, toutes caufes
phyfiques qui ne fauroient être bien appréciées ; ain-
fi il faut.dans ce cas employer des moutons de mille
deux cens livres & plus, fuivant que les circonftances
locales 6c les expériences l’indiqueront. Article de
M. P e r r o n e t .
PlEUX-BOUREAUX, terme de rivière’ , ce font des
pièces de bois que l’on met près des pertuis , pour y
■ tourner une corde, afin que le bateau n’aille pas fi vite.
P i e u x f o u r c h u s , terme de Chaffé , ce font les
bâtons dont on fe fert pour tendre les toiles.
PIEXE. Voye^ R e m o r e .
PIFFARO, {Mujîq.) efpece d’inftrument de mufi-
que , qui répond àla haute-contre de haut-bois ; mais
cet infiniment originaire d’Italie n’a pas fait fortune.
PIFFRE , f. m. {Hift. nat.) ferpent fabuleux : on
lui donne deux têtes ; en conféquence on l’imagine
fort dangereux.
P i f f r e , {B a t, d’or.') un des gros marteaux de ces
•ouvriers.
PIGACHE, f. f. terme de Chaffe^Ceft. la connoiffance
qu’on remarque au pié du lànglier quand il a une
pince à la trace plus longue que l’autre.
■ PIGAYA, f. f. {Botan. exot.) nom que les habitans
•du Brefil donnent à la racine ipecacuanha.
JPECACUANHA..
J’ajouterai feulement ici que le premier européen
qui ait mis cette racine en ufage, étoit un apothicaire
du Brefil, appellé Michaël Triflaon ; i l écrivit
un petit livre fur ce remede , qui fut traduit en an-
glois , 6c inféré dans les voyages de Purchas : de Laët
n’a prefque fait que traduire en latin l’écrit de
Triflaon ; mais Pifon & Margrave étant fur les lieux,
donnèrent un détail beaucoup plus exaél des propriétés
& de l’ufage du pigaya. Ils ne commirent
qu’une faute , c’eft d’avoir trop chanté fes vertus.
PIGEON , COULON , COLOMBE p r i v é e ,
PIGEON DOMESTIQUE , f. m. {Hiß . nat. Ornitholog.)
columba domeßica,fiu vulgaris, Vil.oifeautrès-familier
qu’on éleve-dans des colombiers, dans les baffes-
cours , 6c même dans les chambres que l’on habite.
Sa couleur varie comme celle de tous les autres oi-
feaux domeftiques : la plupart font d’une couleur
grife - bleuâtre, ils ont le col d’un verd doré éclatant
6c changeant, qui paroît de couleur de cuivre
de rofette à certains afpedls. On éleve cette
derniere forte de pigeon dans des colombiers : ils
font moins familiers-que les autres ; ils vont chercher
leur nourriture dans la campagne.. Il y a peu de
variétés dans les couleurs des pigeons des colombiers ;
on en voit cependant de blancs, d’autres noirâtres oit;
bruns ; enfin il y en a qui ont plufieurs de ces coin-
leurs , 6c d’autres les réunifient toutes : ils ont tous ,
de quelque couleur qu’ils foient, la partie inférieure
du dos blanche ; le bec eft brun, 6c la membrane des
narines eft couverte d’une matière farineufe qui la
fait paroître blanchâtre ; les piés font rouges 6c les
ongles noirs. Le pigeon domeftique a environ un pié
un pouce de longueur depuis la pointe du b e c , juf--
qu’à l’extrémité de la queue , & dix à douze pouces
jufqu’au bout des ongles : l’envergure eft de plus de
deux piés , lorfque les ailes font pliées, elles s’étendent
au- delà du bout delà queue, environ d’un pouce.
Toutes les différentes efpeces de pigeons vivent
de graines 6c de femences dures qu’ils avalient fans
les caffer. La femelle ne pond ordinairement que,
deux oeufs : le mâle & la femelle les couvent chacun
à leur tour ; ils nourriffent leurs petits en leur dégorgeant
dans le b e c , des grains qu’ils gardent quelque
tems dans leur jabot, pour les ramollir , & pour en
faciliter la digeftion à leurs petits. Communément il
fe trouve dans chaque couvée un mâle 6c une femelle
qui s’appareillent enfemble dans la fuite: ils.
font plufieurs pontes chaque année. M. Briffon,
Omit. vol. I . On va rapporter d’après cet auteur les,
différentes efpeces de pigeons dont il a donné la d.ef-
cription , & les feize diverfes fortes de pigeons domeftiques
qu’on éleve dans les baffes-cours , 6c qu’il
regarde comme des variétés du pigeon romain. Les
deferiptions de ces feize variétés font numérotées ,
pour empêcher qu’on ne les confonde avec les vraies .
efpeces.
P iG E O N VERD d ’A m b o i n e , columba viridis am-
•boinenßs, Brif. ce pigeon eft à-peu-près de la grofl'eur
d’une tourtelle.il a le deffus de la tête gris ; cette cou-*
leur eft claire du côté du b e c , & foncée vers le derrière
de la tête. Les côtés de la tête , la gorge, le
cou , la poitrine, le ventre, les côtés du corps , les
jambes, le croupion & la face fupérieure des plumes
de la queue font d’un verd d’olive , qui eft jaunâtre
fur la partie inférieure du cou 6c fur la poitrine. Les
plumes de la queue font noires en-deffous à leur origine
, 6c d’un gris-blanc à leur extrémité ; celles qui
le trouvent fous la queue ont une couleur blanche -
fale 6c jaunâtre. Les petites plumes de l’aîle font noi7
res ou noirâtres ; il y a fur chaque aile une largç
bande jaune & tranfverfale, parce que la plupart des
petites plumes ont leur extrémité de cette couleur.
Les grandes plumes 6c les moyennes font noires en-
cfefliis 6c grifes en-deffous, 6c elles ont le bord exté-.
rieur jaune. Le dos eft de couleur de marron ; les piés
font gris 6c le bec eft verdâtre. On trouve cet oifeau
à Amboine. Omit, de M. Briffon, tome I. Voyei O is
e a u .
PiGEON DE B a r b a r i e , columba barbarica feu mt-
midicafW il. ce pigeon ale bec très-coiirt, & le s yeux
font entourés d’une large bande de peau unie, qui à
des mamellons farineux comme celle du pigeon mef-
fager.
PiGEON BATTEUR , columba per eu fo r , \Vil. ce pigeon
tourne en rond lorfqu’il vole , 6c il bat des aîles
avec force , & il fait plus de bruit que fi on frappoit
deux planches l’une contre l’autre ; auffi les plumes
de fes aîles fe trouvent fouvent rompues.
PiGEON c a v a l i e r , columba equesfNil. ce pigeon
eft le produit du pigeon à groffe gorge & du pigeon
meffager. La membrane des narines eft fort épaiffe ;
elle s’étend comme dans le pigeon meffager jufqu’à
la moitié de la longueur du bec , 6c elle eft couverte
de tubercules farineux, de même que le tour des
yeux j il a auffi la faculté d’enfler fon jabot en infpi-
rant de l’a ir , comme le pigeon à groffe gorge.
P i g e o n r o u x d e C a y e n n e , perdix montana,
Rai. fynop. ce pigeon eft plus petit que le pigeon ramier,
il a toute la face fupérieure du corps d’un roux
tirant fur le pourpre ; la gorge , la face inférieure du
cou 6c la poitrine font de couleur de chair ; le ventre
, les cotés du corps 6c les jambes ont une couleur
r.ouffâtre. Les grandes plumes des aîles, celles de la
face inférieure & de la queue font rouffes. Il y a autour
des yeux de petits mamellons charnus d’un très-
beau rouge ; l’iris eft de cette même couleur ; le bec
6c les piés font moins rouges. On trouve cet oifeau à
Cayenne. Omit, de M. Briffon, tomel. Voye£ O i s
e a u .
P i g e o n à l a c o u r o n n e b l a n c h e , voye{ Ro-
CHERAYE DE LA JAMAÏQUE. I
PiGEON CUIRASSÉ, columbagaleata, V i l . ce pigeon
a les grandes plumes des aîles 6c celles de la
queue d’une même couleur , ou blanche ou noire,
&c. mais toujours différente de celle du refte du
corps.
PiGEON CULBUTANT , columba gyratrix feu ver-
taga, V i l . ce pigeon eft petit & de différentes couleurs.
Il fe donne divers mouvemens en volant, 6c
il tourne fur lui-même comme une boule qu’on jette
en l’air.
PiGEON FRISÉ, columba crifpa, ce pigeon eft blanc
en entier, à l’exception des doigts qui font rouges ;
tout le refte de fon corps eft couvert de plumes
frifées.
P i g e o n f u y a r d , on a donné ce nom aux pigeons
qu’on éleve dans des colombiers , 6c qui vont chercher
leur nourriture dans la campagne.
P i g e o n à GORGE FRISÉE , columba turbila dicta ,
V i l . ce pigeon a, comme les deux précédens, le bec
très-court, mais on le diftingue aifément par les plumes
de la poitrine qui font comme frifées. Le fom-
met de la tête eft applati.
P ig e o n à g r o s s e g o r g e ou P i g e o n g r a n d
g o s i e r , columba gutturofa, V il. il eft de la groffeur
du pigeon romain, 6c fes couleurs varient de même ;
il enfle tellement fon jabot en infpirant beaucoup
d’air , que cette partie paroît plus groffe que tout le
refte du corps.
P i g e o n d e G u in é e , columba guineenfls, Klein.
avi. ce pigeon eft de la groffeur du pigeon romain ; il a
la tête, la gorge, la poitrine, le ventre, les côtés du
corps & les jambes d’une couleur cendrée claire ; les
plumes du cou finiffent en pointe ; le milieu de chacune
de ces plumes eft auffi d’une couleur cendrée
claire & les bords font rougeâtres. La partie antérieure
du dos eft un brun tirant fur le pourpre ; cette
couleur paroît violette à certains afpeéls. Les trois
Tome XII,
plumes inférieures du premier rang des petites plumes
des ailes 6c toutes celles des autres rangs, font
de la même couleur pourprée, 6c ont chacune à leur
extrémité une tache blanche triangulaire ; les autres
plumes des ailes font noires , 6c ont le bord extérieur
d’un cendré clair. La partie poftérieure du dos
& le croupien font blancs ; les plumes qui couvrent
la racine de la queue , tant en-deffus qu’en deffous
ont une couleur cendrée claire : celles de la queue
font d’un cendré obfcur, à l’exception de l’extrémité
qui eft noire. Les yeux font entourés d’une peau
rouge dégarnie de plumes : l’iris des yeux eft d’une
belle couleur orangée ; celle du bec eft noirâtre, 6c
les pies font d’un rouge-pâle. On trouve cet oifeau
dans les parties méridionales de la Guinée. Omit, de
M. Briffon, tome / . Voye^ O i s e a u .
PiGEON HUPE , columba crflata, ce pigeon a une
hupe formée par les plumes du derrière de la tête qui
■ font dirigées en-haut.
PiG EON d e l a Ja m a ï q u e , columba minar jamay-
cenfis, Rai. fynop. avi. ce pigeon a neuf pouces de
longueur depuis la pointe du bec jufqu’à l’extrémité
de la queue. Le fommet de la tête 6c toute la face inférieure
de l’oifeau font blancs ; la face fupérieure
du côii eft mêlée de bleu 6c de pourpre. Le dos, le
croupion 6c les aîles font d’un brun tirant fur le pourpre
, 6c mêlée d’une légère teinte de rouge. La queue
eft bleue, 6c elle a à fon extrémité une petite bande
blanche. On trouve cet oifeau au mois de Janvier à-~
la Jamaïque dans les favannes ou dans les plaines.
Omit, de M. Briffon , tome I. Voye^ O i s e a u .
P ig e o n à q u e u e a n n e l é e d e l a Ja m a ï q u e ,
columba , caudâ fafciâ notatâ , Kâi.Jynop. avi. ce pigeon
a un pié trois pouces de longueur , depuis la
pointe du bec jiifqu’à l’extrémité de la queue. La
tête, la partie inférieure du cou 6c la poitrine font
de couleur de pourpre ; la partie fupérieure du cou
eft d’un pourpre changeant, qui paroît verd à certains
afpe&s. Les plumes du dqs , du croupion , 6c
celles qui recouvrent le deffus • de la racine de la
queue font d’un bleu pâle. La queue j qui eft de la
même couleur bleue que le dos , a une large bande
tranfverfale noire. La membrane qui eft aiï-deffus
des narines forme deux tubercules auprès de* la racine
du bec. On trouve cet oifeau à la Jamaïque.
Omit, de M. Briffon, tome I. Voye[ O i s e a u .
P ig e o n d e s In d e s , columba indica fùfca, Klein.
avi. ce pigeon eft à-peu-près de la groffeur de la tourterelle.
Il a la partie antérieure de la tête, les joues,
la gorge , la partie inférieure du cou 6c la poitrine
d’un brun rouflatre clair ; le derrière de la tête 6c la
partie fupérieure du cou font d’un brun plus obfcur ;
il y a de chaque côté au-deffoiis des oreilles une ta-,
che noire tranfverfale. La partie antérieure du dos
6c la plupart des petites plumes des aîles font en entier
d’un brim obfcur 6c roufsâtre, mêlé d’un peu de
bleu ; les autres ont le côté extérieur 6c l’extrémité
blancs ; la partie inférieure du dos 6c le croupion font
d’un cendré obfcur ; le ventre, les côtés du corps ,
les jambes, les plumes du deffous de la queue & celles
de la face inférieure de l’aîle ont une couleur cendrée
claire 6c bleuâtre : les grandes plumes des aîles
font noires , à l’exception du bord extérieur qui eft
d’une couleur plus claire ; les deux plumes du milieu
de la queue ont la même couleur que la partie antérieure
du dos ; les autres font d’un cendre obfcur, à
l’exception de l’extrémité qui eft blanche. Les yeux
font entourés d’une peau nue, qui a une belle couleur
bleue. L’iris eft d’un rouge vif. Le bec eft noir,
6c les piés ont une couleur rouge. Cet oifeau remue
fréquemment la queue, comme les bergeronnettes.
On le trouve aux Indes orientales. Omit, de M. Briffon
, tome 1. Voye^ O iseau.
P ig e o n d e l a M a r t i n i q u e , columba martini-
H H h h ij