
 
        
         
		Northumberlancl,  qui  les  battit,  &   les  contraignit  
 de  lui  céder  une  partie  de  leur  pays  pour  avoir  la  
 paix. 
 Peu  de  tems  après  ils  eurent leur revanche ,  &   
 s’emparèrent d’une  province de  la  Bernicie. Enfin j  
 dans l’année 840,  ayant perdu deux grandes batailles  
 contre Kneth  roi  d’Ecofle, le vaiqueur qui vou-  
 loit vanger la mort de Ion pere , qu’ils avoient tu e ,  
 &   dont  ils  avoient  traité  le  corps  avec indignité,  
 agit envers eux de  la maniéré la plus  inhumaine.  Il  
 les  extermina  tellement  que depuis  lors il n’eft plus  
 relié que la mémoire de cette nation belliqueufe, qui  
 avoit fleuri fi long-tems  dans  la grande  Bretagne ; &   
 c’eft  par  là deftru&ion  des Pietés que Kneth  eft regardé  
 par les Ecoflois comme un des principaux fondateurs  
 de leur monarchie. 
 Au  refte  *  l’origine des Piétés,  ainfi  que  celle  de  
 leur nom,  eft entièrement inconnue.  Onnevoitdans  
 l’hiftoire romaine des deux premiers fiecles *  que  le  
 nom de Calédoniens ,  &   jamais  celui  de  Picles  ,  ni  
 celui des Scots. Tacite qui connoifloit bien la grande  
 Bretagne,  par les voyages  &   par  les  conquêtes  de  
 fon beau-pere Agricola, dont il a écrit layie, ne parle  
 que  des Calédoniens,  qu’il met au rang des Bretons. 
 Réfumons.  De tout ce  qui  précédé,  on voit  que  
 les  Picles furent  un peuple qui du tems des Romains  
 habitoit  la  partie  orientale  de  File  de  la Grande-  
 Bretagne vers  le  nord  ,  c’eft-à-dire dans  le  royaume  
 d’Ecofle ; qu’on croit qu’ils é'toient un peuple différent  
 des anciens Bretons  , &  que Bede penfe qu’ils  
 étoient venus de Scythie ; par oîi il a peut-être voulu  
 défigner la Norvège conquife par les Scythes fous la  
 conduite d’Odin; que leur nom vint, dit-on, de Fictif  
 que  les  Romains  letir  avoient  donné  parce  qu’ils  
 ■ étoient  dans  l ’ufagede fe  peindre. ;  &  qu’ils  furent  
 fubjugués- par  l’empereur Julien,  par Théodofe  &  
 par Conftantin. 
 PiCTES, Murailles des, (Géog.  anc. & anliq.) c’eft  
 un monument des Romains. Lorl'qu’ils s’établirent en  
 Angleterre par  la force  des armes , ils fe  trouvoient  
 continuellement harcelés par les  Picles,  du côté  de  
 l’Ecoffe.  Pour  arrêter  leurs  courfes  ,  Adrien éleva  
 une muraille de plâtre qui tenoit  depuis l’Océan germanique  
 jufqu’à  la  mer  d’Irlande  ,  l’efpace  de  27  
 lieues de France  ,  &   la fortifia par des paliflades en  
 l’an  123. L’empereur Sévere la fit foire de pierre avec  
 des  tours  de mille  en mille ,  où il y   avoit garnifon.  
 L.es Picles néanmoins s’ouvrirent un paflage plufieurs  
 fois en abattant cette muraille. Enfin Aëtius, général  
 romain ,  la rebâtit de brique  l’an 430  ;  mais les Pietés  
 ne furent pas long-tems à la renverfer.  Elle avoit  
 8 piés d’épaiffeur, &   12  de haut. On en voit aujourd’hui  
 des traces  en  divers endroits des provinces de  
 Cumberland &  de Northumberland. ( D . J. )  
 PICTONES,(6c0g\  peuples de la Gaule  
 aquitanique. Ils étoient connus du tems  de C é far,  
 qui lorfqu’il voulut faire la guerre auxVenetes,rafîem-  
 bla  les  vaifl'eaux des Piclones ,  des  Santones  &   des  
 autres peuples qui étoient en paix.Vercengentorixfe .  
 joignit aux Piclones pour s’oppofej aux Romains , tte.  
 les princes de la Gaule  ordonnèrent aux Piclones  de  
 fournir huit mille hommes,  lorfqu’il fut queftion de  
 faire  lever le fiege  devant  Alefe.  Strabon dit que la  
 Loire  couloit entre les Piclones &   les  Namnetes  ;  il  
 met  les Piclones avec les Santones fur  l’Océan, &c il  
 les range au nombre des vingt-quatre peuples qui ha-  
 bitoient  entre la Garonne &  la Loire, &  qui étoient  
 compris  fous  l’Aquitaine.  Pline,  liv.  IV.  ch.  xjx.  
 met pareillement les Piclones parmi les'peuples  d’A quitaine. 
  Lucain, /zV.  IV. v. 43 6. fait entendre qu’ils  
 etoient  libres : Piélones immunes fubigunt fuarura. 
 Ptolomée  écrit  Pecloms,  &   ajoute  qu’ils  occu-  
 poient  la  partie  feptentrionale  de  l’Aquitaine,  le  
 long de la Loire ce le  long  de  la  côte  de  l’Océan.  Il 
 leur dortne deux villes ,  favoir :  Augujloritum &  Li-  
 monum. M» Samfon dans fes remarques fur la carte de  
 l’ancienne Gaule, dit que les Piclones font les peuples  
 des diocèfes de Poitiers ,  Mailleraies &  Luçon,  qui  
 ont  été  autrefois  tous  compris  fous  le  diocèfe  de  
 Poitiers. 
 Il eft bon d’obferverqueles peuples piclones étoient  
 primitivement compris  dans la Gaule  celtique;  Au-  
 gufte  les  attribua à l’Aquitaine  dans  la nouvelle  di-  
 vifion qu’il fit de la G aule,  &  depuis ils  en ont toujours  
 fait  partie. Leur  territoire  étoit  d’une grande  
 étendue :  il occupoit toute la côte  feptentrionale  de  
 l’Océan, depuis le pays des Santones jufqu’a la Loire,  
 en forte que ce fleuve avoit fon embouchure entre les  
 Piclones &  les Namnetes ( peuples de Nantes). Telle  
 étoit  anciennement  l’étendue  du pays  des  Piclones.  
 Ses  limites  étoient  encore  les mêmes  du côté de  la  
 Loire,  au milieu du neuvième fiecle, en forte qu’alors  
 il  étoit plus grand que n’eft  là  province  de  Poitou;  
 peut-être comprenoit-il le territoire  des  Camboleclri  
 agejinates qui étoient joints aux Piclones,  comme Pline  
 l’afliire,  &  qui probablement occupoient  l’An-  
 goumois.  (Z).  / .) 
 PICTONIUM,  ( Géog. anc. )   promontoire de  la  
 Gaule dans l’Aquitaine qui, félon  toute  apparence,  
 eft la pointe des fables d’Okmne; 
 PICUMNUS, &PILUMNUS, (Mythol.) étoient  
 deux freres fils de Jupiter &  de la nymphe Garaman-  
 tis.  Le  premier  avoit inventé  l’ufàge  de  fiimer  les  
 terres,  d’où il fut nommé Sterquilinus ; &  Pilumnus  
 trouva l’art de moudre le b lé,  c’eft pourquoi il étoit  
 honoré particulièrement par  Jes  meuniers.  Comme  
 tous  deux  préfidoient  aux  aufpices  qu’on  prenoit  
 pour les mariages  ,  on drefloit pour eux des lits dans  
 les temples  ,  à la naiffance d’un enfant ; &  lorfqu’on  
 le pofoit par terre ,  on le recommandoit à  ces deux  
 divinités,  de  peur que le dieu Sylvain ne lui nuisît.; 
 PIE, AGASSE , MATAGESSE, MARGOT, D A ME  
 JAQUETTE ,  f.  f.  (Hifl. nat.  Ornith.') pica  varia  
 caudata ,  Wil.  oifeau  qui a un pié  fix  pouces  de  
 longueur depuis la  pointe du bec jufqu’à l’extrémité  
 de la  queue  ,  &  feulement un pié jufqu’au bout des  
 ongles ;  l’envergure eft d’un  pié dix  pouces  :  le bec  
 a un pouce fept lignes  de  longueur depuis  la pointe  
 jufqu’aux  coins de  la bouche.  Le  devant  de la tête  
 eft d’un noir tirant'fur  le  verd  doré  &   le violet ;  le  
 refte de  la tête, la gorge,  le cou ,  le haut de la poitrine  
 , la partie  anterieure  du  dos &  les  plumes  dit  
 defîus  de la  queue font d’un noir tirant fur le violet.  
 Chacune des plumes de  la gorge  a  une  petite  ligne  
 cendrée qui s’étend  dans la  dire&ion  du  tuyau.  La  
 partie poftérieure du dos &  le croupion font gris ; les  
 grandes  plumes  des  épaules  &   celles du bas  de  la  
 poitrine  , du ventre  &   des  côtés  du  corps  ont une  
 couleur  blanche  ;  celles des  plumes du bas-ventre,  
 des  jambes , de la  face inférieure des ailes &  du défi  
 fous  de  la  queue  eft  noire.  Les  petites  plumes  de  
 l’aîle font d’un verd obfcur ; les grandes ont la même  
 couleur qui tire un peu fur le violet du côté  externe  
 du tuyau ;  le côté interne  eft noir.  Il y  a vingt grandes  
 plupies  à  chaque  aile  ;  la première  eft  la plus  
 courte, elle  a  trois pouces fix lignes de moins que la  
 cinquième, qui eft la plus longue. Les douze plumer  
 de la queue font toutes noires en-deflous ; la face fu-  
 périeure  des deux  du milieu eft d’un verd femblable  
 à celui  de  la tête  du canard mêlé d’un peu de couleur  
 bronzée vers la pointe ; l’extrémité eft d’un verd obfi  
 cur tirant fur le violet ; les autres ont le côté intérieur  
 noif &  le  refte a  les mêmes couleurs que  les plumes  
 du milieu,  qui font plus longues d’un pouce que les  
 deux qui les fuivent immédiatement ; les autres diminuent  
 lucceflivement de longueur jufqu’à la première  
 qui  n’a que cinq pouces fept lignes,  tandis que  celles  
 du milieu ont dix pouces cinq lignes,  Le bec, les 
 piés &  les; Ongles font noirs On trouve des individus  
 de cette efpece qui font  devenus  entièrement blancs.  
 La pie fait fon nid au haut des grands arbres  ;  l’extérieur  
 de ce nid eft hériffé d’épines,  &  couvert pref-  
 qu’en entier ; il n’y  a qu’une petite ouverture qui fert  
 de paflage  à  l’oifeau.  La  femelle  pond  cinq  pu  fix  
 oeufs,  &   quelquefois  fept à chaque couvée. Ornith.  
 de M. Briflon,  tom. I I .  Vtiye^ Oiseau. 
 Pie du Brésil ,  Voye^  T oucan. 
 Pie du  Brésil  grande , Picà mexicana  major ,  
 oifeau  qui  furpaffe en  grofleur  le  choucas.  Il  eft  
 en  entier  d’un  noir  tirant  un  peu fur le bleu ;  les  
 grandes  plumes des  aîles n’ont que  le côté extérieur  
 de  cette  couleur ,  le côté  intérieur &  la face  inférieure  
 font purement  noirs.  Cet oifeau chante prefi  
 que  continuellement ;  fa voix eft forte &  fonore ; il  
 s’approche  volontiers  dés  endroits  habités.  On  le  
 trouve  au Mexique.  Ornith.  de M. Briflon,  tome  II.  
 Voye{ O iseau.. 
 Pie de  la  Jamaïque ,  p ica   jam a ic e n jis ,  oifeau  
 qui après  d’un  pied  de  longueur,  depuis la  pointe  
 du bec i  jufqu’à l’ extrémité  de la queue,  &  environ  
 dix pouces jufqu’au bout  des  ongles ;  les  aîles  étant  
 pliées  ,  ne s’étendent pas jufqu’à la moitié de  la longueur  
 de  la queue ; le  bec a un police  quatre  lignes  
 de  longueur,  depuis la-pointe  jufqu’aux coins  delà  
 bouche ;  cetpifeau eft en entier d’un beau noir mêlé  
 de violet, &  brillant principalement fur la tête &  le  
 cou ; les grandes plumes  des  aîles  ont feulement  le  
 côté extérieur de cette même  couleur;  le  côté intérieur  
 ,  &  toute la face inférieure font noirs; la queiie  
 eft compofée de  douze plumes ;  les deux  du- milieu  
 font beaucoup plus  longues que les autres, qui diminuent  
 de longueur fucceflivement jufqu’à la première  
 qui eft la plus courte; les yeux font gris; la femelle différé  
 du mâle en ce qu’elle eft entièrement brune; cette  
 couleur eft plus foncée fur le dos, fur les mies &  fur  
 la queue,  qu’ailleurs. On trouve cet oifeau en  diffé-  
 rens endroits  de l’Amérique feptentrionale, comme  
 la Jamaïque  ,  la Caroline, le Mexique, &c. Briflon,  
 O m i t ,  tome I I .   V o y e [  OlSEAU. 
 Pie de m er,  Bécasse  de mer ;  hoematàpus b ell.  
 p ica   marina  Gallorum  &  An g ldrum  ÿ Wil. Oifeau  de  
 la grofleur de la pie ordinaire ou  de  la  corneille.  Il a  
 feize à dix-fept pouces de  longueur,  depuis la pointe  
 du bec  jufqu’à l’extrémité de la queue ; les piés étendus  
 n’exceaent  pas  la  longueur de la queue ;  le bec:  
 eft droit,  pointu,  long  d’environ  trois  pouces,  &   
 applati fur les  côtés ; la  piece fupérieure  eft  un  peu  
 plus  longue  que l’inférieure ;  les  piés font rouges ,  
 &   quelquefois  bruns ;  cet oifeau n’a point de  doigt.,  
 poftérieur ;Ta tête-,  le  cou.,.la gorge,  la partie  fu-  
 périeure de  la poitrine  &   le  dos,  ont  une  couleur:  
 noire ;  le refte! de la poitrine, le  ventre &   le  croupion  
 font d’un très-beau blanc ; il y  a  des  individus-)  
 de cette  efpece ,  qui  ontune  grande  tache blanche.,  
 fous le menton , &   une  autre  plus, petite au-deffous,  
 des yeux; la première  des  grandes plumes  des  aîles.  
 eft noire prefqu’en entier ;  elle a  feulement le bord  
 extérieur  blanc ;  cette  couleur  occupe  fuccefîive--  
 ment un efpace de plus en plus grand dans les. autres,  
 plumes, de  forte que la vingtième,  &   les trois  qui  
 fuivent,  font entièrement blanches ; ,les  autres plumes  
 intérieures ont  un  peu  de  noirâtre ;  on trouve  
 dans  l’eftomac de  cet  oifeau  des  patelles  entières  ;  
 fa chair eft  dure &   prefque noire. Willughbi.  Omit.  
 V oy e{  O iseau. 
 Pie du Mexique , p et ite , pica mexicana minor.  
 Oifeau qui eft  à-peu-près  de la  grofleur de  la pie, ordinaire, 
  &   qui a.une couleur noirâtre fur toutes les  
 parties  du corpsexcepté la tête  "Scje cou ,  dpnt la  
 couleur tire  fur .,1e  fauve.  Cet  oifeau apprend  aifé -*  
 ment  à  parler. .On  le  trouve  ai; Mexique,  Briflon,  
 Omit,  tome II.  Voyeç OlSEAU. 
 Tome  X I I . 
 Pie  de  l’île  Papo e ,  p ica papoenjts,  oifeau qui  
 eft’de la  grofleur du merle ;  il  a environ un pié huit  
 pouces de longueur,  depuis la pointe du bec jufqu’à  
 l’extrémité  de  la  queue, &   feulement  huit pouces  
 jufqu’au  bout  des  ongles ; les aîles  étant pliées, s’é-  
 tendent peu  au-delà de  l’origine de la queue ;  le bec  
 a un pouce trois lignes de longueur, depuis la pointe  
 jufqu’aux coins de la bouché ;  la tête, la  gorge &  lé  
 cou font d’un beau noir brillant, mêlé d’Une couleur  
 de pourpre très-vive ; tout le refte du corps eft blanc ;  
 à l’exception des plumes des  aîles qui ont des barbes  
 noires.;  les deux plumes  du milieu de la queue font  
 beaucoup plus  longues que les autres ;  elles  ont jufqu’à  
 un pie deux pouces de longueur  ;  elles  font  en  
 partie noires,  &  en partie blanches; lé bec eft blanc,  
 &  il a des  fortes de poils  noirs à  fa racine , qui  font  
 dirigés  en  avant ;  les  piés  ont line  couleur  rouge,  
 claire, &  les ongles font blancs. On trouve cet oifeau  
 dans l ’île Papoe. Omit,  de M. Briflon, tome II. Voyeç  
 O iseau. 
 Pie  du  SÉNÉGAL, pica fenegalenjîs ,  oifeau  qui  
 eft plus petit que notre pie ; il a un pie  deux  pouces  
 de longueur,  depuis  la pointe du bec jufqu’à l’extrémité  
 de  la  queue, &   dix pouces  &  demi  jufqu’au  
 bout des ongles ; l’envergure eft  d’un pié  neuf pouces  
 &   demi ;  les  aîles  étant pliées, ne s’étendent environ  
 qu’au tiers de  la longueur de la queue ; les plu-’  
 mes  de  la. tê te ,  de  la  gorge,  du  cou,  du  dos,  du  
 croupion’,  les petites  ailes  ,  celles  du  defîus  de  la  
 queue,  de la  poitrine ,  de  la  partie  fupérieure  du  
 ventre &   des  côtés  du corps , font  d’un  noir  changeant  
 en violet ;  les plumes  du bas ventre,  des jambes  
 , &  celles du deffousde la quéue ont une couleur  
 noirâtre ;  les  grandes plumes des aîles  font  brunes ;  
 la queue  eft  compofée  de  douze  plumes brunes ; la  
 première de  chaque côté n’a que  quatre  pouces de  
 longueur, &   celles  du milieu  en  ont fept  ;  le  bec ,  
 l'es pies &  les ongles font noirs. On trouve cet oifeàu  
 au Sénégal.  Omit, de M. Briflon,  tome II.  Vyye^ O l-' 
 SEAU,  r 
 Pie Grié çhe , Matagesse , Ma t a g a s s é  , Pie  
 ESCRAYE  ou  ESCRAYERE,  PlE  ANCRONELLE, A r-  
 NÉAT , PÔNCHARY , GRANDE  Pie  GRIECHE ,  La-   
 N1ER ,  Lanius cinereus major.  Les Fauconniers  don1  
 nent à cet. oifeàu le nom de matagejje. V syc^l’èxplicr.-  
 tion de ce mot dans Aldr. Cet oifeau eft gros comme1  
 le merle ordinaire,  il pefe trois onces ;  il  a  plus-cte  
 neuf pouces de longueur depuis ia pointe  du bec jiifi  
 qu’à  l’ exfrémité de la queue ; l’envergure eft d’environ  
 treize pouces ; le bec a un pouce &c demi de lon-;.  
 gueiir ; il eft noir  &   un peu  crochu,  à  l’extrémité,  
 ayant deux fortès d’appéndicés  tèrminés  en  pointes  
 de chaque .cô,té  de la partie fupérieure ; la langue  eft  
 fourchue, hériffée de petits filets fur fies bords ,  vers  
 la.pointe,  &  fur-tout  à  la  bafe ;  l’impreflion  de  la  
 langue  eft marquée fur  le  palais  par  une cavité,  au  
 milieu  de  laquelle  il  y  a une  fiffure  longitudinale  ;;  
 l’ouverture, des narines eft ronde, &  recouverte par  
 des fortes  de poils  noirs f  on  voit  de  chaque  cote'  
 de  la  tê te ,  une  tache  ou Une ligne noire qui  commence  
 auprès: de  l’ouverture  du  bec, qui  paffe  fur  
 les y e u x , &  qui fe termine derrière la tete ;  la tête ,  
 le  aôs '  le  croupion,  font  de  couleur  cendrée; le  
 menton ,&  le  ventre  font  blancs , la  poitrine  &   le  
 deffous  des  yeux  font  traverfés  par  des  lignes  de  
 couleur  noirâtre ;  il  y   a  dix-huit  grandes  plumes  
 dans  les  aîles  qui  ont  toutes  la  pointe  blanche, à  
 ^exception  des  quatre  premières  ;  les  bords  extérieurs  
 de  la  fécondé  &  de la troifieme font blancs ;  
 outre  cela  les  premières  plumes  extérieures  commencent  
 à blanchir par le bas, &  cette couleur blanche  
 eft plus  étendue dans les plumes qui fuivënt,  &   
 augmente,  de,  forte  qu’à  la dixième plume  elle  en  
 occupe plus dé  la moitié ; majs cet efpace  blanc di