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 pour produire lift enfoncement égal à celui de la çTre-  
 iniere  couche.  Ce fera le  contraire  il  la  denfite  de  
 cette  couche  eft moindre que l’autre ; cela pofé, on  
 eftime une minute  vingt  fécondés pour chaque vo-  
 ïé e  dp trente percuflions,  &  autant  pour  reprendre  
 'haleine.  Ainfi  en  ajoutant  vingt  fécondés  pour  le  
 teins que -t’onperd , on aura trois minutes pour chaque  
 volée» 
 Difons  encore que  pour déplacer  la  fonnette &   
 mettre  le pilot en-état d’ètre enfoncé, il faut dix-huit  
 minutes,  &  fix minutes pour le  deverfer &   y  mettre  
 des boites.  Après cela  il fera  aifé de faire le cal-  
 ‘cul  nous voulons  dire,d’eftimer le tems  néceffaire  
 ■ pour enfoncer un pilot d’une longueur déterminée. 
 Afin de  faire  une  évaluation plus  jufte &   qu’on  
 çonnoiffe ce qu’on peut perdre de tems, félon que la  
 fonnette qui frappe le pilot tombe d’une plus grande  
 hauteur  il  eft  bon  de  favoir que la  force  avec  laquelle  
 le mouton frappe  le pilot  eft  toujours comme  
 la racine qùarrée d’où le mouton tombe, c’eft-à-dire  
 comme  la vîteffe que  ce corps qui defcend a acquife  
 à la fin  de  fa chute.  On fuppofe  ici  que  la  chute du  
 mouton eft perpendiculaire fur le pilot,  &   cela doit  
 toujours  être  ;  car lorfqü’on  doit pouffer  un pilot  
 -obliquement .,  on place'la  machine, enfqrte  que  les  
 montans âyent la même obliquité ; mais alors on efti-  
 •me la force du coup  par la  hauteur  de  la  chute,  &   
 non par  la longueur. Foyei le cours de Phyjique expérimentale  
 par M. Defaguliers,  tome l.fecl. 5. 
 Au  refte *  on  trouve  dans  le  troifieme  tome  de  
 VArchitecture hydraulique ypar M. Belidor, un modèle  
 de  calcul fur le  tems &  la  dépenfe  de  l’ufage  des pilots. 
  Ce même volume contient différentes machines  
 pour enfoncer les pilots ,  ainfi  que le  premier  tome  
 du cours de Phyjique expérimentale de M. Defaguliers.  
 Le pilot eù. different du pieu en ce qu’il efttout-à-fait  
 'enfoncé dans la terre. 
 Pilots de bordage.  Ce font des pilots  qui  environnent  
 le pilotage ,  &  qui portent  les patins  &  les ra-  
 cinaux. 
 Pilots  de  remplage.  Pilots  qui  garniffent  l’efpace  
 piloté.  Il  en  entre  18  à  20  dans une  toife  fuperfi-  
 Ïielle.  _  ,  -  ,  L 
 Pilots de retenue.  Pilots qui  font  au-dehors  d’une  
 'fondation, 6C qui foutiennent le terrein de mauvaife  
 confiftance fur lequel une pile de pont eft fondée. 
 Pilots de fupport.  Pilots fur la tete defquels la pile  
 eftfupportée,  comme  ceux  ,  par  exemple  ,  qu’on  
 plante dans  les chambres d’un grillage.  ( D .  J. ) 
 PiLOT,  terme de Papeterie, c’eft ainfi qu’on nomme  
 en Bretagne ce qu’ailleurs on appelle  drilles , peilles,  
 •drapeaux, c’eft-à-dire  les  vieux  chiffons de  toile de  
 chanvre &  de  lin, qui fervent  à  la fabrique  du papier. 
 Il fort tous les ans de Bretagne pouf plus de iqooo  
 ü v. àepilot ,*fans y  comprendre ce qui fe  confomme  
 dans  les  papeteries  de  cette  province.  Foye^  Papier. 
 Pilot ,  f. m.  terme de Salines ,  c’ eft le nom qu’on  
 donne  dans  les marais  falans  aux monceaux  de  fel  
 qui font dans un endroit de ces marais qu’on appelle  
 le mort :  lorfque ces monceaux de fel font  en rond,  
 ils fe nomment pilots , &  quand ils  font en long, on  
 les appelle vaches ; il faut paffer  ces  termes ridicules  
 à  des ouvriers fans génie.  ( D.  J. ) 
 PILOTAGE,  {Marine.')  c’eft un ouvrage  de  fondation  
 fur lequel onbâtit dans l’eau. Cette fondation  
 fe prépare par plufieurs  fils  de pieux  fichés en terre  
 par force,  &   à refus de mouton. 
 Pilotage,  c’eft la conduite qui fe fait d’un vaiffeau  
 pour le faire entrer ou fortir d’un port, de peur qu’il  
 n’aille  donner fur  des  bancs.  Les  lamanages,  tona-  
 ges, pilotages , pour entrer dans  les havres ou rivie-  
 ' Tes,   ou pour en fortir, font menues avaries  ,  qui fe 
 P  I  L 
 payeritun tiers par le navire,  &  les deux autres tiers  
 par les màrchandifes. 
 Pilotage .y  c’eft .l’art de bien  conduire un vaiffeau -,  
 &   de  tout -ce  qui  regarde  la fcience de, la  navigation. 
 P i l o t a g e ,  f .m.ouL a m a n a g e , (Comm.demer.)  
 ce mot fignifie-les  droits  qui font  dus  aux .pilotes ou  
 lamaneurs,  qui  aident  aux navires à entrer dans les  
 ports ou à en fortir. v; 
 PILOTE,  f. m.  (H i j l . nat. Ichthiolog.)  poiffon dé  
 mer  auquel  on a donne  ce  nom,   parce  qu’il fe  met  
 àu-dévant des vaiffeaux  qu’il  rencontre  ,  il  les précédé  
 &  il femble les Conduire jufqu’au port.  Il eft de  
 la  grandeur &  de  la forme d’un maquereau :  la tête  
 eft longue &  lifté  ; l’extrémité de  la mâchoire fupé-  
 rieure  excede de beaucoup  la mâchoire inférieure.  
 Ce  poiffon n’a  point  d’écailles  ,   tout  fon  corps  eft  
 couvert d’une peau rayée ën loiànges ;. il a deux petites  
 nagèoires près des ouïes,  une fur le dos &  unè  
 autre fur le. ventrè qui s’étendent toutes les deux jufi  
 qu’à la queue.  Le  poiffon p ilo te   nage  au-devant des  
 requins  , comme au-devant  des  vaiflèaux  ;  il  eft  fi  
 agile  qu’il  évite  le  requin  qui  tâche  d’en  faire  fa  
 proie.  H j jî.  n a t.  des  A n t il le s ,   p a r   le P. du Tertre,  
 tome Ï I .   F o y é {  POISSON. 
 Pi l o t e ,   (Marine.) premier pilote,  fécond pilote ,  
 troifieme pilote. Le pilote eû un officier de l’équipage*  
 qui prend garde  à la route du vaifléau &  qui  le gouverne. 
 Le  fécond &  le troifieme pilote Xeconfient le pre*  
 mier dans fes fondions. Il n’y  a trois pilotes que dans  
 les plus grands vaiffeaux, ou quand il s’agit  de voyages  
 de longs cours. Dans les autres  vaiffeaux, il y   a  
 un ou deux pilotes,  félon la qualité du vaiffeau &  du  
 voyage.  Foye£ Vordonnance de  1680  , liv. TI. lit. I F >  
 & et lie de 1689 ,  liv. I. tït. X F . 
 Le pilote doit être  continuellement aù gouvernail,  
 &  faire de tems  en tems fon rapport au capitaine, au  
 fujet du  parage où il croit que le vaiffeau  eft ;  il doit  
 être expérimenté dans la connoiffance des cartes marines  
 , dans l’ufage  de l’aftrolâbe &  de  l’arbalete,  &   
 autres  inftrumens  pour  prendre  hauteur  ,  dans  la  
 connoiffance des tables, de l’aftronomie, dans la coït«  
 noiffance des marées, des changemens qui y  arrivent  
 félon les pa ys, des mouflons, &c.  C ’eft le pilote qui  
 commande dans les bûches  &   dans  les  pinques ,  &   
 qui  ordonne de jeiter les filets &  de/les retirer ; c’eft  
 lui encore qui le plus fouvent tient le gouvernail. 
 P il o t e   h a u t u r ie r   ,   c’eft  celui  qui  dans  un  
 voyage  de long cours  fait prendre  la hauteur ou l’élévation  
 du  pôle  par  le moyen  de  l’arbalete  &  de  
 l’aftrolabe. 
 Pilote côtier ,  pilote  de  havre  ,  pilote  lamaneur ,   
 locman ; bons pilotes, pilotes expérimentés. 
 Pilote  qui a  entré & forti un  vaiffeau  ;  cela  fe  dit  
 d’un pilote qui a mis un vaiffeau dans une rade ,  dans  
 une riviere ou dans un havre, &  qui  l’en a refforti. 
 Pilote hardi  ; celafe  dit d’un pilote  qui entreprend  
 des  chofes difficiles,  comme d’entrer  dans  une  riviere  
 inconnue, dans un havre qui ne feroit pas pra-*.  
 tiqué ,  de  chercher une  terre  non-vufte ,  &   autres  
 chofes femblahles. 
 Il n’y  a point de pilote côtier en tems de brume. 
 Les bons pilotes font à terre ; cela fe dit par plaifan-  
 terie pour  ceux qui  fe  vantent  d’être favans  dans  le  
 pilotage ,  &  qui font  des  ignorans  quand  ils  font en  
 mer. 
 P i l o t e  , f. m.  ( Antiq. gr'ècq. )  Les pilotes étoient  
 fort  confidérés  dans  la  Grece ;  de  là  vient  que  le  
 pilote  Phrontis  n’a  pas  été  feulement  immortalifé  
 par  Homere,  mais  le  roi de  Micène  lui  éleva un  
 tombeau  près  du cap  de  Sunium,  &   lui  rendit  leS  
 derniers  devoirs  avec  la  diftinûion  qu’il  méritoit.  
 C ’eft ce Phrontis que Polignotte  avoit peint dans cè  
 tableau, 
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 tableau merveilleux,  qui  répréfentoit  d’un  côté-la  
 prife de T ro y e , &  de l’autre les Grecs s’embarquant  
 pour leur  retour. Telles,  étoient  les  moeurs  de  ce  
 tems-là ; aujourd’hui un pilote n’eft qu’un marin fans  
 diftinétion;  alors  c’étoit  un  homme  utile à  l’état,  
 èt  tout  mérite  Utile  à  l’état  avoit  fa  récompense,  
 Une; infçription,  une ftatue , un tombeau élevé aux  
 dépens  du public  ,  entrétenoient  la  gloire ,  &  por-  
 toient les hommes  à toutes fortes  de  belles a étions.  
 ( D . J . ) 
 Pilotes.,  ( Lutherie. ) dans  l’orgue font  des  baguettes  
 ciîindriques E   C , fig.  22.  orgue, à  l’extrémité  
 inférieure defquelles  font des jointes déliées ou  
 des. épingles  qui  entrent dans des  trous qui  font aux  
 extrémités, des bafcules du pofitifqm entrent  dans le  
 pié du  grand  orgue ; la partie Supérieure E  traverfe  
 un guide D   (  fig,  y ,   20 &   22,  ) percé  d’autant  de  
 trous  qu’i l  y   a des pilote? ou  de touches,  auclayier.  
 au-deffous. defquels ces  trous dqiv.ent répondre. 
 La. longueur des pilotes.efi  égale à  la diftance  qui  
 fe  trouve  entre  le  deffpus  des  touches  du  premier  
 clavier  qu’on  appelle  clavier  du pofitij',  &   l’extrémité  
 B des  bafcules.  Foye^  Basçules du  positif. 
 Les pilotes  fervent, à tranûnettre  l’aclion  des  touches  
 du  premier  clavier  aux  bafcules  qui  transmettent  
 la  même  aftion aux  foupapes  du  fommier  
 du  pofitif :  ce  qui les fait ouvrir-  Koye{  Sommier  
 du  positie. 
 PILOTER, v. a, ( Arckit.hydrqul.  )  ç’eft enfoncer  
 des  pieux  ou  des  pilots^,, pour  foutenir  &   ppur  
 affermir  les fondemens  d’un  édifice qu’on bâtit dans  
 l’eau ,  ou  fur.  un  terrein  de: mauvaife  confiftance.  
 On ferre.ordinairement  le bout des pilots,, ou on le  
 brûle,  pour  empêcher  qu’il  ne. pçurriffe,,  &;  on  
 l’enfonce  avec  la fonnette  ou  l’engin, jufqu’au  re-  
 fus  du mouton , ou  de  là hie.  ( D . J.  ) 
 Pilo t e r ,  ( Marine.)  c’eft  ce que  font les  P1I0-  
 tes-côtiers  ou. Lamaneurs,  qui conduifent les  vau-  
 feaux hors des embouchures des rivières ,   des bançs  
 &;  des dangers. Ceux qui ne VQyent. point venir des  
 Lamaneurs  à  leur  bord,  peuvent fe  feryir,  de  pécheurs  
 pour  les  piloter. 
 Piloter un navire dehors qit hors  du  port.  
 PILOTIS, en  terme,  d'Architecture ,  ç’eft  un grand  
 pieu que  l’on  enfonce dans  la terre pour  fërvir de  
 fondation,  quand il  s_’agit  de  bâtir  fur  un  terrein  
 marécageux. Foye{ FONDATION, Foye%_ aufji Pa lli-  
 ELCATION. 
 Amfterdam &  quelques autres villes  font entièrement 
   bâties, fur pilotis,  (  , 
 La  breche de  Dagenham  eft  fermée  ou, bouchée  
 avec des pilotis.h  queue d’afonde, ç’eft-à-dire,avec  
 des pilotis emmortaifés l’un dans l’autre, moyennant  
 des  tenons à queue d’aronde. Foye^ Pieu  6* Q ueue  
 d’arondé.  .  t 
 Pilotis ,  f.  m.  (  Hydr,  ),  ce  font  des  pièces de  
 bois  afilées par  un  bout,  armées d’un fer pointu &   
 frétées en leur  couronne de frétés de fer. On nomme  
 pilotis  de bordage ceux  qui  environnent le pilotage,  
 &   qui  portent  les racines ; ceux qui  garniffent l’efi  
 pace piloté, s’appellent pilotis de remplage. 
 PILSEN ,  (  Géog. moi,  ) ville  de  Bohème, capitale  
 du  cercle de même  nom,  fur  les frontières  du  
 Haut-Palatinat  de  Bavière,  entre  les  rivières  de  
 Mifa  &   de  Watt a ,  à  20 lieues d’Egra,  à  *9 de  
 Prague.  Elle  eft défendue  par  des  tours &   de  bons  
 battions  ;  aufli  a-t-elle  été  fouvent  prife &  reprife  
 dans les guerres de Bohème. Long.ji. 18. Ipt. 49. 4,3,. 
 Dubraw ,  en  latin  Duhravius (  Jean ), naquit  à  
 Pilfen,  &   fe  fit  çftimer  dans le fçiri.eme fie cl e  paç  
 une hiftoire  de  Boheme en  XXXIII  livrés qu’il publia  
 en  1551,   &   dont  la  meilleure  éditfon  efi  dq  
 Francfort  en  1688. Dubrav  mourut  évé^ue  d’Ql-  
 tnutz  en  15 53.  f  D . J. ) 
 Tome  X I I , 
 p i   l  m 
 PILSNA  ,  ou  PILEZNA .»/ou  PILSNO, (  Géog.  
 mod.  )  ville de la petite Pologne ,  dans  le palatinat  
 de  Sand,omir,  aux  confins  de  celui  de  Cracovie,  
 fur unç petite riviere qui fe jette dans la Viftule. 
 PILT.EN , ou  PILTYN,  (  Géog. mod.  )  v ille   du  
 duché de  Curlande,   capitale d’un canton de même ’  
 nom,  fur la Windaw ,  entre  Qolding &   le  fort  de  
 Windaw.  Il  y   avoit  autrefois  un évêché  fécularifé  
 en  15,59,  par  Frédéric -II.; rp,i de. Danemarck ,  qui:  
 en contera le  domaine à la nobleffe &  à fes créatures ;  
 pour le cultiver 6c fournir le  .pays, de bétail :  ce  qui'  
 atrès-bien réufti. Long.  3 cj. 4J. lut. 5y. q5. ( D . J . ) 
 PILULAIRE,  f.  m.  (  Hift.  nat.  Botan.)  plante  
 quiparoît avoir  échappé  à  la  connoiffance  des  an-'  
 ciens  botaniftes. M.  Bernard  de  Juflieu en  a établi  
 le cara&erè fur  les  parties  de  la  fleur  qu’il  a découvertes  
 par le microfcope.  Les  curieux  peuvent  lire  
 fon mémoire  à ce  fujet,  dans  le  recueil de  l’académie  
 des  Sciences.  Année  i j 3S)- 
 Cette plante eft  nommée piliilaria palufiris, jun-  
 cifolia, par MM. Vaillant &   Juflieu ;  calamifirum  par  
 Dillenius ; graminifolia  palufiris y repens, vafculis gra•  
 noriim  piperis ,  par  Rai  ;  mufeus aur/eus,   capillans ,  
 palufiris, interfoliolay folliculis rotundis , quadripartitis:  
 par Pluckenet. Voici  fes carafteres : 
 Les  fleurs  de  la  pilulaire  ont  deux  calices :  un  
 externe  ou  commun  ,  &  l’autre interne ou propre.  
 Le calice externe renferme quatre fleurs;il eft d’une  
 feule  pièce'  fphérique,  velue ,  épaiffe,  dure,  qui  
 s’ouvre  en. quatre portions égales, &  chaque portion  
 eft collée  à la  face  convexe d’un des quatre  calices  
 internes. L e calice interne  contient  une fleur;  il  eft  
 membraneux,  d’une  feule  piece  dont  la  forme  eft  
 celle d’un, quartier  de fphere ,  &   il s’ouvre par l’extrémité  
 fuperieure. 
 Le:  placenta,  qui  dans  chaque  fleur  porte  les,  
 étamines  &   les  piftils,  eft  une  bande  membra-  
 rieufe,  longue,  étroite, qui  naît  du  fond de  laça-,  
 vité  du. calice  interne,  fe  prolonge  jufqu’au  deux  
 tiers  de fa  hauteur,  &   s’attache  à la face'fphérique.  
 de ce  calice dans le milieu  de  fa largeur. 
 Les étamines  font pour  l’ordinaire  au nombre de  
 trente-deux fommets, fans filets(; leur figure eft celle  
 d’un cône ; ils font tous  attachés par  la pointe à une  
 petite tête qui termine le bord fupérieur du placenta,  
 fur laquelle ils forment,  en  fe dirigeant en tous fens,  
 une  houpe  pyramidale.  Ces fommets  font des cap-  
 fules délicates, membraneufes, ; elles s’ouvrent tranf-  
 verfalement, &   répandent une  poufliere  ronde. 
 Les piftils font  au nombre  de  12 , de  16 ,  ou  de  
 20 embryons ,  ovoïdes,  fitués perpendiculairement  
 fur le placenta  dont ils  couvrent les faces & le  bord  
 :  tranchant ;  ils  n’ont  point  de  ftile ;  mais la  partie  
 fupérieure de  chaque  embryon  eft terminée par un  
 !  ftigmate court  &   obtus. 
 Le  péricarpe eft le fruit de  cette  plante  ;  il. eft à  
 !  quatre ioges compofées des deux  calices qui  fubfif-  
 tent,  &  confervent plufieurs femences. 
 Les femences font menues, blanchâtres, ovoïdes, 
 ;  arrondies  par  la  bafe,  &   terminées  en  pointe  par  
 le haut. 
 Le  germe, ou  la  plantule  contenue dans  la  fe-  
 mence , fort  dans la germination, de la partie fupérieure  
 de  la capfule  femi’nale, produit une première  
 feuille, &  une radicule. 
 lime refte peu cle chofes à ajouter fur la defeription  
 de  cette plante. Elle eft très-baffe  , rampante &  couchée  
 fur terre. Ses racines font de petits filets blancs,  
 Amples &  ftexibles. Ses  tiges  &   les branches font  fi  
 tien entremêlées  les  unes  dans  les  autres,  que  la  
 principale  tige  eft difficile  à  diftinguer. Les  feuilles  
 Viennent  alternativement fur les deux, côtés  des  rameaux  
 ;  elles  font  vertes ,   tendres, prefque  cylin- 
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