jmerement mettre le niveau fur les tourillons de cet
axe, çomjne cUmsk figure 12, Chauffer ou baiffer le
couiünet mobile j.ulqu’à ce que l’extrémité de la bulle
d’air du niveau réponde à un index ou à un trait délié
marqué fur le tuyau; enfuite on changera le-
niv.eau bout pour, bout, enforte que celui desi crochets
qui portoit,, par exemple, à .droite fur l’un des
tourillons de l’àxe, foit pour-lorS à gauche fur l’autre
tourillon ; fi alors la bulle d’air revient au même
endroit du tuyau marqué par V index, l’on fera affuré
que l’axe efi parfaitement horifontal ; fi elle n’y revient
pas,, on hauffera ou haiffera le couflinet mo*
hile , juiqu’à, ce que la bulle d’air ait parcouru lar
moitié ded’efpaçe. compris entre les deux différens.'
points ou elle; s’étQit arrêtée fur le tuyau pendant la
vérification, 6c alors l’inftranient fera parfaitement
rectifié quant à la ©ofirioa'.de' l’ajce- horifontal. La;
raifon de la méthode de vérification que nous menons
de donner eft trop évidente pdiirqùfil foit né-
ceffiiire-de s’y arrêter, quoique AL Smith, dans fon
traité;d'Optique ,- p. 323., en -donne une longue dé^
monftration ; car il efi clair, i°. .qufun niveau <é 1 ef-;
prit-de-vin qui ne feroit pas monté de façon que la'
huile fût' au. milieu lorfqu’iï feroit fur un pim hori-
fohtal,. aurait toujours cette: propriété que la bulle
s’arrêteroit au même point lorlque ce niveau feroit
fuu ce p l a n & par eonféquent qu’.en retournant
bout pour boutée niveau fur l’axe des tourillons, 6c
abfervaril fi la bulle revient ait: même point, on eft
sûr de reeonrioître fi cet axe eft horifontal , car cette
pratique revient à retourner le niveau fur un plani
horifontal-; 20-qu’en'fuppolant le tube qui contient1
1-efprit-de-vin- courbé, quoique fort peu, en portion
de cerclé ( ce que l’on obferve ordinairement ) , le
milieu; de-la difiancêi entre le point le plus haut &de
point le phisi bas-oîi fe trouve: la buliedans les différentes
pofifions. du niveau efi .celui où elle doit
«^arrêter Itorfque. lfaxe fera horifontal.
- Quand l?axe Ad> de rotation, efi une fois horifontal
, ilfaut néceiîhirement qvie l?axe de la lunette parcoure
un cercle vertical, autrement ces deux axes
ne- feroient pas exactement perpendiculaires l’un à
lîautre ; oc dans-ce cas la lunette ne décriroit plus un
grand cercle de lafphere. Nous avons déjà expliqué
la maniéré dont on peut faire mouvoir le réticule qui
eft au foyer- de-1»; lunette,.c’ eft pourquoi lorfqu’il y
aura quelque erreury c’efLà-dire, lorfque fes deux
# e s feront inclinés l’un à.Fautre, l’on corrigera cette
erreur en faifant mouvoir le réticule de la moitié de
la différence obfervée dans la lunette pointée à l’horifon
, avant & après le retournement que j:e luppofe
que l’on aura fait. S i, par exemple ,-lhnfirument étant
dans fa fituation ordinaire & fa lunette pointée au
midi, l’axe .de cette lunette efi incliné à Parient ; en
retournant bout pour bout les extrémités de l’axe de
rotation, de maniéré que celui q-ui porte en A fe
trouve à la place de celui qui étoit en D , t’axe de la
lunette parokra pour-lors incliné vers l’occident ; ce
qui fera connoîtrê par conséquent le double de l’erreur
qui lui convient : en vuf mot, l’axe de rotation &
l?axe de la lunette feront exactement- »angles droits,
lorfou’avant 6c après le retournement, le fit de la lunette
parentra répondre au même objet del’horifon. ïl n’èfi pas moins évident que c parcourir les verticaux, fi l’on peuètt pinafrtvreunmire nàt mdoeitt
tirl ef alu’atr bfarier eÊ e Fnf Gor tdea qnsu eu cneet- fairtbüareti oforti tv beiretinc raolen ;d mveariss fes deux extrémités, c’eft-à-dire, au-deffous de E F V&e rvse qrsu fealq puoei nOtbej eGt à: l’chaorr fitfiopnp;o fpoanrs exquem’ilp floei, tà d cierilguéi qfuude ,-l ’eonn f aaiufaran tr épeaorenonuur difaan lsa l ep imeeéer AidiBenE GduF cCôtDé dutnt dduem nio-crdet, côlnë, r eeneofonrnteo îtqruae f akfc- illuenmeettnet fpi lo’ainrbter ed nue pcaônté-
che pas du côté de l’orient ou du côté de l’occident^;
puifque, dans ce mouvement, le niveau qui eft refté
fufpendu fur les tourillons fera connoître le double
de l’erreur ou de l’inclinaifon de l’arbre E FG ; c’eft
pourquoi faifant mouvoir les vis H M , c’eft-à-dire,
les vis « 1- (fig. 5 .), on fera gliffer la piecè @ 0 ÇJ1, 6c
changer peu-à-peu la fituation de l’arbre , jiifqu’à ce '
qu’il ne panche plus à l’orient ni à l’occident. L’ori
voit encore dans cette' mêm&figure g . une autre vis fi
qui fert à faire avancer la piece x , afin de rétrécir lé
trou cylindrique de la piece-$ par oiVpaffe l’arbre
vertical, qui ne porte par eonféquent qu’en trois
endroits de ce trou cylindrique. L’écrou brifé * qui
appartient à la vis « ou jftj eft repréfenté dans la figure
fupérieure qui eft le profil de l’autre.
Lorfqu’on eftune fois affuré que l’arbre E F G n’incline
plus à l’orient ou à l’occident, il finit àuffi s’af-
furer s’il ne panche pas vers le feptentrion ou vers le
midi, ce qui fe pratique en dirigeant fuecèffivement
la lunette a- l’orient & à l’occident : car fi la bulle d’air
du niveau paroît changer depofition, on corrigé l’erreur
ou l’inclinailon de l’arbre, en faifant parcourir à
cette bulle la moitié de l’efpaee ou de la différence
obfervée ; puifqu’en tournant la vis Y ,.on peut reculer
ouavancer la piecè G , 6c par eonféquent refti-
fier l’inclinaifon de l’arbre E F G . Cette piece G fe
voit dans un plus grand détail (fig. / o. ) , oiî la vis v
étant contretemiefait mouvoir, lorfqù’onla tourne,
fon écrou <p, &par eonféquent la piece y qui foutient
L’arbre vertical E F G .
Si après toutes ces vérifications l'on fait enfin parcourir
à la lunette le tour de l’horifon, & que la bulle
d’air du niveau paroiffe f ix e , c’ eft-à-dire, précifé-
ment au même endroit du tube, l’arbre vertical
E F G , de même que l’axe horifontal A D , n’auront
pour-lors aucune inclinaifon :• c’eft pourquoi l’inftru-
mentétant-en cet état, fi-l’on éleve la lunette deplu-
fieurs degrés au-deflits de l’horifon, & que par le
moyen de quelques vis on l’arrête immobile à cette
hauteur , tôiis les aftres qui- pafîeront par fon filet horifontal'
du côté de l’orient, feront précifément à
même hauteur lorfqu’ils reparoîtront paffer au même
endroit du filet du côté de l’occident ; ainfi les Ob-
fervations de l’heure du pajfdge de ces aftres au filet
horifontal , donneront à la pendule l’heure dè leurs
vrais paffag&s au méridien , & par eonféquent leurs
différences en afeenfion droite, ce que l’on pourra
vérifier un grand nombre de fois par rapport aux
étoiles fixes. Mais parce qu’il fuffit d’obferver un afi
tre, dont la déelinaifon eft feptentrionale, deux heures
avant & deux heures après fon puffage au méridien
pour en déduire le tems de fon arrivée au- plan
de ce cercle, il fuit qu’étant une fois donnée la différence
en afeenfion droite de deux étoiles fixes éloignées
d’environ foixante degrés , fi l’on obferve encore
la première de ces deux étoiles à l’orient &c à
l’occident pour connoître l’heure vraie de fonpaffags
au méridien, l’on en déduira fort exaftement l’heure
àr laquelle la fécondé étoile paffera au méridien le
même jour, & par ce moyen l’on fixera dans ce plan
la lunette de l’inftrument des paffages. On fixe cette
lunette dans le plan du méridien en ferrant les vis Z
Y de la pieee X TQ; car l’inftrument rie fauroit alors
parcourir les azimuths,~nis,écarterdurmdi àTo'rient
ou à- l’occident, à-moins qu’on ne tourne peu-à-peu
les vis i? S. Quand donc on aura arrêté cette lunette
dans le plan du méridien, & qu’on aura reconnu le
point de l’horifon qui lui répond, s’il arrivoit quelques
cHangemens à la dire&ion de l’inftrument, eau-
fés par le chaud ou le froid, ou par le mouvemènt
du mur contre lequel il eft attaché, on pourra le rétablir
facilement en dirigeant la lunette à l’horifon ,
& faifant mouvoir les vis R S , jufqu’à ce queFobjet
qui eft au méridien, paroiffe coupe en deux égalé-
P' A S
ment par le fil vertical qui eft au centre dé la lunette.
Il fàut bien remarquer qû’on ne doit ferrer , les vis
Z Y , que lorfqu’on a prefque entièrement interrompu
le mouvement autour de l’arbre vertical par le
moyen de la vis A7. Il eft encore néceffaire que ce
même arbre foit arrondi à l’endroit du. cylindre creux
X T , & même il peut y être taillé tout autour en X ,
afin que l’extrémité cylindrique de la.petite vis X y
foit retenue, qu’elle ïoutienne la piece X Y T Z .Q ,
& l’empêche de retomber fur la branche horifontale
O P à laquelle elle : doit demeurer parallèle-: les f igures
11. repréfentent cette piece plus en grand &
avec tout le détail.néceffaire. On a été'obligé de
conftruire deux différentes échelles , dont la première
convient aux f i g u r e s 3.4. â . j 6 i . , y . 10. &
11. & l’autre aux figures 1. & 8. Voye{ Poptique de
Smith , pag. 32/. & Yhifioire célefie de M. le Monnier
de l'acad. royale des Sciences , pag. y.Jj- .
PASSAGE, LE , des rivières par les armées, eft une
des principales opérations de l’art militaire : elle
fouffre beaucoup de difficultés lorfque le général op-
pofé eft rufé & vigilant, & qu’il ne néglige aucune
des attentions néceffaires pour n’être point furpris.
On paffe les rivières à la guerre pour pénétrer dans
le pays ennemi, pour combattre l’armée oppofée ,
pour fe retirer & fe mettre en sûreté à l’abri de la rivière
lorfque les circonftances l’obligent, foit par la
perte d’une bataille ou la grande fupériorité de l’ennemi.
Les rivières qu’il faut paffer font grandes ou petites
; celles qui ont des gués fe paffent à gué; les autres
fe paffent fur des ponts loriqu’ifs’en trouve dans
le lieu dupafage : mais comme les ponts conftruits fur
les rivières font en petit nombre ; que d’ailleurs s’il
s’en trouve qui puiffent favorifer le pajfidge, l’ennemi
ne manque guère de les détruire pour en empêcher
l’ufage,on eft obligé d’y fuppléer par des ponts
de bateaux ou de pontons, Ou par des radeaux, f^oye?
P ont de bate au x , Pontons & Radeaux.
faffe à,gu|,ou. flir <!cs ponts de bateaux, fuppofan
tpi'on a tmiips les tUtFcrentc-s choïes nécefiaires Jeu:
Jonfcuaion, Mais, lojftuïl: s’agit de traverfer un<
riviéVe-eh prefencedç l’enhemifflui emploie tous fe:
f ° ins & fes forces pour s’y oppofer ; il y a alors beau
ÇOUÇ ne précaution'prendre pour éluder les diffi,
cultes qu’il peut oppofer. Il faut joindre eufemble la
rufe & la f e e i pour lui faire prendre le change fui
le .fie u iÿ l’on a deflein de paffer; Élire enforteSejui
donner de Bnmnétûde,& de Ia jÆ i f ie furplùfie-ur«
endroits, afin de l’engager par-là à partager fon ar-
mée en plufieurs parties , qui oppofent alors bien
moins de refiftance qii,e fi elle étoit réumsoà: q.
Quoiqu il foit plus facile de défendre le paffage
d une riviere que de le forcer,parce que l’armée qui
veut îempecher'eft: bien moins genée dans fes ma-
Jioeuvres 6c fes mouvemens que celle qui veut tra-
verfer la rivière ; il arrive cependant que cehii qui
i entreprend reulfit prefque toujours. Ld.raifon en
eft fans doute q.fpn ignore la plupart des avantages
de la cletenfe ; qu’on ne pénétré pas affei les: deffeins
te len n em i, & qu’on le iaiffe tromper par les dif-
pofitionsûmulées qu’Ufeit dans un endroit, tandis
qn ü effeâue le. paffage dans tin. autre lien fur lequel
®n n a eu aucune attention,
Le premier objet de celui qui veut Élire paffer une
riviere à lon.armee ft»r une riviere non-guéable doit
d e d en connoître bien exaâement les deirrbords,
R H t Jterrein qui fe trouve de p a «&
« « A s informer, fi la riviere eft fujette à
f : ' r ut d un. Ç°up par les pluies ou la fonte des
rl<J^ tri 'If15 t"1L-r£ai7,es £ai,°ns de l’année ,.ou bien pat
des qcWes ùor.t l’emitmi pourrait fe feryit pour
P1 A S î î 7
rompre les
f f l B a
p.onts, & augmenter ainfi.la diîficnli
. à ! egard des iieun* les p!usa)fb:>res atlp&ffàgè dé
a riviere, ce tout ceux où les bords n’o'nt point d’ed
carpement ; où ils font au contraire une efpecé de
pente infenfible où l’armée paiuàrriver qifémm ' &
fe mettre en batai:iedel’ïutréic'ôtéd#nsatne pofilioii
avat;ragcu!e.p.oar ro-.ilter à iVurieini,
Lesqndrooe. pftla riviere fait-une efpecé de égal
deijjn^rrgipirentrant ; font ttès-favOràblespoitr le
que eenk quifontmt eoùflueiade feJib
viere qu’on veut paffer, & d’une autre riviere navi-
gable. Dans le premier cas là difpoiitiond e la riviere
donne lieu de protéger le paffage, o ffW n ft ru à îo n
du pont par-un feu d’artillerie qffii décoitvre une plus
grande partie du .terrein oppofé -; & dans le fécond ,
on a la commodité d’affembler Les bateaux hors dés
yeux & de la portée de l’ennemi, Sc dé lès faire descendre
.promptement 6c fans ob'ftacle dans l’endroit
ou il s’agit de conftruire Les ponts.
Lorfqu’il. y a des îles dans la riviere , elles peuvent
encore fervir à faciliter le paffage, fur-tout fi
elles font boifées. On joint d’abord le terrein de l’île
par un pont qui y aboutit; on gagne érifitite le bord
oppole par un autre pont, qui y étant protégé du- feit
de 1 artillerie que l’on établit dans l’île , 6c de la
moufqueterie , s’acheve làns grandes difficultés.
Comme le paffage d’une armée qui défile fur un
ieul pont demande bien du tems, que d’ailleurs il
peut arriver que le pont fe rompe par quelqu’acci-
dent, dans le tems qu’il n’y a encore qu’une petite
partie de l’armee de paffé, ce qui expoferoit
cette partie à être battue par l’ennemi * fa communication
avec l’autre partie fe trouvant ainfi
coupee ou interrompue, il eft à propos pour éviter
ces inconvéniens, de faire enforte d’avoir affez de
bateaux pour.coiiftruire deux ponts à la fois -, à peit
de diftance l’un de l’autre.
Lorfqu on a tous les bateaux & les iiftenciles néceffaire
pour la conftruttion d’un pont, on le fait
très-proihptement fur-tout fi l’ènnemi n’eft pas en
force fur la rivé oppofée pour en empêcher. M. le
chevalier de Follard di tdans fort commentaire fur
Polybe , avoir vu faire un pont de cinquante pontons
fur le Rhin, qui fut achevé eri moins de huit
heures. Cette opération ne fe fait pas toujours avec
la même diligence ; elle dépend des eircoriftarices
plus ou moins favorables du terte-n , des ôbftâcleS
qu’on éprouve de la part de l’ennemi, & particulièrement
de l’habileté de celui qui Conduit ou dirige
cet ouvrage. Voye^ Pont de ba te âu x .
Quelque vivacité que l’on apporte à la conftruc-
tion du pont fur lequel on veut paffer line riviere,
l’ennemi, pour peu qu’il veille avec attention fur les
démarchés de fon adveffâite , peut toujours en être
informé ; 6c comme le paffage dés troüpes exige du
tems , il lui eft facile dé tomber pronipteméht fur les
premières troupes parvenues de l’autre côté dé là
riviere , 6c de les culbuter dedans. Pour ne point
être expofé à cet inconvénient, on rie màrtqüé ja^
mais, foit qu’on paffe les rivières à gué , où ftir des
ponts de bateaux ,de protéger le paffage par des batteries
établies fur le bord dé la riviere, & Idtfqu’il
y a quelques troupes de parvenues à Faufre bord ,
on fait, la ns différer, un retranchement pour les couvrir
6c tes mettre en état de réfifter àux attaqués deS
différens corps que l’ennemi peut envoyer pont empêcher
ou inquiéter lé paffage. On agrandit enfuite
ce retranchement à méuiré qué le nombre des trôtr-
pes qui y arrivent dévient grand; enforte qlte to’ute
l’armee puiffe s’y réunir ou s,’y affembler, 6c fe'porter
de-là dans les lieux que le' général juge à-pïdpds
de lui faire occuper. Si l’ennemi eft en bataille dé Fautre côté dé1 fa ri