
 
        
         
		ce  cas  le pajfage du foffé  eft toujours  fort  difficile 8c  
 fort périlleux. 
 Après  avoir dit un mot des pajfages  des foffiés fecs  
 &   pleins  d’ eau  dormante,  il relie à parler de  ceux  
 gui font remplis par un courant,  de de ceux qui font  
 lecs,  mais  qu’on  peut  remplir  d’eau  quand  on  le  
 veut.  Ces fortes de  foffés font fort difficiles à paffer,  
 à-moins  que l’on ne puilfe  détourner le  courant, en  
 lui donnant un cours dans la campagne,  différent de  
 celui qui le fait paffer  dans  les  foffés de  la ville ,  ou  
 qu’on ne puiffe parvenir à  rompre leséclufes qui retiennent  
 les eaux  que l’ennemi conferve pour  inonder  
 le foffé. 
 Il y  auroit bien  des chofes à dire pour entrer dans  
 tout le détail du travail  qu’il faut faire pour le pajfa-  
 _ge de  ces  fortes  de foffés ;  nous  n’en  donnerons  ici  
 qu’une idée.  .. 
 Suppofant que  les foffés'  foient remplis  d’eau par  
 un  courant,  ou autre riviere à laquelle  on ne  puiffe  
 pas donner un autre  cours,  ce qui  s’appelle faigner  
 Afojfé-, il faudra jetter à l’ordinaire dans le foffé une  
 grande  quantité  de  fafcines  chargées  de terre 8c de  
 pierres,  bien  liées  enfemble par  de  forts  &   longs  
 piquets,  &  avancer ainfi  le pajfage jufqu’à ce qu’on  
 ait rétréci le foffé à une largeur de 20 à  3 0 piés,  fur  
 laquelle on puiffe mettre de petites poutres  qui  joignent  
 le  pont  de fafcines  aux décombres  de la brèche. 
   On peut encore  fe  faciliter  le comblement  du  
 foffé,  8c par conféquent fon pajfage,  en failant paf-  
 ler le mineur dans ces décombres,  8c  en  lui faifant  
 faire une mine qui faffe  fauter une partie  du revêtement  
 de la face attaquée dans le foffé. 
 Si l’ennemi  a des retenues d’eau dont il puiffe  dif-  
 .pofer pour détruire tous  les logemens du foffé, lorfqu’il  
 ne pourra plus s’y  défendre ,  il faut pendant le  
 liège tâcher  de  ruiner  les éelufes,  c’eft-à-dire,  les  
 fohdes de maçonnerie,  ou les travaux  de  charpente  
 qui fervent de barrière  à ces eaux.  On  les peut  détruire  
 en jettant une grande quantité de bombes  fur  
 les endroits  oii l’on fait qu’ elles font placées.  Si l’on  
 peut  parvenir  à  les  rompre,  on  donnera  un  libre  
 cours à  l’eau,  8cTon  travaillera  après  fon écoulement  
 su pajfage  du foffé,  comme  fi Peau étoit  dormante; 
  s’il n’y  a plus qu’un petitcourant, on laiffera  
 un pajfage pour fon écoulement,  comme on vient de  
 le dire précédemment. 
 Tout ce travail eft fort long ,  fort difficile, 8c fort  
 périlleux ;  il  ne  peut  abfolument  fe  faire  qu’autant  
 qu’il eft protégé  d’un  grand feu,  non-feulement  de  
 toutes  les batteries  du chemin  couvert,  8c de  celle  
 des ricochets, mais encore de celui des logemens du  
 glacis, &  de ceux  du chemin  couvert. 
 Tout ce que noiis  venons  de dire  pour le pajfage  
 du fofle eft général,  tant pour les fofles  des dehors,  
 que pour ceux du corps de la place. 
 Nous avons  fuppofë qu’ils  étoient  revêtus,  mais  
 s’ils ne l’étoient point,  la  defcente  enferoitplus facile. 
   On pburroît la faire dans fon talud, &  le paffer  
 •enfuite comme nous avons dit.  .  : 
 Dans tout  ce détail nous  n’avons point  parlé des  
 èurteues, efpece de petit foffé de trois ou quatre toi-  
 des de large  , 8c dans lequel il y  a toujours de l’eau,  
 •qu’on pratique quelquefois' dans le milieu  du grand ;  
 la  cauie  de  notre  filence  à  fon fujet,  c’eft qu’il ne  
 peut guere augmenter là difficulté du pajfage du foffé  
 dans lequel il fe trouve  conftruit.  Dès qu’on eft parvenu  
 au bord de la cunette,  on y   jette  des fafcines  
 pour la combler,  comme  dans le foffé  plein  d’eam  
 Son peu' de  largeur donne  affez  de  facilité pour  la  
 combler;  elle  n’augmente la difficulté du pajfage  du  
 foffé,  que lorfqu’il fe trouve dans le foffé  des  capo-  
 nieres  qui  la  commandent 8c l’enfilent.  Alors  pour  
 faire le pajfage de la cunette,  il faut néceffairement  
 chaffer l’ennemi de ces caponieres ; 8c c’eft ce qu’on 
 peut faire  avec les  bombes  8c  les  pierriers,  8c  en  
 faifant un feu continuel deffus , du iogemënt  du chemin  
 couvert. 
 On fe  fervoit autrefois  pour le  pajfage  d’un foffé  
 plein d’eau qu’on  n’avoit pu faigner,  d’un pont flottant  
 de la  largeur  du folié  fur  lequel  on faifoit une  
 galerie  large  de quatre ou cinq  piés  en-dedans,  8c  
 haute de cinq à fix tout compris.  Elle étoit couverte  
 en dos d’âne  avec  des peaux de vaches  fraîches  deffus  
 ,  ou du fer blanc,  pour  empêcher que  les  feux  
 d’artifices de l’ennemi ne l’endommageaffent. La dif-  
 pofition de fa couverture en dos d’âne fervoit à faire  
 couler  dans le foffé tout ce  qu’on jettoit defliis. 
 Lorfque le foffé étoit fée ,  on conftruifoit une pareille  
 galerie  dans la largeur  du ‘foffé  pour  arriver  
 au pie de  la breche ;  mais elles ne font plus en ufage  
 à préfent.  Elles fervoient particulièrement à faire arriver  
 le  mineur plus  sûrement  au pié  de  la  breche  
 pour s’y  attacher.  Il  y  parvient aujourd’hui  ou  par  
 une galerie  fouterraine  qu’il  conduit  fous  le foffé,  
 fi la nature du terrein  le  permet,  ou  à la  faveur  de  
 l’épaulement qui couvre le pajfage du foffé.  Lorfque  
 lé  foffé eft plein  d’eau,  8c  que  fon pajfage  eft  fort  
 avancé,  le mineur  fait  enforte  de gagner  le pié  de  
 la  breche ,  foit à  la  nage,  foit  par  le moyen  d’un  
 radeau.  Dès qu’il y  eft arrivé  il s’enterre très-promptement  
 dans les  décombres de la breche.  Voyez At ta 
 ch em en t  DU MINEUR.  ( ç )   N 
 Passage ,  ( Hiß.  niod. )  dans  l’ordre  de  Malte,’  
 eft  le  droit  de  réception  que  payent  les  membres  
 qui y   entrent,  8c qui  n’eft pas le  même  pour  tous.  
 Le pajfage .d’un chevalier  eft .de 25b  écus  d’or pour  
 le trélor de l’ordre,  8c de douze  écus blancs pour le  
 droit  de la langue, foit qu’il foit reçu chevalier d’âge  
 ou page  du  grand-maître.  Le pajfage d’un chevalier  
 reçu  de minorité eft de mille  écus  d’or pour le tré-  
 fo r ,  8c de cinquante  écus  d’or pour  la langue.  Celui  
 des  fervans  d’armes  eft  de  deux  cens  ecus  d’or  
 pour  le  tréfor,  8c de douze  cens blancs pour la langue  
 ,  8c le  pajfage  des diaco  eft de  cent  écus  d?o r ,  
 avec  douze  écus blancs  pour le-droit  de  la  langue..  
 Autrefois  on  rendoit  ces  fommes  aux  préfentés ,  
 quand  leurs preuves n’étoient  pas àdmifes à Malte ;  
 mais l’ufage  aujourd’hui  eft  qu’elles  demeurent ac-‘  
 quifes au tréfor, dès qu’elles  font une fois confignéésè-  
 Voyei Malte.  • 
 Pa s sa g e ,  dans h  Commerce , ou droit de pajfage ,  
 eft un  impôt  que  pliifieurs  princes  exigent  par  le  
 moyen de; leurs  officiers' ou de leurs fermiers,  dans  
 de certains  détroits ou lieux refferrés d è leurs terri-;  
 toires, foit  par terre  ou par mèr ,  dé tous lés Vaif-  
 feaux,  chariots ,  8c  voitures  de  toiité  efpece,  8c  
 même  quelquefois  des  perfonries  ou  paffagers  qui  
 entrent dans les ports,  ou qui en  fbrtent,  &ç. 
 Le pajfage du Sund, ( ce  fameux détroit qui  communique  
 de la mer Germanique  à: la mer Baltique Y  
 eft lé pajfage lo. plus célébré qui foit en Europe.  Les  
 revenus en appartiennent au roi -de  Danemark ,  8c  
 fe  payent  à  Elfeneur  ou  à  Cronembourg.  Voyè^  
 Sund.  Les  Suédois étoient  exempts  de  ces'droits1  
 par la paix de  1658 ;  mais ils y   ont été affujettis  de  
 nouveau  par celle de  1720. Les François y  jouiffent  
 auffi  de  quelque  exemption  qui  ne regarde  pas les  
 droits, mais feulement la vifite de leurs vaiffeaux 8c  
 marchandifes,  8c  le terns du payement  pour  lequel  
 il leur eft  accordé  trois mois.  Dictionnaire  de Commerce. 
 Pajfage, eft auffi  un  droit  que  l’on paye  pour  le  
 tranfport par mer des perfonnes 8c marchandifes. On  
 le nomme  autrement fret. Voye[ Fret. Idem. 
 Pass â g e ,  jArchitect.  ) c’eft dans une maifonune  
 allée différente du  corridor ,  en  ce qu’elle  n’eft  pas  
 fi longue. 
 Pajfage defervitpde ,  c’eft Unpajjage  dont OU jouit 
 fur 
 ’jfurlé te’freiÀ d’autrui,  par convention  ou par pref-  
 Cription, 
 Pajfage  de fouffrahee, pajfage  qu’on  eft obligé  de  
 fouffrir en vertu d’un titre; 
 Passage ,  en Mujique,  eft Un trait  de chant  fort  
 dourt,  compofé de plufieürs petites notes  ou diminutions  
 ,  qui  fe chantent  ou  fe  jouent  très-légere-  
 ment.  C ’eft ce  que  les Italiens appellent paffo. Voyez  
 Broderie.  ( S ) 
 Passage ,fe  dit en Peinture,  de la lumière 8c des  
 couleurs :  on dit cespajfages  de  couleur,  de lumières  
 , font charmans ; de beaux pajfages. 
 Pajfages de  lumière,  fe  dit d’une ombre  où  demi-  
 teinte  extrêmement légère,  placée  entre des maffes  
 de  lumières  ,  8c qui loin  de les féparer  femblent les  
 réunir,  en fervant comme  de route à l’oeil pour paffer  
 facilement de l’une à l’autre. 
 Pajfage de couleur,  fe dit de  l’efpace qui  fe trouve  
 dans  un tableau  entre deux couleurs différentes,  8c  
 qui par  degrés infenfibles  participe  autant  de  l’une  
 que de l’autre.  Il  eft à remarquer que pajfage, en ce  
 cas,  ne feroit que fonte de  couleur,  fi  ces couleurs  
 qui  le forment,  n’étoient pas  ce  qu’on  appelle  de  
 beaux tons.  On ne fe fert jamais du terme de pajfage,  
 fans  l’épithete  de beau ;  ainfi de beaux pajfages,  en  
 ce cas,  lignifient toujours fonte  ou pajfage de beaux  
 tons de couleur* 
 Pajfage de  couleur, fie dit encore  de celles  qui renflent  
 diftinéles,  ne fe  perdant  point  enfemble  par  
 degrés infenfibles, 8c qui par leur accord, font paffer  
 l’oeil de l’une à l’autre d’une façon fatisfaifante. 
 P assage , terme de Manège ; le pajfage  fe fait lorfque  
 le cheval en tournant ou marchant de côté, èroi-  
 fe les jambes,  un  peu  moins  celles de  derrière que  
 celles de devant ;  8c pour faire  le pajfage des volt es.  
 bien proportionné,  il faut que les jambes  de devant  
 fàffent un  cercle  à-peu-près  de  la longueur  du  chev 
 a l,  8c  celles  de  derrière un autre  plus  petit  des  
 deux tiers. 
 La méthode  du pajfage eft fi  bonne ,  qu’elle habitue  
 le  cheval  à  obéir  franchement  à  la main,  à la  
 bride, 8c aux  talons ;  en un m ot,  à exécuter promptement  
 8c fans répugnance tout ce qu’on exige delui. 
 PASSAGE,  terme d ’ouvriers  en  cuir,  qui lignifie  la  
 préparation que l’on donne aux peaux  en les pàffant  
 dans  différentes  drogues,  afin  de les adoucir 8c  dé  
 les rendre maniables  8c propres à être  employées  à  
 différentes fortes d’ouvrages.  Voyez Passer; 
 Passage  du  patron,  f  Rubanier. ) eft la même  
 chofe  que le pajfage des  rames.  Voye^ Passage des 
 rAbbAot des r am e s  ,  {^Kubanter. j   voici  la  maniéré  
 de  les paflér ; on a dit ailleurs  que le porte-rames  
 de devant contenoient neuf rouleaux dont voici  
 l ’ufage : on prend neuf rames  ; fa voir-,  fix  de  figure ,  
 8c trois  de  glacis,  qui  feront  mifes alternativement  
 fur  chacun, de  la  façon qu’il va être  expliqué.  Sup-  
 pofezque la première rame d’un patron fàffe iin pris,  
 un laifle, un pris deux fois,  deux laiflé Sj  deux pris  *  
 un laifle, un  pris  trois  fois ,  deux laiffés, deux pris,  
 tm  laifle, un pris, deux  laiffés  8c le dernier pris ;  je  
 paffe  la  rame  de  la  première  haute *liffe  *  puis  
 la fécondé  haute-liffe  faifant un laifle , je paffe  la rame  
 à côté  de  la bouclette de  cette  fécondé  haute*  
 hffe, qui  fait  un  pris  dans  la  bouclette >  enfuite la  
 troifieme  haute-liffe faifant un pris,  je paffe la rame  
 dans la bouclette de  cette haute-liflè.  La  quatrième  
 faifant un  laiffé,  je  paffe à  côté  de  la bouclette  de  
 cette quatrième ; la cinquième  qui fait un pris  doit  
 ctre  prife  dans  la  cinquième  haute-liffe ;  la fixieme  
 ocieptieme haute-liffe  faifant deux laiffés,  il  faut de  
 meme que la rame paffe  à côté des bouclettes de ces  
 eux  autes-lifles;  la  huitième  8c  neuvième  font  
 deux pris, la rame  doit paffer dans les bouclettes de  
 lome  X I I . 
 eès deux haûtés-ïiffes ;  la  dixième  fait Un  laifle ;  la  
 onzième Un  pris  trois  fois  alternativement ;  il  faut  
 faire comme ci-deffus confécutivement,ce qui mene  
 jufqu à la quinzième  haute-liffe  inclufe ;  la  feizieme  
 8c  dîx-feptieme  haute-liffe  faifant  deux  laiffés ,  je  
 paffe  la  rame  à  côté  des  bouclettes  de  ces  hautes*  
 liffes  ;  la dix-huitieme  8c dix-neuvieme faifant deux  
 pris,larame eft paffée dans les bouclettes de ces deux  
 hâutes-liffes ;  la vingtième faifant  un  laiffé , je  paffe  
 a côté.de la bouclette;la vingt-unieme faifant un pris,  
 je paffe la rame  dans la bouclette de celle-ci; la. vingt;  
 deuxieme  8c  vingt * troifieme  faifant  deux  laiffés,  
 la  rame  fe  paffe  à  côté Mes  boulettès  de  la  vingt-  
 deuxieme 8c  vingt - troifieme haute - liffes  ;  enfin  la  
 vingt-quatrieme qui fait un pris,  je pafferai la rame  
 dans  la bouclette  de  cette vingt-quatrieme j  ce  qui  
 achèvera le paffage de cette rame, que vouspafferez  
 enfuite fur  le  premier rouleau  8c à-travers  la  première  
 grille du porte-rame de devant,  vous  attacherez  
 une pierre à  cette rame ;  qui y  reftera jufqu’à  ce  
 que toutes les rames du patron  foient ainfi paffées 8c  
 arrangées fur les différens rouleaux, 8c  à-travers  les  
 différentes  grilles  de  ce  porte-rameS',  en  attachant  
 toutes  ces  rames à la pierre,  pour lés tenir ènfemblé  
 aflujetties par le poids de  cette pierre,  8c les  empêcher  
 par  ce moyen de fe dépaffer :  ce qui vient d’ê;  
 tre  dit pour cette rame, doit s’entendre de toutes les  
 autres dont on rie parlera plus, pour éviter les répétitions. 
   Après  avoir  paffé cette première rame  -,  on  
 paffe  la  fécondé rame  fuivant l’ordre  indiqué par le  
 patron ,  8c  de  la même  maniéré  que  la première ;  
 cette  fécondé  rame  fe porte lur le fecorid rouleau j  
 mais  dans  la  même  grille  que  la  première  :  de  
 même la  troifieme,  8c  ainfi de fuite  jufqu’à  la  fixiez  
 -me  inclufivement ;  on  paffe  enfiite  les'  trois  rames  
 de  glacis  de  la même façon  que  les  fix autres  :  
 ces  trois  rames fie portent  fûr  les  trois derniers rouleaux  
 , 8c toujours dans  la même grille.  Elles doivent  
 etre attachées à une pierre féparée:, oii l’on attachera  
 de meme  toutes les rames  de  glacis  qui feront  toujours  
 fur  les trois derniers rouleaux ;  c’eft-à-dire, les  
 plus  proches  du battant, 8c cette  opération s’appelle  
 courje  de  rames ;  enfiiite  on  pouffe une  grille  pour  
 donner pajfage à neuf autres rames  qui  vont fuivre ;  
 ces  neuf rames  que l’on va paflér,  doivent  être pri-  
 fes du  fécond retour,  piiis les neuf autres  d’un troifieme  
 retour,  8c  toujours de même tant qu’il y  aura  
 de  retours, obfervant de pouffer une nouvelle trille  
 après le paffage de neuframes ;  on voit qu’après  ces  
 différens pajfages qu’il  n’y   a  encore  que neuf rames  
 du patron de paffées  ;  favoir,  fix de  figure * 8c trois  
 de  glacis,  puifque  l’une  n’eft  que  la  répétition  de  
 l’autre. Rendons-nous  plus  clair :  füppofons  un  patron  
 à fix retours, il eft certain que la première rame  
 du fécond retour n’eft fuppofée que la continuation de  
 la première rame du premier retour ; la  première du  
 troifieme  retour  de  même,  8c ainfi des autres ; juft  
 qu’à  la première du fixieme retour ;  cette continuation  
 fuppofée de la première  rame  fe prouve  de  cé  
 que  ce  fera toujours  la même marche  8c  la  même  
 haute-liffe qui la feront lever.; conféqitemment ayant  
 paffé trente-fix rames  de  figure,  8c dix-huit de glacis  
 qui  font  cinquante-quatre ;  il  eft aifé  de voir  que,  
 puifqu’il y   a fix retours , 8c divifant trente-fix rames  
 par üx retours, il vient fix rames de  figures ; de  même  
 divifant les dix-huit rames de  glacis parles fix retours  
 , il vient trois rames  de  glacis  , qui font en tout  
 neuf rames  de  paffées  ;  ces  neuf rames  étârit  ainfi  
 paffées, On en prend neuf autres du premier retour ;  
 on fait de même qu’aux neuf premières, on continue  
 jufqu’au bout, obfervant  que  toujours  après  les  fix  
 premières- rames paflées , d’en  prendre  trois de  glacis  
 lorfque  l’ouvrage en porte : lorfqu’il n’y   a  point  
 de glacis ; les neufs rames font par conféquent toutes I  Q