
 
        
         
		la fituatiolî  de la  plàie  derrière  une  des valvulés du  
 coeur ,  &c.  ont quelquefois prolongé la vie des personnes  
 bleflees au coeur ou aux gros vaiffeaux. On en  
 a vu vivre quelques jours,  quoique  les  ventricules  
 fùffent perces de part en part. 
 Les lignes des plaies  du diaphragme font différais ,  
 fuivant la différence des endroits  de  cette partie qui  
 peuvent être bleffés. La difficulté de refpirer, la toux,  
 ladoulèürviolente,lalituation  &   la direction delà  
 plaie, la  fievre ,  &c.  foiirniffent les fignes  des plaies  
 du corps charnu  du  diaphragme. La phrénéfie, le  ris  
 fardonique ,  les  défaillances  ,  le  hoquet  ,  &c.  font  
 les fignes des plaies du centre aponévrotiquë de cètte  
 partie. 
 Nous avons détaillé lès fignes de l’épanchement au  
 mot EmpyÉme, parce que  ce mot fignifie également  
 la colle&ion de  la  matière,  &  l’operation  qui  convient  
 poür  donner  iffue  aux  matières  épanchées.  VoyC{ Empyème. 
 Le prognoftic  des plaies de poitrine  fe tire des  ac-  
 cidens. Le danger confifte dans l’inflammation 6c dans  
 l’épanchement.  On  remédie à l’inflammation par les  
 faignées &  le régime ( Voy&i Inflammation , Pleurésie  
 , Péripneumonie )  ,  &  on évacue les matières  
 épanchées par l’opération del’empyème. Nous ne  
 parlons pas de  la  cure des plaies du coeur &  des gros  
 vaiffeaux ,  parce  qu’elles  difpenfent  de  l’ufage  de  
 tout remède. 
 L’ouverture de l’artère intercoftale eftun accident  
 allez grave des plaies de poitrine : nous en avons parle  
 à l’article LIGATURE. 
 Des plaies du bas-ventre. Les caufes des plaies  du  
 bas-ventre font  les  mêmes  que  celles  dés plaies  de  
 poitrine. 
 Les plaies du bas-veïi'tre  différent les unes des autres  
 par rapport aux régions oîi elles fe  trouvent, 6c  
 aux  parties qu’elles iritérélfent :  on les diftingue encore  
 èn  celles  qui  ne  font  pas  pénétrantes,  6c  en  
 celles qui le font. 
 Les plaies  pénétrantes dans la capacité de l’abdomen  
 different entr’êlles, en ce que les unes font avec  
 léfion des parties contenues  les autres fans léfion; 
 les  unes avec iffue,  &   les autres  fans  iffue  defdités  
 parties. Celles qui font avec iffue des parties peuvent  
 être avec étranglement des  parties  forties :  l’inftra-  
 ment perdu  dans  la  cavité, engagé dans les  chairs1,  
 ou  enclavé  dans  les  o s ,  complique  certaines  plaies  
 de bas-ventre. 
 Les fignes  diagnoffics des plaies de l’abdomen font  
 connoître  fi  elles  font  pénétrantes, 6c quelle eft la  
 partie  léfée. 
 La. fortie de l’épiploon ou de l’inteftin par la plaie,  
 la  différente  largeur  de l’inftrument comparée  avec  
 celle de là plaie,  l’introduftion du doigt dans la plaie  
 'fi  fon  étendue le permet,'ôivcelle d’une  fonde,  en  
 font connoître la  pénétration. Pour  fonder le bleffé,  
 il faut le mettre  dans une fituation femblable à  celle  
 où  il étoit  quand il a reçu le  coup.  Il faut fe rappel-  
 ler ici ce que nous avons  dit  de l’introdu&ion de  la  
 fondé  pour  les plaies de la poitrine.  Les mêmes  ob-  
 flacles  fe  préfentent pour les plaies du  bas-ventre,  
 Ôc l’ufage de la fonde  n’y  eft pas plus utile ; les fymp-  
 tômes fùffifent  pour  nous faire  juger desuns 6c des  
 autres. 
 La difficulté'de refpirer,  la  petiteffe  &   la  dureté  
 du  pouls,  fon intermiffion, la pâleur  &   la  rougeur  
 du  vifàge, la tenfion &  les  douleurs  de  ventre,  l’amertume  
 6c  la  fechereffe  delà bouche, le froid des  
 .  extrémités,  la  fuppreflion de  l’urine,  les  naufées ,  
 les vomiffemens, &c. font les fymptômes de la léfion  
 de  quelques parties  intérieures du bas-ventre. 
 La fituation &  la direélion de la plaie, la fituation  
 de la douleur,  celle oùétoit le bleffé, ou celui  qui a   
 bleffé lorfque la plaie a  été faite, la diftenfion-de l’eftomàc  
 &  dés inteftins par les alimens, 6c celle  de là  
 veffie par l’nrine, leur affaiffement au moment de la  
 bleffure,  donnent  lieu  de  conjeôurer quelle  eft  là  
 partie  offerifée. 
 La  fortie d’uriè  grande quantité de fang affez  vermeil  
 ,  6c  une douleur piquante  qui  s’étend  jufqu’au  
 cartilage xiphoïde, font  connoître  la léfion du foie ;  
 la fortie  d’une  moindre  quantité  de  fang  que  l’on  
 dit devoir  être  fort  noire,  eft un figiie  de  la léfion  
 de la ratte : le hoquet, les vomiffemens, les  fiieurs,  
 les froid des extrémités, 6c l’iffue  des  alimens dénotent  
 la léfion de  l’ eftomâe  : la fortie de la bile eft un  
 ligne bien  certain de la léfion  de la vélicule du fiel :  
 les naufées, les  fréquentes  foibleffes,  des  inquiétudes  
 continuelles,  une  douleur  extrême,  Une  foif  
 infupportable, 6c principalement la fortie d’une fub-  
 llanee blanchâtre 6c chyleufe, font  connoître  la  léfion  
 des inteftins grêles : la fortie  des matières  fécales  
 , annoncent la léfion des gros boyaux : la difficulté  
 d’uriner, le mélange  d’un  fang  avec  l’urine,  ou  la  
 fortie  d’un  fang  par  l’urethre, 6c une  douleur  à  la  
 verge, font connoître que les reins, ou les ureteres ,  
 ou la veffie font attaques. 
 Il faut remarque que quand les inteftins  font bleffés  
 ,  il fort  quelquefois par  l’anus  un  fang plus  ou  
 moins fluide &  plus ou moins rouge. 
 S’il vient des  inteftins grêles  il eft de la couleur du  
 caffé ;  s’il vient de  l’ileon ou du commencement du  
 colon, il eft caillé, 6c on rend fluide-celui  qui vient  
 de l’extrémité du  colon  ou du redlum. 
 Le prognoftic  des plaies du bas - ventre fe tire dé  
 la partie  bleffée,  de la  grandeur  de la divifion,  des  
 fymptômes 6c des aecidens qui furviennent. 
 Les plaies non pénétrantes qui piquent  les aponé-  
 vrofes des mufcles obliques,  6c traverfent les interférions  
 tendineufes  des mufcles droits, font accompagnées  
 d’accidens fort graves, qui ne ceffent que par  
 les  incifions  &   les débridemens,  comme  nous  l’avons  
 dit aux plaies de tête par la léfion du péricrân.e,-  
 &  il y  a des plaies qui pénètrent  dans  le  bas-ventre,  
 qui  le percent  riiênië  dë part-en-part,  lefquelles  ne  
 font  fuiviés d’aucun  accident. 
 Les plaies dés parties  contenues ne  font fâcheufes  
 que par l’ihftammàtidn,& par l’épanchement. 
 Lës grandes plaies &u. Foîë , de  la ratte,  de  l’eftomac  
 ,  des  inteftins-,  des  reins,  des ureteres,  de  là  
 veffie, de la matrice, font mortelles, mais elles ne le  
 font  pas  toujours ;  l’épanchement  de  la  bile».-, de  
 l’urine, 6c  des matières ftêrcoralés dans  la  capacité  
 du bas -véntrë,  attirent  fort ptompterrfent Une  Inflammation  
 gafrgf en èufe  âüx inteftins: les plaies des  
 gros vaiffeaux 6c les  grandes plaies dëS Vifcërés  font  
 mortelles par répanchemënt du farig. 
 On prévient ou on Calme  l’infl-ariïmatiôn dans  lés  
 plaies du bas -  ventre par le régime ,-lés faignées, lés  
 fomentations  émollientes-, &c. 
 Les plaies  avec  iffue  des parties  intérieures-,  demandent  
 qu’on  faffe la réduélibn de-eès parties : l’é-  
 piplôon &  les  inteftins  font pour l’ordinaire  les feules  
 parties qui font à  la fuite des plaies dit bas-ventre ;  
 quelquefois  elles  fortent  enfemblé  6c  quelquefois  
 'feparément. Quand fépiploon fe  trouvé altère,  fi la  
 portion  eft confidérable pn'ën  fait  la  ligature  dans  
 la partie faine, on  retranche  la partie  gâtée, &  on  
 a foin de tenir le fil  affez long pour qu’après la rédu-  
 £lion il pende un bout de la ligature en dehors:  lorf-  
 ' que l’épiploon  6c  l’inteftin  font  fortis  énfèmble, &   
 qu’ils ne  font  point endommagés, On les  réduit  en  
 obfèrvant  de  faire  rentrer  le  premier celui  qui  eft  
 forti le dernier. 
 Quand ii 'eft impoffible  de  faire  la rédüôion  des  
 parties, parce que la plaie forme un étranglement qui  
 fait  tomber les parties  en mortification,  on  range  
 les parties  en  les tirant  doucement  vers  l’angle de 
 la plaie  oppofée à celui  où  on doit l’aggrahdir ;  on  
 les  couvre  d’une  Compreffe  trempée  dans  du  vin  
 chaud;  on gliffe une fonde cannelée., ou la fonde ailée  
 ( Voye?  Sonde,  &  les PL )  le  long  des  parties  
 jufque  dans  le  bas - ventre ;  on  coüle  un  biftouri  
 dans la cannelure pour étendre la plaie, afin de  pouvoir  
 faire  la  rédu&ion  des  parties,  on  fait  enfuite  
 l’opération  de  la  gaftroraphie.  Voyei  Gastrôra-  
 ph ie &  Suture. 
 Lorfque  l’épiploon &  les  inteftins font bléffés,  il  
 Faut examiner  l’étendue &  la fituation  de  la  léfion:  
 fi  l’épiploon n’eft  que légèrement  bleffé, de dans la  
 partie membraneufe, il faut le  réduire : s’il eft bleffé  
 dans  fës bandes  graiffëufes,  6c que quelques-uns de  
 fes vaiffeaux fànguins foient ouverts, on fait ligature  
 d e  cette  partie au-deffus de l’ouverture du vaiffeau,  
 &  on lé coupe au-deffous de la ligature. Voye\ Ligature  
 de  l’épiploon.  . 
 Si l’inteftin  rt’eft  que légèrement bleffé, on le  réduit  
 :  fi la bleffure eft grande, on recommande d’arrêter  
 à la plaie des parties contenantes  l’extrémité du  
 boyau qui répond à l’eftomac, ce qui fe fait par trois  
 points  d’éguille  qui  partagent  la  circonférence  de  
 l’inteftin  en trois parties  égales ;  il  refte  en  cet  endroit  
 un anus artificiel.  Quand les plaies dés  inteftins  
 font moyennes,  on propofé  la  future  du  pelletier,  
 c ’eft-à-dire dë  coudre  les deux levres  de la plaie dit  
 boyau  comme  les  Pelletiers  coufent  leurs  peaux;  
 Ceux  qui  confeillent  cette  future  difent  qu’il faut  
 obferver de  tenir les bouts du fil qui a fervi à la  future  
 * affez  longs pour pouvoir  approcher  l’inteftin  
 du bord interne  de  la plaie des parties contenantes,  S  
 afin de lui faire  contrarier adhérence  dans  cet  endroit  
 ,  6c  de pouvoir  retirer  le  fil  après la  réunion  
 tles parties divifées.  Sur  la  future  des inteftins &  du  
 bas-vëntre, vôye{ Suture. 
 Quand l’eftomac 6c  les inteftins  grêles  font bleffés  
 , on ne fait prendre au  malade des alimëns qu’en  
 très-petite quantité, &  fouvent même que des bouillons  
 nourriffans en lavemens :  quand les gros  inteftins  
 font bleffés , on  rie  doit  point donner  de  lave-  
 mèns. 
 Nous parlerons plus amplement des plaies, &  fur-  
 tout de celles des extrémités,.aii mot Suture, fur les  
 plaies des  arteres. Voye^KnévrïSME. 
 Les plaies  d’armes  à  feu  mériteroient un article  
 affez  étendu,  fi  les bornes où  nous  fournies  féduits  
 le pennëttoient :  c'e  font  âes plaics  contufës ,  dont  
 les  grands aecidens viennent du déchirement imparfait  
 dès ’parties ‘rnembrâneufes &  tendineufes àponé-  
 v’rôli'qùès, 'à&c.  Quand on  débride  bien  ces  plates-,  
 ôn en 'fait ëeffè'r ‘ordinairement les  âccidens :  ôn  les  
 met ën fùppura’tio'n comme les uleeres afin d’en faine  
 tôffîbèrlës chairs meurtries &  contufës ; on les panfe  
 enfuite  comme de's plaies  ordinaires :  on fait ufage  
 àvèc bêâucôitp de fuccès  des faignées,  des cataplaf-  
 me's, &  atitres moyens capables de relâcher les parties  
 tendues , <S*c. V oyez le Traité des plaies dû armes à  
 feu  par Paré,  par M.  le D ran, par M. Defport,  &   
 autres, &  les Mémoires de Vacadémie royale de, Chirur-  
 gie. Noüs avons parlé de l’extraélion des corps etrangers  
 au mot Corps étranger , Extraction. (F -) 
 PlAÏEs d’Êg y pTE, (Hijl.faerée.yon appelle àinfi  
 les châtimens dont Dieu punit par les mains de Moïfe  
 '& d’Aaron, lë'rëftrs ohftiné de Pharaon roi d’Egypte,  
 qui ne vôitlôlt p'âs. permettre le  retour dés  Ifraélrtës.  
 •La première plaie'mt’le changement dés  eaùx du Nil  
 en  fang. La'féconde  fut la quantité  innombrable  de  
 grenoüillës vdbnt‘le pays fi.lt rdftipli.La troifieme fiit  
 l’abondance  de  moucherons,  qui  tourmenterefit  
 '^crtiëMeniént l^s hbifimes &desib^es.  La  quatrième 
 ■ plaie  fet ittïe  multitude  de 'mouches  qui  irifeâa Fa  
 ■ contrée. La  cih^iieriie fiit une  pefté  fubite  cnii  tua 
 ■ les troupeaux. La fixieme fùt des ulcérés p eftilenciéls 
 qui  attaquèrent les Egyptiens. La  feptieme  fut  une  
 grêle  épouvantable, qui n’épargna  que  la  terre  de  
 Geffen, habitée par lès Ifraélites. Par la huitième les  
 fauterelles ravagèrent tout le pays. La neuvième  fut  
 des  ténèbres  épaiffes  qui  Couvrirent  l’Egypte  pendant  
 trois jotirs. La  dixième &  derniere  plaie  fut  là  
 mort des.premiers  nés frappés par l’ange extermina-"  
 teur. Cette plaie  terrible toucha le  coeur  endurci  de  
 Pharaon, qui fe détermina  finalement à Iaiffer partir  
 les Ifraélites. Pour retenir plus aifément Ces dix plaies,  
 on les  a  exprimées dans les ciriq vers fiiivàns: 
 Prima rubens urida ejl; ranarum plaga fecünda. 
 Inde culex terris ; pojl rnufca nocemior iftis. 
 Quinta pecus Jlravit ; anthraces fexta  creavit. 
 Pojlfequitur grandi), pojl bruchus dente nefando $ 
 Nona  tegit folem ; primam necat ultima prolem. 
 PLAIN,  fe  dit  dans  l'Ecriture,  du  produit  total  
 des  deux  angjes  de  la  plume,  qui  dans  fon  a&ion  
 touche  le papier  perpendiculairement.  Il  y   a  deux  
 fortes de plains,  le parfait  &  l’imparfait.  Le  parfait  
 eft celui dont nous venons  de parler ;  l’imparfait  eft  
 celui  qui  part d’un degré  oblique,  gauche  ou  droit.  
 Vtyel le.volume des Planches, à la  table de L'Ecriture,  
 degrés obliques, gauches & droits: 
 Pl a in  ,  ou  Ple in  ;  ( Tannerie. )  forte  de  grande  
 cuve profonde  de bois  ou  de  pierre  maftiquée  en  
 terre, dont on fe fert  dans  la tannerie  pour mettre  
 les cuirs ou peaux que l’on veut plamer, c’eft-à-dire,  
 dont on veut faire tomber  le  poil ou bourre,  par le  
 moyen de la chaux  détrempée  dans l’eail, pour  les  
 mettre enfuite dans la foffe au tan.  Le bord du plain  
 fe nomme  la traite :  on dit mettre Un  cuir en plain,  
 pour dire le mettre  dans la cuve, le  tirer  du plain,  
 ou le mettre fur la traite ; pour dire le tirer de la cave  
 pour  le faire égoutter furie bord du  plain.  Savary. M   . 
 Pl a in  , uri oifeau va de plain lorfqu’il vole les ailés  
 étendues &  fans les remuer. 
 PLAINDRE, REGRETTER, ( Synôtu) ôn plaint  
 le malheureux ; on regrette l’abfent ; l’un eft un mouvement  
 de  la pitié,  &   l’aiitre  eft un effet  de l’attachement. 
 La douleur arrache nos plaintes, le repentir excite  
 nos regrets. 
 Un  bas  couttifan  en faveur eft  l’objet du mépris  
 public ; &  lo f fqu’il tombe dans la difgrace, perfonne  
 ne le plaint.  Les princes  les plus loués pendant  leur  
 v ie , ne fonfspas toujours les plus regrettés après leur  
 mort. 
 Le  mot  de  plaindre  employé, pour  foi-même,  
 change  un  peu  la  lignification qu’il  a ,  lorfqu’il eft  
 employé pour autrui.  Retenant alors l’idée commune  
 6c générale  de fenfibilité,  il ceffe de  repréfenter  
 ce mouvement particulier de pitié  qu’il  fait  fentir,  
 lorfqu’il eft queftion des autres ;  &  au lieu  de marquer  
 im fimple fentiment, il emportè de  plus dans fa  
 lignification, la manifeftation de ce fentiment. Nous  
 plaignons les  autres,  lorfque  nous fommes  touchés  
 de leurs maux;  cela fe pâlie  àu-4 edans de nous;  ou  
 du moins - peut  s’y  paffer,  fans que  nous  le  témoignions  
 au-dehors. Nous noûs plaignonsAe nos maux,  
 lorfque  nous  voulons que les autres  en Foient  tou-  
 •chés-;  il fout pour -cela les Faire -connoître. 
 Ge mot  eft encore  quelquefois  employé dans un  
 autre  fons ;quë-Celui dans-lequebon vient de le définir  
 ; au lieu d’un Fentiment de p itié, il en marque un  
 de  repentir  :  Onffit en-ce-fons qu’on plaint fes pas ;  
 qu’un  avare -fe plaint Toutes  ehofes,  jufqu’au  pain  
 qu’il mange. 
 -Quelque occupé qu’on ifoit de foi-même, il eft des  
 momens  où l’on plaint les autres malheureux. ! dl eft  
 biendiflicile, quelque philolophie qu’on ait, de fout