
 
        
         
		s’ ils veulent en  être les images lur la terre; qu ils lèvent  
 les yeux au ciel, ils verront que Dieu fait lever  
 fon foleil pour les méchans comme pour les bons,  &   
 que  c’ eft une  impiété ou une folie  que  d entreprendre  
 de venger le très-haut.  Foyei T o l é r a n c e . 
 P e r s é c u t i o n ,   ) Théol. )  on  compte  ordinairement  
 vingt-quatre  perféditions  depuis  Jelus-Chnit  
 jufqu’à nous. Le P. Riccioli  en ajoute deux qui  font  
 la première &  la  derniere  dans l’ordre que  nous allons  
 indiquer.  i  ‘  ■ 
 i ° .  Celle de Jérufalem,  excitee par  les  Juiis contre  
 S. Etienne,  El   continuée par  Hérode Agrippa,  
 contre S. Jacques, S. Pierre El les autres. 
 La  fécondé, fous Néron,  commencée  l’an  64 de  
 J. C. à i’occafion  de  l’incendie  de  Rome ,  dont  on  
 accula  fauffement  les Chrétiens  ;  elle  dura jufqu’à  
 l’an 68.  .  .  .  f 
 La troifieme,  fous Doraitien, depuis  1 an  90 juiqu’à  
 l’année 96.  , 
 La quatrième, fous Trajan ,  commencée  1 an 97;  
 ^lle ceffa  en 116.  .  , 
 La  cinquième  ,  fous Adrien,  depuis  ia n n e e iiS   
 julqu’â  i20 ,  avec  quelques  interruptions  qccalion-  
 nées par les apologies de Quadrat El   d Ariltide  ,  en  
 faveur des Chrétiens.  Il y  eut encore quelques  martyrs  
 fous  fon régné  en  136. 
 La fixieme, fous Antonin le Pieux ;  elle commença  
 en 138., &  finit  en  153.  .  . 
 La  feptieme , fous Marc Aurele,  depuis  1 an  161  
 jufqu’en  174.  , 
 ■  La huitième, fous Severe,  commencée  1 an  199  ,  
 dura jufqu’à la mort de ce prince  en 211. 
 La neuvième, fousMaximin ,  en 23 5 ; elle ne dura  
 que trois ans.  _  v | 
 La dixième, fousDece en 249;  elle  ceffa  àfamort  
 en  251  ;  &   dans  ce court  efpace  de  tems  elle  tut  
 une  des  plus  fanglantes.  Ses  fucceffeurs  Gallus  El   
 Volulien la  renouvellerent  deux ans  après. 
 La  onzième  ,  fous  Valerien  El  Gallien  en 257»  
 elle  dura trois ans El   demi.  *j 
 La douzième,  fous Aurélien,  commencée 1 an de  
 J. C. 273  , El  continuée jufqu’en 27 5. 
 La treizième, commencée par Dioclétien  El Maximien  
 l’an 303 , &   continuée  fous  le nom  du premier  
 jufqu’en  310 ,  quoiqu’il  eût abdiqué  1 empire.  
 Maximien  la  renouvella  en  3 12 ,  El   Licinius la  fit  
 durer  jufqu’à l’an 315  ,  que  l’empereur Conftantin  
 donna la paix  à  i’Eglife. 
 La quatorzième  tut ordonnée  par Sapor II. roi de  
 Perfe, a l’inftigation des Mages Ec des Juifs, l’an 3 43 »  
 elle  coûta , félon Sozomene,  la vie  à  16 mille chrétiens. 
 La quinzième  ,  mêlée d’artifice &  de cruauté , eft  
 celle que Julien fufeita contre les Chrétiens.  Elle ne  
 dura qu’un an. 
 La  leizieme fut  autorifée par  l’empereur Valens,  
 arien , l’an 3 66, jufqu’en 378. 
 La dix-feptieme, fous Ifdegerde,  roi de Perfe,  en  
 420 ;  elle ne  finit que trente ans après fous  le régné  
 de Varannes V. 
 La dix-huitieme  contre  les  Catholiques , pendant  
 le régné de Génferic, roi desVandales, arien, depuis  
 l’an 433, jufqu’en 476. 
 .  La dix-neuvieme, fous le régné d’Huneric, fuccef-  
 feur de Genferic, en 483 ;  elle  ne dura qu’un an. 
 La vingtième, fous Gondebaud, aufli roi des Van-  
 .  dales, en 494. 
 La vingt-unieme,  fous Trafimond,  fucceffeur  de  
 Gondebaud ; elle commença en <04. 
 La  vingt-deuxieme ,  par  les  Ariens  en  Efpagne,  
 fous Leowigilde, roi des Goths, en 584, &  finie fous  
 Recarede, deux ans après. 
 La vingt-troifieme, fous Cofroès II. roi de Perfe,  
 depuis l’an 607, jufqu’en 627. 
 La vingt-quatrieme ,  inftituée par les  Iconoclastes  
 , fous Léon l’Ifaurique, depuis 7 26, jufqu’ en 741 ;  
 elle continua fous Conftantin Copronyme , jufqu’en 
 La vingt-cinquieme  fut  donnée  par  Henri  VIII.  
 roi d’Angleterre, l’an  1534, contre  tous  les  Catholiques  
 ,  après que  ce  prince  fe fut  féparé  de  Péglife  
 romaine.  Elle  fut  renouvellée  par  la  reine  Eiifa-  
 beth.  .  . 
 La vingt-fixieme  commença  dans  le  Japon ,  l’an  
 1587,  fous  le  régné  deTaïcofama,  à  l ’inftigation  
 des bonzes.  Elle fut renouvellée en  1616, par le n  i  
 Xongufama, El exercée avec encore plus de cruauté  
 parToxonguno  qui  lui  fuccéda,  en  1631.Riccic.l1,  
 chronolog. réform. tom. III. 
 Laitance a fait un traité de la mort des perfècutturs,  
 qui a  été  long-tems  inconnu,  El  que  M.  Baluze  a  
 donné le premier au public.  Quelques  auteurs  doutent  
 que  cet ouvrage loit véritablement de Laêtance,  
 mais M.  Burnet  qui  l’a  traduit  en  anglois,  prouve  
 qu’on doit le lui attribuer. 
 .  PERSÉE, f. m.  en Agronomie ,  eft une conftella-  
 tion  de  l’hémifphere feptentrional, compofée, félon  
 Ptolomée,  de 29 étoiles ; d’autant, félon Ty ch o ; Ec  
 &  de 67 , félon le catalogue britannique, &c, 
 P e r s Ée   ,  (Mythol.')  tout ce que  la fable  débite  de  
 ce fils de  Jupiter El de Dânaé  eft une  enigme  inexplicable. 
   Hérodote dit  que  non-feulement  les  peuples  
 de Mycènes &  d’Argos éleverent à ce prince des  
 monumens  héroïques,  mais  qu’il  reçut  de  grands  
 honneurs à Athènes  oit  il eut un temple.  Le  même  
 hiftorien parle encore  d’un autre  temple  de  Perfée ,  
 qu’on lui bâtit  à  Chemnis  en  Egypte. 
 Ce héros  fut mis dans le  ciel  parmi  les  conftella-  
 tions feptentrionales, avec Andromède fon epoufe ,  
 Calliopée El Céphée.  (D . J . ) . 
 PERSÉPHONÉ ,  (Mythol.)  c’ eft  un  des  noms de  
 Proferpine. 
 PERSÉPOLIS,  (Géog.anc.)  ville  de  la  Perfide,  
 félon Ptolomée liv. F l. ck.iv.  qui  la  place  dans les  
 terres.  Quinte-Curce la met à 20 ftades de l ’Àraxe,  
 &  lui donne le titre  de capitale de l ’orient.  Il eft dit  
 dans le II.  liv. des  Macchabées,  ch.  vj.  v.  1.  & fuiv.  
 qu’Antiochus Epiphanes  étant  à Perfépolis ,  dans  le  
 deffein d’y  piller un temple très-riche, tout le peuple  
 courut aux armes,  &   le  chaffa  de  la  ville  avec  fa  
 troupe ;  mais comme  Perfépolis étoit  ruinée de  fond  
 en  comble  du tems  d’Antiochus Epiphanès,  il y   a  
 néceffairement  une  faute  dans  le texte  du livre que  
 nous venons de citer.  Peut-être  que  l’auteur  a mis  
 Perfépolis pour lignifier la  capitale de la Perfe, quoique  
 fon vrai nom fût Elymais. 
 Ce qui nous intéreffe le plus ,  ce font les fuperbes  
 mafures  connues fous le nom de ruines de Perfépolis.  
 Ces ruines font dans une vafte plaine fur la rivierê de  
 Baudemir.  L’ancien  palais  des  rois de Perfe ,  communément  
 nommé  la maifon de Darius ,  &  appelle  
 dans la langue  du pays,  chelminar  ou  chilminar,  eft  
 à l’oueft de  cette plaine , au pié d’une montagne qui  
 eft de roche vive.  La  façade de ce fuperbe batiment  
 ruiné a fix cens pas  de large du nord au  fud, El trois  
 cens  quatre-vingt-dix  pas  de  l’oueft  à  l’eft.  On ne  
 voit enfuite que reftes  de portiques  , d’efeabers  , de  
 colonnes  de murailles  , de figures  d’hommes El d’animaux. 
   Plufieurs de ces colonnes  font encore toutes  
 entières, ainfi que des niches, El des figures fans  
 nombre ,  grandes comme nature.  On voit aufli dans  
 la montagne deux tombeaux  taillés dans le ro c ,  tous  
 deux ayant  environ  70  piés par  en  bas ,  autant de  
 hauteur, &  40 piés de large. 
 Toutes  ces  ruines  de  Perfépolis  ont  été  décrites  
 dans  plufieurs  livres,  &  copiées  dans  plufieurs ef-  
 tampes.  Il eft vrai que la plûpart des écrivains qui en  
 ont parlé ,  n’ont fongé  qu’à  plaire  par des  relations 
 pompeufes,  Ec que d’autres  qui  les  ont  examinées  
 n’y  ont point  apporté  les  connoiffances néceffaires.  
 Je crois que c’eft à le Brun  de  à Thevenot  que nous  
 en devons la  relation la plus  exaéte. 
 On ne fauroit douter que cqs ruines qu’ils, ont détentes  
 , ne foient celles d’un palais  fuperbe  qui étoit  
 décoré de magnifiques  portiques,  galeries, .  colonnes  
 &  autres  ornemens fplendides.  De  plus. ,  il  eft  
 confiant que  J,es ruines  de  Chilminar,  fa  fituation ,  
 les  veftiges dé l’édifice,  les figures, leurs vêtemens,,  
 les ornemens, St tout ce qui s’y  trouve, répond aux  
 maniérés  des anciens Perfes, El  a  beaucoup  de  rapport, 
  à la defeription  que Diodore de.Si.cile donne de  
 l’ancien palais  de Perfépolis. 
 Cet auteur ,  liv.,  X F I l .   ch.  lx x j{  après avoir dit  
 qu*Alexandre expofa, cette  capitale  du  royaume  de  
 Perfe au pillage de les Macédoniens, à la réferve du  
 palais royal,  décrit ce  palais  comme une  piece particulière  
 en cette forte..  .  .  ► 
 Ce fuperbe  édifice, dit-il, ou ce palais  ro y a l,  eft  
 ceint d’un triple mur,  dont  le  premier,  qui  étoit  
 d’une grande magnificence  ,  avoit  16  coudées d’çle-  
 vation,  St étoit  flanqué  de tours.  L e  fécond fem-  
 blable  au  premier quant à  la  ftrufture,  étoit  deux  
 fois plus élevé. Le troifieme eft quarré, taillé dans le  
 r o c , &  a  60 coudées  de hauteur.  Le tout etoit bâti  
 d’une pierre très-dure  ,. St qui promettoit une  fiabilité  
 éternelle.  A chacun  des  côtés il  y   a  des portes  
 d’airain  St des paliffades de même  métal, hautes de  
 vingt coudées ;  les dernieres pour donner de  la  terreur  
 ,  El les autres pour la fureté  du lieu.  A l’orient  
 du palais eft une montagne appellée Lamontagne royale  
 , qui en eft éloignée de quatre  cens p iés, St où lont  
 les tombeaux des rois. 
 Il eft certain que  la defeription de  le  Brun répond  
 autant qu’il eft poflible à celle de D iodore,  St l’on ne  
 peut la  lire  fans  une  efpece d’admiration  pour  des  
 mafures mêmes ,  échappées aux flambeaux dont Alexandre  
 St  la  courtifane  Thaïs mirent  Perfépolis  en  
 cendres. « Mais  étoit-ce  un  chef-d’oeuvre  de  l’a r t ,  
 » qu’un palais  bâti aux piés d’une  chaîne de rochers  
 » arides ?  Les colonnes  qui .font encore  debout ne  
 » font affurément ni dans des  belles proportions,  ni  
 » d’un deffein élégant.Les chapiteaux furchargés d’or-  
 » nemens grofiiers,  ont prefque autant d’hauteur que  
 » le fut  des  colonnes.  Toutes  les  figures  font  aufli  
 » lourdes  que celles dont [nos  églifes  gothiques font  
 » encore malheureufement ornées.Ce lont en un mot  
 » des monumens  de grandeur; mais non pas des mo-  
 » numens de goût.  (D . J.') 
 PERSÉVÉRANCE,  f.  f.  PERSÉVÉRANT,  adj.  
 (   Théol.  morale.  )  la  perfévèrance  eft  le  nom  d’une  
 vertu chrétienne qui nous rend capables de perfifter  
 dans  la voie du falut jufqu’à la fin./ 
 Les Catholiques diftinguent  deux  fortes de perfé-  
 vlrances finales ; l’une purement paflive  El formelle,  
 qui  n’eft autre chofe  que  la jonftion  aétuelle St formelle  
 de la grâce fanélifiante avec l’inftant de la mort.  
 C ’eft celle qui fe rencontre dans les enfans  qui meurent  
 avant que d’avoir atteint l’âge de raifon, &  dans  
 les  adultes qui meurent immédiatement après avoir  
 reçu la grâce juftifiante.L’autre qii’ils appellent active  
 El efficiente,  eft  celle qui nous fait perlévérer  eonf-  
 tammment  dans  les  bonnes oeuvres  depuis  l’inftant  
 que nous  avons  reçu  la  grâce  de  la juftification jufqu’à  
 celui de la mort. 
 Les  Pélagiens  penfoient  qu’on  pouvoit  perfévé-  
 rer  jufqu’à la  fin  par les feules  forces  de la nature,  
 &  les femi-Pélagiens,  que la perfévérance  dans la toi  
 n’étoit pas un  effet de la grâce. 
 Les  Catholiques  au  contraire penfent  qu’on  ne  
 peut  perfévérer  jufqu’à la  fin fans  la grâce,  El fans  
 line  grâce aôuelle  El l'péciale diftinguée de  la  grâce  
 l'an&ifiante,  quoiqu’elle  ne  foit  pas  diftinguée  des  
 Tome X I I * 
 grâces agnelles &   ordinaires que Dieu leur àççorde  
 pour  accomplir  les.  commandemens;;  &  que  cette  
 grâce ne manque jamais aux juftes que par leur faute.  
 G eft  la  doôrine  du-  deuxieme  concile  d’Orange.  
 can.  2-3-, &  -du-concile  de Trente ,f e f f i   6. cap.  x j ?   ' 
 Ils ajoutent qu’outre la grâce fanttifiante ÔL  les'fe-  
 cours  a â u e l,  les juftes-om befoin d’une grâce  pour  
 perfévérer in aetu  i® jufqifà  l'a fin,  enforte  que  lan$  
 cette  grâce  ils  ne perféveréroient pas-;  El   c’eft  ce  
 qu’on appelle proprement le don de perfévèrance dont  
 faint Auguftin  a  dit :  negare  non pojfumus per feveran-  
 tiam in bono  proficientem  ufque in finem,  magnum  efje  
 Deimu-nus. Lib. decorrept. & grat. c. xvj. O t cç.  don  
 félon  les Théologiens,  outre les  grâces actuelles Ec  
 ordinaires,  renferme  une grâce  de  protection  extérieure, 
   qui  éloigne d’eux  tout danger , toute occa-  
 fionde  chiite particulièrement  à l’heure de  la mort.  
 2°. La  collection  de  toutes  les  grâces  aCtuelles  qui  
 leur font  néceffaires  pour opérer  le bien,  éviter  le  
 mal, vaincre les tentations, & c . 30. Une  providence  
 El  une prédilection fpéciale de Dieu qui eft la fource  
 El  le principe de  ces deux premiers avantages : C ’eft  
 ce qu’enfeigne  expreffément  faint  Auguftin  lib .  de 
 corrept.  &  grat. cap.  v i f 
 Les ./^miniens &  les Gomariftes font fort partagés  
 fur l’article de la perfévérance finale ; les derniers  fou-  
 tenans que  la grâce eft inadmifîible  El   totalement  El   
 finalement j d’où il s’enfuit que la perfévérance des juftes  
 eft non-feulement infaillible,  mais  encore néçef-  
 faire ;  les  Arminiens  au  çontraire  prétendant  que  
 les  perfonnes les plus  affermies dans  la piéré El  dans  
 la f o i , ne  font jamais,  exemptes  de  chüte.  Ce point  
 de  leur  doCtrine  fut  condamné  dans  le  fynode  de  
 DordreCth.  V oy e{ A rminiens &  A rminianisme. 
 Perfévèrance  fe prend  aufli  pour  un  attachement  
 ferme  &   confiant  -à;  quelque  chofe  que  cè  f a i t ,  
 bonnne  ou mauvaife. On perfévere,  dans  le  vice  où  
 dans la vertu. 
 PERSIA ,  {G èo g .  anc.)  ou P e r ß s , royaume d’Afie,  
 qui a fait une grande  figure dans le monde, El   qui a  
 fouffert bien des  révolutions; F o y e r  Perses,  empire  
 des  ( h iß . anc.  &  mod. ) 
 Quelquefois  la  Parthie  ou  la  P erfie  ont  été  des  
 royaumes différens,  El  quelquefois le  nom  de Perfe  
 a  été commun à  ces deux états, parce que tous deux  
 ont  été de tems en tems fujets à un même roi, &  habités  
 par un même peuple.  (D .  J. Y 
 PERSICAIRE,  f.  f.  ( H iß . na t.  B o t . ) perßearia. ,  
 genre  de  plante dont  la  fleur n’a  point  de  pétales,  
 elle eft compofée  de plufieurs étamines  qui  fortent  
 d’un  calice profondément découpé. Le piftil  devient  
 dans la fuite une femence applatie, de figure ovoïde-  
 pointue,  El   renfermée  dans une  capfule qui a fervi  
 de calice à la fleur. Toumefort, In ß .  reï.  herb.  F o y e r   
 P l a n t e . 
 Les fleurs  font difpofées en  épi  aux fommets  des  
 tiges El   des branches :  le calice eft découpé  en quatre  
 quartiers ;  quelques Botanifles l’ont pris  par erreur  
 pour  une fleur à  quatre  pétales :  les  étamines  
 font au  nombre  de  fix; l’ovaire  qui  eft au centre  du  
 calice eft fécond, de figure  oblique ou circulaire ;  il  
 ell muni d’un piftil découpé  en deux levres, El   dentelé  
 :  la femence  eft plate &  terminée en forme  d’ovale; 
   une peau environne la  tige à  l’endroit d'où les  
 feuilles fortent, El  entoure aufli les petites  branches  
 à  l’oppofite  des  feuilles. 
 Toutes les perficaircs font douces  ou âcres, &  forment  
 dix-neuf efpèces dans Tournefort.  Laptrficaire  
 douce commune eft fort bien nommée par C. Bauhin,  
 p erficariamitis, maculofa ,  &  non  maculofa ,  en anglois ,  
 the common mild-arfmart. 
 Elle pouffe plufieurs tiges rondes à la hauteur d’un  
 pié  El   plus,  creufes,  rougeâtres,  rameufes,  bran-  
 chues, noueufes,  Ec  couvertes d’une peau  fort de-  
 H h  h  ij