
 
        
         
		ridicule',  que  dans ùn  pays  fi  froid ?  il n’y  a que  
 luxe  en pelleteries de l’empire qui y   convienne. 
 Pour comprendre l'apretc  des  hivers  qui  i egnent  
 ■ dans  cette  ville , il luflit  de  dire  que le  froid  du iy   
 J an v ie r'i7 fj ,-<H5tert&‘par M. de Lille à Pétersbourg,  
 fit defeendre le mercure de l'on thermomètre, au de-  -,  
 t rp :fauïreDOnd  ait 1 7 ,  W M S ù s  de;la  eoJ>ÿélation  
 dans  cèlm  de  M. de Rémmur.  En  1748  le  froid fut  
 encore  plus  grand ;  le  mercure  del'cendit  au  degré  
 quii-lpon'd au 30  de celui de M. de Réaumur.  Si l’on  
 conlid'ere  que le froid  de  1709  n'a Élit  defeendre  le  
 thermomètre  de M.  de Réaumur  qu’à  15  degrés &   
 ■ demi, on jugera fans peint; de la rigueur des froids dé  •  
 Pétersbourg.  '  -  4.  ■ 
 Cette ville a deüx atitres grands ïnconvéniens, les  
 inondations qui y  caufent de tems-en-tems de grands  
 ravages , &  les  incendies fréquens,  qui  ne font  pas  
 moins redoutables, parce que la plus grande partie des  
 maifons font bâties en bois.  L’inëendie  de  1737 cor^_  
 fumaun tiers de Pétersbourg. 
 Pétersbourg eft à environ 220  lieues nofd-oueft de  
 Mofcow,  310 nord-eft de Vienne , 1 1 0  nord-eft de  
 Coppenhague ,  130 nord-eft  de  Stockolm.  Longit.  
 fuivant Caiîini,  47. J/.30.  lat.  6"o.  Longit. fuivant  
 de  Lille, 48.  /. lac. 5$ . Sy..  A  , 
 Le Czar Pierre  1.  y  eft mort  en  1725,   âgé.  de  53  
 ans. Quelques écrivains  célébrés ont fait à l’envi fon  
 élo^e, en nous le peignant comme un des plus grands  
 princes qui ait paru dans le monde.  Je me contenterai  
 d’obferver ,  que  s’il avoit de  grandes qualités  du  
 côté  de  l’efprit, il  avoit  aulîi de  grands  défauts  du  
 côté du coeur.  Quoiqu’il ait  fait  des chofes  furpre-  
 nantes dans fes états  ,  &  qu’il ait parcouru le monde  
 pour apprendre mieux à regner, il  n’a jamais pu dépouiller  
 une certaine  férocité qui conftituoit fon cà-  
 raûere,  reprimer à-propos  les  emportemens  de  fa  
 colere, adoucir  fa févérité,  ni modérer  fon  defpo-  
 tifme. 
 Il obligea les feigneurs de  s’abfenter  de leurs  terres  
 ,  ce qui contribua  à  leur  ruine, &   à l’augmentation  
 des taxes.  Il dégrada le fénat pour fe rendre plus  
 abfolu, &   éloigna de  fa  confiance  les  perfonnes de  
 diftin&ion , pour l’accorder tôuté entière  à un princ 
 e   Menzikoff,  qui  n’étoit  d’ailleurs  qu’un  petit  
 génie.  Il corrompit les moeurs de fes fujets,en encourageant  
 la célébration burlefque  de  ce  qu’ils appela 
 ien t  la jlavlenie.  En reculant fes frontières, il détourna  
 les yeux de  l’intérieur de l’empire, fans con-  
 fiderer  qu’il  ne  faifoit que  le ruiner  davantage.  Il  
 força les enfans des meilleures familles, de faire,fans  
 qu’ils  y   fuffent  propres,  le fervice de  foldats &   de  
 matelots, tandis  qu’il  introduifoit à fa  cour tous les  
 excès de luxe  étranger,  qui  n’ont fait  qu’appauvrir  
 fon pays.  Il tranfporta  le  commerce  de  l’empire ,  
 d’Archangel  à Pétersbourg, &  la réfidence de la cour  
 du  centre de  fes  états à une des extrémités.  Sa  maniéré  
 irrégulière de v iv re , &  les débauches auxquelles  
 il étoit accoutumé  dès fa jeuneffe,  abrégèrent fes  
 jours. 
 ’  C’eft en vain qu’il a tâché  de  faire  l’univers  juge  
 de fa conduite ; en  publiant la malheureufe hiftoire  
 du prince A lexis, fon  fils, il  n’a perfuadé perfonne  
 qu’il  n’avoit  rien à fe  reprocher  à  cet  égard.  Il  ne  
 parloit jamais à ce fils avec amitié ;  &  comme il avoit  
 entièrement négligé fon éducation, on doit lui attribuer  
 en partie  les écarts  de  ce  malheureux  prince.  
 (  Le Chevalier DE J  Al) t o u  RT.  ) 
 PETERSHAGEN,  ( Gèog.mod. ) petite ville d’Allemagne  
 dans  la province de Minden  en Weftphalie,  
 à une lieue de Minden ,  fur le "Wefer.  Long. 2.6.3 6'.  
 lat. 62.  20. 
 PÉTER-VARADIN, ( Géog. mod.) ou Pétri-Para-  
 '  din, ou Peter- Wardein; ville forte de la baffe-Hongrie,  
 à   16 lieues N. O. de Belgrade,  6  E,  d’illok.  Elle appartient  
 à la maifon d’Autriche.  C ’eft près  de Péten  
 Parodia que le princeEifgéne en 1716 livra bataille au  
 grand vifir A li, favori  du  fulitan Achmet III. &  Remporta  
 la  viûoire  là plus fignalée.  Long. 3 7 .  44t.  lot. 
 4 5 .18 .  { d . j . y   
 PETEUSE,  voye{ R o s ie r  fl,.  . 
 PETHOR ,  ( Geog.  anc. )  ville de  Méfopôtamie j'  
 &  d’oii étoit natif le mauvais prophète Balaam. L’hébreu  
 appelle  cette ville Pethura ou Patkura. Ptolomée  
 la nomme  Pachorâ,  &   Eufebe  Pathiira ; il  la  place  
 dans la haute Méfopotamiè. Nous  croyons, dit doni  
 Calmet, Diclionn. qu’elle  étoit vers Thapfaque, au-  
 delà  de l’Euphrate.  S. Jérôme, dans fa tradufrion du  
 livre des Nombres, c. x'xij. V. 5. à omis ce nom ; il dit  
 Amplement, vers Balaam ,  qui  demeùroit fur le fiuv'e  
 des Ammonites. Il lifoit autrement que nous  dans l’hébreu. 
  Les Septante  portent :  A  Balaam , f l s  de Beov.  
 Pathura, qui demeure fur le fleuve du pays de fon pl'uple. 
 { D .   J . ) 
 .  PÉTIGLIANO,  ouPITIGLIANO, ( Géog. mod. )  
 petite ville  d’Italie dans le Siennois ,  aux confins  du  
 duché  de Caftro. Elle avoit autrefois fes comtes particuliers  
 ; elle eft près de la rivière de Lente, à quatrè  
 lieues  S.  E.  de  Soana,  i 8  S.  E. de  Sienne  ,3   N. O.  
 de Caftro.  Long. 09.  20.  lat. 42 4 3 3 .  ( D .  J. )} 
 PÉTILIEN, LE BOIS  ,   {Géog. anc.) Petdinus lucüs.  
 C’ eft en ce lieu que Camille, au rapport de Plutarque  
 in  Camillo, tranfporta le tribuiial  lorfqu’il  fe  fut  ap-  
 perçu de  l’effet qiie la  vue  du capitole produifoit fur  
 les juges de Marcus Manlius  Capitolinus. Ce bois de-  
 voit être près de Rome , à la gauche du Tibre , puif-  
 que Tite-Live,  l.  PI.  c.  x x .  le  place hors  la  porte  
 Flumentane. (D .  J . ) 
 PETILIENS  ,  f.  m.  ( lîifl.  ecclèf. )  nom  de  fecie.  
 Les petiliens, hérétiques donatiftes , ainli  appellés de  
 Petilianus, Faux évéque  de  Cyrrhe  en  Afrique,  
 chef des  Donatiftes , prétendoient  que  les bons ne  
 pouvoient être corrompus par les méchans, &  qu’un  
 mauvais miniftre ne conféroit pas validement un fa- 
 Voici les carafreres :  fa fleur eft compofée de quatre  
 pétales,  difpofés  prefque  en forme de  croix.  Il  
 s’élève du calice un  piftil  qui  fe  change  en  un  fruit  
 découpé  à fon fommet,  &c qui  a la figure d’un  bouclier  
 renverfé; ce fruit eft rempli de femences oblon-  
 gues. 
 ' Cette  plante  eft tres-commune à la Jamaïque, aux  
 Barbades,  &  dans les autres  lies  des  Indes  occidentales  
 ,  oii elle croit  abondamment dans  tous les taillis. 
   Comme elle  conferve long-tems fa verdure, elle  
 attire lès  beftiaux  ;  mais elle donne  à  leur  lait  une  
 odeur forte ,  defagréable,  approchante de  celle  de  
 l’ail  fauvage. 
 Le  P.  Plumier  ayant  découvert  cette  plante  en  
 Amérique,  lui donna le nomidepetivere pour honorer  
 la  mémoire  de  cet apothicaire  &   fameux  botanifte  
 angloisé  On ne connoît qu’une feule efpece de  cette  
 plante  nommée ,  par  le  P.  Plumier, petiveria folani  
 foliis ,  loculis fpinojis.  { D . J. ) 
 PÉTONCLE ,  1. m.  {Conchyliolog.) pétongle dans  
 quelques côtes  de France  ,  en  latin peîtunculus,   en  
 anglois  cockles. Coquille b ivalve,  de  la  famille  des  
 peignes. Poye^ P e i g n e . 
 Lifter cependant diftingue le pétoncle de peigne ; le  
 pétoncle, dit-il, n’a  point d’oreille , mais comme il y   
 a diver s pétoncles qui en ont, fa diftinftion ne me pa-  
 roît pas jufte. Poye[ cependant fon fyftème fur ce fu-  
 jet au mot C o q u i l l e . 
 Le pétoncle  eft  recherché  pour  le  coquillage qui  
 eft un  des meilleurs  de la m er,  foit qu’on le mange  
 cu it, foit qu’on le mange crud  ;  c’eft aufli, je crois,  
 de  ce  coquillage  que parle Horace, quand il dit que  
 « Tarente, féjour de la molleffe, fe vante d’avoir les  
 >> pétoncles les plus délicats. 
 Peftinibus pdtulis jaclat fe molle Tarentum. 
 Sat.4. /.  II. 
 "Le peclen <\e Tarente  eft  celui que  les Italiens appellent  
 romia,   qui a deux coquilles cannelées &  ouvragées. 
   La  coquille  du pétoncle  eft  compofée  de  
 deux pièces ; le ligament à reffort qui  les aflemble &   
 qui iert à les  ouvrir  eft  du  côté  du  fommet.  Quelques  
 pétoncles n’ont point d’oreilles ,  d’autres en ont  
 une,  &  d’autres deux ; il y  en a qui  en différens  endroits  
 font  armés de  petites  pointes.  La  variété  eft  
 aufli tres-grande dans la  couleur de  ces fortes  de coquilles  
 ;  les unes font entièrement blanches, d’autres  
 rouges, d’autres brunes, &  d’autres tirent fur le v iolet. 
   Enfin  on en voit  oîi toutes ces couleurs  fontdi-  
 verfement combinées. 
 Le poiffon  de  cette  coquille eft un  des  fileurs  de  
 la mer,  ayant  la puiffance  de  filer ,  c’eft-à-dire de  
 former des  fils comme la moule,  mais ils  font beaucoup  
 plus courts &  plus groflîers ; on n’en peut tirer  
 aucun ufage ,  ils  ne fervent qu’à  fixer  le  coquillage  
 à tout corps qui eft voifin, foit que ce foit une pierre,  
 un morceau de corail, ou quelque coquille. 
 Tous fes fils partent, comme ceux des moules, d’un  
 tronc  commun ; ils fortent de  la coquille dans les pétoncles  
 qui n’ont qu’une oreille un peu au-deflous  de  
 cette  oreille.  Pour prouver qu’il eft libre à ce coquillage  
 de s’attacher  quand il  lui plaît  avec  fes  fils  ,  il  
 fufnt de dire que fouvent, après une tempête ,  on en  
 trouve dans des  endroits oh l’on n’en trouvoit pas les  
 jours  précedens  , &  que  ces  coquilles qu’on  trouve  
 font fouvent attachées à de groffes pierres immobiles. 
 f e^e  ces  coquillages forment  
 leurs  fils  de  la  meme  maniéré  que  les moules  for-  
 ment  les leurs  ,  en remarquant qu’ils  ont  une filiere  
 allez  femblable à celle de la moule ,  quoiqu’elle  foit  
 plus  courte ,  &   qu’elle ait un canal plus large  ;  aufli  
 le poillon  du pétoncle  flle des fils plus courts &  plus  
 gros que la moule.  ( D.  J .) 
 W Ê b Sm H  ’“ “ ■ Minéral.) k s  j é É i t e , mif-  
 Tome X I I . 
 Éonnaires  à la Chine,  dirent  ciue l'on tïouve dans la  
 province de Yun-Nan une efpece de métal,  appelle  
 pe-tong par les Chinois ; on ne nous  apprend rien fur  
 ce métal,  finon qu’il efl blanc à fon intérieur  ainiî  
 qu’à  fon  extérieur,  &  que d’ailleurs  il  a  beaucoup  
 de.rapport  avec le  cuivre, ordinaire.  Peut-être cette  
 fubftance-n’eft-elle  qu’une  pyrite  arfénicale  dont la-  
 couleur eft  blanche ,  mais elle n’a  aucune  des  pro-  
 priétés du cuivre. 
 PETORR ITUM , f. ni. {Antiq. rom.)  char des an-  
 ciens Romains à quatre roues. On veut que fon nom  
 l’oit  grec oehüen,  ■ jntlftç,  quatre., &  qu’il pafia  des-  
 Phocéens de Marfeille; à,Rome, mais il y  a plus d’apparence  
 qu’il eft purement gaulois ; peun-ridom lignifie  
 encore aujourd’hui la mêmeéijofe en flamand.6 
 PÉTO VIO ,  (Giog.anc.) on écrit ce nom fortdi-  
 verfement, favoir Puerto, Petavip , Petobij/q,  Pteto-  
 vium ,  Poeierio,Sc Poettiv^Ç ville de la haute Pannonie  
 , félon ta c ite  ,  kifi.  I. I I I . c .j.  il dit que la  treizième  
 région  avoit fon quartier  d’iiiver  à  Vétovio.  
 La pofition qiie, l’itinéraire  d’Antonin  &   latablede  
 Peutinger donnent  à cette place  fait juger que  c’eft  
 aujourd’hui la ville de Pétaw fur la Drave.  ( D . /.,)  
 P E T R A  ,{Giog. anc.)  ce mot en grec &  en latin  
 veutdire tme  TOç&rouunepierre. O n l’aap* 
 pliqul.à’différens lieux,  à eaufe de leur fituation liir  
 un rocher, ou parce  qu’ils étoient environnés de rochers, 
  o.u.paree  qu’ils avoient quelque autre rapport  
 à un  ou plufieurs  rochers. 
 1 °.  Petra, ville capitale de l’Arabie Péttée, autrefois  
 capitale de ce qu’on  appelloit l’ancienne Palefi-  
 ne. Strabon ,  lil. X V I . dit qu’elle  étoit la métropole  
 des.Nabathéens ; qu’elle étoit fituée dans  une  plainè,  
 arrofée de fontaines, &  toute environnée de rochers:,  
 enfin que les Minéens &  les'Gerréens débitoieni leurs  
 parfums  aux  habitues.  Pline,  lit  VI.  e. xxvüj.  en  
 parlejà-pMyjprès  de même;  mais  le  géographe de  
 Nubie.,:  nubicus,  climat. III. part.  V.  allure  que  la  
 plupart des maifons de Petra étoient'Cféufées dans le  
 çoc. ■ 
 1°.  Petra , lieu de I’EIide. Paufanias , A VI. c. xxiv.  
 le place au voifinage de la ville Elis, &  dit quele fés'  
 pulcre de Pyrrhon,  fils de Piftocrate ,  étoit dans ce  
 lieu. 
 3°.  Petra, rocherhabité dans  la Sogdiané.  Quin-  
 te-Curfe , lib.  PII. c. xj. dit qu’Arimazesledéfendoit  
 avec trente mille hommes armés. 
 40.  Petra, ville  de  la  Colchide  au pays  des La-  
 ziens.  Cet  endroit,  dit  Procope,  n’étoit  autrefois  
 qu’un village  fans nom,  fur le bord du Pont-Euxin •  
 mais  il devint une  ville confidérable fous l’empereur  
 Juftinien qui le fortifia &  l’emplifia. 
 50.  Petra, lieu élevé  proche de Dyrrachium ; cet  
 endroit, fuivant Céfar, formoit  une  baie médiocre,  
 ou lès vaiffeaux étoient à l’abri de certains vents. 
 6°.  Petra, ville de Sicile, nommée par Silius Itali-  
 eus Petraa. Le nom des habitans étoit Petrini. 
 70.  Petra, ville de la Pierie, félon T ite-L ive, lib.  
 X X X IX .  c. xxvj. 
 '  8°.  Petra, ville de la'tiédie ,  félon le même Tite-  
 Live , l. X L . c. xxij. 
 90.  Petra Achabron, ville de la Galilée fupérieure,  
 félon Jofephe, de bel. I. II. c. xxv. 
 io°.  Petra divifa-, nom que donne le premier livre  
 des Rois, c. xxiij. v. 28. au rocher, ou à la montagne  
 du défert de Mahon. 
 1 Pttra incifa, lieu de Phénicie, au voifinage de  
 l’ancienne T y r  ; il étoit entre  Capharnaum &D o ra ,  
 deux villes maritimes.  (D. J.) 
 P e t r a  ,  {G é o g . mod:')  ville de  l’île  de Mételin,  
 qui n’etoit plus qu’un méchant village  avec un port,  
 du tems de Tournefort ;  le capitaine Hugues Creve-  
 liers avoit  pillé  cette ville en  1676, &  en  avoit e importé  
 de grandes richeffes. 
 N n n  ij