
 
        
         
		53°   P  H  R 
 au ton, foit par rapport à la mefure, qu’ ils faflent un  
 tout bien  lie ,  lequel  aille  fe  réfoudre  fur  une  des  
 cordes  efîentielles  du mode. 
 Dans l’harmonie ,  la phrafe eft une fuite  régulière  
 d’accords, tous liés entr’eux par des diflonnances  exprimées  
 ou foufentendues.  Cette  fuite  fe  réfout  fur  
 une cadence, 6c félon l’efpece de cette cadence, félon  
 que le  fens  eft plus ou moins achevé, le repos eft  
 aufli plus ou moins  parfait. 
 C ’eft dans l’invention  des phrafes  muficales ,  fur-  
 tout dans leur liaifon  entr’elles 6c  dans  leur  ordonnance  
 félon  de  belles  proportions  ,  que  confifte  la  
 véritable beauté de  la mufique. Mais  cette derniere  
 partie a été prefque entièrement abandonnée par nos  
 çompofiteurs modernes, fur-tout dans les opéra fran-  
 çois de ce tems, où l’on n’apperçoit plus que des rap-  
 fodies de petits morceaux  durs,  étrangles, malcou-  
 fus,  6c qui ne femblent faits  que  pour jurer  enfem-  
 ble.  ( S ) 
 PHRATRIARQUE,  f.m.  (  Antiq•. greq. ) ipparpiap-  
 %eç, magiftrat d’Athènes qui préfidoit fur les opa.Tplu,  
 ç’eft-à dire fur la troifieme partie d’une tribu ; il avoit  
 le même  pouvoir fur cette partie de la tribu,  que  le  
 phylargue avoit fur la tribu entière. Potter, Arckxol.  
 grac.t.  I .p .y S . 
 .  PHRATRIUS, MOIS,  (Mois des Grecs.) <pvp*rpoV,  
 mois particulier à la ville de Cumes en EoÜe ; il étoit  
 compofé de 3 o jours, on ne trouve le nom de ce mois  
 que fur un feul marbre  tiré des  ruines de  la  ville  de  
 Cumes, &  dont l’infcription  eft  en dialeôe éolien ;  
 vous la pourrez lire  toute  entière  dans les antiquités  
 de M. de Caylus, tome  II.  C’eft  affez  de  remarquer  
 ici que le mot prpuTpios vient du nom de <pwparpiaî, qui  
 lignifie  des fociétés ou confrairies établies en differentes  
 villes  de  la Grece,  6c qui s’affembloient  en  des  
 tems réglés pour  la célébration  des  fêtes ou de  certaines  
 cérémonies ;  le  lieu de  l’aflemblée s’appelloit  
 <P7rpct7piov  ;  peut-être que le mois oii ces afîemblées fe  
 tenoient à Cumes en reçut fon nom.  (  D . J. ) 
 PHRÉ ATI S , LE, {Antiq. grec.) le phréatis ou phréa-  
 tium qui faifoit un des.quatre anciens tribunaux d’Athènes  
 ; il étoit établi pour juger ceux qu’on pourfui-  
 voit à l’occafion d’un fécond meurtre,  fans s’être réconciliés  
 avec  les  parens  du  citoyen qu’ils avoient  
 tué involontairement. L’exilé accufé paroiffoit fur la  
 mer à un  endroit appelié le puits ,  d’où  ce  tribunal  
 reçut fon nom  ;  là  il fe  défendoit  fur  fon bord  fans  
 jetter l’ancre, ni aborder à terre ; s’il étoit convaincu,  
 on lui'infligeoit les peines impofées au meurtrier volontaire  
 ;  s’il étoit innocent, il retournoit à fon  exil,  
 à caufe de fon premier meurtre. Teucer fut le premier  
 qui fe juftifia de  cette maniéré ,  6c qui prouva qu’il  
 n’étoit point coupable de la mort d’Ajax.  (D . J.) 
 PHRÉNÉSIE , f. m. {Médecine.)  délire continuel  
 ou  dépravation  des  fondions  du  cerveau,  caufée  
 par une  inflammation dans les vaiffeaux de ce vifee-  
 re  ,  accompagnée d’une  fievre  fynoche ou putride.  
 La paraphrénélie fe dit  d’une maladie qui en approche  
 ,  6c  qui  eft  caufée  par  l’inflammation  du  diaphragme. 
 -  La caufe a  toujours été  regardée  comme  propre  
 au  cerveau &   à  fes  membranes.  Ces  parties  font  
 alors  affectées  d’une  inflammation  produite  par  un  
 fang  échauffé,  defleché  6c  bouillant,  comme  l’ont  
 reconnu Hippocrate,  les plus  grands Médecins  en-  
 fuite ,&  avec eux les plus Amples d’entre  le peuple ;  
 ils ont penfé qu’elle venoit d’un fang épais qui fe por-  
 toit  à.la  tê te ,  6c  que l’urine tenue 6c  aqueufe dans  
 un fébricitant,  annonçoit  une  phrénéjie  prochaine.  
 Ainft il femble’que la phrénéjie a  pour caufe une  mé-  
 taftafe qui fe  fait de quelque humeur d’une partie fur  
 urt e autre ,  ou un tranfport de la mâtiere fébrile dans  
 le cerveau. 
 Les  diftedions  apprennent  que  la  phrénéjie  n’eft 
 P  H  R 
 pas caufée par l’inflammation des méningés,non plus  
 que  la paraphrénélie par celle du  diaphragme ,  mais  
 par l’engorgement  variqueux  des  vaiffeaux du cerveau  
 6c des méningés ;  elle eft quelquefois avec une  
 inflammation dans les formes, 6c d’autres fois fans inflammation. 
 Ainfi toutes les  caufes  qui  difpofent  à l’ engorgement  
 de ces parties * font celles delà phrénéjie. Ainfi le  
 chagrin ,  la forte 6c  continuelle  application  de l’ef-  
 prit à un même fujet,  la douleur,  les pallions vives,  
 telles que la colere, la fureur, l’amour,  les excès de  
 la  fureur utérine, font  autant de  caufes  de la phrénéjie. 
 Quelle que foit fa caufe, elle fe cônnoît par  les  lignes  
 fuivans, félon Lommius,;  fa v o ir , une fievre aiguë  
 &  continue, accompagnée d’un délire continuel,  
 concernant tantôt les unes,  tantôt les autres des actions  
 vitales,  le malade  eft  difpofé  à  entreprendre  
 tout ce  qu’une  audace  effrenée  peut  lui  infpirer ; il  
 eft travaillétour-à-tourpardesinfomnies cruelles, ou  
 par des fommeils fâcheux &  turbulens; enfôrte qu’étant  
 éveillé, il fort inopinément de  fon l i t ,  il fait de  
 grands  cris, il agit en furieux, tantôt il pleure, tantôt  
 il chante , ou  fait des  difeours  fans ordre 6c fans  
 fuite ; quand  il eft interrogé  , il fait des réponfes qui  
 n’ont aucun rapport aux demandes qu’on lui fait  ; les  
 yeux font toujours en mouvement, étincellans, rouges  
 6c malpropres ; le malade les frotte fans ceflè, &   
 ils font tantôt fecs, 6c  tantôt  larmoyans ;  fa  langue  
 eft rude 6c noire, il grince les dents, &  il lui fort fou-  
 vent  des  narines  une  férofité  fanglante  ;  il reffent  
 affez fouvent de la douleur  au derrière de  la tête , il  
 démêle  entre  fes  doigts des floccons  de laine  qu’il  
 tire  de  fes couvertures ;  fon urine  eft  tenue  6c  en-  
 flaftimée, &  ce qui eft de plus fâcheux ,  c’eft qu’elle  
 eft quelquefois limpide,tenue, &  fouvent blanchâtre.  
 La phrénéjie fe  termine  en peu de  tems,  conjointement  
 avec la fievre  par le retour  de  la fanté, ou par  
 la mort du  malade ;  ou  fi  elle  dure  long-tems,  ou  
 qu’elle fubfifte après la fievre, alors  ou  elle  guérit,  
 ou elle dégénéré en d’autres  maux,  comme  font  la  
 léthargie,  la manie, la mélancholie , oîi les malades  
 tombent  dans  une  folie  perpétuelle,  leur cerveau  
 étant, comme  l’on dit,  tout détraqué  ;  la phrénéjie  
 qui fuccede à la péripneumonie, ou au mifereré, eft  
 mortelle > les hémorrhagies la guériffentquelquefois. 
 Curation. Si la fievre accompagne  la phrénejie dans  
 le commencement,  on a recours  à  la faignée,  aux  
 lavemens, aux purgatifs 6c aux émétiques, aux bains  
 6c demi-bains, aux douches fur la tête ; on applique  
 aux piés  des cataplafmes  avec  les  feuilles  de  o u e ,  
 de camomille, de verveine j  la  racine  de  brionne ,  
 les fleurs  de  pavot  champêtre  &   le  favon ;  ou bien  
 en leur place on  peut  appliquer  aux  mêmes  parties  
 des  pigeons  ou  des  poulets  coupés félon  leur longueur. 
 Pour  appaifer  la  foif,  que  les  malades  boivent  
 d’une  tifane  délayante &  calmante,  6c de la potion  
 divine de Palmarius , qui  eft proprement une limon-  
 nade faite avec l’eau de  fontaine, le fucre de limon ,  
 6c le fucre ;  ou  bien  qu’il prenne  des émulfions  ordinaires  
 adoucies avec le lucre, ou bien les délayans  
 nitreux  6c antiphlogiftiques. 
 On peut  appliquer fur la tête  ou  fur  les tempes ,  
 le  marc  ou  chapeau  de rofes,   ou  bien un  bandeau  
 chargé de fleurs de pavot, arrofé de vinaigre, 6c fou-  
 poudré de  mufeade. 
 Les lotions 6c le  rafement  de  la tête  ,   les véfica-  
 toires  &   les ventoufes appliquées aux  parties  inférieures. 
 Les faignées du pié &  de la gorge, faites confécuti-  
 vement,   font  excellentes  dans  cette  maladie  ,  6c  
 dans la  plupart des maladies de la tête. 
 L e s  em p lâ t r e s  d e  p o i x ,  d’ a i l ,   d e   g r a in e   d e   m o u - 
 P  H  R 
 tarde,  6c  de  vieux fromage de Roquefort, font aufli  
 excellens pour  procurer  une  révulîion de  fang vers  
 les parties  inférieures. 
 PHRÉNIQUE,  en  Anatomie,  c’eft un  nom  que  
 l’on donne à une veine &  à quelques arteres du corps  
 humain,  à  caufe  de  leur paffage par  le diaphragme. 
 )7oye{ D i a p h r a g m e . 
 L’artere phrénique ou diaphragmatique  ,  vient  de  
 l’aorte  defeendante  ,  6c  fe  diftribue  au  diaphragme  
 6c  au péricarde. Voye£ I.obJ'ervntion  anat.  { angiol.)  
 Jig.  I.  n°. 40.  Voye^ aufli A r t e r e ,  A o r t e ,  &c. 
 Les  veines  phréniques  font  deux  veines , que  la  
 veine-cave  defeendante reçoit immédiatement après  
 avoir percé île diaphragme.  Voye^nosPl. d'Anat.  &  
 leur explic. Voye^ aujjî V e in e  &  C a v e . 
 PHRICODÈS, (Méd. anc.) terme employé par les  
 anciens  médecins  pour  défigner une  fievre  accompagnée  
 d’horreurs  6c  de frilfon,  non-feulement  au  
 commencement de  l’accès,  mais en  différens  intervalles  
 pendant  tout le  cours  de  la  fievre  :  telle  eft  
 Phémitritée.  Les fymptômes .ordinaires  de cette fievre  
 mêlée de  chaleur 6c de friflon, font un pouls extrêmement  
 foible,  qui  eft  infenfible au toucher, 6c  
 fe  retire, pour  ainfi dire ,  en dedans ;  le ventre  eft  
 un peu enflé,  avec des vents  &   des borborygmes ;  
 la langue eft  très-humide,  6c  chargée d’une humeur  
 acide 6c piquante.  (D . J.) 
 PHRIXUS,  ( Géog. anc. ) nom  de divers endroits ;  
 i° . c’eft une  ville  de Lycie  ,  félon Etienne  le  géographe  
 ;  i° . c’eft un fleuve de l’Argie, qui, félon Pau-  
 ianias,  l.  II.  ch. xxxvj. recevoit les eaux de  l’Eraf-  
 mus,  &  ailoitfe jetter  dans la mer,  entre Temenium  
 &  Lerna;. 30.  c’étoit un  port de  l’Afie, dans  le Bof-  
 phore de Thrace,  près de fon  embouchure, dans  le  
 Pont-Euxin ,  félon  Denys de  Byzance, de Thracic.  
 Bojph. p.  21. 6c Etienne le géographe.  (D . J.)  • 
 PHRONTIS,  (Méd. anc. ) opoiriç  voucos,  maladie  
 dont parle Hippocrate,  6c  qu’on  peut ranger fous la  
 clafle dés affe&ions mélancholiques. Dans  cette maladie, 
  dit ce célébré Médecin,le maladefent comme  
 une épine qui le pique au bas-ventre ; il eft extrêmement  
 inquiet,  il fuit la lumière 6c la  compagnie,  fe  
 plaît dans l’obfcurifé, 6c a peur de tout ;  il a des fondes  
 terribles , 6c croit voir à tout moment des objets  
 épouvantables. (Z*. J .) 
 PHRONTISTE, f. m. ( Théol.) nom qu’ondonnoit  
 •autrefois à des chrétiens contemplatifs. 
 PHRONTISTERE, f. m.  ( Gram. Théol.)  lieu oii  
 l’on médite. Il étoit autrefois lÿnonyme à monafteré. 
 PHRUDIS,  {Géog. anc. ) fleuve  de la Gaule Belgique. 
   Ptolomée, AV.  II.  ch.  ix.  place  fon  embouchure  
 entre  celle  de  la  Seine  ,  6c  le  promontoire  
 itium; Les uns  croÿent  que  Phrudis  eft  aujourd’hui  
 la Sambre,  6c les autres la prennent pour la Somme".  
 ( D J ) 
 ■  PHRURIUM,  ( Géog. anc. )  mot grec, qui lignifie  
 un lieu fortifié où l’on tient garnifon. On l ’a donné  
 à quelques lieux  fortifiés , ou  par  la  nature  ou  par  
 l’a r t , 6c où il y  avoit garnifon, comme i°. à un promontoire  
 de  l’ile deCypre-, fur la côte méridionale,  
 félon Ptolomée j  Av.  V.  ch.  xiij.  Lulignan  6c  Mer-  
 cator  l’appellent  Cabo Blanco  ;  z°.  a une  ville  de  
 l’Inde, en deçà du Gange. Ptolomée,  AV.  VII.  ch.j.  
 la donne aux Arvarnes ,  6c dit qu’elle  étoit  dans les  
 terres.- 
 PHRYGIE jGéog.anc. ) Phrygia, grande contrée  
 de l’Afie mineure, fur l’étendue de  laquelle tous  les  
 auteurs ne font  pas  d’accord.  Elle  étoit  bornée  au  
 -midi  par  la  Lycaonie,  la Pifidie  6c la Migdonie ; à  
 l’orient par la Cappadoce, 6c au nord par la Galatie.  
 •  La Phrygie fe divifoit en grande  6c en petite. Stra-  
 bon nomme la petite Phrygie, tantôt Phrygie de l'Hel-  
 lefpont^ &tantôt Phrygieépiciete,  c’ëft-à-dire,  Phrygie  
 acquife.  Il dit  que  la  grande  Phrygie  étoit  celle  
 Tome  X I I . 
 P  H  T  53* 
 dont  les  Galates  occupèrent  une  partie,  6c  dont  
 Mydas étoit roi. 
 Les notices  eccléfiaftiques  diftinguent  la  Phrygie  
 fur  l’Hellefpont, la Phrygie  pacatienne  ,  la  Phrygie  
 montueufe ,  6c  la Phrigie falutaire.  Chacune de  ces  
 Phrygies contenoit plufieurs  évêchés.  (D . J .) 
 PHRYGIENS  ouPHRYGASTES, f. m. pl. (Théo*  
 logie.) nom que donne S. Epiphane à d’anciens  héré*  
 tiques qui parurent en  grand  nombre dans la Phrygie, 
  province de  l’Afie mineure, 6c  qui  étoient une  
 branchedes Montaniftes.  Voye^G a t a p h r y g e s . 
 Ils avoient une extrême  vénération pour Montan  
 6c pour  fes  deux  prétendues  prophétefles,  Prifcille  
 6c Maximille.  Le  caraftere  aiftin&if de  cette  fefte  
 étoit  l’efprit  de  vertige  ou  d’enthoufiafme  ,  dont  
 étoient agités fes partilans qui, de leur propre autorité  
 ,  s’érigeoient  en  prophètes  à  l’exemple de  leur  
 chef.  C’eft  mal-à-j)ropos  que M.  Chambersles prétend  
 orthodoxes fur le myftere de la Trinités  Montan  
 l’attaquoit ouvertement,  en difant qu’il étoit lui-  
 même  le S. Efprit ; 6C il y  a grande  apparence que les  
 Phrygiens l’ en croyoient fur fa parole. 
 P h r y g i e n   ,  adj.  {Mujique.) mode phrygien, eft un  
 des principaux 6c des-plus anciens modes de  la  mufique  
 des Grecs ; le carafrere en étoit fier 6c guerrier,  
 aufli étoit-ce, félon Athenée, fur le ton phrygienmie  
 l’on fonnoit les trompettes 6c autres inftrumens militaires. 
   Ce mode  occupe le milieu entre  le lydien 6c  
 le dorien, &  eft à un ton  de l’un &  de l’autre.  Voyeç  
 M o d e .  ( S ) 
 PHRYGIENNE,  P i e r r e  ,  (Hijl. nat.) lapis phry-  
 gius ;  nom donné  par Pline 6c par Diofcoride, à une  
 pierre qui fe trouvoit, dit-on, en Phrygie 6c en Gap-  
 padoce.  On la faifoit rougir &  on l’éteignoit par trois  
 fois  dans  du  vin  pour  la  teinture.  Diofcoride'  dit  
 qu’elle étoit d’une couleur pâle, d’un pois médiocre,  
 d’un tiffu  peu compafte,  6c traverfée  de  raies blanches  
 comme la  cadmie.  Galien dit que cette  pierre  
 étoit  un  remede  pour les maux d’y eu x, les ulcérés,  
 &c.  Elle nous  eft  inconnue :  de Boot là foupçonne  
 d’avoir été vitriolique.  V?ye^ fon traité de lapidibus <S*  
 gemmis. 
 Quelques  auteurs  donnent  aufli  le  nom de  lapis  
 plirygius à une pierre  qui  fe  trouve  au  royaume de  
 Naples, &  qui produit des champignons. Les Italiens  
 lanomment pietrafongara. /'Vye^ F uN G iFER   l a p i s .  . 
 PHTHIES,  (Géog. anc.)  Phthia;  ville de Grece,  
 dans la  Phtiotide, fur le golfe Maliacus. Pline, A  
 c. vij. la donne  comme  une  des  plus  célébrés villes  
 de la Phthiotidè.  Pomponius Mêla,  lib. II.  c. iij.  6c  
 d’autres auteurs la connoiflent. Eh ! pouvoient-ils ne  
 pas connoître, au moins de nom, la patrie d’Achille?  
 Mais Procope dit que de fon tems cette ville ne fubfi-  
 ftoit plus, 6c qu’il n’en reftoit aucun veftige ; ce  qui  
 ne favorife pas  le fentiment de  ceux qui  prête ndent-  
 qu’onla nomme préfenteraent Pharfala.  z°. Phthia,  
 port  de  la  Marmarique.  Ptolomée, lib. IV.  c. v. le:  
 place entre  la  grande  Cherfonnefe 6c Paliurus.  On  
 veut que ce port s’appelle aujourd’hui Patriarchaf 3°.-  
 Phthia,  ville  d’Afie,  au  voifinage  du  Pont-Euxin.  
 Euftachius,  in Dionyf.  dit  qu’elle  avoit  été  fondée  
 par les Phthiotides Achéens.  (D. J.) 
 PHTHIOTIDE, (Géog. anc.) Phthiotis ; province  
 de  laTheflalie. Ptolomée y  place plufieurs villes, en-  
 tr’autres Pégafie, Larifla, Coronia &  Héraclia Phthio-  
 tidis. La Phthiotidè eft maintenant une partie de la Jau-  
 na qui borde au fud le golfe de Volo.  « 
 PHTHIRIASE, f.  f.(Médec.) phthiriajis, de  
 un pou;  voye{  P é d i c u l a i r e ,  maladie:  on dit que.  
 C’eft de  cette  maladie  qu’eft  mort le  chancelier du  
 Prat, cet homme qui a introduit le premier en France  
 , la  vénalité des charges  de judicature ; qui a appris  
 l’art de mettre  toutes fortes  d’impôts,  qui a  di-  
 vifé  l’intérêt du roi  d’avec le bien public ; qui a mis