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 violentes,  qui  durent quelquefois pendant  plufieurs  
 jours.  Lorfque toutes  ces ceremonies  cruelles &   ridicules  
 font finies,le récipiendaire  eft déclaré piaie,}6c  
 on lui confie le pouvoir de guérir toutes les maladies,  
 cependant il n’eft  en droit  d’exercer  qu’après  avoir  
 paffé encore trois ans d’abftinence. Leur méthode curative  
 confifte en grande partie dans l’évacuation des  
 elprits  infernaux ;  cependant  on  affure  qu’ils  font  
 ufage  de  quelques  plantes  très-efficaces  contre  les  
 plaies  les  plus  envenimées,  à  l’aide defqu elles  ils  
 opèrent quelquefois des cures merveilleules. 
 PIALIES, 1.  f. pl.  (Littérat.) jeux inftitués par An-  
 tonin Pie, à la memoire d’Hadrien.  C” étoit un  combat  
 ifélaftique qu’on donnoit à Pouzzoles. 
 PIARA ,  f.  f.  terme de relation,  nom  que donnent  
 les  Efpagnols  dans  l’Amérique  méridionale  à  une  
 troupe de dix mules conduites par deux hommes. Au  
 Pérou  on  divife  les  troupeaux  ou requats  des  mules  
 ,  en plufieurs piaras ;  6c  comme  il y   a quelquefois  
 des journées de hautes 6c rudes montagnes à tra-  
 verfer ;  les mules  de  rechange montent  ordinairement  
 au double  des piaras. 
 PI ASTE, ou P IAST, f.  m.  ( Hiß. mod.')  en Pologne  
 eft  le nom que les peuples de  ce royaume donnent  
 aux  candidats qu’on  propofe  pour  remplir  le  
 trône  ,  lorfqu’ils  font  originaires  ou  naturels  du  
 pays. On tient  communément que ce nom vient d’un  
 payfan  de  Crufvies  ,  appelle Piaße, • à  qui  les  Po-  
 lonois  déférèrent  la  couronne après  la mort de Po-  
 pieTenBjo, &  qui  rendit heureux les  peuples  fournis  
 à  fon gouvernement.  Le trône de Pologne  refia  
 dans  fa famille pendant plus de 400 ans. 
 PIASTRE,  f. f.  ( Monnoie. )  monnoie  d’argent,  
 d’abord fabriquée en Efpagne ,  &  enfuite dans plufieurs  
 autres  états  de l’Europe, qui a cours  dans  les  
 quatre parties  du monde. 
 On l’appelle auffi /jzecc  de huit ou réale de huit, parce  
 qu’elle  vaut huit réaux  d’argent ;  elle efi  à-peu-  
 près  au titre 6c  du même poids que les écus ou louis  
 blancs de France  de  neuf au marc, 
 Il y  a deux  fortes  de, piafives  ou  écus  d’Efpagne,  
 les  unes  qui  fe fabriquent  au Potofi,  que  l’on appelle  
 piaflres  du Pérou ;  les  autres  qui  viennent  dit  
 Mexique. Ces derniers  pefent  un  peu  plus que  les  
 péruviennes ;  mais par  compenfation  elles  ne font  
 pas d’un  argent  auffi pur  que  celles  du  Potofi. 
 La piaflre  a fes  diminutions qui  font  la demi-piaf-  
 tre ou réale  de  quatre ;  le quart  de piaflre  ou  réale  
 de  deux ; le huitième de piaflre  ou  réale fimple ;  6c  
 le  feizieme  de piaflre ou  demi-réale. 
 La  piaflre  de  nuit  réaux  'd’argent  vaut  quinze  
 réaux de vellon ,  ou , comme on le  prononce en espagnol  
 ,  de veißon ;  en forte  que par rapport à cette  
 différence  de réaux  ou  de vellon ,  il  faut pour chaque  
 piaßre  2.7z maravedis  d’argent,  &  jufqu’à  510  
 maravedis de vellon. Savary, Ricard & autres (JD. J.") 
 PIAUTE,  f. m.  (termede Marine.')  efpece de gouvernail  
 dont on  fe fert  pour  les  bateaux marnois,  
 chalans  6c toue. 
 PIAVE,  ( Géog. mod.)  riviere d’Italie  dans  l’état  
 de  Venife ;  elle prend  fa fource dans le T irol, 6c fe  
 partage en deux branches  qui  toutes  deux plus près  
 ou  plus  loin,  vont  fe jetter dans  le golfe de Yenife.  
 Quelques-uns croient que la Piave  eft  YAnajfua des  
 anciens. 
 '  PIC, f . m.  (Hift. nat. Ornitholog.)  nom g én é r iq u e   
 q u e   l’on  a  d o n n é  à p lu fieu r s  o i fe a u x   ; le s   c a r a f te r e s   
 d e   c e  g e n r e   fo n t   r a p p o rté s   à Y article O i s e a u .  Voye^  
 O i s e a u . 
 P ic  d ’A u v e r g n e .  Voye^Pic d e  m u r a i l l e .:  . 
 P ic   c e n d r é .  Voye[  T o r c h e p o t . 
 P i c   d e   m u r a i l l e   ,   E c h e l e t t e   ,   T e r n i e r ,  
 P i t s c h a t ,   Pic   d ’A u v e r g n e ,   picus mur anus A l-  
 drovandi. W il,  oifeau qui eft un peu plus gros que  le 
 P  I  C 
 moineau domeftique ; il a le bec long, mince &fnoir;  
 la tête, le cou 6c le  dos font cendrés ; la poitrine a une  
 couleur blanchâtre ;  les ailes font  en partie  cendrées  
 6c en partie rouges, fur-tout  près  du corps ; les plus  
 longues  plumes  des  ailes,  la  partie  inférieure  du  
 dos,  le ventre 6c les  jambes  font  noires, J la  queue  
 eft courte 6c a la même couleur que  le dos ; les  jambes  
 font  courtes  comme dans toutes les  efpeces  de  
 pic. Cet oifeau a les doigts très-longs ;  il y  en a trois  
 dirigés  en  avant  6c  un  en  arriéré ;  les  ongles font  
 crochus 6c pointus. Aldrovande dit que le pic de muraille  
 a le vol  femblable  à  eelui  de  la huppe,  parce  
 qu’il remue prefque  continuellement  les  ailes ; on a  
 donné à  cet  oifeau le nom de pic  de  muraille, parce  
 qu’il  fe  foutient  6c  grimpe  le  long  des  murs  pour  
 chercher des vers entre les joints  des pierres comme  
 le pic verd  en  cherche  fur  le  tronc  des arbres : il  a  
 une voix  très-agréable ;  il  vole ordinairement feu!,  
 quelquefois ou  en voit deux enfemble; il niche dans  
 des  creux  d’arbres. W illughby  ,  Omit.  Voye^  Ois 
 e a u . 
 G rand Pic  no ir. Voye{ Pimar. 
 P i c   r o u g e .  Voye^ E p e i c h e . 
 P i c   v e r d  , P i v e r t , P i c  m a r s  ,picus viridis. ‘Wïl.  
 oifeau  qui  a  environ  onze pouces de  longueur depuis  
 la pointe  du  bec  jufqu’au bout  des  doigts,  6c  
 plus d’un pié jufqu’à l’extrémité de la queue : l’envergure  
 eft d’un  pie  fept  pouces ,&plus ; le bec a  près  
 de deux  pouces  de  longueur  depuis  fa  pointe  juf-  
 qu’aux  coins  de  la bouche,  il  eft noir, dur ,  épais ,   
 triangulaire 6c obtus par le bout. Cet oifeau a la langue  
 très-longue 6c terminée par une forte de  pointe  
 offeufe dont il perce les infeftes en lançant fa langue  
 fur eux  comme un dard : fa tête eft d’une  belle  couleur  
 rouge parfemée de taches noires ; les yeux font  
 entourés  de  noir,  &   il y  a  de  chaque  côté fous  la  
 piece  inférieure  du bec un trait rouge de même couleur  
 que  la  tête ; la  gorge, la  poitrine  6c  le  ventre  
 font  d’un  verd pâle; le d o s ,le  cou,  6c  les  petites  
 plumes des ailes ont une  couleur verte ; le croupion  
 eft d’un  jaune couleur de paille ;  les  plumes  du def-  
 fous de la queue ont de petites bandes brunes tranf-  
 verfales. Il y  a dix-neuf grandes plumes dans chaque  
 aile,  fans  compter la première qui eft très - courte ;  
 celles  qui  font le  plus près du corps  ont  les  barbes  
 extérieures  vertes &   les intérieures  de couleur brun 
 e , parfemées  de  taches blanches en  demi-cercle;  
 les autres ont les barbes intérieures de la même couleur  
 que les premières plumes,  6c  les  barbes  extérieures  
 font brunes  6c  ont des  taches  blanches ;  la  
 queue a quatre pouces  6c demi de longueur, elle  eft  
 compofée de dix plumes recourbées en-deffoùs,, qui  
 paroiffent  fourchues, parce que le tuyau ne  s’étend  
 pas  jufqu’aux  dernieres barbes  de  chaque  plume ;  
 les deux du milieu 6c les deux qui fuivent de chaque  
 côté ont fur  la face  fupérieure  des  taches tranfver-  
 fales  d’un verd obfcur,  6ç fur la face inférieure  des  
 taches blanchâtres ;  les  deux extérieures  de chaque  
 côté ont la pointe plus obtufe que les autres ;  la plus  
 grande a fur toute fafurface des taches noires 6c des  
 taches d’un verd obfcür,  la  plus  petite eft verdâtre  
 à  la  pointe, ,6c  noirâtre  à la  racine ;  les  piés  font  
 d’un  blanc  verdâtre.  Çet  oifeau  a  deux  doigts  en  
 avant &  deux  en  arriéré ; Il fe nourrit d’infeétes, 6c  
 principalement de fourmis. La-femelle  pond cinq ou  
 fix  oeufs  à chaque couvée. Le pic verd fur lequel  on  
 a  fait  cette defcription  éti>it mâle, il pefoit  prefqùe  
 fept onces; dans toutes les efpeces de pies, la pointe  
 du tuyau des plumes de la queue paroît ufée 6c rompue; 
   parce que  ces  oifeaux fe fo-utiennent,  comme  
 je  l’ai  déjà  dit, fur  ces plumes; en  grimpaiitiurles  
 arbres. AVillughby, Omit. Voyt{ O i s e a u . 
 L a : langue  de  cet  oifeau  a  arrêté  les  regards  dè 
 P  I  C 
 plufieurs' phyficiens , 6c entr’autres de M”  Borèlli,  
 Perrault, Derham, 6c Mer,y.  :  '  .  . 
 Elle eft faite d’un  petit os.fort court; revêtu  d’un  
 cornet  d’une fubftance écaiileufe ; fa figure eft pyramidale  
 ;  elle eft articulée  par  fa  bafe  avec  l’extrémité  
 antérieure de l’os hyoïde, 6c l’oifeau peut  tirer  
 fa  langue  hors du bec, à l’étendue  de trois à quatre  
 pouces. 
 Cet  o s , 6c le  filet  antérieur  des  branches  qui  le  
 compofent,  font renfermés  dans  une  game  formée  
 de la membrane  qui  tapiffele  dedans, du bec  inférieur  
 : -l'extrémite de cette gaine  s’unit  à  l’embour  
 chure  dit  cornet écailleux de, la  langue. Cette  gaine  
 s’alonge quand la'langue fort du  b e c ,  6c s’accourcit  
 qudnd elle y  rentre. 
 Le  cornet écailleux qui l’evêt le petit os de la langue, 
   eft  convexe  en - deflus,  plat  en - deffoiis,  6c  
 cave  en-dedans.  Il eft  armé  de  chaque  côté  de  fix  
 pointes  très - fines .,  tranfparentes,  6c  inflexibles ;  
 leur  extrémité eft un peu tournée vers le gofier. 
 Il y   a bien  de  l’apparence que ce  cornet  armé  de  
 petites  pointes ,  eft  l’inftrument dont  le pic  verd fe  
 fert pour enlever fa proie , ce qu’il fait avje.cd’autant  
 plus de facilité, que cet  infiniment  eft toujours empâté  
 d’une matière gluante, qui eft verfée dans l’extrémité  
 du bec  inférieur par deux  canaux- excrétoires, 
  qui partent de  deux glandes pyramidales,fituées  
 aux  côtés  internes de cette  partie.  . 
 Pour.fé fervir de cet infiniment, la  nature  a  donné  
 au pic verd plufieurs mufcles,  dont les uns appartiennent, 
  aux branches de  l’os hyoïde ; ceux-ci tirent  
 la  langue  hors  du  bec ;  d’aiïtres  appartiennent  à  la  
 gaine qui renferme le   corps de l’os  hyoïde  avec  les  
 filets antérieurs de fes branches,  ceux-là retirent la  
 langue  dans  le  bec ;  enfin  la  langue  a  fes  mufcles  
 prppres  qui la tirent  en haut ,  en bas,  de  l’un &  de  
 l’autre  côté. 
 La langue de  cet oifeau, l’os hyoïde, 6c fes branches  
 jointes  enfemble ,  ont  environ  huit pouces  de  
 iongueur,& de cette longueur il en fort près de quatre  
 pouces quand elle eft tiré e , d’où il réfulte que la  
 langue parcourant le même chemin  en  rentrant qu’elle  
 fait  en  fortant, les mufcles  qui  la  lient  6c  retirent  
 doivent  avoir en' longueur plus de quatre  pouces  
 , parce qu’ils  ne peuvent pas s’accourcir de leur  
 longueur entière. Voye^ les détails avec figures dans les  
 Mém.  de V ac ad. des Sciences, ann.  ipoc).  (D .J . ) 
 Pic-VERD , petit, picus  varias minor,  oifeau  qui  
 reffemble beaucoup  à  l’épeiche par  fa forme  6c  par  
 fa couleur, 6c qui n’en différé prefque qu’en ce qu’il  
 eft beaucoup plus petit.  Il pefe à  peine une once ;  il  
 a environ fix pouces de longueur depuis la pointe du  
 bec  jufqu’à l’extrémité de  la queue,  6c  dix pouces  
 d’envergure.  La queue a  deux pouces de longueur ;  
 elle eft compofée de dix plumes ;  les  deux du milieu  
 font les plus longues ;  les autres diminuent  fucceffi-  
 vement  de  longueur  jufqu’à  l’extérieure  qui  eft la  
 plus  courte ;  les  quatre  du milieu font  entièrement  
 noires 6c courbées en-deffous  :  l’oifeau fe fert de ces  
 plumes  pour  fe  foutenir  en  grimpant  contre les arbres  
 ; les trois extérieures de  chaque côté font moins  
 pointues ;  l’externe eft noire  à fon origine,  6c blanche  
 vers la pointe.  Cette  couleur blanche  eft  interrompue  
 par deux taches  noires  &   tranfverfales.  Le  
 noir de la fécondé  plume extérieure  s’étend jufqu’à  
 la fécondé tache  noire  tranfverfale feulement fiir le  
 côté intérieur du  tuyau ;  le blanc defcend  plus bas  
 fur le côté  extérieur,  6c il n’y  a  qu’une  feule  tache  
 noire tranfverfale près de la pointe. La troifieme plu-  
 ihe  eft  noire,  à  l’exception  de la pointe  qui  a. une  
 couleur blanche. La gorge, la poitrine, 6c le ventre,  
 font d’un blanc  pâle ;  le deflus des narines  eft brun,  
 6c il fe trouvé une tache blanche plus haut fur le fom-  
 met de la tête ;  le derrière  d e  là  tête  e f t   noir,  6c il 
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 y  a deux ligrtes larges  6c blanches qui s’étendent depuis  
 les yeux jufqu’au milieu  du cou ;  le devant  du  
 dos; 6c  une  partie  des. petites  plumes  des, ailes font  
 noires  en  entier;  les  autres  6c les  grandes  ont  des  
 taches blanches en demi-cercle ; le milieu du dos eft  
 blanc  6c a  des  lignes  tranfverfales noires ;  les jambes  
 font, couvert es  de  plumes  .prefque  jufqu’aux  
 doigts  :  çet oifeau,fe nourrit d’infeûes ;  le mâle  différé  
 de la femelle,. en ce  qu’il a une tache rouge fur  
 la tête au lieu d’une taçhe blanche.  W illughby, Or-  
 nith. Hoye{ OlSE^U.  - 
 P ic   v a r i é   ,  voye[  E p e i c h e . 
 .  Pic  v e r d  , petit,  P e t i t   p i c  v a r i é ,  C ul  r o u g 
 e ,  yoye{ E p e i c h e . 
 P i c   d ’A d a m ,   (  Hifl. mod. Géographie. ) montagne  
 très-élevée d e l’île de  Ceylan ,  que les  Indiens  
 nomment Hamalel,  6c qui eft pour  eux un  objet de  
 vénération,  parce que,  fuivant quelques  traditions  
 orientales ; Adam  fut ; créé  fur  le  fommet de  cette  
 montagne.  Le  dieu  Buddon  en  montantau  c ie l,  
 laiffa  lur le roc l’empreinte de fon pié;  qui eft, dit-  
 on ,  d’une grandeur double de celui d’un homme ordinaire. 
   La fuperftition  y  attire tous  les ans au mois  
 de Mars  des troupes innombrables  de  pèlerins,  qui  
 vont y   faire leurs  dévotions. 
 ,  P ic   l e ,  ( Géog. mod.)  autrement le Pic d'Adam  
 en hollandôis Adamf-Pïc^ montagne de l’île de Ceylan, 
  M.  de l’ille dans fon Atlas  ,  donne à cette montagne  
 98 degrés,  25  a 30 minutes  de longitude  , fur.  
 5  degrés  5 5  minutes de  latitude  nord.. Elle  eft  fort  
 haute, fortroide, Fort efearpée,  &  à 20 lieues  delà  
 rner ;, mais les matelots la voyent encore  de  10  à  17  
 lieues en mer.  Ribero  en  a  fait une defcription  fort  
 étendue ,  6c mélée de récits fabuleux,  qui ne méritent  
 aucune créance. 
 Les Géographes Ont donné le nom de pic  k  quelques  
 montagnes  fort élevées, 6c qui fe terminent en  
 une  feule  pointe.  T el  eft  1 e pic  d’Adam ,  le pic  de  
 Saint Georges, le pic de Téneriffe ,& t. Ce nom vient  
 de la  reflemblance de  ces montagnes "à, l’outil  de fer  
 nommé p ic ,  dont on  fe fert  pour  fouir  la terre,  6c  
 qui n’a qu’une pointe. 
 P ic   d e   D e r b y   ,  ( Géog. mod. )   en  anglois  Peak  
 o f Derby-Shire ,   cîeft-à-dire,  la pointe ou le fommet  
 du comté  de Derby.  G’eft un endroit fitué entre les  
 montagnes dans le nord-oueft  de  ce comté.  Il  eft remarquable  
 i° .  par fes carrières ;  20. par fon plomb ;  
 3°. par fes trois cavernes.  On les connoît en Angleterre  
 fous les noms  de Devils-ArJ'e, le cul du diable ,   
 Eldevis-Hole,  6c Pools'-Hole.  Elles font toutes trois  
 larges 6c profondes.  On dit  qu’il fort dé la première  
 de l’eau  qui a fon flux  6c reflux quatre fois dans  une  
 heure.  Elle fediftingue par l’irrégularité des rochers  
 qu’on trouve en-dedans.  Celle qu’on appelle Eldens-  
 Hole, a fon entrée baffe  6c  étroite ;  les eaux qui en  
 découlent, fe congèlent en tombant, 6c forment des  
 glaçons  pendans  à  la caverne.  On peut  joindre  ici  
 les puits du Boxton,  d’où dans l’efpace de huit à dix-  
 neuf verges  d’Angleterre,  il  fort  quelques fourçes  
 d’eaux  un peu  minérales  6c  chaudes.,  excepté une  
 feule qui eft froide. 
 Pic d e   S a i n t -G e o r g e ,   (Géog. mod.) on,trouve  
 dans une des îles.de l’oueft ou des A çores, auprès de  
 l’île Fal, une montagne appe-llée le Pic de Saint-George  
 ,  d’où l’île elle-même  a  pris le nom  de Pico.  On  
 prétend  qu’elle eft auffi haute, ou peu s’en faut, que  
 le pic de Téneriffe. Long, du Pic de Saint-George, félon  
 Caffini,345). z i   3 0.  latit. j8 .  j J . 
 P ic   d e   T é n e r i f f e ,   (Géog. mod.  )  le pic de Te-  
 nériffe ,   que les  habitans  appellent pico  de Terraira ,  
 éft regardé comme  la-plus haute montagne  du monde  
 ,  6c o.n  en voit en mer le fommet  à  5 0. milles  de  
 diftarice.  ■  .  -V 
 On ne peut y  monter que  dans  les mois  de Juillet