M ° P E G
que l’on élevoit dans cette intention on les appel-
Joit aufïï petaurijlcB , c’eft-à-dire hommes qui volent
en l’air. Voyc^ G ladiateur.
PEGNAFIEL , ( Géog. mod. ) petite ville d’Efpa-
-grie, dans la vieille Caftille, fur le Dovere, au-def-
ious de Roa. Il fe tint dans cette ville un concile l’an
130a, elle eft à 7 lieues fud-eflde Valladolid. Long.
43. Sa, lut. 41.30. (D . ].)
PEGNAFLOR , (Géog. mod.') petite ville d’Efpa-
g n e , dans l’Andalouiie, fur la rive droite du Guadal-
quivir ; on croit que c’efl l’ancienne llipula des Tur-
<letains.
PEGNA-MAÇOR, ( Géog. mod. ) petite ville de
Portugal, dans la province de Beira, au midi de Sa-
hagal, & à l’orient de Cobilliana; elle eft défendue
par un château. Long. 10. aS. lat. 40. a4.
PEGNAR AND A , ( Géog. mod.) ville d’Efpagne,
dans la vieille Caftille, capitale du duché du même
■ nom , à 14 lieues fud d’Qlinedo. Long. ta. Sy. latit.
4 0 .Sa.
PÉGNITZ, (Géog. mod.) riviere d’Allemagne, en
Franconie ; elle tire fa fource d’un bourg qui porte
ion nom , 6c qui eft au midi de Bareith. Elle traverfe
le territoire de Nuremberg, baigne la ville , & va fe
.perdre dans la riviere de Rednitz. (Z?. J..)
PÉGOMANCIE,(Z?ivi/z<w.) mot compoféde mlyn,
fontaine, & pciniia. divination • divination par l’eau
des fontaines ; elle fe faifoit d< différentes maniérés,
foit en y jettant un certain nombre de pierres, dont
on obfervoit les divers mouvemens, foit en y plongeant
des vafes de verre, 6c examinant les efforts
que faifoit l’eau pour y entrer en chaffant l’air qui
les rempliffoit auparavant; mais la divination par le
.fort des dez, à la fontaine d’Apon, près de Paaoue,
étoit la plus célébré des efpeces de pégomancie.
A cette fontaine un feul coup de dez décidoit des
bons & des mauvais fuecès pour l’avenir, félon le
nombre de points plus ou moins forts qu’on tiroit.
Ce fut-là que Tibere conçvit les plus hautes efpéran-
ces, avant que de parvenir à l’empire ; car à fon paf-
fage pour l’Illyrie , étant venu confulter fur fes def-
linées, l’oracle de Gérion, qui étoit aulîi dans le
voifinage de Padouë , ce dieu le renvoya au fort de
la fontaine d’Apon, oii ayant jetté des dez d’o r , ils
lui préfenterent au fond de l’eau le plus haut nom*
Nbre de points qu’il pouvoit defirer. Suétone remarque
enfuite, qu’on voyoit encore ces mêmes dez au
fond de la fontaine. Claudien allure qu’on y apper-
cevoit aulîi de fon tems les anciennes offrandes qu’y
.avoient laiffées quelques princes. .
Tune om.nem liquidi vallem mirabere futxdi,
Tune veteres haflee regia dona micant.
Luçajn donne l.e titre d’augure au prêtre qui en
avoit l’intendance. Théodoric, roi d’Italie , ht depuis
fermer de murailles le lieu oîi étoit cette fontaine
, à caufe de fa grande réputation, ob loci celebrita-
■ tim, dit Calïïodore. (Z>. J.)
PÉGONSE, f. f. folea oculata (flijl. nat. Icihiolog
.poiflbn de mer qui eft une efpece de foie à laquelle
il reffemble par la-forme du corps, 6c par le nombre .
-& la pofition des nageoires; on le diftingue aifément
g | foie , parce qu’il a fur le dos de grandes taches
femblables à des yeux ; les écailles font fi forte-
jnent attachées à la peau, qu’on eft obligé de faire j
tremper ce poiffon quelque tems dans de l’eau pour
pouvoir les enlever. Voye^ Sole. Rondelet, Hijl.
nat. des poijfons , I.part.liv. X I . ch. xi. Voyez Poisso
n .
* G U > l e , (Géog. mod.) royaume d’Afie , fur
la côte occidentale du royaume de Bengale, à l’embouchure
des rivières d’Ava & de Pégu : ce royaume
après bien des révolutions, eft tombé fous la
puiffance du roi d’Aracgn, qui rçunit aujourd’hui les
P E H
roÿaùmès de Tangut,'d’Aracan , d’Ava & deP.éguJ
& parce que le fouverain de tous ces. états ré'fide à
A v a , il en porte le nom. :
Les cartes des Géographes’ ordinaires défigurent
tellement le pays d’A v a , de Pégu, 6cc. que lepere
Duchats, jefuite, dit qu’il'ne le reconnut point'dans
leurs cartes. Ajoutez qu’il n’y a guere de pays dans
l’Orient dont nous foyons'aufli mal inftruits; cependant
c’eft un vafte empire commerçant, & très-peuplé.
On dit que les points principaux de leur religion ,
font de ne point tuer, de ne point vo le r , d’eviter
l’impudicité, de ne faire aucun déplaifir à fon prochain
, de lui faire au contraire' tout le bien qu’on
peut. Avec ce la , ils croient qu’on fe fauvera dans
quelque religion que ce foit.
PÉGU, ( Géog. mod. ) ville fituée au royaume 6c
fur une riviere de même nom , étoit la capitale de
l’empire de Pégu , avant qu’il fîi,t tombé fous la
puiffance du roi d’Aracan. Aujourd’hui ce prince ne
tient à Pégu qu’un vice-roi. Prefque toutes les mai-
fons de cette ville font bâties de cannes 6c de rofeaux.
Long. 114. 3(0.lat. \y. (D . J .)
PEGUNT1UM, ( Géog. anc. ) ville de la Dalma-
tie. Ptolomée,/. II. c.xvij. la place fur la côte,entre
Epetium & Onceum, Pline L. III. c. xxij. écrit Pi-
guntioe. On croit que c’eft préfentement Almiia.
(D . J . ) 1
PÉHUAME, (Hifl. nat. Botan.) plante de la nouvelle
Efpagne, qui eft fur-tout très-commune dans
le Mechoacan. C ’eft une efpece de convolvulus dont
les feuilles font fort petites 6c de la forme d’un coeur;
fes fleurs font les- memes que celles des ariftoloches.
Sa racine eft rougeâtre à l’extérieur ; elle eft âcre 6c
odorante ; elle guérit, dit-on, le mal vénérien, &
plufieurs la croient préférable à la falfe-pareilie 6c
au quinquina.
PEIGNE, f. m.(Conchyliolog.)en\dSm peclen, en an-
glois fcallops; genre de coquillebivalve fermant exacr
tement de tous côtés,6c rayée en forme d’un peigne
donton fe fert pour peigner des cheveux; elle eft plate,
élevée, garnie de deux oreilles, quelquefois d’une
feule & quelquefois auffi fans oreille. Elle n’eft attachée
que par un tendon. Sa valve fupérieure eft ordinairement
un peu applatie , quoique l’inférieure foit
creufe. Il y a cependant des peignes dont les deux
écaillés font élevées & convexes. Les ftries ou cannelures
ne fervent qu’à donner à cette coquille
différentes dénominations. Joufton fait une claffe
particulière des peignes, en les appellant conclue im-
bricatoe, firiattz, longte, coralinoe, rugatee, fafeiatee ;
mais ils ont tout cela de commun avec d’autres coquillages
qui ne font point des peignes. Celle-ci à tiré
fon nom des ftries longitudinales dont fa furface eft
couverte, qui reffemblent aux dents d’un peigne.
Conformément au caraélere que nous venons de
donner de ce genre de coquille , on peut diftribuer
fes efpeces fous trois claffes diftinéles.
Dans la claffe des peignes qui font garnis de deux
oreilles , on met les efpeces fuivantés : i°. le peigne
rouge , nomme le manteau ducal rouge ; 20. le manteau
ducal jaune ; 30. le peigne couleur de corail garni
de beaux boutons ; 40. le peigne bariolé , nommé
coquille de S. Jacques ; 50. le peigne jaune, appellé coquille
de S. Michel ; le peigne orangé de la mer Caf-
pienne ; 70. le grand peigne rougeâtre ; 8°. le peigne
bariolé, bleuâtre; 90. \epeigne rouge, profondément
cannelé; 1 o°. le peigne appellé l’éventail ou la fole;\\ eft
brun fur la coquille fuperieure , & blanc fur la coquille
inférieure; u ° . le peigne tacheté par-deffus ,
& blanc par-deffous ; 12°. le peigne à côtes & jaunâtre
, avec la levre rebordée ; 130. le peigne à coquille
egalement çreufe ; 140, le peigne en forme de poire
;
P E I
fe ; 1 5d. le tèau peigne, nommé la Purge par Rurti*
phius ; 16'. le peigne nomme par le même amujîurn ;
il eft fait en table liffe & polie ; 170. le peigne à coquille
inégale , bariolé jde taches fauves.
Dans la claflë des peignes qui n’ont qu’une Oreille,
on diftingue les efpeces fuivantés ; i°. le peigne n o ir,
épineux : il eft par-tout couvert de pointes aiguës ;
i° . le peigne épineux , roiige ; 30. le peigne épineux ,
gris ; 40. le peigne épineux, jaune ; 50. le peigne épineux
, bariolé ; 6°. le peigne épineux, orange ; 70, le
peigne blanc & tout uni.
Dans la claffe des peignes qui n’ont point du tout
d’oreilles , on compte les efpeces fuivantés : i° . le
peigne appelle la ratijjoiw ou la râpe, en anglois the
file-cocklc ; 20, le peigne oblong, blanc & raboteux ;
30. le peigne à côtes jaunes , & découpé dans fon
contour ; 40, le peigne bariolé, avec un pourtour déchiré
; 50. le peigne épais, chargé de cordelettes bariolées
de bleu, de jaune & de brun ; 6°. le peigne
uni & bariolé ; 70. le peigne rond & blanc, nommé
four don, en anglois the common-cakle.
Parmi les peignes de ces trois efpeces , on eftime
particulièrement celui qui imite par fon rouge la couleur
du corail : de grandes ftries cannelées, fur lesquelles
font des tubercules élevés & creux, le coupent
dans toute fon étendue ; fes oreilles font inéga-
.es, & le s bords font régulièrement chantournés.
Le manteau ducal rouge eft également beau deffus
& deffous ; le travail grené de fes ftries , les bords
orangés de fes oreilles, & le chantournement de fes
contours le font rechercher des curieux.
Le peigne appellé la râpe ou la ratijfoire , eft remarquable
par les éminences qui fuivent fes ftries ,
& qui le rendent fort rude au toucher ; ce peigne eft
tout blanc, & n’a point d’oreiUes.
En un mot, la famille des.peignes eft une des plus
agréables qu’on a i t , en fait de coquilles, pour la
beauté des*couleurs. Parlons de l’animal.
Ce coquillage a deux grandes membranes brunes
qui s’attachent chacune à une des pièces de la coquille
; de leur contour fortent dans l’eau de la mer
Une multitude prodigieufe de poils blancs, affez
longs pour déborder les valves. L’intervalle eft garni
de petits points noirs, ronds & briUans. L’intérieur
des deux membranes renferme quatre feuillets fort
minces , chargés tranfverfalement de ftries très-fines.
Il fe v o it , au-deffus de ces quatre feuillets , une petite
maffe molle & charnue qu’on peut croire être le
ventre ouïes entrailles. Elle cache, fous une pellicule
affez mince j une efpece de pié, dont la pointe regarde
le centre de l’animal. Cette partie eft ordinairement
de la même nuance que celle qui l’enveloppe
; mais dans le tems du frai, elle fe gonfle, change
de couleur, & devient d’un jaune foncé : quelque
tems après elle diminue, maigrit & reprend fon ancienne
teinte.. *
Voici le mouvement progreffif de ce coquillage
fur terre. Lorfque le peigne eft à fe c , & qu il veut
regagner la m er, il s’ouvre autant que fes deux valves
peuvent le lui permettre ; & étant parvenu à un
pouce ou environ d’ouverture , il les referme avec
tant de vîteffe , qu’il communique aifément à fa valve
inférieure un mouvement de contraftion par lequel
elle acquiert affez d’élafticité pour s’élever &
perdre terre de deux à trois pouces de haut : il importe
peu fur quel côté de la coquille il puiffe tom-
®®r » H- fhffit.de favoir que c’eft par cette manoeuvre
reiteree qu’il avance toujours vers le but qu’il s’eft
propole. Cependant fi peigne étoit attaché à quelque
corps etranger par le grand nombre de filamens
ou de poi sqm s’implantent fur la furface de fes deux
Va Ver ^ l x / l™ ^U ^ 0rs $ n’auroit point de mou-
P E I m*
vm m prôgfêffif; mais Âihui t * a Set tare ' **.
cepté dans le pétoncle*
Lâ pfogfeffion de cet animai dans l’eau elt bien
differente. Il commence par en gagner lafurfeee fur
laquelle il fe foutient à-demi plongé i il ouvre alors
tant-lait.peufes deiuc coquilles, auxquelles il coni^
mumque un battement fi prompt & fi accéléré qifiil
acquiert un fécond TOqifyementj on le yoit du moins
en réunifiant ?e doubtejèu , tourner fur lubmêine
tréà-vue de droite à gauche i par ce moyeu il agite
1 eau avec une fi grande viol'ehce, qu’au rapport de
Rondelet, elle eft capable de l’emporter, 6c de le
taire courir ftir la furface des mers*
On fent bien que ceurqùi font attàcbiMt plulîelirs
corps etrangers ne jomifent d’afieundes'mouvemens
dont nous venons de parier. Foye^fm Icsptigncs, L if.
te r , Dargenville , & Us Mtmàré, 4c Cacadlmk dei
Sciences. ( JD. J, )
Pe ïGNE , f. m. ( terrhe de Botilang. ) les Boulari»
gers qui font le bifeuit de mer, appellent quelque-*
rois peigne , un petit inftrument dont ils fe fervent à
taire plufieurs figures fur leurs galettes; fon véritablâ
nom eft une croifoire.
PEÏGNE, dans part de la Corderie, eft Un infiniment
compote de fix ou fept rangs de. dents de fer à-peu-
pres. femblables à celles d’un rateau ; ces dents font
fortement enfoncées dans une planche de bois da
chene fort epaiffe.
Il y a quatre fortes dé peigna différeiSS i ceux da
la première gpndeur, voyellesPi. ont les
dents d é f i à t j p‘o liM d e longueur, «marries, groß
les par le bas de 6 à 7 lignés, & écartées.les unes
des autres de z pouces par la pointe'. Ces peigna na
iont^as’deftinés à affiner l é Chanvre, mais feules
ment à former les peignons. On tes appelle peigné
pour les peignons.
Les peignes de la féconde grandeur, appellés peU
gms à iigmjfir, ont les.dents longues de 7 à 8 pou.
ces , greffes de 6 lignes par le bas, & écartées les
unes des autres de. 15 lignes par la pointe. C es peignes
fervent i dégroffir l é chanvre, & à enféparerla
plus groffe étoupe.
, Lepfigne delatrôifleme grandeur, nommé peigne
a.affiner, a .es dénis de + à 5 pouces de longueur
de 5 lignes;de groffeur par le bas, Soignées les
unes dés autres de 10 à 12 lignes, C ’ell liir c e peigne
qu’on affine le chanvre , & que le fécond brin fe fé-
pare du premier.
Enfin il .y à des peignes qui ont les dents plus cour,
tes ,.pluf menues 8c plus ferrées que lés préeédeos ;
on les pomme peignes fins. Qn fe fert de empeignes
pour préparer le chanvre deftiné à faire de pefitsöu.
vrages plus délicats.
Il faut remarquer i°. que les dents des peignes doivent
être rangées en échiquier ou en quinconce 6c
non pas fur une même ligne ; autrement plufieurs
dents ne feroient que l’effet d’une feule.
i° . Qu’elles doivent être taillées en lofante Sc
pofées de maniéré que la ligne qui pafferoit par les
deux angles , coupât perpendiculairement le peigne
dans fa longueur : par ce moyen les dents réfiftent
miçux aux efforts qu’elles ont à' fouffrir , 6c Refendent
mieux le chanvre. Voye^Varticle C orderie*
Peigne , ( Draperie. ) voyez l'article Manu FAO
TURE en l a in e ; c’eft une partie du métier.
Peigne ,. ( terme d'HauteliJferie. ) infiniment den*
tele dont fe fervent les Hautelifiîers pour battre 6c
ferrer leurs ouvrages. Il eft de bois dur & poli, de 8
à 9 pouces d’épaiffeur du côté du dos , d’oii il va
toujours en diminuant jufqu’à l’extrémité des dents*
On s’en fert à la main.
Le peigne des bafîeliffiers eft à-peu-près de même-
• H h