
 
        
         
		firent refpeéler  de leurs voifins ,  &   eurent  pendant  
 long-teahfc l’empire de la mer : mais  dans la fuite, ces  
 mêmes voifins  les ayant chafl’és  de leur v ille, qui fut  
 enfin fubjuguée par les Romains, cette partie des Pélafges  
 , qui  s’étoient  établis à l’embouchure  du  P ô ,  
 cefla d’être connu dans l’Italie. 
 A  l’égard de ceux qui avoient pénétré dans les terres  
 ,  ils  pafl'erent  les  montagnes  ,  arrivèrent  dans  
 rUmbrie ,  voifine  du  pays  des Aborigènes , &c  s’y  
 rendirent maîtres de quelques bourgades.  Ils n’y  demeurèrent  
 néanmoins pas  long-tems.  L’impuiflance  
 où ils fe virent de  réfifter  aux  habitans du pays,  les  
 obligea de  paffer  chez  les Aborigènes,  avec qui  ils  
 firent alliance. Ces  derniers les reçurent d’autant plus  
 volontiers chez  eu x,  qu’ils avoient befoin  de ce  fe-  
 cours pour réfifter  aux Sicules  qui  les  inquiétoient  
 fouvent. 
 Cette alliance caufa un grand changement  en  Italie. 
   Les Pelafges &  les Aborigènes fe trouvèrent  af-  
 fez forts pour s’emparer  d’une partie de  I’Umbrie &:  
 de la ville de Crotone, dont ils firent une place d’armes  
 ;  ils vinrent même  à-bout de chaffer les Sicules ,  
 qu’ils  obligèrent  de paffer  dans  l’île  voifine  appel-  16e Sicanie,  6z  à laquelle  ils  donnèrent leur nom. 
 Ces  premiers  progrès  des  Pelafges  furent  fuivis  
 d’autres encore plus grands.  Ils conquirent plufieurs  
 villes ;  ils  en bâtirent  de  nouvelles,  &   devinrent  
 forts puiffans dans  le pays. Mais cette fortune ne fut  
 pas de  longue durée :  affligés  de  diverfes calamités  ,  
 &  fatigués par lés guerres continuelles qu’ils avoient  
 fur les bras, un  grand nombre d’entr’eux  repaffa en  
 G rèce, &  fe  dilperfa en divers endroits : il n’en refia  
 que  très-peu  en  Italie,  où, ils  fe  maintinrent  avec  
 l’aide  des  Aborigènes.  Une  grande  partie  des villes  
 que ces  peuples  avoient  poffédées, furent  envahies  
 par les Tyrrhéniens ,  qui  commencèrent  à  s’établir  
 alors  dans  l’ Italie.  (  Le  Chevalier  d e   Ja u c o u r t .) 
 PÉLASGIE,  ( Géog. anc. ) Pdafgia ; nom qui fut  
 donné pendant "long-tems au Péioponnèfe.  La  Tof-  
 cane &  diverfes  autres contrées  que les Pélafges habitèrent  
 ,  furent  aufîi  appeilées  Pélafgie. 
 PÈLASGIOTIDE,  (Géog ànc.) Pelafgijlis ouPe-  
 lafgi contrée de la Thefi'alie, dont elle fàilôit la quatrième  
 partie ,  félon Strabon ,  liv.  IX .  p.  qg&'.Son  
 nom  venpit des Pélafges qui  l’avoient habitée.  Elle  
 s’étendoit anciennement  jùfqu’à  la mer  ;  mais  dans  
 la fuite la partie maritime de cette contrée fut  com-  
 prife fous laMagnéfie. Les peuples s’appelloient Pc- 
 PELATES , f. f. pl.  (Antiq. grecques.') 'nïKa.-ia.i,  do-  
 meftiques  particuliers  chez  les  Athéniens.  C ’étoit  
 des  citoyens libres,  qui, par pauvreté, fe trou voient  
 forcés de fervir à gages ; iis n’avoient  aucun fuffrage  
 dans les  affaires publiques,  fauté d’avoir un bien fuf-  
 fifant pour les  "rendre  propres  à  donner leurs voix ;  
 mais ils ne  reftoient ferviteurs qu’autant qu’ils le'jü-  
 geoient à-propos ,  &   que  leur"befoin  le  requérait;  
 car ils étoient libres de changer  de  maîtres;  &z  s’ils  
 venoient à acquérir quelque  bien ,  ils pouvoient fe  
 relever  entièrement de leur état de fervitude. Potter,  
 archaol. graç,toTm. I. p. $y. 
 PELÊCIN,  f. m. pelecinus,  (Hifi. nat. bot.)  genre  
 de  plante  à  fleur  papillonaçée;  lè piftil. s’élève du  
 calice &  devient dans la fuite unefilique applatie, &   
 compofee  de deux pièces qui n’a, que  deux capfules,  
 &  qui renferme des femenc'es applaties, &  femblables  
 ordinairement  à un petit  réin.  Tournefort,  injl.  ni  
 herb.  Voyez( PLANTE. 
 PELKIS,  ( Géog. mod. ) M.  le  comte de Marfigli  
 écrit ainfi, &  M.  de Lille Belckis ;  boura  d’Hongrie  
 près; du Danube ,au-dèffous  de  Salankemen, &  au-  
 defliis de Belgrade.  Ce bourg eft  connu  par  la victoire  
 que le prince  Eugene de Savoie y  remporta fur  
 les Turcs  en  1(397. (D . J. ) 
 PELÉ ,  ( Géog. anc. )  nom de deux villes de Thef»  
 falie  ,  dont  l’une  obéiffoit à Euripyle  ,  &   l’autre  à  
 Achille.  Pelé eft  encore une  île fur  la  côte d’Ionie ,   
 proche de là ville  de  Clazomene,  félon  Pline ,  liv«  
 X X X I I .  ch. ij. 
 PÉLÉCOÏDE ,  f. m.  en Géométrie,  fe  dit d’une figure  
 en forme de hache. 
 Telle eft  la figure B C D A ,  Pl. de Géom. figure  
 . contenue fous  les  deux  quarts  de  cercle  renverfés  
 A  B , A  D  , &  le demi-cercle B CD. 
 L’aire  dupéléco'ide eft égal au quarré A C , &  celui-  
 ci  au re&angle  E  B ,  ce  qui  fe  voit  à  l’oeil :  car  le  
 péléco'ide eft égal au quarre A  C , parce qu’il lui manque  
 les  deux legmens inférieurs  A B , A D , lefquels  
 fègmens font égaux aux deuxfegmens B C, C D , que  
 le péléco'ide a de plus que le quarré dans  fa  partie  fupérieure; 
   &   le  rectangle  B F E D   contient  quatre  
 triangles rectangles, comme B A F ,   dont chacun eft  
 le quart du quarré B C D  A. 
 On peut trouver encore d’autres efpaces  circulai-1  
 res quarrables.  Voye[ L unule. (O) 
 PELEGRINO,  (Géog. mod.) montagne fort haute  
 de  la Sicile dans le val  de Mazzara ,  fur  la côte  fep-  
 tentrionale, près la ville de Palerme. Son ancien nom  
 eft Ereta, ou Eretts, comme écrivent Polybe &  Dio-  
 dore de Sicile, 
 PELENDONES  ,  ( Géog.  anc. )  peuples  de  l’Ef-  
 pagne.  Pline,  liv. III.  ch.  iij. l^s  comprend  fous les  
 Celtibères,  &  a joute,  liv. LT. ch. x x . que  le fleuve  
 Darius  avoit fa fource  chez eux. Ptolomée,  liv.  IL   
 ch.  vj.  leur  donne trois  villes ;  favoir,  Vifontium,   
 Angufiobriga &  Savia. 
 Une  ancienne  infeription  rapportée  par Gruter , 
 p.  m . n. 5. fait mention de ces peuples  , &  écrit Pél-  
 lendones, au  lieu  que  Pline  &   Ptolomée  difent PelendonesV 
 G enio  loci. 
 Pellendones. 
 A reacon. 
 {d .  / .)   1 
 PELER,  v. act.  (Gram.)  c’eft  ôter  la  peau:  on  
 pele un fruit,  une étoffe  fe pele ;  onpele  un arbre,  
 une terre. 
 PÈLERIN, f. m.  (Hifi. mod.) perfonne qui vogage  
 ou qui parcourt  les pays  étrangers  pour  vifiter  les  
 faints lieux, &  pour faire fes dévotions aux reliques  
 des Saints.  Voye^ Relique ,  Jubilé  , 6’c. 
 Ce mot  eft formé du flamand pelegrin,  ou de l’italien  
 pdegrïno ,  qui fignifie la même chofe, &tous ces  
 mots  viennent/originairement  du  latin p&r&grinus ,   
 étranger  ou  voyageur. 
 On  avoit autrefois-un goût exceflîf pour  les pèlerinages  
 , fur-tout  vers  le  tems  des  croifades.  Voyez  
 C roisades &  Croisé. 
 Plufieurs  des  principaux  ordres  de  chevalerie  
 étoient établis en faveur  des pèlerins qui alloiént  à la  
 Terre-fainte, pour fe mettre à couvert des violences  
 &  des infultes des Sarrafins &   des Arabes, &c. Tels  
 étoient l’ordre des chevaliers du temple, ou destempliers  
 ,  des  hofpitaliers  ,  des  chevaliers  de Malte  -  
 &c. Voyei Ord re,  T emplier , Malte , &c., 
 Pèlerin fe dit d’un faucon , &  c’en eft une efpepe. 
 PÈLERINAGE, (Xifi- mod.) voyage  dé dévotion  
 mal  entendue ; les idées  des hommes  ont bien changé  
 fur le'mérite des pèlerinages. Nos rois &  nos princes  
 n’entreprennent plus des  voyages d’ontrè-iner ,   
 après avoir chargé la figure de la croix fur leiirs épaii-?  
 les,  &  reçu de  quelque prélat  l’efcarcelle  &   le bâton  
 de pèlerin.  On  eft revenu  de cet empreftèment  
 d’aller vifiter; dés  lieux lointains ? pour y  obtenir du  
 ciel des  fecours qu’on peut bien mieux trouver Chez  
 foi  par de bonnes oeuvres &  une  dévotion  éclairée.  
 En  un m o t,  les  courfes  de cette efjjece ne  font plùi  
 faites qùê pour "dé's coureurs de profeftion, des gueûsf 
 T E L 
 Êpii, jjâî füpêrftition-, par ôifivëte -,  ôü  par  îibèrtinâ*  
 g e ,  vont fe rendre  à Notre-Dame  de Lorët'te -, Ou à  
 S. Jacques de Compoftelle èh Galice t en demandant  
 l’aunlône fur la route.  ( D .  J . ) 
 Pèlerinage de là Mecqùè ; (R e lig io n  m ahomé)  
 tout lé monde  fait que  les Mahométans en général fe  
 feroyent  obligés  par leur loi de faire, une fois en leur  
 Vie,  le pèlerinage de la  Mecque ; ce  n’eft même qu’une  
 Ancienne dévotion quife pratiquoit avant Mahomet;  
 Il eft certain que ce fieu ( le ICabaa de la Mecque  )  a  
 été  vifité  comme  un  temple  facré par tous  les peu*  
 pies de Cette prefqu’île  arabique  de  tems  immémorial  
 ,  c’eft-a-dire avant Mahammed,  de même  qu’a-  
 près lui.  Ils y  venOient  de  toutes  les parties  de l’A rabie  
 pour y   faire  leurs  dévotions.  Le  Kabaa  étoit  
 plein  d’idoles du foleil,  de là lune &   des autres planètes. 
   Les pierres  même  de l’édifice étoient des objets  
 d’idolâtrie ;  chaque  tribu  des  Arabes  en  avoit  
 tiré  une  qu’ils  portoient partout où ils s’étendoient,  
 &  qu’ils èîevoient en quelque lieu, fe  tournant vers  
 elle en faifant leurs prières, ou la mettant à l’endroit  
 éminent  d’un  tabernacle  qu’ils drefloient  d’après  la  
 figure  du Kabaa. 
 Il y  a beaucoup d’apparence que Mahammed voyant  
 le zele univerfel qu’on avoit pour  ce temple  ,  prit le  
 parti de  confacrer le lieu,  en  changeant  les  rites  du  
 pèlerinage, de même que le but &   l’objet; il ne fe corn  
 tenta  pas de confirmer la tradition  reçue que leKaa-  
 ba étoit l’oratoire d’Abraham, fondé par la direction  
 de Dieu ; il confirma  de plus le pèle rin a ge, &  la pro-  
 cefîion  air-tour  de  la  chapelle ;  Sc il  enchérit même  
 fur tout ce qu’on enCroyoit déjà, en difant que Dieu  
 n’exauce  les  prières de perfonne  en  aucun  endroit  
 de l’univers,  que  quand  elles  font  faites  le  vilage  
 tourné vers cet oratoire. 
 Les Mahométans font néanmoins aujourd’hui partagés  
 fur fa néceflité abfolue  :  les  Turcs,  les  petits  
 Tartares &  autres, prétendent que le précepte oblige  
 tous  ceux qui peuvent fe foùtenir avec un bâton,  
 &   qui  ont  feulement  une  écuelle  de  bois  vaillant  
 pendue  à  la ceinture ; on  va même  chez les Chafay  
 (  une des quatre  grandes feftes  du  mufulmanifme ),  
 julqu’à enfeigner que chaCun eft obligé de faire le p è lerinage  
 , n’eût-il  pas  un fou vaillant :  les  Perfans au  
 contrairé, foutiennent  qu’il  ne  faut  pas  prendre  le  
 précèpte  à  la  lettre, mais avec modification, &  que  
 les Immans, qui font les premiers  fuccefleurs de Mahammed  
 , ont déclaré que  l’obligation  du pèlerinage  
 n’eft que  pour  ceux  qui  font en parfaite  lànté,  qui  
 ont allez de bien pour payer leurs dettes, pour allu-  
 rer la dot de  leurs  femmes,  pour donner à leurs  familles  
 la fubfiftance d’une année, pour laifler de quoi  
 fe mettre en métier ou  en négoce au retour, &  pour  
 emporter en même  tems  cinq  cens  écus  en  deniers  
 pour  les  frais  du  voyage ;  qu’enfîn, fi  l’on  n’a  pas  
 ces moyens-là,  on  n’eft  point  obligé au pèlerinage;  
 que de plus fi on les a ,  &  qu’on n’ait pas la fanté re-  
 quife, il faut faire le pèlerinage par procuration. I l  ejl  
 avec le c iel des accommodement...  ( D .   J . ) 
 PELERINE, adj.  (D i v in . )   nom  que les Aftrolo-  
 gues donnent à une planete, lorfqu’elle fe trouve dans  
 un figne où elle n’a point Une de les dignités eflëntiel-  
 les j & c .  V o y e {  DIGNITÉ;  ( G ) 
 P eLe r ine   ,  terme  de  marchand  de  m odes,  c’eft un  
 petit  ajuftement  ancien  qui  étoit  fait  de  chenille,  
 de  gafe,  de taffetas,  ou  de  fatin,  de toute  couleur;  
 Les  femmes  s’en  fervoient  pour  couvrir  leur  cou  
 &  leur poitrine , &   ne  débordoit point  tout autour  
 fur  leurs  habillemens  ;  cela  s’attachoit  par  devant  
 avec de petits rubans de l'oie. 
 PELETHRONIUM ,  ( Géog. anc. )  i° ; montagné  
 i au voifinage du mont Pélion. Lucain  
 Pharfal. I.  V I .   v .  g 8G.  parle  des  cavernes  de  cette  
 montagne dans ces vers ; 
 Tome X I I , 
 P  I   L  »Bj 
 ïllic jimiferoi Ixionid'às  'ceniàürÔi 
 Foetà  Phalelroniis hubes effudit m ûntnsi 
 ,   à  i  PdethŸohiùrh. j  ëft ai'ifli ünè viÜë  dè Theflailè-"  
 fur la montagne  du même  nom. 
 PELIAS ,  ( Géog. anc. )   île  fut là  èôtë  de Sicile *  
 aux environs du promontoire Drepanùrru II eft vraif-  
 femblable  qile  e’eft  Cellé  qu’on  nomiiie  préfentè-  
 ment Golombara ,  vis-à-vis de  Trapani ;  &   près  dè  
 la côte.  ( D .   J . ) 
 PELICAN >  f.  ni.  Ô nôc'rotale ;  G rànô  gosier  
 ,  GOETTREUSEj  LlVANE,  onOcrotalus ; fivc  
 pelicanus,  Aid.  PL.  X . fig .  4.  oifeau  aqiiatiqlte  dé  
 la  grandeur du cygne. M. Perrault de l’académie des  
 Sciences *  a  donné  la  defeription  de deux pélicans  
 morts à la ménagerie de Verfailles. Ces deux oifeaiix  
 différaient  par  la  couleur;  l’un étoit  en entier  d’un  
 blanc mêlé d’un peu de rouge, Ou couleur  de chair,  
 à  l’exception  des  petites  plumes  du bord  fupérièur  
 de l’aîle  &  des premières  grandes  plumes  extérieures  
 qui avoient du noir &  du gris brun.  L’autre pélican  
 étoit  d’une couleur de chair plus foncée,  &c les  
 plumes  du  bord  fuperieur  de  l’aîle  n’avoient point  
 de  noir-.  Les plumes  du cou  étoient très-courtes  &è  
 femblables  à  du duvet;  celles  du derrière de  la  tété  
 avoient  un peu plus  de longueur que  celles  du  coin  
 La piece  fupérieure  du  bec  étoit plate,  &   prefqué  
 de la  même largeur dans  toute fa longueur,  &   terminée  
 par une forte  d’ongle  crochu *  creux  par-def-  
 fous &  d’un  rouge  très^vif;  les côtés  du bec au lieu  
 d’être  dentelés  comme ceux  du cygne,  étoient tran-  
 ehans; le défions du bec avoit une couleur grife pâle;  
 le milieu  etoit brun  &   les bords avoient un  peu  dé  
 rouge  mêlé  de  jaune.  Il y   avoit  fous la  piecé inférieure  
 du  bec une poche  eompofée  de deux peaux*  
 l’une  intérieure  &   l’autre  extérieure ;  celle-ci  n’ é-  
 toit  autre chofë  que  la  peaii  du cou *  qui  s’étendoit  
 le  long  de la piece  inférieure du bec;  cette  peau  en  
 fè dilatant formoit  un  grand fac,  &   elle  avoit beaucoup  
 de petites  rides  qui  reïïemblqient à  du  duvet;  
 Ces  deux pélicans n’avoient à chaque pié que quatre  
 doigts  tous  unis  enfemble  par une  membrane.  La  
 longueur  de  ces oifeaux  étoit de cinq piés depuis la  
 pointe du bec jufqu’aü bout des ongles, &  ils avoient  
 onze piés d’en vergure ; la  longueur du bec étoit d’un  
 pié deux pouces.  L  e-pélican  paffe pour avoir les plus  
 grandes aîles &c pour voler plus haut que tous les autres  
 oifeaux ;  il  fe  nourrit de poiffons ;  il  en remplit  
 fa  poche,  enfuite il fe retire fur quelque montagne;  
 Mémoire pour fervir à l'hifi. nal. des animaux ,  par M*  
 Perrault, tomé III. troifieme partie. Voye[ O is e a u . 
 Pé l ic a n  ,  infiniment de  chirurgie dont on fe fert  
 pour arracher  les dents.  La  forme ordinaire  de  cet  
 inllrument  eft  très-défeélueufe ;  notre objet n’étant  
 point  de  faire  l’énumération  des  inconvéniens qui  
 s’y  trouvent,  nous  allons nous  borner à  la defeription  
 exa£le de la forme  qui paraît la plus avantageu-  
 fe. On peut divifer Cet infiniment en quatre'parties*  
 qui font le corps *  le manche,  &   ce qui  en dépend ,  
 le pivot &: la branche.  Vjyeç la figure § . PL X X V . 
 Le;corps  eft d’acier ;  c’eft une  canule à jour d’un  
 pouce dix lignes  de  longueur *  &  qui a plus de  cinq  
 lignes  de  diamètre.  Les  côtés  de  cette  canule ,  ou  
 efpeee de  niche ,  font  deux  lames  d’acier ,  planes  
 en dedans,  légèrement arrondies  en dehors ,  &c qui  
 ont une  ligne d'épaiffeür; 
 Dé  l’extrémite antérieure de Cette canule  s’élevé  
 une tige  qui a un pouce  de  long,  &  trois lignes dé  
 diamètre.  La tige  eft fendue par  fon  extrémité,  ce  
 qui  laifle deux avances, une fupérieure &  l’autre inférieure  
 ,  lefquelles font percées par un  trou, pou?  
 contenir une demi - roue  ronde. 
 La  face antérieure  de  cette demi-rôiiê n’eft point  
 Circulaire  comme on a coutuoie  de la fabriquer  aux  
 N  n  ij