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 PAROREA,  ( Géog. anc. )  ville de  l’Arcadie, félon  
 Paul'anias 1 L K g  ch. xxvij  Pline I  /. IV   ch. vj.  
 nomme les habitans Paroreatoe.  Il ne faut pas les con-,  
 fondre  avec les Parorei,  peuple  de  la Macedoine , 
 ou de l’Epire , félon Strabon.  . 
 PAROS, ÎLE DE,  ( Géog. anc. )  île de  1 Archipel,  
 &  l’une des Cycladés.  Elle  eft  fituee  entre  1 île  de  
 Naxie à  l’orient., &   celle  d’Antiparos  à  1 occident.  
 Pline  l.  IV. ch. xij. a bien remarque la grandeur  de  
 Pile de Paros,  en affurant qu’elle n’eft que la moitié  
 de  celle de Naxos.ou N axie,  à  laquelle  il donne  75  
 milles de tour ; fur ce pic-là ,  Paros  n’en  doit  
 que trente-fix  ou  trente-fept^mefure  ordinaire  du 
 ^ O n  y  compte environ, quinze centfamillçs, taxées  
 ordinairement à 4500 écus de  capitation.  Il  eft  vrai  
 que cette île eft bien cultivée: on y  nourrit beaucoup  
 de troupeaux ;  I  commerce y   çonfifte en froment,  
 orae  v in , légumes, féfame, 8c toile de coton. Ayant  
 la guerre.de Candie on y  recueilJ,oit beaucoup d  huile  
 -  mais l’armée vénitienne brûla tous les oliviers de;  
 Paros,  en neuf ou dix ans  quelle y  lcjourna. 
 Cette île eft pleine de perdrix  U   de  pigeons  lau-  
 vàges.  La viande  de boucherie y   eft bonne ,  ■  les  
 cochons n’y  manquent,pass. on  y   mange  ■  même  
 que dans les-autres ,îlss. d’excellens  petits  moutons  
 nourris dans les ,maifonS avec.,du pain  &   desfWi» .  
 Les melons y   font délicieux.  Il pleut peu dans cette  
 île ; 8cle coton , la  vigne , 8cles figuiers  périraient  
 fans les rofces qui font très-abondantes. 
 Les habitans de Paros onttoujours paffe pour gens,  
 de bons fens, 8c les Grecs des îles vo.hr.es les pren  
 nent fouvent pour  arbitres do leurs différends. .Cela  
 rappelle le fouvenir du choix que les Milefîens firent  
 autrefois de quelques fages panens  pourmettre une  
 forme de gouvernement dans leur ville ruinee par les  
 féditions.  Ces pariens vifiterent la campagne de Mi-  
 let  8c  nommèrent  adminiftrateurs  de  la  ville  les  
 habitans,;  dont  les, terres  leur  parurent les mieux  
 cultivées :  perfuadés ,  avec  taifon  ,  que  ceux  qui  
 prcnoie.it  grand  foin  de  leurs  biens,  ne.  negligeroient  
 pas les affaires publiques.  ,  . 
 Paros,  capitale de f i le , etott la plus grande « H   
 félon Etienne le Géographe, 8c  la plus puiffantedes  
 Cycladés:  Lorfque les Perles fous le^ordres de Darius  
 ,  pafférent  en  Europe pour faire  la guerre aux  
 Athéniens, Paras- embralfa  le  parti  des  Ahatiqu.es,  
 qÙ’elïe fëcôurût de troupes  pour la bataille de Marathon. 
  Miltiade, couvert de gloire  apres cette grande  
 journée,  obtint  des Athéniens une paillante Ilote,  
 Scies  affûta,  qu’il mènerait  cette  armée  dans  un  
 pays d’oît elle rapporteroit de  grandes  richeffes. Pure/ 
  fut  affiégée par mer 8c par  tente ;  mais  ce  licge  
 fut  glorieux, aux. Pariens :  car Miltiade ,  qui  etoit le  
 plus grand capitaine de fon teins, n eut  pas là gloire  
 de  les  foumettre.  Thémillocle,  aptes  la bataille de  
 Salamine, rendit Paros tributaire  d’Athenes.  Si 1 on  
 veut remonter plus  haut I   on  trouvera  encore  des  
 chofes cônftdérables qui regardent file.de Paros. I , 
 Peutiêtre  que  Séfoftris „ ce  grand rot  d Egypte ,  
 qui fe faifoit appeller h  roi dis roif ,  8c UJugnmr dis  
 feigniurs , reçut  la  foumiflïon  de  cette  île , 8c  de  la  
 plûpart  des Cycladés,, ç’eft-à-dire,  de quelques autres. 
  de: l’Archipel,  rangées prefque  en  maniéré  de 
 cercle autour de la  famèufé  Delos.  Les  Phéniciens,  
 poffederent ces îles,  puifqu’ils  fiirentjes  premiers  
 maîtres de  la mer de Grèce ;  mais  i l ,eft  mal-ailé de  
 concilier Thucydide 8c Diodore dé Sicile fur le tems  
 où les Cariens  s’établirent dans ces îles.  Thucydide  
 prétend  que Mtnos  en  chaffa  fes  peuples,,  8c D10-  
 tlore,  au contraire, avance  qu’ils  n’y,étoieatvenus  
 qu’après  la guerre d eTrôye ,  8c qu’ils avoient obligé  
 les Crptpis de s’en  retirer. 
 Il paroitpar le fameux monument d’Adule,  décrit 
 P A R 
 exa&ement  par  Corne  d’Egypte,  topog.  Ghnfl.-  de  
 Mundo , /.  II.  &  fi bien illulire  par dom Bernard de  
 Montfaucon, que  les Cycladés  Paros par  çonfe*. 
 quent, ont été lous la domination des Ptolomée, rois  
 d’Egypte ;  car  ce monument  dreffé  fous  Ptolomée  
 Evergete 111. fait mention de ces  îles. 
 De la domination  des Egyptiens  elles  tombèrent  
 fous celle d’Athenes. Mithridate fut le maître des C y-  
 clades pendant peu de tems  : oblige de ceder au bonheur  
 de  Sylla,  comme  dit  Florus,  à  la  valeur  de  
 Lucullus ,  à la  grandeur  de  Pompée,  il  prit le parti  
 de  1e retirer vers le nord. Les Romains relierent pai-  
 fibles  poffeffeurs  d’Athenes  &   de  l’Archipel,  dont  
 les îles  dirent  érigées en provinces.  avec  la Lydie,  
 la  Phrygie  &   la Carie.  Cette province  fut  enfuite  
 fous un  pro-conl'ul, jointe  à  l’Hellefpont,  &  à l’A-  
 fie mineure. 
 Les empereurs grecs poffé'derent l’Archipel à leur  
 tour  ; enluite  Paros pafl'a  dans  la main de  deux  nobles  
 vénitiens Marc  Sanudo &  François V cnier, qui  
 fut obligé de  céder l’île  de  P  aros à Barberouffe,  ca-  
 pitan bacha fous Soliman  II. 
 On ne voit  plus à Paros que de miférables faifeurs  
 de  falieres  &  de mortiers  ,  au  lieu  de  ces  grands  
 fculpteurs,& de ces habiles ay:hite£les qui ont autrefois  
 rendu le marbre de cette île plus  célébré que ce-  
 luLdes  îles yoidnes :  car cette  belle pierre  n’eft pas  
 moins  commune à Naxie &£ a T ine ;  mais on y  manqua  
 dans  un certain tems d’habiles gens pour la mettre  
 en oeuvre, au lieu que le marbre de Paros devint  
 fi  fameux,  que les plus  habiles fculpteurs  n’en  em-  
 . ploient  pas d’autre. 
 Strabon, /. X .  a  raifon de dire , que c’ eft  une excellente  
 pierre  pour  faire des ftatues  : &  Pline, Uv.  
 X X X V I . ch. v. admiroit qu’on en fût venu  chercher  
 d’Eoypte, pour  en  décorer  le frontifpice  de ce célébré  
 labyrinthe, qui pafloit pour une des merveilles,  
 du monde. 
 A l’égard  des  ftatues  ,  les  plus  habiles  gens  con-  
 !  viennent que le marbre d’Italie eft préférable à  ce.ui  
 de Grece.  Pline  foutient  avec  raifon  que  celui  de  
 Luna eft bien plus blanc.  Le marbre grec  eft  à gros  
 cryftallins, qui font de  faux jours, &  qui fautent par  
 petits éclats,  fi  on  ne le ménage, avec  foin ;  au lieu  
 que  celui  d’Italie  obéit  au  cifeaii,  parce  qu’il a  le  
 grain beaucoup plus  fin &  plus uni. Peut-être le marbre  
 grec feroit-il plus doux ,  fi  on  creufoit  à  Paros  
 jufqu’à  une  certaine  profondeur.  On  trouve  auffi  
 dans ces quartiers-là une pierre fort dure, femblablè  
 au "porphyre , mais  dont les taches  font pales.  Il  eft  
 vrai qu’il  faudroit  ouvrir ces  carrières pour en  con-  
 noître les beautés.  Qui auroit jamais cru qu’on trouvât  
 une  repréfentation de  Silène dans celles^ de  Pa-  
 ros , fi l’on n’avoit fouillé bien avant pour découvrir  
 cette merveille ?  „  , 
 Archilochus ,  ce fameux  auteur  des vers ïambes,  
 fe diftingua parmi les beaux  genies  de P aros.  Il ctoit  
 contemporain de  Tarquin  le Superbe , &   fleuriffoit  
 fous  la  quinzième  olympiade,  720 ans  avant J. C.  
 Ce poète foutint à Olympie l’éclat de fa réputation ,   
 par l’hymne en l’honneur d’Hercule ,  dont Pindare ,   
 &  plulieurs anciens,  nous  ont tranfmis  la mémoire.  
 La mufique &  les paroles étoient de fa compofition;  
 on admira fon habileté dans l’un &c  l’autre genre, &   
 il reçut de la main des juges une couronne, qui d’ordinaire  
 étoit la récompenfe de la vertu. Tout le monde  
 fait  que  Lycambe  lui  ayant  promis  fa  fille  en  
 mariage, &   lui  ayant manqué  de  parole,  Archilo-  
 que  fit contre  lui  des vers  ïambes  îi  piquans ,  qu’il  
 fe pendit de défefpoir ;  c’eft là-defïiis qu’Horace dit ,  
 que  la rage infpira ce poëte.  Ayant été cbaffe de Lacédémone  
 pour  la licence  de  quelqilès-unes  de  fés  
 poéfies ,  il prit le  parti des armes, Sc fi.it tue dans un  
 combat par un nommé Coracus. Pline, l. VII. c. xxix. 
 P A R 
 prétend que l’oracle  de  Delphe  blâma le  meurtrier  ■  
 d’un homme fi rare par  fon génie. 
 On ignore  le nom de  cet excellent homme de P  a-  j  
 ros, qui drefla le plus beau monument  de chronologie  
 qui foit  au monde,  &   dont nous  n’obmettrons  
 pas Particle dans cet ouvrage. (Æc Chevalier d e  Ja v -  
 ■c o u r t .) 
 Paros, chronique de ,  ( Chrohôl.)  Voye^ Marbre  
 de Paros, où vous  trouverez  l’hiftoire  de  cette  
 ■ célébré chronique,  gravée fur du vrai marbre  il y  a  
 plus de deux mille  ans ,  &  confervée fur ce marbre  
 prefque  jufqu’à nos jours. 
 C’eft un monument dont  l’autorité mérite  la  plus  
 grande confidération,  non-feulement à éaufe de fon  
 antiquité,  qui n’eft que de cent cinquante ans moins  
 reculée que  celle du plus ancien hiftorien  dont  les  
 ouvrages  nous foient  parvenus ;  mais encore parce  
 que c’eft  un  original,  auquel oii  ne peut reprocher  
 ïes altérations &  les  vices  qui  fe  rencontrent  dans  
 tous  les.  autres  ouvrages d’niftoire  &  de  chronologie  
 , qui ne nous ont été tranfmis que par une fuccef-  
 fion de copiés toujours d’autant plus fufpeéles, qu’el-  
 les  font  éloignées de  la fource d’où  elles  font  parties; 
 C ’eft une remarque de M. Gibert, qui prouve dans  
 les  mémoires  de  l’académie  des  Inicriptions,  tome  
 X X I I I . que les fautes légères qu’a pu peut-être commettre  
 Selden , &  ceux qui l’ont fécondé dans la lec-  |  
 îure  de  cette  chronique précieufe  ,  ne  font  ni  en  '  
 grand nombre,  rli telles  qu’elle!;  puiffent  diminuer  
 l ’autorité  de  ce marbre, je ne dirai pas fui- celle  des  
 auteurs poftérieurs inconteftablementmoinsinftruits-  
 mais fur  celle de plufieurs écrivains  antérieurs,  qui  
 ne fe font pas occupés, qui ont fait l’unique objet du  
 chronographe  de  Paros ;  enfin fur  celle  de  tous  les  
 manuferits, que  leur  nature  même,  &   l’ignorance  
 d ’une longue fuite de copiftes rendront toujours bien  
 plus  fufpeéls  qu’une  infeription  originale,  dont  la  
 copie nous a  été fournie par un des plus favans horm  
 mes du  dernier fiecle. 
 PAROS,  MARBRE  DE,  ( H{jl. nat.  )  Parium mdr-  
 mor,   lychnites.  C’eft le  nom que  les  anciens  donnaient  
 à un marbre d’un beau blanc, très-compafte,  
 fufceptible  de  prendre le plus beau poli, d’une  du-  
 îreté médiocre, &c  compolé  d’un amas de particules  
 très-brillantes,  qui font  des  petites  lames ou  feuillets  
 luifans  de  fpath,  étroitement  liés  les  uns  aux  
 autres, ç’eft à cela qu’on peut reconnoître le marbre  
 de Paros. 
 Les anciens  regardoient le marbre de Paros comme  
 le plus beau  oc  le plus propre à  faire des ftatues»  
 L ’île  de Paros n’eft point là feule où il fe  trouve ,  il  
 y   en  a  encore  des  carrières dans  celles de Nanos  
 &  de Tinos ; mais  on  ne  les  exploite plus.  Il  nous  
 refte  encore  plufieurs  ftatues antiques faites  avec le  
 marbre de Paros. 
 On  a quelquefois  confondu  le marbre  blanc  de  
 Carrare avec celui de Paros; mais il eft d’un grain plus  
 fin que  ce dernier. 
 PAROTIDES, f.f. pi.  en Anatomie ■ ce font deux  
 groffes glandes fituées  derrière les deux oreilles, qui  
 î-emplifl'ent  l’efpace  qui  ell entre  l’angle  poftérieur  
 de  la  mâchoire  inférieure ,&  l’apophyfe  maftoïde. 
 Viyc{ G lande  & O reille. 
 Ce mot eft conrpofé  du grec * «p*, proche ,  &  ouç,  
 meule ;  elles font  de  l’efpece  conglomérée ;  &  par  
 divers  canaux excrétoires, qui enfin fe réunifient en  
 un |  verfent une  humeur  qu’elles  fépai-ent  du  fang  
 artériel,  qu’on  nomme falive  dans  la bouche ,  par  
 «jeux vaiffeaux formés  de  plufieurs  branches unies à  ! 
 1 îüue  de ces  glandes , &  qui vont rendre le  long de  
 la joue à  la troifieme dent molaire.  Voyez Salivé fi*  
 Sa l iv a ir e .  .  .  .  ,  - 
 Parotides ,  on donné auffi  le nom  de parotides 
 P A R   m 
 à unë tumeur inflammatoire, e’eft-à-dîrè ,   àccompa-  
 nee de rougeur, chaleur, douleur &  pulfation, dont  
 la glande parotide eft attaquée. Ces tumeurs font ordinairement  
 malignes &  critiques ; elles furviennent  
 à la fuite des fievres malignes &  .peftilentielles.  Les  
 parotides bénignes  font  plutôt  oedémateufes  qu’inflammatoires  
 ; elles  font  ordinaires  aux  enfans  &   
 connues  plus  particulièrement  fous  le nom  cYoreillons. 
   Voye[ Oreillons. 
 Les parotides  inflammatoires  demandent, ftirtout  
 lorfqu’elles font critiques, à  été déterminées  à la fup-  
 puration.  Dès  qu’on s’apperçoit,  après  l’ufage des  
 maturatifs  , d’un point de  fluôuation au  centré de  la  
 tumeur , on peut  &   l’on  doit  l’ouvrir  fans  différer. 
  La continuation des cataplafmes émolliens & ré -   
 folütifs procurera la réfolution  de  la  circonférence  
 de  la tumeur, concurremment avec la fonte fuppura-  
 toire qui fe fait au centre. 
 On fe preffe  de faire l ’ouverture des parotides  enflammées, 
  pour empêcher l’engorgement du cerveau,  
 par la compreffion  que  ces glandes  engorgées  font  
 lur les jugulaires.  Quelques auteurs preferivent l’application  
 d une pierre a  cautere pour  entamer  cette  
 glande  &   y  attirer forcément la fuppuration. 
 Dans les virus vénériens &fcrophuleux, les glandes  
 parotides  deviennent  skirrheufes  par  l’épaiffff-  
 fement de la  lymphe , à  quoi  le  froid  extérieur  auquel  
 ces glandes  font expôfées, ne laiffe  pas de pouvoir  
 beaucoup contribuér.  La  réfolution de  ces tumeurs  
 dépend de  l’efficacité  des  remedes  internes,  
 appropries  à la deftruélion  du principe virulent. Les  
 émolliens, les difeuflifs &  les fondans extérieurs font  
 fort utiles.  Si la parotide  venoit à fiippurer à la fuite  
 d’un  engorgement vénérien,  comme la tumeur s’eft  
 formée lentement  &:  par  congeftion,  on  n’eft  pas  
 obligé  d’avoir  recours  aux  moyens  prompts  que  
 preferit le traitement méthodique  de  la parotide  critique  
 à la fuite d’une fievre aigue.  Il faut laiffer le pus  
 fe  former comme dans les bubons des aines, dont la  
 parotide  ne différé alors  qiîe par  la fituation  du  mal*  
 Le  pus  peut etfe reforbe fans inconvénient pendant  
 l’ufàge des antivénériens ;  &  s’il féjourne dans la tu^  
 meur,  lorfqu’elle  eft bien  en  maturité, une légère  
 incifion à la partie déclive fuffit pour évacuer le pus.  
 L’attention du chirurgien éclaire eft feulement de ne  
 pas attendre que les tegumens foient émincis au point  
 de ne pouvoir être confervés. 
 La  cure  des parotides  ouvertes  eft  la  même  que  
 celle des abfcès. Voyt{ A bscès, Ulc érés, D étersifs  
 , &c. (T ) 
 PAROXYSME, REDOUBLEMENT, ACCÈS, {Gram.  
 Synonim. Médec.) ces  trois mots confondus  chez les  
 Grecs ,  &  compris fous le nom  générique de  nupo-  
 Zvopoç  ont  été diftingués dans le langage latin &  fran-  
 çois de la Médecine ; ils ont chacun leur fignification  
 leur ufage  &   leur  application  propres.  On les emploie  
 en  général pour défigner dans les maladies intermittentes  
 le  tems  auquel  les  fymptomes  reviën-  
 nent ou augmentent ;  mais  on a reftreint l’ufage des  
 mots, paroxyfme&c accès, aux maladies où l’intermittence  
 eft complette, pour exprimer le  retour abfolu  
 des accidens  qui  avoient  ceflé  tout-à-fait de  fe faire  
 fentir ^redoublement fe dit des maladies continues dans  
 lefquelles  on obfervè  une alternative  de bien &   de  
 mal ;  &  on donne  prqprement.ee nom à Y augmentation  
 fe s  fymptomes ; .c’eft  en ce fens qu’on dix.fievres  
 putrides avec redoublement: le mot latin qui lui répond  
 eft  exacerbatio.  Ces  fievres  méritent  une  attention  
 particulier,e  ,  &   exigent  quelques  variétés  dans  le  
 traitement.  Voye{ Fievr.é. 
 Quoique paroxyfme &  accès appliqués aux maladies  
 intermittentes .cômplettes, paroïffent &  foient en e ffet  
 d^ns la rigueur fynonÿmes,  cependant on ne s’en  
 fert pas indiîtinélement ; il  n’y   a  point de  réglé qui