
 
        
         
		^gane.  L’obftruâion  des  vaifléaux  excrétoires  fuftit  
 ic i, comme au nez ,  pour former une tumeur farco-  
 mateufe ; cette tumeur, en augmentant, paffe par l’orifice  
 de la matrice qu’elle  dilate un peu  ; mais parvenue  
 une fois  dans  le  vagin  ,  &   ne  trouvant  aucun  
 •obftacle ,  elle y  croît en tout l'ens, &  forme une tumeur  
 liffe &   piriforme,  ayant une bâfe large & attachée  
 au fond ou aux parois internés de la matrice par  
 lin pédicule qui  paffe  à-travers  l’orifice  de  cet  organe. 
 Quelques  auteurs  ont  crtt,  &  ce  n’eft  pas  fans  
 vraiffemblance  ,  que  dans  quelques  circonftances  
 cette maladie pourroit bien avoir été originairement  
 Une mole.  Voye{ Mo l e . 
 Les accidens du farcome utérin, qu’on nomme ordinairement  
 polype, font, outre la gêne que caul'e la  
 préfence d’un corps étranger, des écoulemens blancs  
 fort incommodes  , &  des pertes de fang fréquentes,  
 qui ruinent  infenfiblement  le  tempérament des malades  
 , &  les font à la  fin périr d’inanition. 
 L’hémorrhagie  eft  l’effet  de  la  rupture  des  vaif-  
 feaux variqueux, qui rampent fur la furface  de la tumeur. 
   Voye^ V a r ic e . 
 Il faut exa&ement diftinguer la maladie dont nous  
 parlons, de  la chute &  du renverfement de matrice :  
 la  chute  de  matrice  forme  une  tumeur  plus  groffe  
 par la partie fupérieure que par l’inférieure  ,  &  plus  
 cet organe s’abaiffe &  defcend du  côté  de  la vulve ,  
 moins le vagin qui lui fert alors de ligament a de profondeur. 
   Le  renverfement  de  matrice,  c’eft-à-dire  
 l ’accident  par lequel le  fond de  cet  organe  paffe  à-  
 travers  fon orifice ,  préfente,  de  même  que le polype  
 , une tumeur dont la partie fupérieure eft étroite  
 &  paffe  à-travers  l’orifice  j  mais  le  pédicule  n’eft  
 dans  ce  cas  ni  liffe , ni uni,  comme dans  le polype :  
 d’ailleurs le  renverfement eft un  accident fort grave  
 &  imminent ;  le polype au contraire eft une maladie  
 dont les accidens ne font point urgens, &  qui eft des  
 plus  chroniques.  Le  renverfement de la matrice  eft  
 ordinairement occafionné dans un accouchement par  
 les tentatives indifcretement  faites pour l’extraôion  
 du placenta, trop adhérent au fond de la matrice. 
 Le renverfement de  la matrice exige une prompte  
 réduâion, oii la gangrené furvient par l’étranglement  
 que fait l’orifice. Le farcome ou polype de la matrice  
 préfente une autre indication  ; on  ne peut  guérir  la  
 malade  que  par  la  fouftraftion de la tumeur,  &  on  
 ne peut la faire furement que par  la ligature.  La difficulté  
 eft de la pratiquer, cette ligature, lorfque la tumeur  
 ne paroît point à l’extérieur: M .Levretarendu  
 un grand fervice  à la Chirurgie  par l’invention  des  
 inftrumens  qu’il a mis  au jour , pour lier les polypes  
 tout près de l’orifice de la matrice ,  fans  être  obligé  
 de les tirer en-dehors ; tiraillement infruéhieux quand  
 la matrice eft dans fon lieu naturel, &  qui tourmen-  
 teroit cruellement les malades. 
 M. Levret  avoit d’abord  préfenté  fes inftrumens  
 à l’académie royale de Chirurgie en iy43 ; mais ayant  
 fait de nouvelles réflexions ,  il les a corrigés &  multiplies  
 , &  il vient d’en faire part au public, en /740,  
 dans  un  ouvrage particulier fur la cure  des polypes.  
 Comme je me fuis  fervi moi-même des premiers inftrumens  
 avec beaucoup de  fuccès,  j’ai  cru que  l’on  
 verroit avec plaifir ceux qui font effentiels pour pratiquer  
 cette  ligature,  &   la  façon  dont  il  faut  s’en  
 fervir,  renvoyant au  furplus le  letteur curieux  à la  
 fource que nous indiquons. 
 Je fus appellé au mois de Septembre  1747 par feu  
 M.  Soumain,  célébré  accoucheur,  pour  voir  une  
 femme  à qui il avoit reconnu un farcome dans le va-  ;  
 gin,  dont le pédicule  paffoit  par l’orifice de  la  matrice. 
   La  malade etoit  réduite  à  l’extrémité  par les  
 pertes  de fang  auxquelles  elle  étoit  habituellement  
 ïujette.  Le yolume  de  la tumeur égaloit celui  d’un 
 petit oeuf de poule,  &  le pédicule étoit gros comme  
 l’extrémité  du  doigt  index.  On reconnut  la  nécef-'  
 lité de  faire  la ligature  de la tumeur près de  l’orifice  
 de la matrice, &   on y  dilpofa  la malade par les re-  
 medes généraux. 
 Je  me  chargeai  volontiers  de  faire  Popération  I  
 comptant fur les inftrumens de mon confrère qui eut  
 la complaifance de me les prêter. 
 Je  fis affeoir  la  malade  fur  le  bord de  fon l i t , le  
 tronc  panché  en arriéré fur des oreillers : je lui mis-  
 un tabouret d’une  hauteur  convenable  fous  chaque  
 pié.  Placé entfe fes jambes, j’introduifis  le  doigt  index  
 de ma main gauche  dans le vagin  à -la partie latérale  
 droite de l’excroiflànce, &  je gliffai à la faveur  
 de  ce doigt une  des  branches de  lapincette  (/g-.  /.  
 PL X X X IV .  ) qui en prit la  place. Je  plaçai pareillement  
 du côté oppofé du polype  l’autre  branche de  
 la jfincette, dont je fis enfuite la jon&ion.  La mécha-  
 chanique de cette jonttion eft détaillée pour la commodité  
 des Couteliers, n°.  /, 2 , 3 , 4 ,  même Planche.  
 La  jon&ion fut  affujettie  au  point néceffaire  par  le  
 bracelet de la branche  femelle  fur la cremaillere qui  
 forme le manche ou partie poftérieure de la branche  
 mâle  de  cette  pincette. 
 Pavois préparé auparavant l’anfe  du fil qui devoir  
 embraffer le pédicule, &  j’avois monté les deux  extrémités  
 du fil fur les poulies de lapincette,nommée  
 ferre-noeud, fig. 2. PL X X X IV .  il faut en  outre pincer  
 le centre de cette anfe qui eft l’extrémité oppofée  
 au noeud , fig. 3. &  le fixer par le  ftilet d’une fonde  
 de  poitrine  après  l’avoir fait  paffer  par  fes  yeux,  
 voye{ la So n d e  d e   p o it r in e  ,fig.  1.  Pi. X.  M.  Levret  
 a un infiniment particulier, qu’il appelle, à caufe  
 de fon ufage,  conducteur de Confie.  Au moyen de ces  
 deux  inftrumens  ,  c’eft-à-dire  du fierre-nceud  que  je  
 tenois de la main droite  ,  &  du  conducteur  qui étoit  
 dans ma main  gauche,  je conduifis l’anfe du fil  par-  
 deffus les tenettes jufqu’au pédicule. M. Soumain fou-  
 tint  alors  le  manche  du  condutteur  jufqu’à  ce  que  
 j  euffe ferre fuffifamment,  par des petits mouvemens  
 d’écartement &  de rapprochement alternatifs de l’extrémité  
 antérieure des pincettes à poulies, l’anfe du  
 fil fur le pédicule.  Voye^ l’attitude propre à exécuter  
 ces mouvemens,  Pl. X X X IV . fig. 4. Alors je retirai  
 le  conducteur, j’éloignai enfuite les anneaux du ferre-  
 noeud  avec  les  précautions  requifes ;  la  malade  fe  
 plaignit  comme  fx  on  l’eût pincée.  Je retirai la pincette  
 à poulies, &  ayant fait des deux extrémités du  
 fil un noeud  fimple qui fut conduit jufqu’à  la  vulve,  
 je  renfilai  chaque  bout  fur les poulies  ,  &  M. Soumain  
 en retint les extrémités ,  tandis qu’avec des petits  
 mouvemens  alternatifs  &   fucceffifs  de l’écartement  
 &  du rapprochement des anneaux, je conduifois  
 ce  fécond  noeud  fur  le premier pour  l’affermir :  je  
 coupai les extrémités de  la  ligature à deux doigts  de  
 l’orifice du vagin, après avoir retiré les pincettes qui  
 ferroient le polype. 
 La  tumeur  &   la  ligature  tombèrent  au  bout  de  
 deux fois vingt-quatre heures ;  &  , quoique le pédicule  
 fût gros  comme  le doigt,  l’anfe  de  la ligature  
 auroit  à  peine contenu  le  corps  d’une  plume d’oie.  
 Nous avons  touché la malade après la chute  de l’ex-  
 croiffance ; nous avons trouvé l’orifice de la matrice  
 en fort bon  état :  la malade a recouvré fes forces de  
 jour  en jour, & i l  n’a plus été queftion  de pertes de  
 fang , ni d’écoulement blanc : elle a joui depuis d’une  
 fanté parfaite. 
 Cette  obfervation  prouve  également la néceflïté  
 qu’il  y   a  de  lier  les polypes  utérins,  &  l’utilité des  
 inftrumens  avec  lefquels  cette  ligature  a  été  pratiquée. 
 M. Levret a beaucoup fimplifîé les moyens de faire  
 la ligature des polypes  de  la matrice.  Il a donné à  ce  
 fujet un  excellent mémoire dans  le  troiûeme  tôme 
 des 
 des Mémoires de Vacadémie royale de Chirurgie.  Il ferre  
 le pédicule avec un fil d’argent,  dont les deux extrémités  
 paffent dans deux  cylindres  creux adoffés.  La  
 torfion du fil d’argent fait de la maniéré la plus fimple  
 &  la plus  fûre  la  conftriérion  du pédicule  de  la tumeur. 
   Voye{  l'ouvrage indiqué. 
 POLYPÉTALE  ,  f l e u r   ,  ( Botan. )   c’eft-à-dire  
 fleur à plufieurs pétales ou feuilles, car tout le monde  
 fait  qu’on donne  le  nom  de  pétale  aux  feuilles  des  
 fleurs,  pour les diftinguer des feuilles de la plante. 
 Les  fleurs  compofées,  c’eft-à-dire  qui  ont  pour  
 enveloppe des pétales, font d’une ou de plufieurs pièces  
 ,  ce qui les  a fait appeller ou monopètales  ou po-  
 lypétales.  Il y  a des poly pétales régulières &  des irrégulières. 
 Les poly pétales régulières  font  à deux pièces comme  
 dans le circéa,  ou à quatre comme dans le géro-  
 flier, difpofition qui leur fait donner le nom defieurs  
 en croix  :  ou  ces  pièces  y   font au  nombre  de  cinq  
 comme dans le fenouil, claflè qui porte le nom dW-  
 bellifiere ;  ou elles font à fix pièces  comme dans le lis  
 blanc,  ce  qui  a  donné  lieu  d’appelier fieurs  en  lis  
 celles de  cette  claffe. 
 De quelque quantité égale où inégale qu’elles pitif-  
 fent furpaffer  celles de fix  pièces,  elles forment une  
 autre  claffe  de  fleurs poly pétales, j’entends celles de  
 fleurs en rofe,  dans laquelle claffe fe  rangent  toutes  
 celles qui, quoique du nombre de trois, quatre, cinq  
 ou fix pièces, different néanmoins tellement parleurs  
 fruits de  celles de ces claffés fupérieures, qu’on a été  
 obligé de les en féparer : telle eft la fleur de plantain  
 aquatique  ,  qui nonobftant  qu’ elle foit à trois pièces :  
 feulement par  le  rapport  néanmoins  de  fa  femence  
 avec  celle  des  renoncules ., fe range dans cette dernière  
 claffe ;  telle eft la fleur de  la tormentille , qui,  
 quoiqu’elle foit à quatre pièces, ne peut, à caufe de  
 fon fruit différent de filiques des fleurs en croix, être  
 placée  parmi  elles  :  tel  eft  l’oeillet,  qui *  quôiqli’à  
 cinq pièces,  fe met  cependant hors .de la  claffe  des  
 ombelliferes,  parce que fon fruit ne  fe divife pas en  
 deux parties ; telle  eft  la  fleur de la  jonbarbe  &  des  
 anémones, qui,  quoiqu’à fix pétales, ne donnent jamais  
 des  fruits  divifés  en  trois loges ,  comme  ceux  
 .des  fleurs  de  lis  ,  &  ne peuvent par conféquent appartenir  
 à  cette claffe. 
 Les  poly pétales  irrégulières  font  ainfi  ap peliés,à  
 caule de la figure  &  de la  difpofition bifarre de leurs  
 pétales en quelque nombre qu’ils puiffent être ; telles  
 font celles de deux pièces reffemblant à deux mufles,  
 comme dans la fumeterre ,  ou  celles de  cinq  pièces  
 reffemblant  à  des  papillons  communes  à.toutes.les  
 plantes légumineufes, &c.  .. _ 
 ' C e mot  vient  de wo^ir,  beaucoupi,  &  de mretXàf j  
 unefieuille  ;  poly pétale  lignifie  donc  qui  a beaucoup  
 de fieuilles.  ( Z>. /. ) 
 |  POLYPHEME ,.(Mythologé)  le pluscélebre &   le  
 plus  affreux  des  Cyclopes  ii  paffoit  pour  fils  de  
 Neptune.  Homere  nous  a donné  le  portrait, de  ce  
 monftre affreux, &  de fondiiftoire avec lilyffe.  Les  
 Mythologues  ont  imaginé  que  Polyphénie  etoit  un  
 roi  d e Sicile ,  dont Ulyflè  enleva  la  fille .'nommée  
 Elpe^  ce:qui fit  que  ceux des .compagnons  d’Ulyffe  
 qui tombèrent  entre  les  mains  du  roi  furent mis: à   
 mort, •& lui-même pourfuivi  jufqu’à  ce  qu’il  foftît  
 de  l’ile.  Euripide a laiffe. une  piecé  intitulée lie Cy-  
 clope, qui  n’eft  ni  comédie * ni tragédie >  mais  qui  
 tient de l’une &  de l’autre: j(D . J. ),  - 
 POLYPIER  ,  grouppe ;compofée  de .plnfieurs/’o-  
 lypes &  de leurs  loges. , On  à propofé  de donner le  
 nom. dè  polypiers aux^pfoduaions  de mer,  qui  ont  
 été appel!ées plantes /^ri/ze5Vq,Uoiqu’ellesfoient produites  
 par despolypesqxi’elles renferment;;mais cette  
 nouvelle dénomination  n’eft pas  en ufage.,  : 
 POLYPODE , f. m. polypodium,  (Hï(l. nat. Bot.') 
 Tome  X I I .  J  J 
 genre déplanté  qui  n’a point  de  branches  &   dont  
 les  feuilles  font  decoupeës  prefque  jufqu’à  la  côte  
 en portions  étroites  &  oblongues.  Ajoutez aux  caractères  
 de  ce genre  le port particulier dupolypode.  
 Tourhefort, lujt. rei herb.  Voye^ Plante. 
 Dans  le  lyftème  de Linnæus ,  c’eft un genre dif-■  
 tinét de plante capillaire  qui renferme  le poly podium  
 &   le  lonchitis Üe  Tournefort.  Sa  fructification  eft  
 marquée par des  taches rondes,  qui fe  trouvent fur  
 la partie  inférieure  du difqïie de la feuille.  ' 
 Des vingt-fix  efpeces de polypodes diftinguées par  
 Tournefort ,  nous  parlerons  feiilemênt  de  la  plus  
 commune , poly podium vulgare, /. R. H. 640. 
 Sa racine eft longue d-’im  demi-pié,  prefque de  la  
 groffeur  du  petit doigt  ,  rompante à fleur de terre,  
 garnie  de  fibres  menues comme  des poils  ,  relevée  
 de petits tubercules femblables aux pies d’un infeCte;  
 elle  eft brune en-dehors &  verdâtre en-dedans, d’un  
 goût douçâtre,  légèrement  aromatique,  à  la fin un  
 peu  acerbe &  ftiptique. 
 Elle  jette  des  feuilles qui reffemblent  à  celles  de  
 la fougere mâle, mais beaucoup-pluspetites, découpées  
 profondément jufques  vers  la cô te,  en partie  
 longues &  étroites  ,  couvertes fur le dos  d’une maniéré  
 de  poufliere adhérente  ,  rougeâtre  ,  entaffée  
 comme par petits tas. Cette poudre examinée  âû mi-  
 crofcope offre  un affemblage  de  coques  fphériques'  
 &   membraneufes-,  qui  s’ouvrent  en  deux  parties  
 comme une  boite à  iavonnette ,  &   laiflènt  tomber  
 de leur cavité quelques  femencés menues  ,' jaunes,  
 faites .en forme de rein, à-peu-près comme celles de  
 la luzerne-. • 
 Cette plante qui eft de la  claffe des capillaires,  &■   
 par conféquent des plantes  qui  ne  fleuriflènt point , 1  
 croit dans les forets ,'les vallees, & fu r  les montagnes  
 ombrageufes,  entre  les pierres couvertes dé moufle,  
 fur les troncs des vieux arbres, comme frênè, hêtre,  
 coudrier, aulne, &  fur les vieilles murailles.  Ce polypode  
 eft  verd  touteTannée,  &   fe  peut  rahiaffer  
 en tout tems.  Au  printems,  il  poiïffé de nouvelles  
 feuilles  ;  & ,   fuivant  la  remarque  de Céfalpin  ,  les  
 tubercules  de  la racine  ne  font  autre  chofe  que  les  
 veftiges  des-feuilles  qui  tombent  chaque  année.  
 (D./,),v  ’  | | 
 Polypode  de  CHÊNEy '(Mdr. méd!) les Pharma-  
 cologiftes ont cru que le polypode  qui croiffoit  fur  le-  
 chêne  étoit une efpece particulière de  cette plante ,  
 &   qu’elle étoit la meilleure pour  les  ufages médicinaux  
 ;  c’eft  pourquoi on  trouve  toujours l’épïthete  
 qiurcinumow quernumde chêne unie au mot polypode  
 toutes les fois qu’il eft  queftion de  cette planté  dans  
 les livres de médecine. Ileft reconnu aujourd’hui que  
 cette  plante  eft  abfolument  la même en fo i ,  &  par  
 rapport à'fes vertus médicinales, foit qu’on la cueille  
 fiir  le  Chêne ,  fur  d’autres  arbres,  fur les.rbchers ,   
 fur les murailles,  &c. 
 Ce n’eft prefque: que  la  racine qui eft d’ufage  en  
 Médecine.'Elle  a  un goût fucré ,  &  elle eft légèrement  
 laxative  ,.  ce  qui la fait  ranger-'iaVec- les  fruits  
 fecs  appellés doux,  tels quë-les  figues 'y  les  dattes-,:  
 lés foifins focs, 6*c..'On-l’emploie, comme césfruits,  
 dans les décodions peûorales, &  dans Celles qui fervent  
 affez communément d^excipientàiixpotions purgatives^ 
  La douceur de la racine de polypode concourt  
 hir-tout  affez  efficacement à; corriger ôê xn'âfquer la  
 mauvais  goût du fené;  voye( Co r rect if, Cette racine  
 eft: employée àce dernier titre, c’eft-à-dire comme  
 correâif dans  plufieurs  anciens éle&uairës-purgatifs, 
  tels que le  càtholicum',  Je  lénitif,  la eOnfec-  
 tion hamech ,  le diaprum  - 
 Les feuilles de polypode entrent dans la poudre contre  
 la rage de paulmieri-  (b') 
 POLYPTO TE ,  f. m.- fiRhétor.') terme  grec  qui  
 veut  çlirç  les  mêmes  mots  répétés  en différons cas,  
 E E E e e q