
 
        
         
		33^  P E R 
 Perdrix de la C hine , perdis JinenJîs; cette ef-  
 pece  de perdrix eft un peu plus grofle que notre perdrix  
 rouge ;  elle a  environ un pié fix lignes  de longueur  
 depuis la pointe du bec  jufqu’à l’extrémité  de  
 la queue,  6c un pié quatre  pouces jufqu’au bout des  
 ongles.  Il y  a de chaque  côté de la tête quatre  bandes  
 longitudinales,  qui  commencent toutes  à  l’origine  
 du b e c , 6c qui  s’étendent  jufqu’au  derrière  de  
 la tête ; la première, c’eft-à-dire, celle qui fe trouve  
 au-deffus  des  autres,  paffe fur  les  yeux ;  elle eft la  
 plus  large  &   noirâtre.  La  fécondé  elt  blanche ;  la  
 troilieme noirâtre, &  la derniere aune couleur rouf-  
 sâtre.  Le fommet  de  la tête  eft  d’un  brun mêlé  de  
 petites taches blanchâtres, &  la gorge a une  couleur  
 )lanche ; les  plumes du dos, du croupion,  6c  celles  
 du deflus de la queue ,  font  rayées tranfverfalement  
 de  brun  6c de  roufsâtre ;  les plumes  des  ailes  font  
 brunes,  6c  ont  auflî, des  bandes tranfverfales blanchâtres, 
  qui forment fur chaque côté de la plume un  
 petit arc de cercle ;  la queue  eft  roufsâtre  &   a  des  
 bandes tranfverfales noires ;  le bec eft noirâtre ; les  
 pies font roux ;  le mâle  a  un ergot  long de deux lignes  
 6c demie à chaque pié  :  on trouve cet oifeau  à  
 la Chine.  Ornith. de M. Briflon.  Voyt^ O iseau. 
 Perdrix  de D am a s ,  Perdrix  de Sy r ie , per-  
 dix  damafetna  Bellonii,  Will.  On  a  mis cet  oifeau  
 dans le  genre des gelinotes,  6c  M. Briflon  l’a décrit  
 fous  le nom  de  gelinote des Pyrénées  :  il  eft  à-peu-  
 près de la groffeur de la perdrix grife ;  il a dix pouces  
 de  longueur  depuis  la  pointe  du bec jufqu’au bout  
 des ongles ; le defliis de la tête,  la face fupérieure du  
 cou  6c  le  dos,  ont  différentes  couleurs mêlées enfemble  
 ,  telles  que le noir, le fou x,  le jaunâtre,  6c  
 Je verdâtre ;  le  croupion  eft  rayé  tranfverfalement  
 de noir 6c de roux ;  les  petites  plumes des ailes font  
 d’un brun tirant fur  le marron ;  les grandes  ont une  
 couleur verdâtre, mêlée  de jaunâtre,  à l’exception  
 de la pointe  qui  eft noire ;  les joues font  fauves ;  il  
 y  a derrière les yeux une petite ligne noire;  le  tour  
 des  yeux  6c  la  gorge ont  cette  même  couleur;  le  
 deflus  delà  face inférieure  du  cou  eft  olivâtre ;  le  
 deffous  eft roux,  terminé  par  une bande noire ,   &   
 féparé de la couleur  olivâtre par une fécondé bande  
 de  la même  couleur;  ces  bandes  entourent  le cou  
 comme un double collier; les plumes de la .poitrine,  
 du  ventre ,  des  côtés  du corps,  6c celles  de la face  
 inférieure  des  ailes,  font blanches ;  la  couleur  des  
 grandes  plumes  des ailes  eft cendrée ;  elles ont l’ex-  
 tremite brune  6c  le tuyau  noir ;  il  y  a feize  plumes  
 dans  la  queue;  les  deux  du  milieu  ont  prefque  le  
 double de la longueur des  autres;  toutes ces plumes  
 font  de  couleur cendrée,  mêlée confiifément d’olivâtre  
 :  on trouve cet oifeau  en  Syrie 6c  fur les  Pyrénées. 
 On  a donné  le nom  de perdrix  de Damas,  à  une  
 variété  de la perdrix grife,  comme  dans  différentes  
 provinces de France,  fous le nom de perdrix grife de  
 la  petite  efpece.  Elle ne  différé  de  la  vraie  perdrix  
 grife, qu’en ce qu’elle  eft plus p etite,  &  qu’elle a le  
 bec  plus  .alongé.  Ornith.  de M.  Briflon.  Foyer Oiseau. 
 Perdrix  franche,  voye^Perdrix  rouge. 
 Perdrix de Grece ,  voye[ Bartave lle.  
 Perdrix  de  la  Guiane  ,  grosse  Perdrix  
 Brésil ,  gallina Jilveftris macucagna  Brajilienji-  
 bus dicta Matg. Wil. Cette efpece de perdrix eft plus  
 grofle qu’une poule .;  elle  a  le  bec n o ir,  &long de  
 plus d’un pouce 6c  demi ; la tête 6c le  cou font variés  
 de  petits points noirs 6c d’un jaune obfcur ;  la gorge  
 eft blanche ; le dos, la poitrine, le ventre 6c les jambes  
 ont une couleur cendrée obfcure ; les petites plumes  
 des ailes font brunes, 6c ont des lignes noires en  
 zig-zag ; les grandes plumes  font entièrement noires :  
 cet oifeau n’a point de queue.  Ses  oeufs font un peu 
 P  E R 
 plus gros que ceux des poules, 6c d’un bleu verdâtre;  
 On  le  trouve dans la  Guiane &  au Brélil.  Ornith. de  
 M.  Briflon ,  tom. I.  Foyeç Oiseau. 
 Perdrix  de  m o n t ag n e ,  voye{O cocolin* 
 Perdrix de montagne du Mexique,voye{ Oco colin  
 du  Mexique. 
 Perdrix  rouge ,  Perdrix  au x   pies  rouges  
 ,  Perdrix  franche  ,  Perdrix  gaille  ,  
 GAYE ou  gaule ,  Pernisse ,  perdrix rufa,  "Wil. La  
 perdrix rouge eft un peu plus grofle que la perdrix grife*  
 Elle  a  près  d’un pié un pouce de longueur depuis la  
 pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue  ,  6c un  
 pié  fix pouces d’envergure.  Le devant de la tête  eft  
 d’un gris-brun  ,  6c  le  derrière d’un gris tirant fur le  
 roux ;  la gorge a une couleur blanche qui  eft entourée  
 d’une  bande noire  :  cette bande commence  aux  
 narines,  pafl'e fous  les  yeu x , 6c  va fe terminer fous  
 la  gorge,  oii elle  forme une forte de  collier  ;  il y  a  
 auflî de chaque côté de la tête une bande longitudinale  
 blanche.  Les plumes  de  la face intérieure 6c des côtés  
 du cou font cendrées, &  ont chacune deux taches  
 noires à leur extrémité une de chaque côté du tuyau ;  
 la face fupérieure eft d’un brun roux ; les plumes qui  
 font près du derrière de la tête ont chacune à leur extrémité  
 deux taches noires  6c oblongues ; les plûmes  
 du  dos ,  du  croupion, des  defliis  de  la  queue ,  6c  
 celles  des  ailes  font d’un  gris-brun ; la  poitrine eft  
 cendrée ; les plumes du v entre,  des jambes 6c celles  
 du deffous de la queue ont une  couleur ronfle ; celles  
 des côtés du corps font cendrées à leur origine, elles  
 ont enfuite une raie tranfverfale blanche, fuivie d’une  
 autre raie noire ; enfin  leur extrémité  eft rouffe.  Il y   
 feize plumes dans la queue : les quatre du milieu font  
 d’un gris brun; celle qui les fuit de  chaque  côté a les  
 barbes extérieures  rouffes  ,  &   les  inferieures  d’un  
 gris-brun ; toutes les autres  font entièrement rouffes.  
 L’iris des y eu x,  le bec 6c les piés ont une belle couleur  
 rouge. 
 Les couleurs de la perdrix rouge varient. On trouve  
 de ces oifeauxprefqu’entierement blancs ou blanchâtres  
 ,  à  l’exception  de la tête  qui  eft  d’un  brun-  
 roux. Le bec 6c les piés reftent toujours rouges.Omit,  
 de M. Briflon, tome  I.  F o y O lS E AU . 
 Perdrix  rouge  de  Barbarie , perdixBarbara  
 Klein, cet oifeau  eft un peu plus petit que la perdrix  
 grife.  Il a environ un pié de longueur depuis la pointe  
 du bec jufqu'au bout des ongles,  &  un pié fept pou-*  
 ces  d’envergure.  Le  defliis de la tête  eft  couleur de  
 marron ;  cette couleur devient plus obfcure derrière  
 la tête,  6c elle forme fur le  cou  une forte  de  collier  
 parfemé de taches blanches 6c  rondes ;  les  côtés  de  
 la tête 6c la gorge font d’un cendré clair 6c bleuâtre,  
 & i l y  a  près  de  l’endroit  des  oreilles une tache qui  
 tire fur le brun. La partie fupérieure du cou 6c le dos  
 ont une couleur brune obfcure  tirant  fur le cendré;  
 le croupion eft cendré. Les grandes plumes des épaules  
 6c  celles  du  deflus des ailes font d’un beau bleu,  
 à l’exception des bords  qui ont une couleur de marron. 
  La partie inférieure du  cou ,  au-deffous du collier  
 ,  eft d’un cendré clair ; le ventre,  les plumes du  
 deffous de la queue 6c celles de  la face inférieure des  
 ailes  font d’un brun clair ;  la poitrine eft de couleur  
 de rofe pâle ; les plumes des cotés du corps font cendrées  
 près de la racine ;  elles  ont  enfuite une bande  
 blanche tranfverfale  dans leur milieu,  6c leur extrémité  
 eft de couleur orangée.  Les grandes plumes  des  
 ailes  font d’un brun  obfcur tirant  far le  cendré;  les  
 moyennes ont la même couleur, mais plus claire. Le  
 b e c ,  le tour des yeux 6c les piés font d’un très-beau  
 rouge.  Le  mâle a fur  la  patte poftérieure  du  pié un  
 petit  ergot obtus. On trouve cet oifeau  en Barbarie.  
 Ornith. de M . Briflon ,  corne I .  Foyeç O lS E A U . 
 Perdrix rousse Des  Ant illes,  voyeç Pigeon  
 vio le t   de  la  Martinique. 
 Perdrix 
 P E R 
 Perdrix  du  Sé n é g a l ,perd ik   SenegaUnjis,6\-  
 feau  du  genre des perdrix,  il eft un  peu plus  grand  
 que  notre  perdrix  rouge.  Il  a  environ un  pié deux  
 pouces de  longueur depuis  la pointe du  bec  jufqu’à  
 l’extrémité de là  queue  ;  tout le corps  eft  varié  de  
 ro u x ,  de  brun  6c  de blanc laie ;  le aeffus de la  tête  
 \sft roux 6c  n’a  point de taches, ;  les côtés  font  d’uil  
 blanc fale ,  6c ont de  petites taches longues 6c brunes; 
  la gorge  eft aufîi d’un blanc fale ,  mais  elle  n’a  
 point de  taches.  Il  y   a  fur les  côtés  de  la tête trois  
 petites  bandes  qui  prennent  leUr origine  à  la racine  
 du bec  ;  la bande  du milieu eft blanche, 6c les deux  
 autres font noires ;  la fupérieure s’étend jufques fur  
 le deiriere de la  tête  ,  6c  les deux  autres  feulement  
 derrière les yeux ;  le  cou eft  roux 6c marqué de  taches  
 brunes 6c de blanc fale.  Il y  a à chaque pié deux  
 ergots.  On trouve cet oifeau  âu Sénégal.  Ornith.  de  
 M. Briflon.  ^oy^ OisEAU. 
 Perdrix ,  ( Chajfe. ) on donne,  comme on v o it ,  
 le nom perdrix à plufleurs oifeaux de différens pays ,  
 tels  que la perdrix de G re ce,  celle de Damas, celle  
 de la Guadeloupe,  6‘c. mais ce nom  eft particulièrement  
 attribué aux efpeces que nous appelions en Europe  
 perdrix  grife ,  perdrix rouge,  6c perdrix blanche :  
 cette  derniere  efpece  ne  fe  trouve  communément  
 qu’en Savoie 6c dans les Alpes. Foye£ A rbenne. 
 La perdrix grife 6c la rouge qui font communes en  
 France,  ont  dans  les moeurs auffi-bien  que  dans la  
 forme 6c le plumage,  des différences qui en font des  
 efpeces très-féparees :  auflî ne  fe mêlent - elles point  
 enfemble, même  dans les lieux  oii  l’abondance  des  
 Unes 6c des  autres  les met  fouvent en préfence  dans  
 le tems de l’effervefcence commune.  Cependant lorf-  
 que le nombre des mâles perdrix rouges excede celui  
 des  femelles  ,  on  volt  quelques-uns  de  ces  mâles  
 s’attacher  à  une paire  de  perdrix  grifes,  la  fuivre  
 conftamment,  6c  donner  des  marques  d’emprefl'e-  
 ment 6c d’amour.  Mais on n’a jamais vu aucune perdrix  
 rouge  en  venir  avec une grife jufqu’à  l'accouplement. 
   Cèt  amour  étranger n’a d’effets  que  la  ja-  
 lOufie. Il trouble  feulement le ménage  ;  6c  ces foins  
 aflidus ne produifent  qu’une  importunité  fans  fruit.  
 La maniéré dont les deux efpeces fe nourriffent eft à-  
 peu-près la même.  Elles vivent de grain, de femen-  
 c e s , d’oeiifs de foilrmis,  de petites araignées 6c d’autres  
 infeéles qui fe trouvent  dans les  campagnes  6c  
 dans les bois. 
 Les perdrix grifes s’apparient dès la fin de Février,  
 ou au commencement de Mars ,  lorfque  les grandes  
 gelées font paffées.  Il y  a pendant les premiers jours  j  
 beaucoup de combats entre les mâles  ,  &  même entre  
 les femelles ,  jufqu’à ce que le choix mutuel foit  
 fait d’une maniéré  fixe ,  6c que la pariade  foit décidée. 
   Le tems doux avance ce moment ;  6c à mefure  
 que la chaleur augmente, la fermentation de l’amour  
 devient plus  forte dans  ces  oifeaux.  Le6. mâles  font  
 plus empreffés,  6c  les femelles plus dociles.  Ils s’accouplent  
 vers le commencement d’A v r il,  6c  les femelles  
 pondent à la fin de ce m ois,  ou  au commencement  
 de Mai. Le nombre  des oeufs varie ordinairement  
 félon l’âge de la perdrix.  A deux 6c trois ans la  
 ponte eft fouvent de dix-huit oeufs.  Elle diminue en-  
 fuite , 6c ceffe prefqu’entierement à fix ans.  Alors la  
 perdrix  eft déjà vieille ,  6c il ne  lui refte  plus  guere  
 qu’une  année à vivre.  Elle dépofe fes oeufs dans un  
 nid tait prefque fans apprêt. Ce n’eft qu’une  fente au  
 fond  de  laquelle  lont  arrangées  quelques  brins  de  
 paille ou d’herbe feche, 6c quelques feuilles. Les jeunes  
 perdrix ne choififfent pas meme avec  beaucoup  
 de wgMg  Beu  elles  placent ce  nid.  Mais  celles  
 que l’âge  6c  l’expérience  ont  inftruites y   apportent  
 beaucoup  d’attention.  Elles  choififfent  un  endroit  
 «leve, à 1 abri de l’inondation, 6c environné de brof-  
 ïailles qui le dérobent à la yue  6c  en défendent l’en-  
 To/nt  X I I ,  r 
 P E R   33^ 
 tree. De plus  lorfqu’ elles  quittent Iéurs oéufs ,  pour  
 aller manger,  elles ont foin de  les  couvrir avec des:  
 feuilles.  Foyei In st in c t .  . 
 .  Le tems de l’incubation eft de  vingt - deux  jours;  
 Pendant  ce tems  le mâle refte  aux environs du nid  
 6c  accompagne  fa  femelle  lorfqu’elle  releve  pour  
 chercher à viyre.  Les petits  étant éclos,  le pere  6c  
 la mere prennent  foin en  commun  de  les  conduire;  
 Ils  les promènent dans les prés, aux bords des bois,  
 découvrent pour eux  les fourmilières, les appellent  
 prefque  continuellement,  6c  leur indiquent'les  in-  
 l'eftes 6c  les graines qui  font  propres  à  leur nourriture. 
  La perdrix grife donne à fes petits des foins plus  
 emprefles 6c plus a61 ifs qu’aucune autre efpece. Leur  
 tendrefle va jufqu’à une jaloufie cruelle à l’égard des  
 perdreaux qui ne font pas de  leur compagnie.  Dans  
 les pays  fort peuplés  de  gibier,  on voit  communément  
 les vieilles  perdrix pour fuivre  avec  fureur les  
 petits les unes des autres, 6c les affommer à  coups de  
 bec.  Lorfque  quelque  péril  vient à  menacer la  famille  
 ,  le p,ere 6c la mere  ,  pour l ’en détourner,  s’y   
 préfentent  eux-mêmes  avec  un  courage  qui  étonne  
 dans  des animaux  auflî  foibles.  Si c*eftun chaffeur-  
 ou un chien qui les menace, ils fe montrent d’abord;  
 fuient enfuite en traînant l’aile, laiffent aux pourfui-  
 yans l’efpérance de  les  joindre; &  quand  ils  les  ont  
 fuflifamment  éloignés,  ils  revoient à leurs petits. 
 Les perdrix grifes vivent réunies en familles, qu’on  
 nomme  compagnies,  jufqu’au  tems où l’amour les  fé-  
 pare  6c  les  apparie.  Celles  même  qui  n’ont  point  
 pondu, ou dont les oeufs ont été détruits par quelque  
 accident,  fe  remettent en compagnies  dans le mois  
 de Juillet,  6c y  reftent jufqu’au  tems de la pariade. 
 Les  perdrix  rouges  différent  en  cela des grifes ,  
 quant  aux  moeurs.  Elles ne  font  pas  ,  à beaucoup  
 près auflî étroitement liées par compagnies.  Les petits  
 même qui  ont été éleves enfemble  ,  6c qïïî font  
 de  la même  famille  ,  fe  tiennent toujours à quelque  
 diftance l’un de l’autre ; ils ne partent pas enfemble ;  
 &  ne vont pas tous du même côté. Les perdrix grifes,  
 lorfqu’elles ont été forcées de fe féparer ,  fe rappellent  
 aufli-tôt avec beaucoup de vivacité  &   d’inquiétude. 
   Cela  n’arrive  guere parmi  les perdrix rouges  
 qu’entre le mâle 6c la femelle dans le tems de l’amour.  
 Les perdrix  rouges  s’apparient  ainfi  que  les grifes;  
 mais aufli-tôt que la femelle couve, le mâle la quitte,  
 6c la  laifl'e feule chargée du foin de fes petits. La per-  
 drix grife  s’apprivoife  aifément ;  elle  fe  familiarife  
 avec les paflànslelong des chemins ; 6c en lui donnant  
 à  manger  pendant l’hiver,  on  l’engage  aifément  à  
 pénétrer  jul’que dans les maifons.  La  perdrix  rouge,  
 conferve toujours un Caraêlereplus farouche, 6c l’éducation  
 domeftique en eft plus difficile.  Foye^ Faisanderie. 
 Les  perdrix grifes  habitent  volontiers les  plaines  
 fertiles ; elles feplaifent fur-toutKlans celles qui font,  
 fécondées  par des engrais  chauds,  tels que  la  marne  
 , &c.  Elles ne font tranquilles,  qu’autant qu’elles-,  
 ont des remifes à portée d’elles ; mais en général  elles  
 ne fe jettent dans lé bois que pour éviter lapourfuite  
 des oifeaux  ou des chaffeurs,  &  elles en fortent  dès  
 que  le péril eft  paffé.  Les perdrix rouges  cherchent  
 naturellement les montagnes fourrées de bruyères &   
 de jeunes  bois.  Si  elles  relevent  dans  les plaines ,  
 c’eft pour aller vivre, 6c les bois font leur habitation  
 propre.  Foye^ G ibier. 
 Tout  le  monde  fait quelle  reffource  on tire  des  
 perdrix,  foit pour l’agrément de la table ,  foit pour  
 le plaifir de la chaffe. C’ eft pour réunir ces deux objets  
 qu’on prend  tant  de foins pour  la  confervation  
 de ces oifeaux.  La maniéré de  les  chaffer la plus ordinaire  
 ,  eft avec des  chiens  eouchans  qui  les arrê*  
 ten t,   6c indiquent au chaffeur le lieu  où  elles font. 
 Le chaffeur doit alors les tourner, chercher à les ap- 
 V  y