
 
        
         
		P o it r a il  ,  terme de Bourrelier ;  c’eft une piece du  
 harnois  des chevaux de tirage,  qui régné horifonta-  
 dement devant leur poitrine.  Il confifte  en une large  
 bande  de  cuir  fo r t ,  qui  fe'termine  des deux  bouts  
 ■ aux anneaux faits  en boucles,  où aboutiffent les  re-  
 culemens,  6c eft encore foutenu des deux cotes  par  
 deux  bandes de  cuir ou montant qui  defeendent du  
 couflïnet.  Le  poitrail  fert  en  partie  A  affujettir  les  
 autres  pièces  du harnois,  &  en partie  à faire reculer  
 l’équipage  au  moyen  dé  la  chaînette  qui  y   eft  
 p  allée.  Voye? les PL du Bourrelier. ' 
 Po it r a i l  ,  f. m.  (Charpenté) greffe piece de bois,  
 •comme une poutre ,  delHnée  à porter fur despiés-  
 droits  ,   ou  jambes  étrieres ,  un mur  de face  ou un  
 'pan de bois.  Elle doit être pofée un peu en talut par  
 dehors,  pour  empêcher  le déverfement du  pan  de  
 -bois.  (£>. /.) 
 POITRINAL, f. m.  (ArmeS)  c’étoit une arme qui  
 tenoit  le milieu  entre l’arquebufe  & l e   piftolet;  on  
 ’s’en fervoit fous François I ,  &  il en eft fait mention  
 dans une relation du'fiége de Rouen ,  par Henri IV.  
 en  1592.' Cette  arme  plus courte que le moufquet,  
 -mais d’un plus gros calibre,  étoit portée à  caufe de  
 fa  pefanteur  A  un  baudrier,  6c  couchée fur la poitrine  
 de  celui  -qui  la vouloit  tirer ,  c’eft  pourquoi  
 elle étoit appellee poitrinaL  (JD. ƒ.) 
 POITRINE,  on  comprend  communément  fous  
 ce nom, tout ce  qui répond A l’étendue du fternum,  
 des côtes, des  vertebres  du dos, foit au-dehors, foit  
 au-dedans: les Anatomiftes l’appellent thorax. 
 On divife le thoraren partie antérieure , nommée  
 particulièrement poitrine ; en partie poftérieure, fous  
 le nom de dos;  6c  en parties latérales, appellées amplement  
 côtés,  6c  diftinguées en côté droit 6c  en côté  
 ■ gauche. 
 Les  parties externes du thorax, outre la peau &  la  
 membrane  graiffeufe,  font  principalement  lés  mamelles  
 6c les mufcles qui couvrent la furface externe  
 des côtes, &  remplirent leurs intervalles.  Les mufcles  
 font  principalement  ceux-ci :  les grands  &   les  
 petits pe£f oraux, les fous-claviers, les grands dentelés, 
  les dentelés poftérieurs fupérieurs,les grands dor-  
 faux, les vertébraux, auxquels on peut ajouter ceux  
 qui couvrent les omoplates.  Voye£ So u s -c l a v ie r .,  
 D e n t e l é ,  &c. 
 Les  parties  internes  du  thorax  font  renfermées  
 dans  la  grande  cavité  de  cette  portion du tronc,  A  
 laquelle  cavité les anciens ont donné le nom de ventre  
 moyen, comme  j’ai dit  ci-deffus, 6c A laquelle les  
 modernes  donnent  Amplement  celui  de  cavité de la  
 poitrine.  Cette  cavité  eft  tapifîee  d’une  membrane  
 appellée plevre. Voyeç Pl e v r e . 
 Ces parties  font principalement le  coeur, le péricarde, 
   le  tronc  de  l’aorte, la  grande  courbure de  
 l ’aorte,  le  tronc  des  arteres  carotides,  les  arteres  
 fous-clavieres,  les  troncs  des  arteres  vertébrales,  
 des arteres axillaires, la portion fupérieure de l’aorte  
 defeendante, les arteres intercoftales, la veine  cave  
 fupérieure, la veine azigos,  les veines  foiis-cla-  :  
 vieres , les  troncs des  veines jugulaires,  des  veines  
 vertébrales, des  veines axillaires, une portion de la  
 trachée-artere, une  portion de l’oefophage  , le  conduit  
 laélée ou  canal  thorachique, les poumons, l’ar-  
 tere pulmonaire,. les veines pulmonaires, &c.  Voye{  
 C oe u r ,P o u m o n , &c. 
 Les arteres ou les veines particulières propres du  
 thorax, font  les  arteres  6c  les  veines  thorachiques  
 fupérieures'&   inférieures, les arteres  6c lés veines  
 mammaires  internes  6c  externes,  les arteres  &   les  
 veines  intercoftales  fupérieures 6c inférieures  les  
 arteres  6c les veines  fpinales, avec les finus veineux  
 du  canal  de  l’épine  vertébrale.  Voye^  A r-t e r e   
 & g. 
 Les  nerfs  qui  fe diftribuent  au  thorax,  font  les 
 lymphatiques moyens ou la huitième  pa ire , les lymphatiques  
 univerfels  ou grands lymphatiques,  communément  
 dits  nerfs  in terco ftaux,  la  derniere  paire  
 c e rv ic a le ., les  12 paires dorfales,  les nerfs diaphragmatiques. 
   Voye^ N e r f . 
 La cavité de la poitrin e fe termine en bas par le diaphragme, 
  qui  la fépare d’avec  celle  du  bas-ventre.  
 ’Winflow. Voye%_ DIAPHRAGME. 
 La poitrine forme dans l’homme une efpece de fphé-  
 roïde  applati  fur  le  devant;  mais  dans les  animaux  
 elle eft applatie fur les côtés :  les  efforts  violens que  
 font  ces  animaux  en  fautant furlespiés de devant,  
 demandoient  néceffairement  cette  figure.  Voy eç  
 S a u t . 
 Les  côtes  font  tellement  difpofées que  celles  du  
 côté droit  ne  peuvent fe baiffer fans avancer vers le  
 côté  gauche ;  il en  eft de même par rapport à celles  
 du  côté  gauche:  c’eft  donc.une  néceflité  qu’elles  
 fuppofent un obftacle  mutuel fur le fternum, car elles  
 s’y  foutiennent comme autant de cintres; mais ce  
 n’eft pas la feule  caufe  qui  fufpende  la  poitrin e.  La  
 première côte  forme  fur l’épine  un  cercle d’un diamètre  
 fort petit; le cercle  que forme la fécondé côte  
 eft beaucoup plus  grand:  il eft donc  évident  que le  
 premier cercle  ne  lauroit fuivre le fécond, puifque  
 la partie  antérieure  du  fécond  parcourrbit un plus  
 grand arc, au lieu que ce premier cercle feroit obligé  
 d’abandonner le fternum : donc la poitrine doit être fuf-  
 pendue  par  fa  propre  ftru&ure.  Voye? S t e r n u m  ,   
 &c. 
 Les intercoflaux font prefque les feuls mufcles qui  
 élevent les côtes ; car quand on a dépouillé la poitrine  
 d’un  chien des mufcles  qui pourroient agir extérieurement  
 fur les côtes,  la refpiration  marche  comme  
 auparavant.  Voye1 In t e r c o s t a l . 
 L’ufage du plan interne &  du plan externe n’a pas  
 paru  facile A  déterminer.  Quelques  phyficiens ont  
 cru que le plan  externe fert A l’infpiration, 6c que le  
 plan  interne  fert  A  l’expiration ; mais  foient  deux  
 plans parallèles, foit un de ces plans mobile 6c l’autre  
 immobile, foient joints  ces deux  plans par deux  
 cordes qui fe croifent obliquement; il eft certain que  
 fi ces  cordes fe  raccourciffent,  le  plan mobile  s’approchera  
 de  l’immobile,  6c  que  l’a&ion  des  deux  
 cordes  croifées  concourra  A  rapprocher ces plans :  
 orprenezdeux côtes , la  première 6c la fécondé par  
 exemple,  les  mufcles  intercoftaux  par  l’aâion  de  
 leurs deux plans éléveront toujours la fécondé côte. 
 La raifon  pour  laquelle  le plan  externe des mufcles  
 intercoftaux  finit aux cartilages,  n’ eft pas difficile  
 A trouver, puifque  les  côtes  s’éloignent par  la  
 contraction des mufcles intercoftaux, 6c que les deux  
 plans approchent de  la perpendiculaire, &   font par  
 conféquent  prefque  parallèles, A proportion  qu’ils  
 arrivent plus  près  du  fternum. C ’étoit donc une néceflité  
 que  la nature  terminât ce plan avant qu’il arrivât  
 au fternum, puifqu’il eft évident que deux pièces  
 parallèles, jointes enfemble par deux cordes parallèles, 
  doivent s’approcher quand les Cordes fe raccourciffent; 
  6c que  les  côtes  au  contraire font éloignées  
 lorfque ces deux plans des mufcles intercoftaux  
 fe contrarient. 
 Telle eft la caiffe qui renferme les poumons ;  elle  
 eft bandée par  les mufcles  intercoftaux, 6c la force  
 avec laquelle ils agiffent paroîtroit furprenante fi on  
 en  jugeoit par certains tours, qui ont fouvent attiré  
 l’admiration du public.  Il y  a des hommes qui ayant  
 une enclume fur la p o itr in e , fouffrent qu’on cafle fur  
 cette  enclume  une- barre de fer  A  grands  coups de  
 marteau ;  c’eft  dans  l’enclume  6c  dans  le  marteau  
 qu’il faut chercher le noeud de  la difficulté.  Soit un  
 marteau pefant un quart de livre , 6c ayant un degré  
 de yiteffe ; foit une enclume qui pefe 600 livres, l’enclume  
 frappée aura 400  fois moins de viteffe que le 
 marteau : on voit par-lA que le coup de marteau peut  
 être  affez  violent fans que l’enclume  parcoure  plus  
 d’une  ligne :  or la poitrine en  s’applatiffant &  diminuant  
 d’une  ligne fon petit diamètre,nefouffrira pas  
 beaucoup. 
 Pour  trouver  la  caufe  de  la  force de  la  poitrine  
 pour foutenir un poids aufli énorme que le poids d’u-  
 ne  enclume,  on  n’a  qu’à fe  fouvenir  qu’une  veflie-  
 gonflée, 6c qui s’ouvre par un tuyau fort étroit,fou-  
 tiendra un poids fort pefant,lorfqu’une  force  infiniment  
 plus  petite  que la pefanteur du  poids  comprimera  
 le  tuyau.  Les poumons doivent  être regardés  
 dans le cas dont il s’agit, comme une veflie gonflée  
 d’air, 6c la glotte repréfente le petit tuyau. Une  
 force  très-petite  qui  refferrera  la  glotte,  retiendra  
 l’air dans les poumons, &   l’air étant  retenu dans  la  
 poitrine,  elle pourra  foutenir des corps  très-pefans :  
 de-lA vient que ceux qui font cette  rude  épreuve  ne  
 parlent 'point  durant le tems  qu’ils font chargés  de  
 l’enclume. 
 La capacité de fa poitrine croît fucceflivement dans  
 le foetus  ‘9  mais les poumons ne croiffent pas proportionnellement  
 , on les trouve  à  la partie  poftérieure  
 du  thorax, formant  un volume très-refferré; cet  ef-  
 pace  eft  donc  occupé  par  le  thymus. Heift. Anat.  
 avec des effais. Voye^ T h ym u s . 
 Po it r in e  ,  maladies de la ,  ( Médec. )  Les maladies  
 qui  attaquent différentes  parties de la  poitrine,  exigent  
 une cure particulière. Les bleffures qui ne pénètrent  
 point, forment un fac qui fe  rompt intérieurement  
 comme dans la contufion de  cette partie; celles  
 au contraire qui font pénétrantes, deviennent cfan-  
 gereufes A raifon de  l’effufiondufang, &  de laléfion  
 des organes intérieurs. La fiftule delà poitrine  eft difficile  
 A guérir ; pour y  reuflir ,  il  faut  empêcher  l’air  
 d’y   entrer.  La  déformité-  alors  plus fréquente  tant  
 dans les côtes que  dans les vertebres &  le  fternum ,  
 fe  prévient &  fe guérit  par  le moyen des'machines  
 propres  au  rétabliffement de ces parties. On trouve  
 dans la Chirurgie ce qui concerne la luxation des o s ,  
 6c la  fraâure de cette partie. 
 L’amas de quelque  humeur que ce foit dans  la-cavité  
 de  la poitrine,  s’évacue  plus  difficilement que  
 par-tout ailleurs. Son enflure extérieure, ligne  d’une  
 hydropifie de poitrine  ordinairement difficile A con-  
 noître, ou de l’empyème, ne permet guere  une com-  
 prefîion extérieure,  mais  elle exige les diurétiques.  
 On remédie A la fréquence de la refpiration  qu’on  y   
 remarque alors, par la futtion  de l’humeur amaffée  ,  
 6c par une refpiration artificielle ; enfuite il faut avoir  
 foin de couvrir l’ouverture extérieure. 
 L’échymofe &  Pabfcès dans les parties extérieures  
 veulent être ouvertes plutôt qu’ailleurs. Lamétaftafe  
 qui fe fait A l’extérieur n’eft point  dangereufe,  mais  
 celle  qui  arrive  intérieurement l’ eft  extraordinairement. 
  On  connoît les crachats, le pus, &  l’eau contenus  
 dans l’intérieur parleurs lignes propres &  particuliers. 
 La matière arthritique,  catharreufe, rhumatique,  
 podagrique,  &  toutes  les douleurs qui attaquent les  
 parties extérieures de  la poitrine , rendent la maladie  
 plus difficile que dans les extrémités, fans cependant  
 qu’elle foit abfolument dangéreufe. Mais fi la matière  
 vient une fois A fe porter A l’intérieur, le danger augmente  
 confîdérablement. 
 Il y  a une très-grande fympathie entre  la poitrine,  
 les  voies urinaires,  6c  les  extrémités  inférieures  ;  
 c’eft pourquoi  la matière morbifique de  cette partie  
 doit y  être attirée. Les battemens de  la poitrine pro-  
 gnoftiquent quelquefois l’hæmophtyfie :  mais la palpitation  
 fe trouve fouvent  jointe aux  maladies  con-  
 vulfives 6c A celles du coeur. L’inflammation &  l’éré-  
 fipelle  extérieures fuivent la cure générale.  La fueur  
 qui dans les maladies phtyfiques,   empyématiques, 
 &   certaines autres aiguës, ne  paroît que  fur  la poitrine, 
   annonce  du  danger. 
 Les maladies aiguës de l’intérieur de la poitrine pré-  
 fentent contre l’ordinaire un pouls foible &mou : les  
 chroniques plus que toutes les autres, rendent l’urine  
 épaiffe &  trouble.  (D . 7.) 
 POITRINIERE, l a  ,  f. f.  ( Rubannier.  )  traverfe  
 qui paffe d’un montant A l’autre A  l’endroit  où eft  la  
 poitrine  de l’ouvrier ;  A cette poitriniere  eft  attaché  
 un rouleau ,  fur lequel paffe l’ouvrage A mefure que  
 l’on fait tourner l’enfouple de devant fur laquelle l’ouvrage  
 s’enroule ;  c’eft aufli A cette poitriniere que font  
 attachées les bretelles par leurs bouts d’en-bas. Voye?  
 B r e t e l l e s . 
 POIVRADE, f. f. (  Cuifine. ) fauce que  les Cuifi-  
 niers  font avec du vinaigre,  du  fel,  de  l’oignon  ou  
 des fiboules, de l’écorce de citron ou d’orange, &du  
 poivre ;  le tout enfemble, 
 POIVRE,  f. m. (  Hiß. des drog. exot. )   efpece d’aromate  
 qui a toujours été recherché dans tous les fie-  
 cles &  dans tous les pays pour affaifonner lès alimens.  
 Il  eft  aufli connu qu’employé par les-anciens grecs  
 les arabes, 6c les modernes. D iofcoride,  Galièn  6c  
 d’autres auteurs, en diftinguent trois fortes ;  favoir  
 le n oir,  le  blanc &  le long ,  qu’ils  croient  être  les  
 mêmes fruits,  mais feulement différens  entr’eux  par  
 le degré de maturité : mais  le poivre noir 6c  le poivre  
 long que nous connoiffons font des fruits de différentes  
 plantes, que nous confidérerons aufli féparément. 
 Les Grecs appellent cet aromate m-n-ipi, les Arabes  
 fulfel, 6c nos botaniftes latins piper. On  en  diftingue  
 différentes efpeces  que nous  décrirons féparément  
 en nous bornant ici a quelques remarques fur cet aromate  
 en général.  ( D. J. ) 
 P o i v r e   n o ir   ,  ( Hiß.  des drog.  exot. )  Le  poivre  
 noir eft.  le piper rotundum de  C.  B. P. 41 1 . C ’eft un  
 fruit, ou une graine defféchée, petite, de  la groffeur  
 d’un pois moyen, fphérique, &  revêtue d’une écorce  
 ridée, noire  ou brune ;  cette écorce étant  ôtée  on  
 voit une fubftance un peu dure 6c compa&e, dont l’extérieur  
 eft d’un verd jaune  6c l’intérieur  blanc.  Elle  
 laiffe une foffette vuide à fon  milieu ; cette graine  eft  
 âcre, vive, brûlant la bouche &   le gofier. On rions  
 l’apporte  des parties des Indes orientales quifontfous  
 la  domination  des Hollandois.  On  chbifit  le  plus  
 gros,  le plus pefant, 6c le moins ridé. 
 La plante-lur  laquelle  ce fruit croît, s’appelle  en  
 françois  poivrier ; par  Pifon ,  lada ;  aliis,  molanga  
 five piper aromaticum ; Pifon. mant. arom.  180. mola-  
 go-coddi : hört, malab. tom. .VII. xxiij. 
 Sa racine  eft petite,  fibreufe, flexible , noirâtre;  
 elle pouffe des tiges farmenteufes en grand nombre  ,  
 fouples,  pliantes,  grimpantes,  vertes  ,   ligneufes  ,  
 qui fe couchent fur la terre comme feit le  houblon  ,  
 lorfqu’elles ne font pas foutenues par des échalas; elles  
 ontplufieursnoeuds, de l’entre-deux defquels fbr-  
 tent des  racines qui  entrent dans la terre,  lorfqu’elles  
 font  Couchées  deffus. D e chaque noeud  naiffent  
 des  feuilles  folitaires,  difpofées  alternativement ;  
 elles font A cinq nervures, arrondies, larges de deux  
 ou trois  pouces  ,  longues de quatre ,  terminées  en  
 pointe, épaiffes  ,  fermes ,  d’un verd clair endeffus ;  
 portées par  des  queues  courtes ,  épaiffes,  vertes ,  
 6c cannelées intérieurement. 
 Les fleurs viennent en  grappes  foutenues  par  un  
 feul pédicule ;  elles font monopétales, partagées en  
 trois A leur bord. Quand  elles font tombées, il  leur  
 fuccede  des fruits,  ou  des  grains  tantôt  plus gros,  
 tantôt plus petits  ,  fphériques,  de  la  groffeur  d’un  
 pois moyen ; il y  en a jufqu’A vingt, &  même jufqu’A  
 trente attachés lur un petit pédicule commun ; ils lont  
 verds  d’abord,  rouges  lonqu’ils  font  mûrs,  unis A  
 leur fuperficie, laquelle fe ride &  fe noircit lorfqu’on  
 les feche. Tantôt  ces grappes viennent A l’extremité