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 lois  à  Junon  ,  quoique mefe  de plufieurs enfajls  ,  à  
 caufe de la fable qui difoit que  cette déeffe en fe baignant  
 tous  les ans dans la fontaine de Çanathos, re-  
 couvroit fa virginité.  Cette fable a été fabriquée fur  
 les myfteres fecrets qu’on célébroit  en l’honneur  de  
 la  déeffe;  (D .   J .) 
 PARTHÉNIÈN,  eNf a n t ,  ( Littlrat. )   ce  mpt  à  
 plu fieurs fignifications  ,  que l’on peut  voir  dans les  
 dictionnaires grecs,  mais il lignifie dans Diodqre de  
 Sicile, les enfqns nés  en l'abfence des maris.  L’hjftoire  
 greque nous apprend que les Lacedémoniennesnp fe  
 croyoient pas déshonorées  de  donner  des  citoyens  
 à la  patrie  en l’abfence  de  leurs maris,  quand ils y   
 conl'entoient eux-mêmes.  Juftm,  liv, III.  dit que les  
 foldats retenus  au fervice par leur ferment, envoyèrent  
 à  leurs  femmes  ceux  de  leurs  camarades  qui  
 n’avoient pas juré comme eux.  (D .J .) 
 PARTHÉNIES,  f. f. pl. (Poéfies greq.) hymnes où  
 Cantiques  ainli nommés ,  parce  qu’ils  etoient  com-  
 pofés pour  des choeurs  ou  des troupes de jeunes  filles  
 ( ttapd-îvoi )  qui les chantoient dans  certaines fêtes  
 folemnelles  ,  &   en particulier  dans  les daphnépho-  
 ries  qu’on  célébroit tous  les  ans  en Béotie  à l’honneur  
 d’Apollon Ifménien. Dans ces fêtes, des choeurs  
 de jeunes  filles  marchoient  en  proceflion,  portant  
 des branches  de  laurier  ,  &C  chantant  des  parthénies  
 en équipage  de fuppliantes  ;  ces parthénies ri’étoient  
 pas l’ouvrage des mauvais poètes ,  c’etoient les plus  
 fameux lyriques ,  tels  que Alcman, Pindare , Sitno-  
 nide ,  Bacchylide,  qui  les  compofoient à l’envi.  Il  
 eft parlé de ces parthénies dans la comédie des oifeaux  
 d’Ariftophane, dans Plutarque fur laMufique, &  ailleurs. 
   (D .   J.') 
 PAR TH EN IA STRUM , f .  m.  (Botan. exot.')genre  
 de plante dont voici les caractères.  Ses fleurs f ont  
 radiées , faites en forme de  difque , &  compofées de  
 plufieurs fleurons ; mais  elles font flériles. Les demi-  
 fleurons , qui ont la forme  d’un coeur,  font remplacés  
 par des femences noires , lefquelles ne font  couvertes  
 par aucun duvet. On peut ajouter que le calice  
 eft  d’une  feule piece,  &   découpé jufqu’au  bas  en  
 cinq parties. 
 Miller compte deux  efpeCes de partheniajlrüm,  la  
 première appellée partheniajlrüm arthemijice folio, flore  
 albo, acad.  royale des Sciences, croît fans culture  
 dans la Jamaïque &  dans quelques autres contrées de  
 l’Amérique. La fécondé nommée partheniaflrum hele-  
 ni folio , Hort.  elth.  croît  dans plufieurs endroits des  
 Indes  espagnoles ,  d’où fes  femences  ont été apportées  
 en  Europe.  Elles  font  toutes  deux  annuelles.  
 { D . J . ) 
 PARTHENIUM ,  f. m. ( Boum. )   nom donne par  
 Linnæus  à un genre de  plante très-étendu, qui comprend  
 non-feulement les parthenia de quelques bota-  
 niftes, mais encore le partheniaflrum deDillenius, &   
 l’hijlerophorus de  Vaillant.  Voici  le  caractère  de  ce  
 genre de plantes :  le calice commun  eft très-fimple,  
 compofé de cinq pétales étendus, arrondis &  égaux ;  
 la couronne de la fleur eft compofée &  convexe ; les  
 demi-fleurons font nombreux ,  &  ceux qui font hermaphrodites  
 fe trouvent placés  dans  le  centre :  les  
 fleurs  hermaphrodites  font monopétales ,  tubuleu-  
 fe s , droites, avec  les bords divifés en cinq fegmens :  
 elles ont cinq filets  capillaires  de  la  longueur de  la  
 fleu r, &  qui fervent d’étamines.  Le piftila un germe  
 placé fous  le  calice ,  &  à  peine  vifible :  le ftile  eft  
 très-délié,  plus  court que les étamines ,   &  fans fti-  
 gma. Dans les  fleurs femelles,   le  germe dupiftil eft  
 contourné ,  &  de forme applatie  ;  le  ftile  eft  très-  
 menu ,  &   de la longueur de  la  fleur.  Il  n’y   a point  
 d’autres fruits que le calice, lequeLrefte fur la plante.  
 La  graine  des fleurs hermaphrodites  eft  ftériîe ; ces  
 fleurs font rangées en forme de tête, de maniéré que  
 ♦ haque fleur  femelle  a  deux  fleurs  hermaphrodites 
 f  A R 
 rqui  lui, font  adoflees.  Liniiæi gen, plant. pagi 
 466. Dilenn. geru  i j .  Hort. elth. 22.  Vaillant,  A. G,  
 ty.20. pag.  ;■ ( Z?.  J.  ) 
 P A  R T  HE N lDM ,  ( Géog.  a'tic. )   i° . nom donné  
 ail promontoire dans la partie occidentale de la Cher-  
 fonèfe taurique. Sur ce promontoire il y  avoit, félon  
 Pomponius  Mêla,  liv.  II.  c . j .   une  ville .■ nommée  
 Cherronefus. 20. Partheniuni étoit un promontoire de  
 Lydie ,  félon  le fcho.liafte Nicander. 30. C’étoit en-r  
 core le nom d’une ville de l’Arcadie.  40. D'une ville  
 de  Tbmce.  50.  D ’une  ville  de  la Myfie.  6°. D ’une  
 ville  de l’Êuboée. 70. Partheniiim mare  eft la mer Méditerranée  
 qui  baigne  l’Afie &  l’Afrique  dans  l’endroit  
 oh fe joignent ces deiix parties, du monde.-, 
 PARTHENIUS , (Géog. anc.) 1°.  fleuve del’Afié  
 mineure, félon Ptolomée, liv. II. c.j. Arrien, PéripL  
 I. p.  14. le donne pour borne entre la  Bithynie &  la  
 Paphlagonie.  Les • Grecs ,  félon  M.  Toujrnefort  ,  
 voyage du Levant,  tom. IL lettre xvj. ont conferve le  
 nom dé  cette  riviere ,  car ils la nomment Partheni 5  
 mais les Turcs  l’appellent  Dolap. 
 Cette  riviere n’eft point aujourd’hui bien grande ,  
 quoique  ce  fut  une  de  celles que  les dix mille  ap-  
 préhendoient de pafler. Mais  fi Strabon revenoit  au  
 monde ,  il  la trouveroit  aufli belle qü’il  l’a  décrite.  
 Ses  eaux coulent  encore  parmi  ces  prairies qui  lui  
 âvoient attiré le nom  de vierge. Denis de Byfance au-  
 roit mieux fait de fàire pafler les eaux de cette riviere  
 au-trav,ers  de  la  campagne  d’Amaftro  ,  que par le  
 milieu  de la ville  oh elle n’arrive  point :  aufli croit-  
 il que  le nom de  vierge lui fut  donné à l’occafion de  
 Diane  que  l’on adofoit  fur fes bords.  Les  citoyens  
 d’Amaftro l’avoient repréfentée fur une médaille de  
 Marc-Aurele.  Le  fleuve a  le vifage d’un jeune homme  
 couché, tenant un rofeau de la main droite, avec:  
 le  coude  appuyé  fur  des  rochers  cl’ou  fortent  ces  
 eaux. 
 Pline n’a pas bien connu la pofition de  çe's cotes ,  
 car il a place la riviere Parthenius bien loin au - delà  
 d’Amaftro  , &  même plus loin que Stephanus. 
 20.  Parthenius, fleuve del’îie de Samos. 
 30.  Parthenius9 fleuve de  Cilicie  près  de  la  ville  
 d’Archiala, 
 40. Parthenius,  promontoire  au  yoifinage d’Hé-  
 raclée.  ,  .  ..  . ,  _• 
 c  Parthenius,  port  d’Italie,  appellé  le port des  
 Phocéens, félon Pline  ,  liv.  III. c. y. Solin $  c.  x x . p. 
 12.  dit que ces  peuples l’avoient bâti. 
 6°.  Parthenius, montagne  du  Péloponnèfe.-  Strabon  
 ,  liv.  FUI.  la  met  au  nombre des montagnes  
 les plus confidérablesdu pays,  dit qu’elle s’eten-  
 doit  depuis  la  Tégéaüde  jufqu’à  l’Argie.  Virgile ,  
 dans fa  fixieme églogue ,  parle des  bois qui  étoient  
 fur cette  montagne: 
 Non me nulla vetabunt 
 Frigora Parîhenios  cdnibus circümdare Jaltus.  
 ( D . J . ) 
 PARTHÉNOLOGIE , f. f. c’eft la partie de l’oeco-  
 nomie  animale  relative aux filles.  .Ce mot  eft compofé  
 du grec wa/iô«*?,  fille >  &  hoyoç,  traite. 
 Schung , médecin  à  Drefde ,  a donné  un  traité  
 in-40.  intitulé ,   Pdrthenologia  &  de mulieribus ,   imprimé  
 à D refde,  172.9. 
 PARTHÉNON , f. m. (Antiq. greq.) ce mot lignifie  
 proprement  l’appartement  des  filles  ,  qui  chez  les  
 Grecs  étoit  l’endroit  de  la maifon  le plus  reculé  ;  
 mais on donna le nom de parthénon au  temple de Minerve  
 qui  étoit  dans  la citadelle  d’Athènes.  On  le  
 nommoit  ainfi  parce que Minerve  étoit  par  excellence  
 wapfltvéç ,  vierge.  Le parthénon  avoit coûté dix  
 mille  talens  attiques  ,   c’eft-à-dire  ,  plus  de  quarante  
 millions  de notre monnoie ,  à  raifon  de  187  
 livres fterling  iq shellins  le talent. ( D . J . ) 
 Parthénonj 
 P  A  R 
 Parthénon ,   é to i t  au fli le neuvième des mois cé-  
 ïeftes de Methon,  d’Euftemone &  de  C a l l ip e ,   ainfi  
 appellés cles 'fignes oh étoit alors le foleil.Leparthénon  
 étoit le mois de la v ie r g e . 
 PARTHÉNOPE,  f.  f.  ( Mythol. )   c’eft  le  nom  
 •d’une des fyrènes.  Elle  avoit pris  fon  pofte dans la  
 baie de Naples,  d’oh vient que  cette ville fut autrefois  
 appellee Parthenopé.  Strabon  dit  que  la  fyrène  
 Partkenopé fut enterrée à  Dicéàfchie  , qui ëft la Ville  
 de Pouzzol d’aujourd’hui. 
 Pa rthÉnope ,   ( Gèogr. anc.  )  île  de  la mer  de  
 Thyrrhène,  félon Ptolomée ,  liv.  III. c .j.  C ’eft au-  
 jourd’hui  Palmofa  ,  félon  Léandre.  Selon d’autres,  
 nc’eft Betente ,   Bentilies  ,  ou Ventotienne. Cette différence  
 vient de ce que la defeription que Ptolomée  
 donne  des  îles  du golfe  de  Naples, ne  répond pas  
 jjufte à la fituation préfente des lieux. 
 PARTHÉNOPOLIS,  (   Géog.  anc.  )  i .  ville  de  
 Macédoine.  Le  concile de Chalcédoine  la met dans  
 la  première Macédoine. 
 2.  Ville de Bithynie qui  , félon Pline ,  liv.  F. ch.  
 vcxxij.  ne fubliftoit plus de  fon tems. 
 3. Ville de  laMoefie  inférieure.  Eutrope,  liv\ FI.  
 ch. viij. la compte  parmi  celles  que Lucullus  fubju-  
 gua ftir le Pont. 
 4. Ville de la Ca rie,  dont il eft parlé dans  le concile  
 de Chalcédoine.  ( D . J . ) 
 PARTHJ.E ,  ( Géog.  anc.  )  Parthia,  contrée  d’A-  
 f ie , bornée au nord par la grande Médie &  par l’Hyr-  
 canie ; à l’orient par l’Arie ;  au midi par la Carama--  
 nie déferte,  &  à l ’occident par la Paratacène ,  ou  ,  
 félon  Ptolomée  ,  liv.  FI. c.  v.  par la Médie.  Cette  
 contrée  étoit  appellée  par  les  Grecs  Parthyaa  &   
 Farthyene,  &  par  les  Latins  Parthyene ,  &   le  plus  
 Touvent Parthia.  Les  peuples font nommés Parthiai  
 par les Grecs ,  &  Parthi par  les Latins. 
 Sous les rois de la Perfide ,  &  fous  ceux de Syrie  
 tle la race de Macédoine, la Parthie ne fit pas grande  
 figure dans le monde. Elle étoit ordinairement tributaire  
 de  quelque  fouverain  du voifinage,  &   on  la  
 comprenoit fous l’Hyrcanie,  félon Strabon, qui fait  
 ^entendre qu’elle étoit pauvre  ,  couverte de bois  &   
 <le montagnes. Quinte-Curfe,  liv. FI. ch. ij.  dit que  
 dutems d’Alexandre ,  cette  contrée étoit peu’confi-  
 dérable ; mais que du tems qu’il  éerivoit,  elle com-  
 mandoit à  tous les peuples qui habitoient au - delà de  
 l ’Euphrate &  du Tigre jufqu’à la mer Rouge; 
 Les Macédoniens  mépnfoient ce pays à caufe  de  
 la ftérilité qui ne lui fournifloit pas de quoi faire fub-  
 lifter leurs armées^ 
 Arfacès fut le fondateur  de  l’empire  des Parthes.  
 Cet empire fe tendit fi puiflant,  qu’il eut l’avantage  
 de tenir tête aflez long-teins aux Romains. Il fi.it établi  
 250  ans avant  Jefus-Chrift,  &  dura  environ 480  
 ians  fous les  Arfacides,  nom  qui fut aufli donné  aux  
 peuples qui  leur étoient fournis.  L’empire des  P  arrhes  
 finit vers  l’an 227, fous le régné d’Artàban, qui  
 fut tué par Artaxercès roi  de Perle; 
 Ptolomée  partage  la  Parthie  en  différentes  portions. 
  Celle qui joignoit l’Hyrcanie s’appelloit Comi-  
 sène ; celle qui etôit  au midi de la Comisèné s’appel-  
 loit Parthiene ou Parthie propre ; une autre portion fe  
 nommoit  Choroane ;  une autre  la  Parantaticène,  &   
 lme  autre  la Tabiené ;  mais  ces noms ne  font guere  
 Connus.  Il fuffit de dire que les Parthes,  peuples for-  
 tis de la Scythie,  habitèrent une grande  région d’A-  
 f ie , qui eomprenoit la  Parthie propre ,  l’Hyrcanie &   3a Margiane ,  oh font à prefént le  Corafan occidenta 
 l ,  le Mafanderan ou  Tabriftan j 1e Ghilan &   une  
 grande partie  de l’Ifac-Àgemi;  ( D . J . ) 
 PARTHICAIRE,  f. m. ( Gramm.  &  Corn/n.  àné.  )  
 marchand  de peaux  ou fourrures  parthiques. 
 PARTHIQUE,  ad;. (  Gramm.)  de  Parthes.  Les  
 Romains  donnèrent  ce  furnom  aux  vainqueurs  des  
 Tonte X IL 
 P A R   Sÿ 
 Parthes.  Les  fourrures  parthiques  étoient  fort  eftï-  
 meesà Rome. Les jeux parthiques furent inftituéspar  
 Adrien en memoire  de la viftoire  de Trajan ftir les  
 Parthes.'  :  ,  .  A . ,  v. 
 P A R T I ,  f. m.  ( Gramm. ) il fe dit de la chofe à laquelle  
 on fe détermine.  QnéUparci  avez-vous pris >  
 e  refter ou d’aller ?  Il a  pris le parti  le plus  doux ■  
 celui de l’églife.  Vous avez pris un parti  violent.  Il  
 eft quelquefois fynonyme à avantage. J’en faufai tirer  
 bon parti.  Foye^ Ies  autres  acceptions  àux  articles  
 fuivanS. 
 Partir ( Hifl.  tnod.)  eft une faftion,  intérêt où  
 puiffance  que l’on  confidete comme  oppdfée  à  une  
 ‘ autre.  Foye^  Fa ct ion . 
 Les  François &  lesEfpagnôls ont été long-tems dè  
 partis Oppofés. 
 L’Angleterre depuis plus d’un fiecle eft dîvifée  en  
 deux.partis.  Foye^NIIG & T orŸ. 
 L’Italie a été dechiréè pendant plufieurs fieClespàr  1 es partis des Guelphes &  des Gibelins. Foyer Guel-  
 phes & Gibelins. 
 Pa r t i , dans l'Art militaire, èft un corps de troupes  
 j foit de cavalerie  ,  d’infanterie ,  ou  de  tous  lés  
 deux  ,  commandé pour quelque expédition. 
 Ün  parti de  cavalerie  a  enlevé iin  grand nombrè  
 de  beftiaux.  Suivant  les  lpis militaires  de  France  ,  
 çeiix qui vont en parti doivent  avoir  un  ordre  par  
 écrit de  l’officier qui Commande  ,  &  être  au moins  
 au nombre de vingt, s’ils font fantaflins, ou de quinz 
 e , fi c’eft de  la  cavalerie ; autrement on les regarde  
 comme des voleurs. Chambers. 
 .  Il  eft néceflaire  que le général envoie  des  partis  
 dans tous les environs de fon  camp, &  dans les che-  
 minspar oh l’ennemi  peut venir,  afin d’être inftruit  
 de toutes  fes  démarches.  On appelle partifans ,  les  
 officiers  qui  commandent  lés  partis.  Il  faut  qu’ils  
 ayent une  grande connoiffance du pays pour fe fouf-  
 traire aux  recherches de  l’ennemi,  &   regagner  le  
 camp  en  sûreté. 
 Le général envoie aufli des partis dans le pays ennemi  
 pour  en  tirer  des  contributions. Foye%_ C ontr 
 ibu t io n ,  Guerre  & petite Guerre. 
 . Tout officier qui va eh parti  doit  être muni  d’uii  
 ordre  du  général en bonne forme -,  fans quoi  lui  &   
 fa troupe font regardés  comme voleurs, ou gens fans  
 aveu ,  &  punis comme  tels.  Il faut  que le parti  foit  
 au moins de  vingt-cinq  hommes d’infanterie,  ou de  
 vingt  cavaliers ou dragons  ;  fans  ce nombre  ,  s’ils  
 font pris,  l’ordonnance du 3o Novembre  1710  veut  
 qu’ils  foient réputés  voleurs,   &   punis de  la même  
 manière. 
 Lés  partifâns  ne  doivent  tirer aucun  rafraîchiffe-  
 ment des  lieux oh ils  paffent,qu’en payant de gré-à-  
 gré.  Ils  ne doivent difpofer des  effets pris fur l’ennemi  
 qu’après qu’il en a été drefle un procès-verbal par  
 le prévôt de l’armée.  Ceux qui en difpofent auparavant, 
  font réputés voleurs, &  les particuliers qui les  
 achètent,  recéleurs.  Même ordonnance que ci ■ deffusi 
 H   .  .  WË  WËËË  . 
 Pa r t i ,  en termes de Finance,  traité que  l’on  fait  
 avec le r o i ,  recouvrement de deniers dont on traité  
 a-forfait. Le parti du  tabac, le parti de  la  paulette.  
 Ce terme ne fe dit guere en  ce fens  que  des  fermes  
 du  roi.  Dicl.  de  Comm. 
 Parti-bI eu , (Art milit. ) C’eft ordinairement une  
 petite troupe de nuit ou dix foldats de différens régi^  
 mens,  qui  courent  dans le  pays  ami  comme  dans  
 celui de l’ennemi pour piller lepayfan. Ces gens font  
 communément fans chef ;  &   fous  prétexte  que  la  
 maraude aura été permife à certains égards, ils commettent  
 les  derniers  brigandages:  Aufli des  foldats  
 attrapés ainfi enparti, font pendus fans rémiflion.(Q)  
 Pa rti  ,  en Blafon,   eft un terme dont  on  fe  fert  
 pour exprimer qü’un  champ ou écuflon eft divifé &£