$6 P L A P L A
c , vis-à-vis de 19 7 , iqui exprime les degrés éotipés
au point B , 6c tirez la ligne indéfinie B c. Sur cette
ligne prenez, comme ci*-deffus, avec l’échelle d’arpenteur
, la longueur de votre fécondé ligne , c’eft-
à-dire , 6 chaînes , 83 chaînons. ; laquelle s’étendant
de B en C, tirez la ligne B C pour le fécond côté.
Procédez maintenant au troifieme angle ou à la
troifieme ftation ; mettez donc, comme ci-deflus, le
Centre du rapporteur au point C ; faites une marque ,
telle que<5/, vis-à-vis le nombre des degrés coupes au
point IL c’eft-à-dire, vis-à-vis z iô ; tirez la ligne indéfinie
C d , 6c prenez deffus la troifieme diftance ou
7 chaînes , 8 2. chaînons ; laquelle fe terminant par
exemple en D , tirez la ligne pleine C D , pour troilieme
côté.
Procédez à préfent au quatrième angle D , 6c mettant
le centre du rapporteur fur la pointe D , vis-à-
vis 325' degrés coupés par l’aiguille aimantée , faites
une marque c, tirez la ligne De au crayon , 6c
prenez fur elle la diftance 6 chaînes , 96 chaînons ,
laquelle fe terminant en E , tirez D E pour la quatrième
ligne , 6c allez au cinquième angle, c’eft-à-
dire au point E.
Les degrés qui y font coupés par l’aiguille aimantée
étant marqués 1 z°. Z4/. ( ce qui eft plus petit
qu’un demi-cercle ) il faut placer le centre du rapporteur
au point E , 6c le diamètre fur le méridien ,
le limbe demi-circulaire tourne en-deffus. Dans cette
fituation, faites une marque comme ci-deflùs, vis-
à-vis le nombre des degrés coupé par l’index au
point E , c ’eft-à-dire vis-à-vis 1 z°. Z4 . tirez la ligne
£ f fur laquelle vous n’avez qu’à prendre la cinquième
diftance , c’eft-à-dire, 9 chaînes , 71 chaînons ;
laquelle s’étendant de E en F , tirez la ligne pleine
E F pour le cinquième côté de votre terrem.
Procédant de la même maniéré 6c par ordre aux
angles F ,G ,H , K , en plaçant le rapporteur, faites
des marques vis-à-vis les degrés refpe&ifs, tirez des
lignes au crayon indéfinies , fur lefquelles vous n’avez
qu’à prendre, comme ci-deflus, les diftances
refpecHves, vous aurez le plan de tout le terrein
A B C , &c.
Telle eft la méthode générale de ccnftruire un plan
dont le terrein a été levé avec la planchette ronde. Mais
il faut obferver qu’en procédant de cette façon les
lignes de ftation , c’eft-à-dire, les lignes où l’on a
placé l’inftrument pour prendre les angles, 6c fur lesquelles
on a fait courir la chaîne pour mefurer les
diftances ou les longueurs ; il faut obferver, dis-je,
que ce font proprement ces lignes dont on a tracé le
plan ; c’eft pourquoi lorfque dans un arpentage les
lignes de ftation font à quelque diftance des haies
ou des limites du terrein, &c. on reprend les parties
négligées , c’eft-à-dire qu’à chaque ftation on me-
fiire la diftance de la haie à la ligne de ftation ; 6c
même, s’il fe rencontre dans les intervalles quelques
enfoncemens confidérables , on doit y avoir égard.
^. C’eft pourquoi après avoir tracé les lignes de ftation
, comme ci-deflus , il faut décrire fur le papier
les bandes ou les parties du terrein qui régnent depuis
ces lignes jufqû’aux limites du champ, c’eft-à-
dire, qu’il faut élever fur le plan des perpendiculaires^
qui en marquent les véritables longueurs depuis j
les lignes de ftation. Si l’on joint par des lignes les ex- i
trémités de ces perpendiculaires , elles donneront le
plan tel qu’il doit être.
Si au lieu de tourner autour du champ , on a pris
tous les angles 6c les diftances par une feule ftation,
l’exemple ci-deflus montre évidemment le procédé
que l’on doit tenir pour lever le plan , puifqu’il fuffit
en ce cas de tracer , fuivant la maniéré que l’on a
déjà décrite, les différens angles & les différentes
diftances que l’on a prifes lur le' terrein au même
point de ftation; 4e les tracer ? dis-je? fur le
papier, en les faifant partir du même point ou cert-
tre. En joignant par des lignes les extrémités de ces
lignes ainfl déterminées, on aura le plan requis.
Si le terrein a été levé par deux (tarions , on doit
d’abord, comme ci-deflus, tracer la ligne de ftation;
prendre enfuite les angles 6c les diftances de chaque
point de ftation fur le terrain, 6c les rapporter fur le
plan aux points refpe&ifs.
La méthode de lever des plans , quand on a pris •
les angles avec le graphometre, eft un peu différente.
Foye{ Graphometre.
On ne fait point ufage dans cette méthode dès lignes
parallèles, 6c au lieu de mettre conftamment le
rapporteur fur les méridiens ou fur des lignes parallèles
aux méridiens , fa direction varie à chaque angle.
La pratique en eft telle qu’on peut la voir dans
la defcription fuivante.
Suppofons qu’on ait levé le terrein ci-deflus avec
le graphometre, 6c que l’on ait trouvé la quantité de
changle angle, foittirée à volonté une ligne indéfinie
, comme A K,fig. 3 /. 6c que l’on ait pris fur cette
ligne la diftance mefurée ; par exemple, 8 chaînes ,
z z chaînons, ainfi qu’on l’a exécuté dans le premier
exemple.
Maintenant, fi la quantité de l’angle A a été trouvée
de 140 degrés, on doit placer fur la ligne A K le
diamètre du rapporteur, fon centre fur A ; 6c vis-à-
vis le nombre des degrés , c’eft-à-dire | vis-à-vis 140
faire une remarque ; tirer par-là au crayon une ligne
indéterminée , 6c porter fur cette ligne avec l’échelle
la longueur de la ligne A B .
On va de même au point B , fur lequel pofant le
centre du rapporteur, fon diamètre le long de la ligne
A B , on rapporte l’angle B , en faifant une marque
vis-à-vis le nombre de feè degrés , en tirant une
ligne au crayon, & prenant fur cette ligne la diftance
B C , comme ci-deflus.
L’on procédé enfuite au point C, en mettant le diamètre
du rapporteur fur B C , fon centre fur C , rapportez
l’angle C , 6c tirez la ligne CD ; en procédant
ainfi par ordre à tous les angles & à tous les côtés,
vous aurez le plan de tout le terfein A B C , &c. comme
ci-deflus. Chambers. (E )
Pla n , fe prend aufli adjectivement : figure plane ;
en Géométrie, c’eft une figure décrite fur un plan, ou
qu’on peut fuppofer avoir été décrite fur un plan ,
c’eft-à-dire, une figure telle que tous lès points de fa
circonférence font dans un même plan. Voye^ Figu r
e , Plan.
. L’angle plan eft un angle contenu entre deux lignes
droites ou courbes tracées lur un même plan.
Voye£ Angle.
On l’appelle ainfi pour le diftinguer d’un angle fo-
lide, qui eft formé par des lignes lituées en différens
plans. Voye{ ANGLE SOLIDE.
Un triangle plan eft un triangle renfermé entre
trois lignes droites ; on l’appelle ainfi'par oppofition
au triangle fphérique, qui eft renfermé par des arcs
de cercle, & dont tous les points ne font pas dans le
même plan. Voyeç T riangle.
La Trigonométrie plane eft la théorie des triangles
plans, de leurs mefures , de leurs proportions, &c.
Voye^ T rigo nométrie.
V erre ou miroir plan, en Optique, c’eft un verre
ou un miroir dont la furface eft plate ou unie. Voye^
les phénomènes 6c les loix des miroirs plans à l’article
Miro ir .
Les miroirs plans font appellés vulgairement miroirs
tout court.
Carte plane, en Navigation, c’eft une carte marine
oii les méridiens 6c les parallèles font repréfentés par
des lignes droites parallèles, & où par conféquent les
degrés de longitude font les mêmes dans tous les parallèles
de latitude. Voyeç Carte réduite, C arte
de.
P L A
i)E MERcAtôit, &c> & Na v ig a t io n .
Navigation plane ; c’eft l’art de calculer par le
moyen d’une carte plane, ou bien de repréfenter fur
une pareille carte les différens cas 6c les différentes
circonftances du mouvement d’un vaifleau. Voye^
C arte plane.
La navigation plane eft fondée fur la fuppofition
que la terre foit plate : quoique cette fuppofition
loitmanifeftement fauffe, néanmoins en plaçant fur
une carte les lieux conformément à cette idée, fi l’on
divife un long voyage en un grand nombre de petits,
on pourra, avec une pareille carte , naviguer affez
jjufte. Foyei Na v ig a t io n . Chambers. {E)
Nombre plan eft celui qui peut réfulter de la multiplication
de deux nombres l’un par l’autre ; ainfi zo
eft un nombre plan, produit par la multiplication de
5 par 4. Voyc{ Nom bre.
Un lieu plan, en Géométrie, eft un terme dont fe
fervoient les anciens géomètres pour exprimer un
lieu géométrique, à la ligne droite ou au cercle par
oppofition à un lieufolide, qui étoit une parabole,
une élipfe ou une hyperbole. Voye^ L ieu.
Problème plan, en Mathématiques, c’eft un problème
qui ne peut être réfolu géométriquement que par
l’interfe&ion d’une ligne droite & d’un cercle, ou par
l’interfeélion des circonférences des deux cercles.
Voye{ PROBLEME, ÉQUATION & CONSTRUCTION.
Chambers. (E)
Plan co nc av e & Plan co nv ex e , terme de
Dioptrique, verre plan concave eft celui dont une
des furfaces eft plane, 6c l’autre concave. Voye^ V er-
îre & Co n c a v e .
On fuppofe ici que la concavité foit fphérique, à
moins que l’on ne dife expreflément le contraire.
Sur le foyer des verres plans concaves, voye{ V erre.
Plan convexe, verre plan convexe eft celui dont
une des furfaces eft convexe, 6c l’autre plane. Voyez
C o nvex e. ■ .
La convexité eft fuppofée fphérique, à moins
qu’on ne dife expreflément le contraire. Sur le foyer
de ces verres, voye{ V erre , &c.
Le verre plan convexe ou plan concave, a fa fur-
face plane tournée vers l’objet, 6c fa fur face convexe
ou concave vers l’oeil ; 6c le verre convexe plan
ou concaVè plan , a la furface plane tournée vers
l’oeil, & la furface convexe ou concave vers l’obi et.
(O )
Plan , ( Archit. civile.) Un plan eft la repréfenta-
tion de la pofition des corps folides, qui compofent
les parties d’un bâtiment pour en connoître la diftri-
bution.
On nomme plan géométral, celui dont les folides
6c les efpaces font repréfentés dans leur naturelle
proportion.-
Plan relevé, celui où l’élévation eft élevée fur le
géométral, en forte que la diftribution en eft cachée.
Plan perfpeclif, celui qui eft par dégradation félon
les réglés de la Perfpettive, pour rendre les plans intelligibles.
On en marque les maflifs d’un lavis noir,
les fallies qui pofent à terre fe tracent par des lignes
planes ; 6c celles qui font fuppofées au-deffus, par des
lignes ponctuées. On diftingue les augmentations ou
réparations à faire, d’une couleur differente de ce qui
eft conftruit ; 6c les plaintes ou lavis de chaque plan,
fe font plus clairs, à mefure que les étages s’élèvent.
Plan régulier, eft celui qui eft compris par des figures
parfaites, dont les angles & les côtésoppofés
font égaux. ™
P lan irrégulier, celui qui eft au contraire de biais
ou de travers, en tout ou en partie par quelque fu-
jétion.
. Plan figuré., celui qui eft hors.des figures, & eft
compofédeplufieurs retours avec enfoncemensquar-
fés ou circulaires, angles faillans, pans coupés, &
Tome XII.
P L A Ce)7
autres figurés tapricieufes qui peuvent tomber dans
1 imagination des arehiteaes, & qu’ils mettent en
oeuvre pour fe diftinguer par des produaions ex^
traordmàires.
Plan en grand, eft celui qui eft tracé âufti grand
que l ouvrage, ou fur le terrein avec des lignes ou
cordeaux attachés i des piques, pour en marquer les
encoignures , les retours & les centres ; & poiu ftirê
là couverture des fondemehs, ou fur Une aire pour
(ervir de parc aux appareiUeurs, & planter avec exa*
ctitude le batimenti
On trouve dans les Ouvrages d’archite&ure de Sca-
mozzi,Palladio,Vignole,Goldman 6c Daviler, des
modèles d & plans d’architeéhire civile. {D . J.)
PLAN, {Archit. milit.) repréfentation du deffeirt
ou trait fondamental d’un ouvrage de guerre, félon
la longueur de fes lignes, félon les angles qu’elles
forment,^ 6c félon les diftances qui font entr’elles,
, HJ.11 ^terminent les largeurs des fofles, 6c les
epaifleurs des remparts 6c des parapets : de forte que
le plan repréfente un ouvrage tel qu’il paroîtroit à
rez-de-chauflee, s’il étoit coupé de niveau fur fes
rortaemens : mais il ne marque pas les hauteurs 6c
les profondeurs des parties de l’ouvrage, ce qui eft
le propre du profil, qui aufli n’en marque pas les
longueurs , chacun d’eux ayant cela de commun
quils figurent les'largeurs 6c les épaiffeurs de ces
parties.
Un plan, en tèrme d'architecture smUitalrè, eft donc
le circuit intérieur d’une fortereffe accompagnée de
fes ouvrages extérieurs. On fépare dans les plans les
parties elevees des autres, par des ombres grisâtres*
On donne un peu de rouge aux murailles, 6c un peii
de jaune au.terre-plein ; le talus extérieur fe peint
en ver.d fonce ; les parapets font un peu plus clairs ;
le glacis fort clair ; le terre-plein 6c. le chemin-cou-*
vert brun, 6c l’eau du foffé bleuâtre. Lorfque le foffé
eft fec, on le teint en brun, & on le ponftue.
Pl a n , ( Jardinagec’eft le deffein fur le papier
qu on fe propofe d’exécuter, foit d’un bâtiment, foit
d un jardin, d’un bois, d’un potager & autres.
Pl a n , en Peinture, lignifie généralement tous les
lieux fur lefquels pofent les objets qui entrent dans
la compofition d un tableau. On dit cette figure, cet
arbre, cette colonne, ne font pas fur le même plan,.
Il faut qu’on diftingue les plans fur lefquels pofent les
objets.
Pl a n À. v e u e d’o is e a ü , terme de DeJJein, c’eft
un objet, un deffein repréfenté tel qu’on le verroit
fi l’on étoit élevé comme cet oifeau : on dit deflinet1
une ville à veue d?oifeau. (D . Jé)
Pl a n d e j a r d in , {Deffein de Perfpeci.) plan qui
eft ordinairement relevé fur le plan géométral ,6 c
dont les arbres , le treillage 6c la broderie font colores
de v erd, les eaux de bleu, 6c la terre de gris, ou
d’une eouleurirougeâtre.
P LAN A R I A , {Géog. anc.) i ° . île d’Italie dans
la mer de Ligurie, à 60 milles de l’île de Corfe félon
Pline, liv. I I I . ch. 1j . Ce nom lui avoit été don-»
né à caufe de fa figure ; car elle eft unie 6c baffe. Elle
conferve encore fon nom, car on l’appelle aujourd’hui
Pianofa, 6c en firançois Planoufe, île fititée au
nord-oueft de l’île d’Ilva, entre la Tofcane & l’île de
Corfe. z°. Pline, liv. VI. ch. x x x ij< donne ce nom à
une des îles Fortunées. Le P. Hardouindit que c ’eft
l’île d’Enfer, ou l’île Ténériffe. {D. J.)
PLANCHE, f. f. en Archit. voyeç Aïs.
Pl a n c h e , {Commerce de bois.f ais ou pièce de
bois de fe iage , large 6c peu épaiffe. Les bois dont on
fait le plus ordinairement les planches, font le chêne,
le h ê tr e , le fapin, le n o y e r , le poirier & le peuplier.
P l a n c h e À PAIN, en terme de Blanchifferie, une
planche percée jufqu’à la moitié de fon épaiffeur feulement
, de deux rangées de cinq trous du moule.
T T t t