
 
        
         
		minue péu-à-pèu dafts  le bas  dès  plumes  Suivantes,  
 tandis qu’il  remonte  jufqù’ à la pointé lut le bord  intérieur  
 , excepté dans  les dernier es oii il n’y  a point  
 de blanc  ;  la queue eft compofée de doute  plumes  ;  
 celles du milieu font lès plus longues  ; elles ont quatre  
 pouces &  demi,  les  autres  diminuent peu-à-péii  
 de chaque côté jufqu’à la  derniere , qui  n a que trois  
 pouceS  &  demi  de  longueur :;  l'es  deux  plumes  du  
 milieu font en entier noires-à  l’exception  du  bas  ot  
 •du  haut-,  bii il y   a  fur  là  pointe  une  petite  tache ;  
 -cette tache augmente peir-à-pèu fur  les plumes extérieures  
 de  chaque  côté;  de  forte que  la defniere ä  
 du  blanc prefque fur les deux tiers  de fa  longueur ;  
 le  bord  extérieur  de  cette  derniere  plume,  &   de  
 Pavant derniere, eft blanc jufqu’att bas, oh cette cou ;  
 •leur s’étend fur toute la largeur de la plume, comme  
 dans les  autres  jùfqù’à  celles  du milieu.  Willughbi  
 d i t ,  que  félon  Aldrovande,  lés  quatre  plumes  du  
 milieu  font  noires  en  entier.  Il faut  qu’il y   ait  des  
 variétés  dans cet oifeau >  ou  qu’on  confonde  différentes'efpeces  
 ;  car la  description  de  'Willughbi  ne  
 <çonvenoit point pour la  queue  à une  pie  grieche que  
 j’ai vu e , &c fur laquelle  fa i fait la defcription  de  la  
 queue précédente. Les pattes font noires ; cet oiféau  
 -fe nourrit de chenilles,  defcarabées&de lauterelles;  
 •on en trouve dans foh eftomac. 
 La pie grieche  reffe  fur  des  ârbriffeaux  épineux ;  
 elle fe perche toujours fur le fommetdes branches, &   
 lorfqu’elle eft pofée ellelevefa queue ; elle niche dans  
 les arbriffeaux,  &  elle fait fon nid avec de la moufle,  
 de la laine,  des  herbes  cotonnéufes  &   du foin, de  
 la  dent  de lion,  &c. 
 Cet oifeau ne fe nourrit pas  feulement  d’infe&es,  
 il  mange affez fouvent de petits  oifeaux ,  comme des  
 pinçons  &:  des  roitelets :  on  dit  qu’il  attaque  ,  &   
 même qu’il tue des grives.  Nos Fauconniers le  drefo  
 font pour  la  chaffe  dés  petits  oifeaux.  'Willughbi.  
 Ÿ oyh O is e a u . 
 P ie GRIECHE, petite, L an ie r   , Làiiiüs aug. minor  
 primus- , Aid.  Oifeau qui a  la tete &   la  partie  anterieure  
 du dos roux ; la partie poftérieure eft cendrée ;  
 le croupion  à une  couleur  blanche; il y   aune  tache  
 blanche fur les  plumes  des  épaulés ;  les  neuf  grandes  
 plumes  extérieures des ailes  ont  lâ  racine blanche  
 ; la gor^e a de petites lignes brunes tranfverfales;  
 on trouve Ses individus de  cette  efpece, dont toute  
 la face inférieure du corps eft d’une  couleur  blanche  
 mêlée de brun ; les, couleurs  de cette  efpece  de  pie  
 grieche  varient  de même  qüë celles  de l’efpece précédente  
 ,  non-feulement par l’âge,mais encore  dans  
 les  individus  de  différent  foxè.  ‘Willughbi.  Omit.  
 Voye^ O is e a u . 
 Pie , f.  m. ( Hiß. mod. )   nom  d’un  ordre  de  chevalerie, 
   inftitué  par le  pape  Pie IV. en  ij6 o . lien   
 créa jufqu’à cinq cens trente-cinq pendant ton pontificat  
 , &  voulut qu’à Rome &  ailleurs ils précédaffent  
 les chevaliers de l’empire &   ceux  de foint Jean de  Jé-  
 rufalem : mais  maigre  ces  prérogatives &   beaucoup  
 d’autres qu’il leur accorda,  cet ordre rte' ftibfifte plus  
 depuis long-tems. 
 . Pie, ( Xurifprud. )  fe dit de quelque chofe dé pieux,  
 comme  caufe p i e ,   oti pieufe, donatiôfï p i e , leg s pie >  
 mette pie.  Foye^ Causé, L e g s ,  & c.  ( A )   • 
 T  PÏE,Tignifie aufli,  en Breffe, une portion qui  appartient  
 à  quelqu’un dans l’affée d’urt étang , comme  
 étant propriétaire de cette portion  de  terrein dont il  
 a été obligé de fouffrir l’inondation pour la formation  
 de l’étang. Les  propriétaires des pies contribuent aux  
 réparations de l’étang avec les propriétaires dé l’évo-  
 lage ; ils jouiffent  de  l’affée  pendant la tfoifieftie année. 
  Voye^ Et a n g . ( A ) 
 Pie ,  ( Marèchallerie.  )  poil  de cheval. Tl  eft blanc  
 éc  parfemé de grandes taches noires, baies ou  alezanes. 
 PIE-MERE, f. f .  ( Ariat. ) c’ eft uneturii'que oüuiie  
 membrane  fine,  qui  enveloppe  immédiatement  le  
 cerveau.  F o y c {  Méningé «S* C erv eau. 
 On peut juger  de  l’ extrèïne  délicatefte  de  la pic-  
 hiere lof (que  lès vàiffeaùx font remplis, car lorfqu’ils  
 font vuides, on les prend pour dès vaiffeaux de cette  
 mémbrarié ,  &  ils  en augmentent l’épaiffeür. C’eft lé  
 propre  &  la plus proche  enveloppé du cerveau,  elle  
 revet toutes ces plus petites parties internes, le corps  
 calleux,  les  ventricules,  les  corps  cannelés  ,  les  
 couches  dés  nerfs  optiqtfès , les  nàtès  teftès  ,  leà  
 péduncules  du  cerveau | enfin  il  n’e'ft  pas  uh  feul  
 point de la fubftancè corticale, où qui laiffe paffer des  
 vaiffeaux dans  lé cerveau,  qui n’en  foit  très-exaéle-  
 nient couvert. Elle fuit toutes les circonvolutions  de  
 la fubftancè  Corticale  jufqü’à  la  moelle  où  l’arachnoïde  
 ne forme qü’ün pont fur les  filions  qu’elle  rejoint  
 àirifi. Par-tôüt  elle  eft  d’ürtë délicâteffe accompagnée  
 de quelque folidité; &  outre fesarteres &feS  
 veines, elle à  fans doute  Un tiffu  membraneux propre  
 , qui  fort  à Unir &   à  àffujettir  les  vaiffeaux : ce  
 tiffu a été regardé par quelques-uns comme cellulaire,  
 tel eft Bergen qui  ne reconnoît  de  vraie membfané  
 que l’arachnoide. Foye{ C alleux ,  V e n t r i c u l e   ,  
 &c. 
 Leuwenhoeck nous a appris  qiie \zpie-merè  donne  
 au cerveau  des vaiffeaux fanguins, qui femblent à  là  
 vue feule remplis d’un petit nombre de globules, qui  
 envoient  latéralement  un  nombre  innombrable  de  
 petits  conduits  parallèles  (  que  cet  auteur  prend  
 pour les  fibres du cerveau ) ,   &  q ui,  félon  lui, font  
 retenus par  de fines membranes, font  ronds  ,  ridés,   
 quatre fois plus gros que des fibres de  chair de boeuf,  
 de  la même groffeur dans le rat, le  c o c h o n le  pafle-  
 reau& le boeuf,  s’écartant  tous de la même maniéré  
 pour fe rapprocher enfuite ;  qu’il  en diftilloit une  liqueur  
 cry ftalline, dont les plus grandes particules qui  
 font en petit nombre font égales  à un globule  rouge,  
 les autres à £ de ce même  globule,  d’autres à-peine  
 du même  ;  elles  font néanmoins toujours un peu  
 rouges : toutes particules qui étoient contenues  dans  
 les plus petits vaiffeaux  de la fubftancè corticale , qui  
 n’eft qu’un amas de vaiffeaux cotonneux fanguins qui  
 partent de  la partie interne de la pie-mere ,  tant  dans  
 la  moelle  alongée,  que dans  le  cervelet &   dans  la  
 moelle épiniere. 
 Quelquefois  elle peut  devenir  calleufe,  &  alors  
 produire la manie par fa callofité. On  en trouve  une.  
 obforvation curieufe dans les  effais de Médecine  d’Edimbourg. 
 Un jeune homme âgé  de vingt-cinq ans, qui avoifr  
 naturellement l’air fombre &  melanchoiique, fe plai-  
 gnoit depuis quatre ans d’un poids au-defïus de la tête  
 qui augmentoit de plus en plus. Cette pefanteur etoit  
 quelquefois accompagnée de vertiges qui le jettoient  
 dans des accès de foibleffe , oh il reftoit fouvent pendant  
 un tems confidérable privé de tous fes fens ; enfin  
 il devint égaré, &   tomba dans une  fureur mania-;  
 que. Après avoir tenté différens remedes pour le guérir 
 ,  on  lui  fit  l’opération  du trépan, mais  inutilement  
 ,  car  il mourut au bout de dix jours. 
 En ouvrant le  crâne, on ne remarqua rien qui fut  
 contre-nature à la dure-mere  ;  mais on trouva la pie-  
 mere dure, calleufe, &   ayant en qùelqites endroits le  
 double ‘de l’épaiffeut de la dure-mere. On n’y  voyoit  
 aucune  apparence  de  vaiffeaux,  &• on  la  c'oupoit  
 comme fi c’eût été une corne tendre. La fubftancè corticale  
 du cerveau,Couverte par cettepie-there épaiffe,  
 étoit beaucoup plus blanche que dans l’état  naturel,  
 &   il  n’y  paroiffoit  guère  de  vaiffeaux  fanguins. En  
 écartant les deux hémifpheresdu cerveau, on trouva  
 que la portion  de  la pie-mere  qui  étoit contiguë à la  
 faulx,  étoit altérée de-la même maniéré.  Les  ventri* 
 diles  du  cerveau étoient fort diftendus, &  pleins de  
 férofités. (2>. / .) 
 PIÉ ou PIED ,  f.  m. (  Anat. ) partie  de  l’animal,  
 qui  lui  fort  à  fe  foutenir,  à  marcher,  &c.  Foye{  
 C o r p s . Les  animaux fe diftinguent,  par  rapport au  
 nombre de leurs pies ;  en bipedesqui n’ont que deux  
 pies, comme les hommes &:  les oifeaux ;  en  quadrupèdes  
 qui ont quatre pies,  comme la plupart des animaux  
 terreftres ; &   en  polypedes  qui  en  ont  plu-  
 fieurs,  comme les  infedes.  Foye^  Q u a d r u p è d e s ,   
 I n s e c t e s ,   & c. 
 Les reptiles,  tels  que  font les ferpens,   &c. n’ont  
 point de pics. Foye[ R e p t i l e . 
 Les voyageurs voudroient nous perfuader que  les  
 oifeaux de paradis n’ont  point de  pies,  &   que lorfqu’ils  
 dorment ,  ou  qu’ils  mangent,  ils  fe  tiennent  
 fufpendus  par les  ailes. Ce  qu’il y   a  de  vrai,  c’eft  
 que  ceux  qui  les attrapent  leur coupent les  pattes  
 pour  que  ces  oifeaux  paroiffent  plus merveilleux.  
 D ’autres difent  que c’eft pour qu’ils ne  gâtent point  
 leurs plumes, qui font parfaitement belles. 
 Les  écrevifïes  de mer  ont  douze pies. Les  araignées, 
   les  mites,  &  les  polypes  en  oftt  huit;  les  
 mouches, lesfauterelles, de les papillons en ontfix. 
 Galien a donné plufieurs remarques excellentes fur  
 le fage arrangement des pies de l’homme &  des autres  
 animaux : dans  fon traité de l'ufage des parties, L. III.  
 lespiés de devant des taupes font admirablement bien  
 conftruits pour fouir  &   gratter la  terre,  afin  de  fe  
 foire une voie pour paffer la tête, &c. Les pattes &  les  
 piés  des  oifeaux  aquatiques  font  merveilleufement  
 conftruits ,  &  cette ftruéture eft refpeftive à tout ce  
 qu’ils  doivent  foire pour vivre. Ceux  qui marchent  
 dans les rivières, ont les jambes longues, &  fans plumes  
 , beaucoup au-deffus du genou ; ils ont les  doigts  
 du pié fort larges : &  ceux qu’on  appelle fuce-bouïs ,  
 ont en quelque forte deux de leurs doigts unis enfem-  
 ble,  pour  qu’ils  n’enfoncent  point facilement  lorfqu’ils  
 marchent fur les fondrières des marais. 
 D ’autres  ont  tout  le  p ié ,   c’eft-à-dire,  tous  les  
 doigts unis enfemblepar une efpece de  toile membra-  
 neufe, comme les oies, les canards ,  &c. 
 On a du plaifir à  remarquer avec  combien d’artifice  
 ils replient leurs orteils &   leurs piés,  quand  ils  
 tirent à eux leurs jambes  ou qu’ils les étendent  pour  
 nager. Ils  élargiffent &  ouvrent tout  le pié quand ils  
 preffent l’eau, ou quand  ils  veulent aller en-avant. 
 Jambe ou  grand pié, en Anatomie, s’entend de ce  
 qui eft compris  depuis la hanche  jufqu’à  l’extrémité  
 des orteils, comme le bras  eft  ce qui eft compris depuis  
 l’épaule jufqu’au bout des doigts. 
 La jambe, le pes magnus  ou grand pié,  fe  divife en  
 cuiffe,  enjambe  &   en pié.  Foye^ C u i s s e ,   Ja m b e   ,   
 &c. 
 Les  os  4e  fo  jambe  font  le  fémur  ou  l’os  de  la  
 cuiffe, le tibia, le péronier, les os du tarfe,  du méta-  
 tarfe &  des orteils.  Foye^ F é m u r  ,  T i b i a  ,  &c. 
 Les arteres de la jambe  font des branches  de  l’ar-  
 tere crurale, &  fes veines fe terminent à laveine crurale. 
   Foye^ C r u r a l . 
 Il y  a à la jambe cinq veines principales ,  favoir ,  
 la faphene, la grande &  la  petite  feiatique, la  muf-  
 culaire, la poplitée,  &  la tibiale. Foye{ chacune à fon  
 article,  SA PH EN E ,  & c. 
 Le pié  proprement  dit, ou  le  petit pié, ne  s’entend  
 que de l’extrémité delà jambe.  On le divife en  
 trois parties,  favoir,  en tarfe,  en métatarfe,  &  en  
 doigts ou orteils. Le tarfe eft ce qui eft compris entre  
 la cheville du pié &  le  corps du pié : il répond à  ce  
 qu on appelle  carpe dans la main. Le métatarfe eft le  
 corps du pié jufqu’aux  orteils ,  &   les  doigts  &   orteils  
 font les autres os du pié. Foye%_ T a r s e ,   & c. 
 Ces parties font  compofées de beaucoup d’o s, qui  
 font le calcanéum 4  l’aftragal,  les  os  cunéiformes,  
 Tome X I I» 
 Pos cuboïde.-Ié deffoïfr de tous ces bt S’âppeïlëlaJoli  
 ou la plante du pié, & c. 
 P IÉ  ;  (Orthopédie.)  le pié de l’homme  eft très-dif*  
 ferent de celui  de quelque animal que ce foit, &  me-  
 me  de celui  du linge ;  car  le pié du  linge  eft plutôt  
 une main  qu’un pié,  lesdoigts en font longs,  &   dif-  
 pofés comme  ceux  de  la  main  ,  celui  du  milieu  eft  
 plus grand que les autres, comme dans la main ; d’aiL  
 leurs,  1 épié dufinge n’a point  de  talon  femblable à  
 celui de  l’homme;  l’affiette du pié eft aufli plus gran*  
 de dans  l’homme que  dans tous les animaux quadrupèdes  
 ,  &   les  orteils  fervent beaucoup  à maintenu?  
 1 équilibré du corps &  à affurer fes mouvemens dans  
 la démarche,  la danfe,  la courfe, &c.  Les animaux  
 qui marchent fur deux pies,  &  qui ne font point oi-*  
 foaux, ont le talon court &  proche des doigts du pié J  
 enforte  qu’ils  pofent  à la fois  fur les  doigts &   fur le  
 talon,  ce  que  ceux  qui  vont  à  quatre piés  ne  font  
 pas  ,  leur  talon  étant  fort  éloigné  du  refte  du pié*  
 Ceux qui l’ont un peu moins éloigné, comme les fin-  
 ges,  les lions  ,  les chats  &  les chiens  ,  s’accroupif-  
 ient;  enfin, il n’y  a  aucun animal qui puiffe être debout  
 comme l’homme.  Il femble cependant qu’il ait  
 pris  à tâche par  des bifarreries de  modes,  de  diminuer  
 l’avantage qu’il en peut  tirer , pour marcher 2  
 courir, &  maintenir  l’équilibre du  corps ,  en étré-»  
 ciffant cette partie par des  fouliers étroits  qui la  gênent  
 &  qui empêchent fon accroiffement. 
 On fait  que l’une  des plus  étranges coutumes  des  
 Japonnois  &  des Chinois,  eft de rendre  les piés des  
 femmes fi petits, qu’elles ne peuvent prefque fe foutenir. 
   Les  voyageurs  les plus  véridiques, &   fur  le  
 rapport defquels on  peut compter  davantage  ,  conviennent  
 que les femmes  de condition  fe  rendent  lô  
 pié aufli petit  qu’il  leur  eft poflible,  &   que pour  y*  
 réuflïr,  on  le leur ferre dans l’enfance avec tant  de  
 force,qu’effe&ivement on l’empêche de croître. Danâ  
 ces pays-là une  femme de  qualité ou  feulement une  
 jolie  femme  ,  doit avoir le pié affez petit pour trouver  
 trop  aifé la pantoufle d’un enfant du peuple âgé  
 de  fix  ans ;  les  curieux  ont  dans  leurs  cabinets des  
 pantoufles de dames chinoifes qui prouvent affez cet*  
 te  bifarrerie  de  goût  dont  nos  dames  européennes  
 ne  font  pas fort  éloignées.  Cependant  les piés  font  
 fujets à un affez grand nombre d’accidens,  de maladies  
 ,  ou de 'défauts, pour qu’il ne  foit pas néceffaire  
 de  les multiplier  encore par  artifice ; je  vais  parler  
 de quelques-unes de leurs mauvaifes tournures. 
 Les  différentes conformations  des piés font  d’êtrè  
 ou  longs,  ou  courts,  ou gros  ou menus,  ou larges  
 d’afliette, ou étroits,  ou entre-deux.  Mais il y  a des  
 piés forcément tournés en-dehors,  &  d’autres forcément  
 tournés  en-dedans  :  cette  difformité  plus  ou  
 moins grande vient à l’enfant,  de naiflanc.e ou d’accident. 
   Quand c’eft de naiffance, il faut que la nourrice  
 effaie tous les jours de lui tourner doucement les  
 piés dans le fens  naturel,  &  d’obferver de les lui af-  
 fujettir par  l’emmaillottement ;  comme  les ligamens  
 font alors  extrêmement tendres,  ils  céderont peut-  
 être infenfiblement à la tournure naturelle qu’on leur  
 fera  contrarier. 
 Si la mauvaife  tournure  a  été long-tems  négligée  
 ou qu’elle vienne d’accident,  ou que l’enfant foit déjà  
 un  peu  grand,  on  tâchera  d’y   remédier  par  les  
 moyens fuivans.  i° . En recourant à des remedes capables  
 de  ramollir les ligamens,  comme font les fomentations  
 avec les bouillons  de tripes,  les friéfions  
 avec  l’huile de  lis,  les  cataplafmes  de  feuilles,  de  
 fleurs, &  de racine de guimauve, &c.  z°. En efiàyant  
 tous les jours  avec la main de  ramener le pié dans fa  
 fituation  naturelle ;  y°.  en employant  pour  cela de  
 forts  cartons,  ou  desatteles  de bois,  on de  petites  
 platines  de  métal,  qu’op a foin  de  ferrer  avec  une  
 bande, 
 A  a  a  a   i j 
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