
 
        
         
		ment les variétés fans  nombre qu’on obferve dans les  
 fruits &  les  fleurs nouvelles que  la terre produit chaqu 
 e  jo u r ,  mais encore   beaucoup d’autres phénomènes  
 du régné v égétal,  iFoye^ Mu l e t . 
 La perpendicularité qu’obfervent &  qu’affeélent en  
 quelque maniéré les troncs ou tige? des plantes, auffi-  
 bien que leurs branches &  leurs racines, eft un phénomène  
 fort fingulier,  auquel on n’a pris garde  que  
 dans ces  derniers tems.  La caufe en eft fort délicate,  
 &  a exercé lafagacité de différens philofophes, principalement  
 de MM. Aftruc ,   Dodart,  la H ire&  Parent. 
   Voyt{ leurs différens fyftèmes  à   /’article Perpendicularité. 
 Le parallélifme confiant que les  touffes des arbres  
 obfervent avec le fol ou le terrein fur lequel ils font  
 plantés,  eft aufîi  un  phénomène  digne  d’attention.  
 Voyt{ PARALLELISME. 
 Sur la fécondité des plantes,  voye{ F é c o n d it é . 
 Les plantes, eu égard à leur maniéré d’engendrer,  
 peuvent fe divifer en : 
 1. Mâles  , qui ne portent point de fruit ni  de graines  
 , &  qui n’ont que l’organe mafeulin de la génération  
 ; favoir,  les etamines de  cette efpece font : ^ 
 Le palmier mâle, le faule mâle, le peupliermâle,  
 le chanvre mâle , l’ortie mâle &c le houblon male. 
 2. Femelles qui portent du fruit,  &  qui ont l’organe  
 féminin, favoir, le piftil, ou utérus,   mais  n’ont  
 point d’étamines : 
 Tels font le palmier femelle ,  le faule femelle,  le  
 peuplier femelle.  ^  .  a 
 3. Hermaphrodites, qui ont à-la-fois les parties mâles  
 &  les parties femelles ,  c’ eft-à-dire le piftil &  les  
 étamines. 
 Cette derniere efpece fe fubdivife en deux autres,  
 i .  Celles dans lefquelles les fleurs des deux fexes font  
 unies ,  comme les  lis  ,  la  giroflée,  la  tulipe ,  &  la  
 plus  grande  partie  des  efpeces végétales,  dans lefquelles  
 le piftil  eft  environné d’étamines,  i .   Celles  
 dont les parties mâles &  femelles font diftinguées &   
 éloignées les unes des autres:  telles font la rofe dont  
 l’uterus eftau-deflous des pétales, le melon &  toutes  
 les efpeces de concombres dont les fleurs mâles &  femelles  
 font féparées, &  tous les arbres qui portent du  
 fru it,  des  noix &  du gland  ;  comme la pomme  ,  le  
 prunier, le  grofeiller,  le  noye r,  le  noifettier,  le  
 chêne  ,  le  pin ,* le  hêtre,  le cyprès, le  cedre ,  le  
 genievre, le mûrier, le plantain ,  &c. 
 On peut encore diftinguer les plantes eu égard à la  
 maniéré dont elles  fe  nourriffent  &   à  l’élément où  
 elles v iv en t,  en terreftres,  c’eft-à-dire celles qui ne  
 vivent que fur terre, comme le chêne ,  le hêtre,  &c.  
 aquatiques,  qui ne vivent que dans l’eau ,  foit dans  
 les rivières,  comme  le  lis  d’eau,  le plantin  d’eau,  
 &c. foit dans la mer,  comme le corail, la  coralline :  
 amphibies,  qui vivent indifféremment fur la terre &   
 dans l’eau, comme le faule,  l’aune,   la mente. 
 On divife encore les plantes eu égard à leur âge ou  
 périodes, en 
 Annuelles dont la racine fe forme &  meurt dans la  
 même année ; telles font les plantes légumineufes, le  
 froment, le riz, &c. 
 Bifannuellesqui neproduifent de grains &  de fleurs  
 que la fécondé  ou  troifieme  année  après qu’elles fe  
 font élevées  ,  &  meurent  enfuite ;  telles font le  fé-  
 nouil,lamente,  &c. 
 Eternelles, qui ne meurent jamais  dès qu’elles ont  
 une  fois  porté de  graines. De ces plantes quelques-  
 unes  font toujours vertes,  comme  la violette,  &c.  
 D ’autres perdent leurs feuilles une partie de l’année ,  
 comme la fougere,  le pas d’âne,   &c. 
 On divife encore les plantes,zu égard à leurs différentes  
 grandeurs,  en 
 Arbres, arbores, comme le chêne ,  le pin, le fapin,  
 l’orme,  le fycomore,   6*c. 
 Arbriffeaux fuffrutices,  comme le houx,  le buis,  
 le lierre,  le genievre, &c. 
 Herbes,  comme la mente,  la  fauge ,  l’ofeille,  lé  
 thym,6*c. Foye{ A r b r e , A r b r is s e a u ,  He r b e , & c. 
 On les divife de plus,  eu  égard  à certaines qualités  
 remarquables,  en 
 Senlitives, qui femblent donner quelques marques  
 de fentiment. 
 Ces plantes  étoient appellées par les anciens plantes  
 achynomeneufes, du verbe aurx^opnii,  être honteux,  
 &  par les modernes  elles font nommées plantes  vivantes  
 , ou mimiques. 
 Mais  ces  divifions  font  plutôt populaires que ju-  
 ftes  &   philofophiques.  Les  Botaniftes  ont  fait  des  
 diftributions plus exaétes  6c plus délicates  du  régné  
 végétal,  en claffes,  genres,   efpeces ,  &c.  eu égard  
 à la nature,  &   au caraélere  des  différens végétaux.  
 Ils  ne font point  encore  d’accord  entre  eux  fur ce  
 qui doit principalement  conftituer  la différence des  
 genres.  Quelques-uns,  comme  Gefner,  Columna,  
 Tournefort,  choififfent  la  fleur &   le  fruit ;  d’autres  
 prennent les racines, les feuilles, les tiges, &c. Foye£  
 l'article  GENRE, &c. 
 L’ingénieux botanifte anglois, M. R a y , diftribue  
 les plantes en  25  genres  ou claffes,  fous les dénominations  
 fuivantes. 
 1.  Plantes  imparfaites,  qui  paroiffent  n’avoir  ni  
 fleur ni graine.  Telles font les coraux, les  éponges,  
 les fungus, les truffes,  les moufles,   &c.  Fy-eç Cor 
 a i l ,  E p o n g e ,  C h a m p ig n o n ,  T r u f f e  ,  &  
 Mo u s s e . 
 2.  Plantes qui produifent une fleur imparfaite, &   
 dont la  graine  eft  trop  petite  pour  être  difeernée à  
 la vue  fimple  : telles  font  la  fougere ,  le  polypode.  
 Foye[  Fl e u r . 
 3.  Celles dont  les  fleurs  font fans  pétales ;  telles  
 font  le houblon,  le  chanvre,  l’ortie,   la patience.  
 Voye^  P é t a l e ,  Ho u b l o n  ,  &c. 
 4.  Celles qui ont une fleur compofée, &  defquel-  
 les il fort une liqueur laiteul’e quand on les coupe  ou  
 qu’on les rompt  :  comme la laitue,  la dent de lion ,  
 la chicorée.  Foye^ Fleu r   c o m p o s é e . 
 5.  Celles qui ont une fleur compofée en forme de  
 difque,  &   dont  la  graine  eft  ailée  &  couverte  de  
 duvet :  comme le pas d’âne,  l’herbe aux puces,  &c.  
 Foyei A i l é . 
 6.  Herbce  capitata ,  ou celles dont la fleur eft couverte  
 d’une peau écailleufe, &  compofée de longues  
 fleurs fiftuleufes, qui fe terminent par une tête ronde  
 formée de leur réunion, comme le chardon, la grande  
 bardane, le bluet, &c. 
 7.  Les plantes  corymbiferes ,  dont la fleur eft en  
 forme  de  difque,  mais  n’a  point de duvet :  comme  
 la marguerite,  le mille-feuilles,  le fouci. Foyeç C o -   
 RYMBUS. 
 8. Les plantes umbelliferes,qui ont une fleur de cinq  
 pétales &   deux graines  à  chaque  fleur.  Foye[ Um -  
 b e l l e ..  Ce  genre  qui  eft fort  étendu,  fe fubdivife  
 en fept efpeces ; favoir, celles  dont la graine eft large  
 , mince, &  femblable à une petite  feuille, comme  
 le panais fauvage de jardin ;  celles dont la graine ob-  
 longue &  large, s’enfle dans le milieu, comme l’her-,  
 be de vache. 
 9.  Celles dont la  graine  eft  plus  petite,  comme  
 l’angélique ;  celles dont la racine eft pleine de tubé-  
 rofités ; celles dont la graine eft petite &  ftriée, comme  
 le  faxifrage,  &  la pimprenelle ;  celles dont  la  
 graine eft raboteufe &  velue, comme  le perfil, &  la  
 carrotte fauvage ; celles dont les feuilles  fe fubdivi-  
 fent en dentelures ;  comme la fanicle. 
 10. Plantes étoilées,  dont les feuilles croiffent autour  
 de la tige  à  certaines diftances les unes des  autres  
 , &  forment des  efpeces d’étoiles,  comme la garance. 
   Foye{ Et o il e  , &c. 
 ï 1.  Plantes qui  ont leurs feuilles placées alternativement  
 , ou irrégulièrement autour de la tige, comme  
 la langue de chien, l’oreille de  fouris,  &c. 
 12.  Plantes  fuffruélices  ou  verticillées,  dont  les  
 feuilles viennent par paires fur leurs tiges, l’une pré-  
 cifément  vis-à-vis  de l’autre. La fleur de ces plantes  
 eft monopétale,  &  ordinairement en  forme  de  caf-  
 que,  comme le thym,  la mente, le pouliot, la verveine. 
   Foyeç V erticillée. 
 13.  Plantes  polyfpermes,  dans lefquelles la  fleur  
 eft  fuivie  de plufieurs  graines  nues,  au  nombre de  
 cinq,  comme la renoncule,  la mauve de marais, le  
 quinte-feuille, la fraife, &c. Foye\_ PolysperMes. 
 14.  Plantes bacciferes,  qui  portent  des  bayes,  
 comme la brione, le chevre-feuille, le  fceau  de Salomon  
 ,  le lis des jardins, la belle de nuit,  l’afperge.  
 Foye^  B a c c i f e r e ,   & Ba y e . 
 1 s.  Plantes à plufieurs coffes, ouplantes à cornes,  
 dans  lefquelles  la fleur  eft fuivie de plufieurs  coffes  
 longues &  minces, où la graine eft contenue ;  comme  
 le chicotin,  le nombril  de Vénus ,  la  branque-  
 urfine, la colombine,  &c. Foye{ Plante  à  plufieurs  
 coJJ'es. 
 16.  Plantes vafeuliferes, à fleur monopétale, dont  
 la  fleur  eft fuivie d’une  efpece de vaiffeau  avec fon  
 calice, qui  renferme la graine ;  comme la jufquiame,  
 le volubilis, la réponce, lagantelée, l’eufraife, &c.  
 Foye{ V asculifere. 
 .  17.  Celles qui ont une fleur uniforme &  tétrapé-  
 tale, &  qui portent leurs  graines  dans des coffes ob-  
 longues ; comme la giroflée, la moutarde, la ravê-,  
 &c.1 
 8.  Les plantes vafeuliferes ,  dont la  fleur femble  
 tétrapétale , mais eft d’un genre  incertain &  anomal 
 e , &  n’eft en effet que monopétale, toutes les feuilles  
 étant raffemblées  en une ;  comme la véronique,  
 le plantain, le pavot jaune &: fauvage, &c. 
 19.  Les plantes vafeuliferes  avec  une  fleur  pen-  
 tapétale à cinq têtes ;  comme l’oeillet virginal, l’herbe  
 de poulet, le moût de faint Jean,le lin, la prime-  
 rofe, l’ofeille de bois. 
 20.  Les plantes  légumineufes ou qui portent  des  
 légumes, avec une fleur papilionacée,  compofée  de  
 quatre parties  jointes enlemble  par  leur tranchant ;  
 comme les pois,  les feves,  les veffes,  l’ivraie,  les  
 lentilles, le tréfeuille,  &c.  Foye[ L égumineux. 
 21.  Les plantes qui  ont une racine vraiment  bul-  
 beufe ; comme l’ail, l’afphodele,  l’hyacinthe, le  faf-  
 fran, &c.  Foye[ Bulbe. 
 22.  Celles  dont les racines  approchent fort de  la  
 forme bulbeufe ;  comme la fleur de  lis ,  la pinte  de  
 coucou, l’ellébore bâtard. 
 23.  Les plantes culiniferes, qui ont une feuille, &   
 la fleur  imparfaite,  dont la tige  eft longue,  creufe,  
 coupée par les jointures,   &  accompagnée des  deux  
 côtes  d’une  longue feuille pointue  &  piquante ,  &   
 dont la  graine  eft  renfermee  dans  une coffe  pleine  
 de paille ;  comme le froment, l’orge,  le r is ,  l’avoine  
 , &  plufieurs fortes d’herbes. Foye{ C almiferes. 
 24.  Les plantes dont la feuille eft herbeufe, mais qui  
 ne font point culmiferes, &  qui ont une fleur imparfaite  
 ou  flammée ;  comme  le  jo n c ,   la  queue  de  
 chat,  &c. 
 25.  Les plantes qui croiffent dans des endroits incertains, 
  principalement les plantes aquatiques ; comme  
 le lis d’eau,   la queue de fouris. Sur la  tranfmuta-  
 tion  d’une  efpece  de plantes,  en une autre  efpece,  
 voyeiT ransmutation, D égénération, &.c. 
 Quelques naturaliftes ont  remarqué  que les propriétés  
 &  les  vertus  des  plantes,  ont  cie l’analogie  
 avec leurs formes. Dans les Tranfaélions philofophi-  
 ques, on lit un difeours de M.  Jacques Pettivier, où  
 cet auteur fe propofe de faire voir que  les plantes de  
 même ou de femblable figure, ont  des vertus ou des 
 ufages  qui font les mêmes,  ou qui  font  femblables*  
 Ainfi  la  tribune,  bellifere,  dit cet auteur,  a un goût  
 &  une odeur  carminative ,  eft  bonne  pour chaffer  
 les vents, &  en général pour les maladies venteufes.  
 L’efpece  galeate ou  verticillée,  a  un degré de  chaleur  
 & de force  de  plus  que la précédente,  &   par  
 conféquent  elle  peut  être  réputée  aromatique,  &   
 bonne pour les maladies des nerfs.  L’efpece  tétrapétale  
 eft  chaude  comme  les  deux  autres ;  mais  elle  
 exerce fa vertu d’une autre maniéré ;  favoir,  par un  
 fel volatil,  diurétique,  qui la rend  b.onfte  pour  les  
 maladies chroniques,  les obftruérions,  les cacochymies, 
   & c . ( Chambers.) 
 Plantes ,  ( B o t. mèth. )   on fait  fur lé  rapport de  
 plufieurs  auteurs anciens  ,  que l’on s’appliquoit à la  
 connoiffance  des p lan tes   dès  le  tems  de  Pithagore,  
 qui avoit lui-même écrit fur ce fujet; mais il ne refte  
 aucuns des ouvrages qui  ont été faits  fur les p lan tes   
 avant Hippocrate: ce grand médecin a traité de leurs  
 vertus, relativement à la Médecine. Il n’y  avoit alors  
 qu’un petit nombre de p lan tes  connues ; Théophrafte  
 qui fuivit de près Ariflote,  n’en connoiffoit  qu’en-  
 viron cinq cens ; Diofcoride n’a  fait mention que de  
 fix cens.  Ces progrès  étoient fort lents ,  puifqu’ert  
 quatre  fiecles  qui  s’écoulèrent  depuis  le  tems  de  
 Théophrafte jufqu’à celui de Diofcoride, on n’ajouta  
 que cent nouvelles/»/^«/« à celles qui étoient déjà  
 connues. Dans les quatre ou cinq fiecles fuivans  8c  
 du tems de Galien dans le fécond fiecle de notre ère.  
 la botanique ne fut guere  plus  avancée ; elle n’avoit  
 point de principes fixes. Les médecins qui  étoient les  
 îeuls botaniftes, &  qui n’avoient en vue que les propriétés  
 médicinales  des  p la n t e s ,  en  découvrirent  
 dans tin très-grand  nombre  ;  puifqu’à préfent même  
 nous  ne  connoiflons pour  le  nombre  guere plus  de  
 p la n te s  ufuelles,  quoique la découverte du nouveau  
 monde nous enaitprocuré beaucoup que les anciens  
 ne pouvoient pas connoître. Mais  ces mêmes médecins  
 ne  prenoient aucunes  précautions pour affurer  
 la connoiffance  des  propriétés  des p la n te s  par  celle  
 des p la n te s   mêmes ;  ils  n’en  faifoient point  des def-  
 criptions exaéles ;ilsfe contentoient d’indiquer celles  
 qui étoient  généralement  connues,  &   ils  leur  rap-  
 portoient  celles qui l’étoient moins  ,  en les  comparant  
 les  unes  aux  autres.  Dès  ce  tems,  les noms  
 fe  multiplièrent  pour chaque p lan te •,  à mefure  que  
 l’on  en  raifoit mention  dans les écrits, pour  confta-  
 ter &   confirmer les propriétés connues, &   pour en  
 faire connoître de  nouvelles, on rendoit ces mêmes  
 propriétés inutiles, faute  d’indiquer  clairement, &   
 de  décrire  exactement  les  p lan tes   qui  en  étoient  
 douées. Oribafe, dans le  troifieme  fiecle , Paul  d’E-  
 gine  &  Aëtius,  dans  le  cinquième,  traitèrent  des  
 propriétés  des  p lantes  ;  mais ils  ne  penferent  pas à  
 tranfmettre  à la poftérité par de bonnes deferiptions  
 la  connoiffance des plantes que  les  anciens  avoient  
 connues.  Les  médecins  arabes  Serapion,  Rahzès,  
 Avicennes , Mefué,  Averroès, Abenbitar depuis  le  
 huitième jufqu’au  treizième  fiecle, répandirent encore  
 une nouvelle  obfcurité fur la nomenclature des  
 p la n te s , ç.n  traitant de  leurs vertus. Après ces médecins  
 arabes ,  l’ignorance répandit fes ténèbres fur la  
 connoiffance  des p la n t e s , comme fur  les  autres  depuis  
 le commencement du treizième fiecle jufqu’à la  
 fin  du quinzième. On en a pour  preuve  les oeuvres  
 de quelques auteurs  qui écrivirent dans ces tems de  
 barbarie. Au commencement du  feizieme fiecle, &   
 même  dès  la  fin  du  précédent,  oh  reprit du  goût  
 pour la botanique  avec celui des lettres  en general  ;  
 plufieurs  auteurs  cultivèrent cette  fcience ; mais  ils  
 fuivirent une très-mauvaife méthode dans  leurs  études; 
   ils  entreprirent de  reftaurer la botanique  des  
 anciens,  en  interprétant &   en  commentant  leurs  
 ouvrages : aucun ne s’avifa de confulter la nature par