
 
        
         
		196  P  A  V 
 PAVESSIER, ou PAVESCHEUR, f. m. {Art mil.)  
 ancienne milice ainfi appeilée dupavoi  dont elle etoit  
 armée. 
 PAVEUR , {Maçonnerie.)  ouvrier qui emploie  le  
 pa vé, qui  en  couvre  les  grands chemins, les  rues ,  
 les places  publiques , &c. 
 Les  maîtres  Paveurs  compofent  à  Paris  une  des  
 communautés  des  arts  &   métiers.  Leurs premiers  
 ftatuts leur furent donnés fous  le régné de Louis XII.  
 le  10 Mars  1501, par Jacques d’Eltonville, garde de  
 la  prévôté de cette  capitale, fur le vu &  les  conduirons  
 des gens du roi du châtelet. 
 Les outils néceffaires aux Paveurs de grand échantillon  
 , font une  pelle, une'pince, divers marteaux,  
 entr’autres un marteau à refendre , un autre à paver,  
 un troifieme à fouiller la terre, un épinçoir, une de-  
 moifelle 6c un niveau. 
 A   l’égard des  ouvrages du petit  échantillon  , on y   
 emploie  outre  quelques-uns  des  outils  précédens,  
 plusieurs outils de maçons , comme la truelle, l’auge,  
 la hachette  ,  le  rabot pour corroyer le mortier, l’oi-  
 feau pour le porter , 6c peu d’autres femblablès. 
 Tous  ces outils  font  décrits  6c  expliqués à  leurs  
 propres articles. 
 Pa v eu r , angle de ,  (.Ârckit.)   c’eft  la  jonfrion  
 de deux revers de  pavé, laquelle  forme  un  ruiffeau  
 èn ligne diagonale dans l’angle rentrant d’une cour. 
 PÀVIA,  f. f.  {Botan.)  genre  de  plante que Boer-  
 haave 6c Linnceus ont ainfi  caraûérifée.  Ses  feuilles  
 font conjuguées ,  mais  difpofées de façon que  celles  
 de  deflous fe  croifent avec celles de deffus.  L’extrémité  
 du pédicule fe change en un  long calice  cylindrique  
 ,  de môme couleur que la fleur, 6c divifée en  
 fix fegmens.  Il s’élève du dedans du calice une  fleur  
 irrégulière à  cinq feuilles,  dilpofée'de maniéré  que  
 ces  cinq pétales forment une  fleur d’une feule p iece,  
 découpée en deux levres ;  car les deux pétales fupé-  
 rieures  forment le calque ; les deux côtes, la gueule;  
 &  celui de deflous,  la barbe.  La fleur  renferme huit  
 étamines, dont chacune  eft  garnie  d’un fommet, 6c  
 les fleurs font  difpofées  en  épis.  L’ovaire qui eft ait  
 fond du calice  pouffe un  long  piftil  de figure  cylindrique  
 6c de  couleur  rouge ,  6c  fe  change  en  fruit  
 partagé  en trois  loges qui renferment  des  femences  
 fphériques.  Boerhaave ne compte qu’une  efpece  de  
 pavia j  qui  eft  la  pavia  americana ,  caflanece  folio ,  
 du P. Plum ier. 
 PAVIE,  {Géogr. mod.)  ancienne  ville  d’Italie  au  
 duché de Milan, 6c la  capitale  du Pavefan, avec  un  
 évêché  fuffragantde Milan. On ne diroitpas aujourd’hui  
 qu’ell'e a  été  le féjour de plus de  vingt  rois, 6c  
 la capitale de leur royaume.  Elle eft fur leTéfin, à 7  
 lieues'Sl de Milan,  10 N. O.  de  Plaifance,  25  E. de  
 Gènes..Long. 2C. 40.lat. 46.  rô. 
 Pavie eft  la  patrie de  quelques hommes de lettres,  
 entr’autres de Boëcd', Lanfranc, Cardan  (Jérôme),  
 Menochius (Jean-Etienne),  &   de  Guidi  (Charles-  
 Alexandre). 
 Boece,  un  des  meilleurs  écrivains  latins  de  fon  
 tems , naquit  au  v. fiecle , &  fiit  élevé au trifte con-  
 fulat de Rome en 487,  51 o 6c  511.  On l’accufa,  en  
 523  , de vouloir fouftraire cette ville au pouvoir des  
 Goths , par l’afliftance  des  Grecs.  Il  fut arrêté  avec  
 fon beàu-pere Symmaque, 6c  conduit  à Pavie, oiiil  
 eut  la  tête  tranchée  par  ordre  de  Théodoric,  l’an  
 524.  Il nous refte de lui les cinq  livres  fur  la confo-  
 latiofi de  la philofophie , qu’il compofa pour adoucir  
 la rigueur de fa prifon. 
 Lanfranc,  après  avoir  étudié  à Bologne ,  devint  
 prieur de  l’Abbaye du Bec, enfuite abbé de S. Etienne  
 de Caen ,  d’oii il  fi.it  tiré par  Guillaume  I.  pour  
 être placé fur le fiege  de Cantorbéry ,  en  1070.  Il  
 écrivit contre  Berenger ,  6c mourut  en  1080. 
 Cardan,  né en  1501, eft connu par tin grand nom- 
 P   A   V 
 bre d’ouvrages  recueillis  en  1663  ,  en  10  volumes  
 in-folio.  C’eft  un  mélange  de fujets où régné  beaucoup  
 d’efprit,  d’érudition, de vanité,  de faux juge-  
 mens  &£  d’extravagance.  Plein  de  crédulité  à  
 l’Aftrologie  judiciaire  ;  on  dit  qu’il  fe  laifla mourir  
 de  faim,  pour  accomplir  fon  horofeope,  le  
 21 Septembre  1576.  Son  livre  de  la fubtilité,  que  
 Jules Scaliger a fi fort dénigré,  eft le feul ouvrage de  
 Cardan, qui puiffe être lu. 
 Menochius, né en 15 76 ,  fe  fit jéfuite  en  1593  ,  à  
 17 ans ,  6c mourut à Rome en  1656  , à  80 ans.  Il a  
 mis au jour  un  commentaire  fur  l’Ecriture-fainte ,  
 dont la meilleure édition eft celle du P. Tournemine, 
 en  17 19 ,  2  vol. in- fol. 
 Guidi  eft mort comblé de  biens à  Frefcati,  le  12  
 Juin  1712 , à  63  ans. On a de lui des poéfies  italiennes  
 très-eftimées.  {D.  J. ) 
 Pa v ie , {Jardinage.)  efpece  dépêché.  Voye^ PÉCHER. 
 PAVIER ou PAVOIER,  v.  n.  {Marine.)  mettre  
 un  tour  de  drap  rouge ou de  toile au bord du vaiffeau  
 pour cacher les loldats ; 6c aux hunes, pour cacher  
 ceux qui travaillent aux voiles.  C’eft une pratique  
 de réjouiffance  &  de  combat.  Dans  les  grands  
 vaiffeaux on pavie  de frife ou d’écarlate. 
 PAVIERS,  f.  m.  pl.  {Marine. )   c’eft  ainfi  qu’on  
 nomma quelquefois les bords du vaiffeau qui fervent  
 de péribole ou de  garde-fou. 
 PAVILLON,  f. m. en Anatomie ;  c’eft l’extrémité  
 de la trompe  de Fallope, qui eft proche de l’ovaire,  
 elle  eft évafée pomme le pavillon d’un trompette, &   
 bordée d’une efpece  de  frange.  Voye{ T rompe  de  
 Fa llop pe. 
 Pa v il l o n s ,  dans  tArt militaire ,  font  les corps  
 particuliers  de  cafernes deftinés au logement  des  officiers. 
   Ces parties  fe nomment  les pavillons des officiers. 
   Poye^ C asernes.  (Q ) 
 Pa v il l o n -, en terme de guerre, fe dit aufli quelquefois  
 d’une tente élevée fur des  mâts ou piliers,  pour  
 fe  loger deflous en tems d’été.  Voyeç T  ente. Cham-  
 bers.  ( (2 ) ': 
 Pavillon ,  fe dit  aufli  des  drapeatix,  des  éten-  
 darts, des  enfeignes,  des bannières , &c.  que les auteurs  
 confondent fouvent,& prennent l’un pour l’autre. 
   Voye^  D r a p e a u ,   Ense igne,  Ét e n d a r t , 
 La mode de porter des pavillons  en pointe,  comme  
 ils font aujourd’h u i,  vient  des Arabes mahomé-  
 tans,  lorfqu’ils  s’emparèrent de l’Efpagne ;  jufqu’a-  
 lors toutes  les couleurs  étoient  étendues fur des tra-  
 verfiers,  comme les bannières  des églifes, d’où vient  
 qu’on difoit en latin vexilla quajt vella,  un  diminutif  
 de vêla,  voiles. 
 Tous  les pirates,  le long des  côtes  de  l’Atlantique  
 6c  de Barbarie portent des pavillons hexagones ,  
 ils font de gueules,  chargés d’un marmot turc, coifé  
 de fon turban ; quoique cela foit contraire à leur loi,  
 qui  leur  défend  de  faire  aucune  image  d’homme,  
 ayant  opinion que  ceux qui en font feront tenus'  aii  
 jour du jugement de fournir  une ame  à  ces figures,  
 &   qu’à faute  de le faire ils  feront  damnés. 
 Mais il  paroît que ce portrait eft celui de Hali Sul-  
 ficar,  gendre de Mahomet,  dont  les Africains  tiennent  
 le parti,  lequel ordonna que fon portrait feroit  
 repréfenté lur les drapeaux ,fe  croyant fi redoutable  
 aux chrétiens  ,  que  le feul  afpeft  de  fon  image  les  
 mettroit en fuite  : ainfi  que nous l’apprend Leuncla-  
 vius/  (Q) 
 Pavillon , f. m. {Marine.) c’eft une bannière, ordinairement  
 d’étamine, qu’on arbore à  la pointe des  
 mâts,  ou  fur  le bâton  de  l’arriéré,  pour faire  con-  
 noître la qualité des commandaiis dans des vaiffeaux,  
 &  de quelle nation  ils  font. Le pavillon eft coupé de  
 diverfes façons ,&  chargé d’armes 6c de couleurs par- 
 P  A  V 
 ticulieres-,  tant  pour  le difeernement des  nations,  
 que  pour la diftinâion  des  officiers généraux  d’une  
 armée navale.  Par  ordonnance de  16 70&   1689,  il  
 eft réglé,  que quand l’amiral en  perfonne fera  embarqué, 
  il portera le pavillon quarré blanc au  grand  
 mât ; le vice amiral,  \epavillon quarré blanc au mât  
 d’avant;  le  contre-amiral,  ou  premier  lieutenant  
 général, ou  chef d’efeadre qui  en fera  la  fonftion,  
 1 e pavillon  quarré blanc  au  mât d’artimon,  chaque  
 pavillon ayant un quart de battant plus  que de guin-  
 dant. Les chefs  d’efeadre portent  une cornette blanche  
 avec Péciiffon particulier de leur  département  
 au mât d’artimon,  lorfqu’ils  font en corps d'armée ;  
 mais  ils le portent au  grand mât quand ils font fépa-  
 rés &  qu’ils commandent en chef. Le battant de leur  
 cornette  doit  avoir  quatre  fois  le  guindant.  Elle  
 doit être  fendue par  le milieu,  des  deux tiers  de  fa  
 hauteur, 6c les  extrémités  fe  doivent  terminer  en  
 pointe. Il eft défendu aux vaiffeaux particuliers fran-  
 çois de  porter le pavillon blanc,  qui eft  affe&é  aux  
 navires  du  roi  ;  les pavillons  font  ordinairement  
 d’étamine. Aux navires  vaincus ou menés  en triomphe, 
   on  attache  les pavillons  aux  haubans  ou  à  la  
 galerie de l’arriere, 6c 011 les laiffe traîner &pancher  
 vers l’eau, &  tels vaiffeaux font toués par la poupe. 
 Les  pavillons  d’amiral,  vice-amiral,  6c  contre-  
 amiral, &   les cornettes ne doivent  être portés  que  
 lorfqu’ils font accompagnés; fa voir, l’amiral de vingt  
 vaiffeaux de guerre ;  le  vice-amiral &  contre-amiral,  
 de  douze,  dont le  moindre  doit porter  trente-fix  
 pièces de canon, &  les  cornettes de  cinq. Les  vice-  
 amiraux ,  lieutenans  généraux,  &:  chefs  d’efeadre  
 ■ qui  commandent  un moindre nombre de vaiffeaux,  
 doivent porter une fimple flamme. Lorfque plufieurs  
 chefs d’efeadre fe  trouvent joints enfemble dans une  
 même divifion  ou efeadre particulière,  il n’y  a  que  
 le  plus  ancien  qui  doive  arborer  la  cornette,  les  
 autres  portent  une  fimple  flamme.  Les  capitaines  
 commandant plus  d’un vaiffeau portent  une  flamme  
 blanche au grand mât, qui a de guindant la moitié de  
 la cornette, 6c qui ne peut être moindre que de dix  
 aunes  de battans.  Il  n’eft  arboré  fur  les navires  de  
 guerre françois aucun pavillon, flamme, ni enfeigne  
 de poupe, que  de  couleur  blanche ,  foit pendant la  
 navigation ou les  combats ; il leur eft feulement permis  
 de  la  couleur rouge 6c autres  pour  les  fignaux.  
 L ’officier général  commandant  en chef porte,  tant  
 dans  les  ports  6c rades  qu’à  la mer,  une  enfeigne  
 blanche  à  l’avant de  fa chaloupe,.pour le  diftinguer  
 des  autres  officiers qui la  portent à  la poupe.  Foye^ 
 VOrdonnance de  i€8c, , liv. III.  tit. 2. En  général  les  
 vaiffeaux chrétiens portent le pavillon quarré, 6c les  
 vaiffeaux turcs portent le pavillon fendu 6c coupé en  
 flamme. 
 Tous  les  vaiffeaux  peuvent .à  l’occafion,  mettre  
 une  enfeigne  ou pavillon de.poupe, 6c un  de  beaupré  
 ;  mais il n’y  a que l’amiral qui porte  le pavillon  
 au grand mat. Il porte encore un flamme, au-deffous,  
 îila rmee eft divifee.en plufieurs  efeadres; qui  aient  
 chacune  leur  amiral  particulier.  Voye^ Amiral. Le  
 vice-amiral  porte le/^vzV/o/z au  mât  d’avant,  &   le  
 contre-amiral au mât d’artimon. 
 Le pavillon de l’arriere mis en berne, marque  ordinairement  
 que quelqu’un qui  eft hors du‘vaiffeau,  
 eft rappelle, à bord,  ou qu’on a un preflant befoin de  
 quelque chofe. 
 Le pavillon a mi -  mât marque  qu’il y   a  quelque  
 perlonne  confiderable morte dans  le vaiffeau.  Lorf-  
 que Wilte  Cornelifz. de W it,  vjee-amiral  de Hol-  
 iande,  tut  tue  dans  la bataille  du  paffage  duSond,  
 qui le donna entre les Suédois &  les Hollandois, l’an 
 5  >  que  les Hollandois-gagnèrent  ayant  forcé  I  
 le  paffage,  le vaiffeau de  ce  vice-amiral  périt dans  •  
 le tems que les Suédois s’en  rendoient maître s, &  il 
 p  a   v   197 
 ne leur en refta que le corps de Wilte de V it . Le roi  
 deSuede  fit  revetir ce  corps  de fatin blanc, fit couvrir  
 fon  cercueil  d’un  magnifique  drap  mortuaire  
 avec les armes du défunt, le fit mettre dans une gail-  
 lote peinte de noir,  où il n’y  avoit pour pavillon que  
 des flammes noires , &  le renvoya au lieutenant-amiral  
 général de Waffenaar, ou d’Opdam. Le chevalier  
 Barclei,  vice-amiral  de  l’efeadre blanche d’Angleterre, 
   ayant été tué,  &   fon .vaiffeau  ayant été pris  
 dans un combat entre  les  Anglois &  les Hollandois  
 au mois de  Juin  1666; fon corps fut renvoyé  à Londres  
 dans  une gaillote qui portoit un pavillon noir &   
 une flamme noire. 
 Lprfqu’un.équipage fe mutine contre les  officiers,  
 &  qu’il fe rend maître du  vaiffeau, ainfi  qu’il  arrive  
 quelquefois dans les voyage  d’un long cours,  les  révoltés  
 ont coutume de ne mettre  que \ç. -pavillon  de  
 beaupré, &  ils ôtent tous les autres : le pavillon blanc  
 fe met pour fignal de paix,  &  le pavillon rouge pour  
 fignal de combat.  » 
 Les  vaiffeaux  vaincus,  qu’on  conduit  dans  les  
 ports  des  vi&orieux, ont  leur pavillon à l’arriere où  
 ils traînent en oiiaiche, c’eft-à-dire la pointe en l’eau  
 enfuite on les pend en des églifes ou en d’autres lieux  
 publics.  ’La. pavillon amiral du comte de Boffu, vénérai  
 des  Efpagnols  ,  pend  encore  dans  l’égiife  de  
 Hoom.  Tous  les  fignaux qu’on  a  coutume  de  faire  
 en Europe  par le moyen  des pavillons,  les  Chinois  
 les font par  le  moyen de deux bâtons, perches  ou  
 gaules  qu’ils  tiennent  dans  leurs mains,  &   par  ces  
 fignaux  ils  fe font fort  bien  entendre de  tous  ceux  
 qui peuvent les voir. 
 Le commandant  en  chef d’une  armée navale  des  
 Provinces-Unies, porte le pavillon au grand mât;  le  
 fécond officier général le porte  au mât d’avant ; &  le  
 troifieme  le  porte  à  l’artimon,  chacun  ayant  une  
 flamme  au-deffous. 
 Les fimples navires de guéfre ne partent point de  
 pavillons, mais feulement de doubles girouettes,  à-  
 moins qu’ils  ne foient à la tête de  quelque  flotte  de  
 vaiffeaux  marchands  pour  l’efeorter.  Autrefois  ils  
 portoient  des pavillons  aux mâts ,  mais  on  a  jugé à  
 propos de ceffer cet ufage, pour éviter les différends  
 dans un tems où  les  étrangers  paroiffent fi chatouilleux  
 fur un point de peu de conféquence pour le bien  
 de l’état. Dans les armées navales,le pavillon du grand  
 mât s’arbore par le  commandant  ou  officier qui  eft  
 du plus ancien college. Le premier officier  du fécond  
 college, c’eft-à-dire  de celui  qui  fuit en  ancienneté,  
 porte le pavillon au mât d’avant, &  l’officier du troifieme  
 college le porte au mât  d’artimon :  6c  afin  de  
 bien connoitre les vaiffeaux, &  fous tous quels chefs  
 ils font rangés , chacun porte fa flamme au même mât  
 où  fon chef a la fienne. 
 Il n’y   a point de  réglé  générale pour  la  grandeur  
 des pavillons,  chacun en .ufe à.fon gré à cet  égard. 
 Les  navires  de  guerre  du  premier  &   du  fécond  
 rang des Provinces-Unies ont des pavillons de poupe  
 de .quinze  cueilles &  dix-huit  aunes  de  battant. Les  
 pavillons de beaupré  font  de  dix  cueilles &  de fept  
 aunes  de . battant.  Les flammes font de ving-cinq ou  
 trente  aunes  de  battant, &  les girouettes  de  quatre  
 aunes &  de quatre  cueilles &  demie ou de  cinq.  Les  
 navires de guerre du troifieme rang ont  des pavillons  
 de douze cueilles &  de-quinze  aunes de battant ;  des  
 pavillons de beaupré de fix cueilles  &   de  fept aunçs  
 de battant ;  des flammes comme  celles des vaiffeaux  
 des deux premiers rangs, des girouettes de trois cueilles; 
  &  demie ou de quatre, &  de  trois  aunes  débattant. 
 Les  navires  du  quatrième  &   du  cinquième  rang  
 portent  des pavillons,  des  flammes &  des girouettes  
 •OOmjne à. eeu'x du troifieme rang. 
 .  Les  navires  du  fixjeme  rang ont des pavillons  de