
 
        
         
		appelle huile de poix,  &c  improprement huile décade.  
 Quelques-uns font cuire la partie la plus grofliere de  
 la poix  jufqu’à  liccité, &   ils  forment une autre  ef-  
 pece de poix feche, ou de bray fec. 
 De  toutes  ces  fubftances  réfineufes  bridées,  on  
 retire  une  fuie  noire  &c  légère, que  Ion  appelle  
 communément  noir de fumée,  &C  que  l’on  emploie  
 très-fouvent  pour  préparer  quelques  couleurs, ou  
 l ’encre  dont le fervent les Imprimeurs.  (Z?.  /.) 
 Poix MINÉRALE,  (Hifi. natj  pix mincralis ;   c’eft  
 le nom qu’on donne  à  une efpece de  bitume  folide  
 ou d’afphalte, qui a la confidence  de la poix, &£ qui  
 comme elle , s ’attache fortement  aux doigts.  Voyez  
 A s p h a l t e ,   Bit u m e ,  & c. 
 P o ix   (Géog.anc.') bourg de France en Picardie,  
 fur  un  ruift'eau  de  même  nom,  au  bailliage  d’Amiens  
 ,  érigé  en duché-pairie, fous  le  nom de Cre-  
 q u i,en   1651. Elle  s’éteignit  en  1687; mais Poix a  
 confervé  le  titre  de  principauté,  quoiqu’il  n’y  ait  
 jamais eu d’aâe d’éreftion de ce lieu en principauté ;  
 il eft vrai  que  les  anciens  feigneurs  de  cet  endroit  
 p re noient la qualité de domine &  principes de caflello  
 de Poix ;  mais  ce  titre principes ne dit  rien  de plus  
 que  domini.  Il  y   a  dans  ce bourg deux  paroiffes  &   
 un  prieuré. 
 PO K KO E ,  ( Hijl. nat. )  oifeau  lingulier  qui  fe  
 trouve en Afrique, &  qui eft, dit-on, particulier à  
 la  côte de  Guinée.  II  eft  de  la  groffeur  d’une oie ;  
 fes  ailes  font  d’une  grandeur  prodigieufe  &   couvertes  
 de plumes,  qui refl'emblent plutôt à des poils  
 d ’une  couleur brune. 11  a au-deffous  du bec une efpece  
 de  poche  qui  a  environ  neuf pouces de  longueur  
 ,  dans  laquelle  il amaffe fa nourriture ;  cette  
 poche  refferiible  à.  la  membrane  de  la  tête  d’un  
 coq  d’Inde.  Son cou  eft fort  long, &   foutient une  
 tête fi  grande, qu’elle n’a point de proportion avec  
 le  refte du corps. Ses yeux font grands, noirs &  vifs.  
 Il  fe  nourrit  de  poiffons,  dont  il  confomme  une  
 quantité prodigieufe, &  qu’il  avale tout  entiers  ; il  
 en  fait  autant  des  rats  ,  dont  il  eft ,  dit-on ,  très-  
 friand. Bofinan  dit  avoir  apprivoifé  un  de  ces  oi-  
 feaux qui  le fuivoit par-tout. On les trouve communément  
 dans  les environs de  la riviere de Bourtry,  
 près  d’Elmina. 
 -PO KU T I ,  (Géogr. mod.)  contrée  delà petite Pologne  
 ,   dans le palatinat  de  Ruffie ,  au  nord  de  la  
 Tranfylvanie,  &  à l’occident  de la Moldavie.  Elle  
 fait  partie du territoire d’Halicz, &   fut vendue  aux  
 Polonoispar Alexandre Vaivodë de V alaquie, pour  
 foixante  marcs  d’argent.-La  Prutheftla  principale  
 riviere  qui l’arrofe. Il  y   a quelques  bourgs &c quelques  
 fortereffes. 
 POLA ,  {Géogr. anc. & mod. ) en latin PoLa,  ville  
 d’Italie dans  la partie méridionale de l’Iftrie,  fur la  
 côte  occidentale,  au  fond  d’un  g o lfe ,à   30 lieues 
 S.  E. de Venife. 
 Apollonius de Rhodes  raconte qu’une troupe  de  
 Colques,  envoyée  à  la  pourfuite  des  Argonautes  
 pour  retirer Médée  de leurs mains, n’ayant pu réuf-  
 fir dans ce projet, prirent terre en Iftrie, où  ils fondèrent  
 le fameux port de PoLa, fi connu depuis fous  
 le  nom  de  Julia  Pietas.  Ce  port  devint pour  ainfi  
 dire le rendez-vous des nations qui négocioiént tant  
 fur  les  côtes  du  golfe  Adriatique,  qu’au  pays  des  
 Noriques, &  dans les contrées voifines. 
 PoLa eft donc une des plus anciennes villes de l’I f   
 trie ;  mais  s’il n’y   reftoit pas quelques marques  de  
 fon  ancienne grandeur,  perfonne ne l’imagineroit ;  
 car c’eft aujourd’hui un endroit délabré, qui contient  
 à peine  700 habitans. Les  Vénitiens y   ont bâti une  
 petite citadelle imparfaite, oit ils tiennent dix à douze  
 foldats, qui  craignent plus  la famine  que  la guerre.  
 Ce n’eft plus le  tems que  PoLa étoit une  république  
 riche, florifl'ante, &c oit le culte de  toutes les divinités  
 , jufqu’à celui d’Ifis, étoit accueilli. On  a découvert  
 une infeription gravée fur la bafe d’iine ftatue  de  
 l’empereur Severe j  oit cette ville eft  appellée refpu-  
 bLica Polenjis.  Ce marbre  eft à la cour du dôme ,  autrement  
 ditl’églife cathédrale, &  on faillit à le mettre  
 aux fondemens du clocher. 
 Les autres antiquités de PoLa font du  tems des empereurs  
 romains.  Il y   avoit fur le  fronton d’un petit  
 temple l’infcription de fa dédicace, à Rome &  à Au-  
 gufte.  L’efpece d’arc de triomphe ,  qui fert maintenant  
 de porte à  la ville  ,  La porta  dorata ,  avoit  été  
 érigée à l’honneur d’un certain Sergius Lepidus, par  
 les foins de  fa femme. Palladio a  donné dans fon  ar-  
 chite&ure  le  plan &  les  diinenfions  de l’ancien amphithéâtre  
 de  PoLa. Il étoit tout bâti de belles pierres  
 d’Iftrie, à trois  rangs  de  fenêtres  l’une  fur l’autre  
 &  au nombre de 7  2 à  chaque rang. 
 PoLa èft érigée en évêçhe, dont l’évêque eft fuffra-  
 gant d’Udine. Long. 31. 42.  lai.  44. 64.  (D .  J.) 
 POLAINE , VOye% POULAINE. 
 POLAIRE,  adj.  ( Aflron. )  fe  dit  en  général de  
 tout ce  qui  a rapport  aux  pôles  du  monde.  Voyez  
 Pôle. 
 Les  cercles polaires  font  deux  petits  cercles de la  
 fphere,  parallèles  à  l’équareur ,  éloignés de  13  degrés  
 j  de chaque pôle  ; on en fait ufage pour marquer  
 recommencement  des zones froides.  Voyez  Z o n e . 
 Les cercles polaires font ainfi nommés- de leur voi-  
 finage avec  les pôles  arriique  &   antar&ique.  Voyez  
 A r c t i q u e   &  A n t a r c t i q u e .  Les  habitans  de ces  
 polaires  ont un  jour  dans l’année  de  24 heures,  oit  
 le foleil ne fe couche point,  &   une nuit de  14 heures  
 , où le foleil ne fe leve point. Le jour de 24 heures  
 eft celui de notre  folftice d’été, pour les habitans du  
 cercle  polaire  arâique  ou lèptentrional,  &   le  jour  
 du folftice d’hiver pour les habitans du  cercle polaire  
 antarctique ou méridional ; &  la nuit de 24 heures eft  
 pour les premiers  ,  le jour de notre folftice d’hiver ,   
 &  pour les autres , le jour de notre folftice d’été. 
 Cadrans polaires,  ce font ceux dont  les plans font  
 parallèles  à quelque  grand  cercle  qui  palfe par  les  
 pôles, ou à quelqu’un  des cercles horaires; en forte  
 que le pôle eft cenfé dans le plan de ce cadran. 
 C ’eft  pourquoi  un pareil  cadran ne fauroit  avoir  
 de centre, l’axe de la terre lui étant parallèle, &  par  
 conféquent les lignes horaires y  font auffi parallèles.  
 Voyez  C a d r a n . 
 Un cadran polaire eft un cadran horifontal par rapport  
 à  quelques-uns  de  ceux qui habitent  fous l’équateur  
 ou  fous  la ligne. 
 Pour conftruire un cadran polaire  ,  voyez l'article  
 C a d r a n . 
 Projection polaire eft une repréfentation de la terre  
 ou du ciel projettés fur le plan de l’un des cercles polaires, 
   voyez  P r o j e c t i o n   ,  M a p p e m o n d e   ,  & c. 
 Chambers.  ( 0 ) 
 ;  P o l a i r e ,   ( Atfir.) eft l’étoile qui eft la dërniere  
 de la*queue de la petite ourfe ,   &  fut  ainfi  nommée  
 par ceux qui l’obferverent les premiers,  parcé qu’étant  
 très-peu  éloignée du pôle,  ou du  point fur lequel  
 tout le ciel paroît tourner, elle décrit à l’entour  
 un cercle fi petit, qu’il eft prefqu’infenfible, en forte  
 qu’on la voit toujours  vers  le même  point  du  ciel ;  
 cependant la diftance de l ’étoile polaire au pôle change  
 annuellement. 
 Feu M. Caffini&  le P. Riccioli obferverent à  Bologne  
 en  1686, le diftance de cette étoile au pôle de  
 2°. 3 2'.^o". Le détail de fes obfervations eft rapporté  
 par le P.  Riccioli  dans fon  Hydrographie.,  liv.  VII.  
 ch. xv. M.  Maraldi  détermina en Décembre  1732  ,  
 cettediftanceà 2°.j'. 9". La diftance de l’étoile polaire  
 au pôle eft donc  diminuée en 76 ans,  intervalle entre  
 les obfervations  de M. Maraldi  &   celles  de  M.  
 Caflini &  du P. Riccioli,  de 25'.  2". ce qui eft à rai- 
 Ion  de 20 fécondés par an. Ticho - Brahé avoit trouvé  
 la même diminution  annuelle  par  des  obfervations  
 immédiates,, voyez fes Progymn. liv.  I. p.,'3'62.  
 Cette variation de la diftance entre l’étoile polaire &   
 le pôle  du  monde,  eft parfaitement  conforme  aux  
 Obfervations du mouvement des autres  étoiles fixes.  
 Les obfervations de Tycho prouvent qu’elle a été de  
 meme  depuis  155 ans. Car fi on compare  la  diftancè  
 de l’étoile polaire  au  pôle  obfervée. par  Tycho  l’an  
 1 577> qui étoit de 20.  58'.  50", àla diftance obfervée  
 .en  173 2 de 20. f  . ’cf1. la différence qui eft de 77'. 41".  
 étant divifée par 15 5 ,  donne précifément 20  . pour  
 le  mouvement annuel  de  l’étoile polaire vers le pôle  
 du monde pendant ce tems.  Ce mouvement  ne fera  
 pas toujours  de  la  même  quantité  ,  il diminuera à  
 mefure  que  l’étoile polaire approchera du  commencement  
 du cancer, où ce mouvement fera imperceptible  
 pendant plufieurs années.  Suivant les hypothe-  '  
 fes  du mouvement des  étoiles  fixes ,  la diftance  de  
 l’étoile  polaire  au  pôle  dimin’uera  encore  pendant  
 3 62 années,  après  lefqiielles elle fera le plus proche  
 du pôle  qu elle puiffe  etre.  Si  elle  n’étoit  pas  plus  
 éloignée du pôle de l’écliptique que  l’eft  le pôle  du  
 monde,  elle auroit  été  fe placer  au  pole-même  du  
 monde,  ainfi que quelques aftronomes anciens l’ont  
 cru devoir arriver ;  mais comme elle eft éloignée du  
 pôle de l’ecliptique de 26' £ plus que  ne l’eft  le pôle  
 du monde,  elle ne peut s’approcher plus près  de ce  
 pôle  que de 2 6 ^ , pourvu que  la  diftance entre ces  
 deux pôles &  la latitude de l’étoile ne changent point. 
 Si Scaliger avoit été  exercé dans ces  fortes d’obfer-  
 vations,  il n auroit pas nié fi hardiment  ce  mouve,-  
 ment de 1 étoile polaire &   des autres étoiles fixes vers  
 le pôle  du monde,  ni  infulté  à tous  les  aftronomes  
 qui lefoutiennent. Il eft tombé dans cette erreur, parce  
 qu’il étoit perfuadé que cette étoile, qui eftà l’ex-  
 tremite de  la queue  de  la  petite ourfe,  qui eft pré-  
 fentement la polaire, comme la plus proche du monde  
 , avoit toujours été la plus boréale de cette conf-  
 tellation.Le P.Petau qui a réfuté très-favamment l’erreur  
 de Scaliger ,  a fait voir que la derniere étoile de  
 la queue de la petite ourfe,qui eft préfentement la polaire  
 ,  etoit du tems d’Eudoxus,  la plus éloignée  du  
 p ô le ,  &   que  la  plus proche étoit une de l’épaule , 
 ' qu’d appelle fuperior proecedentium in laterculo.  Voyez  
 PRE CESSION. Article de M. F o R M E Y . 
 POLAQUE, ou POLACRE, f. f.  (  Marine. ) vaif-  
 feau levantin, dont on fe fert fur la Méditerranée ; fa  
 voile  d’avant eft  latine, mais la maiftre &  le  hunier  
 font  quarrés.  Il porte couverte, &  va à  voiles &   à  
 rames. Il  eft armé  de  cinq ou fix canons ,  &  de pier-  j  
 riers,  &  monté  de  vingt-cinq  à trente matelots.  Il  
 eft employé à  faire des découvertes  quand  il  eft  au  !  
 fervice des grands navires. 
 POLARD , f. m.  (Monnoie.) nom donné par quel-  j  
 ques  hiftoriens  à  une  petite monnoie  courante  de  
 cuivre mele  d’un peu  d’argent,  &   qu’on  nommoit  
 plus  communément  croquart.  Cette  petite monnoie  
 qe France pafla en Irlande fous le régné d’Edouard I. 
 Qn  la nommoit aufli rofaire,  mitre, lionine  ,   fuivant  
 fes marques ; mais  comme  èlle  reffembloit aux fous  
 du pays où il  y  avoit beaucoup  plus  d’argent,  elle  
 fervit a  contrefaire la monnoie  courante du royaume. 
   Pour y  porter remede ,  le  prince  ordonna que  
 dans chaque livre d’argent pefarit  12 onces, il  entre-  
 roit 11  onces & plus  d’argent, &  proferivit tout ar-  
 gent  au moindre titre.  La monnoie d’Irlande fut réglée  
 de la meme maniéré, elle fe trouva la même qiiè  
 celle d Angleterre ;  &   l’an  1300 les croquarts  po-  
 lardsSc autres monnoies de bas aloi, fùrent décriées,  
 avec  peine  de  mort &  confifeafion de  biens  pour  
 quiconque  en tranfporteroit  dans  le  royaume.  Tel  
 fut le  commencement du bon argent qu’on vit en Irlande, 
   & l ’àn  1304.  l’Angleterre y  envoya tous  les 
 outils néceffaires pour y  frapper monnèie.Lcs fous &   
 les  demi-fous  avoient pour  marque  la  tête  du  roi  
 mite en triangle ; le fou pefoit rr grains, &les demi-  
 ious 10 grains &  demi : maisles farthings de cetems-  
 l^iSmt li rares,  qu il n’eft prefque plus poffible d’en  
 trouver dans  les  cabinets  des  perfonnes les plus  cu-  
 neuies en ce genre:  (  D .  J. ) 
 POLARITÉ ,  f. ( P h y M  c’eft la propriété qu’a  
 I aimant ou une aiguille aimantée defe diriger vers les  
 pôles du monde.  6 
 p o LASTRE,f.m W A P « , , c ’eftuneefpece 
 de poele de cuivre fort mince, longue de deux à trois  
 pies  ,  large &  haute de quatre, à cinq pouces,  quar-  
 rée par fon ouverture.& arrondie par le bas  &  garnie  
 dun long manche debois. C et inrtrumentfert aux  
 plombierspôùr chauffer erMedans lesgrands tùyaux  
 de plomb  qu ils  veulent  fouder.  r o y i,  T uyau  n i   
 PLOMB. V oy o  u s fig . P I.  du  P iomi f ery   AU  “ 
 Ctatj du Turc  en Europe  dans  la  haute  Albanie.  Ils  
 habitent à 1 orient du lac de Scutari,  &  au Üfîd  du  
 LAin-nSir. Ils ne pôffedent que cinq méehâns bourgs  
 oc villages  ou fe trouvent  des Chrétiens  ,  mais  totfs  
 fous la puiffahce des Turcs. 
 ■ H 9H H K B  H  Commerce)  petite monnoie de  
 Pologne.  Cmq polârticks  font un gros d’Allemagne  ;  
 60 poLdracks font un  ecu d’Allemagne  c’eft-i-dire  
 » d r o n  3  livres  i j   fous  argent  de  France;  ainfi lé  
 pe/dwi vaut environ cinq  liards de nôtre monnoie. 
 1 OLE, f. m. en  terme d'AJtronomie. fe dit de  cha-  
 cixne  des extrémités de  l’axe fur lequel la  fphere  du  
 monde eft cenfeefaire  fa révolution. ^W Sphere.  
 Ce mot vient  du grec joXiIv, vertere,  tourner. 
 Ces  deux points  éloignés de l’équateur de oo de-  
 grés  chacun  ,  ton;  auffi appelles  les pôles du monde.  
 Telsfontles points P  8c Q ,  PI. afironom.flg. n ,  fcêlùi  
 (  ^  deux’qüi nôitsieft vifiblë ; comme P , c’eft-à-dire  
 qui eft élevé fiyr notre horifqn, s’appelle l ï  M e  arc-  
 ttque 0\!jepic;iîrinnal, &  celui qui  lui eft Oppofé  tel  
 que  <2 ,  eft appellé antarctique ou méridional.  POvéz  
 A E eT îijü f <S-  Antarctique.  à  '   '• 
 „   Po“ >  “   A   Géographie,  eft l’extrémité de  
 1 axe de la terre  ou l’un des points fur la furfece de  
 notre  globe par lefquels paffe l’axe. 
 Tels font les points P , Q  , PL.géograph. fig .  ce-  
 lui  des deux qui eft élevé, fur notre horifon ,  eft appelle  
 le pôle arctique  ou feptentrional ; &  fon oppofé  
 Q  S appelle pôle  antarctique  ou  méridional  Vover  
 G l o b e .  |  J 
 M. HaUey prétend que 1e jour du folftice , fous lè  
 pôle, en suffi chaud que faits la ligne , aùatdtft foleil  
 eftnu zénith. A toutes les heures  de ce jour ï  téîis lè   
 pôle ,  les: rayons du  foleil  font  inelinés à l’horifon  
 avecÿ lecpiel ils  font Un angle de 23  degrés &  demi é  
 au lien que fous la ligne ,  quoiqu’il foit  vertical  U  
 n éclairé pas plus de  12 heures ,  &  il  eft ahfent mitant  
 ; outre que pendant 3 heures 8 minutes de ces 12  
 heures  qu’il  eft fur l’korifon  dé là ligne ,  il n’eft pas  
 autant cievc que fous le pôle.  Voye^  C haleur.  * 
 .  Éa hauteur ou ’ élévation du pôle eft un arcdu me-  
 ridien  intercepté  entré  ht poli  &   l’horïfon.  Poyez 
 Hauteur , Elé va tio n;  . 
 La maniéré de trouver  cette élévation, eft un  problème  
 très-commun  dans I’Aftronomie,  là  Géo«ra:  
 phie &  la Navigation, la hauteur du pôle &  la latitude  
 d’un lieu  étant la même chofe,  c’éft-à-dire, l’un  
 donnant l’autre. Voyez Latitude. 
 Pour  obferver la hauteur du pôle, on fe fert d’un  
 quart de cercle, avec lequel on ohferve la plus grande  
 &  la plus  petite  hauteur  méridienne  de  l’étoile polaire. 
   Voyez Méridien. 
 On  ôte  enfuite  la  plus  petite  hauteur  de  la plus  
 grande, &  on divife cette différence par 2  ;  le  quotient  
 èft la diftance de  l’étoile au pôle ; cette diftâne«