
 
        
         
		expreflions ;  c’efld e  cette  efpece  de parodie que les  
 anciens  parlent  le  plus ordinairement ;  nous  avons  
 èn  ce  genre  des pièces qui ne le  cedent point à celles  
 des anciens. 
 Henri  Etienne  qui  floriflbit  vers  la  neuvième  
 'olympiade .,  a été  le premier  inventeur  de la parodie  
 ,  &   il  nous -donne Athenée  pour  fon  garant  ;  
 mais M.  l’abbé  Sallier ne croit  pas  qu’on puifle  lui  
 attribuer  l’ invention de  toutes les fortes de parodies.  
 Hegémon  de Thafos, île  de la mer Egée, qui  parut  
 vers  la quatre-vingt-huitieme  olympiade, lui paroît  
 inconteftablement  l’auteur de la parodie dramatique  
 qui  étoit  à-peu-près  dans  le  goût  de  celles  qu’on  
 •donne aujourd’hui  fur  nos théâtres.  Nous en avons  
 un «rand nombre 6c quelques-unes  excellentes ,  en-  
 t r ’autres  Agnès de Chaillot, parodie de la Tragédie de  
 M.  de la Mothe intitulée,  Inès de Cafiro>,  6c le mauvais  
 ménage 9  parodie  de  la Marianne de M.  de Voltaire. 
   On  peut  fur nos parodies  confulter  les ,réflé-  
 xions de M. Riccoboni fur la comédie.  Les Latins à  
 l’imitation des Grecs fe-font aufli exercés  à faire  des  
 parodies; 
 On  peut réduire toutes  les  efpeces  de parodies à  
 deux  efpeces  générales  ,  l’une  qu’on  peut  appeller  
 .parodie (impie oC narrative; l’autre parodie dramatique.  
 Toutes  deux  doivent  avoir  pour but  l’agréable  6c  
 l’utile.  Les  réglés  de  la parodie  regardent le  choix  
 du fujet  &   la maniéré  de  le traiter.  Le  fujet qu’on  
 entreprend de parodier doit être un ouvrage connu,  
 célébré ,  ellimé ;  nul  auteur  n’a  été  autant parodié  
 qu’Homere.  Quant à la maniéré de parodier,  il faut  
 que  l’imitation  foit  fidelle  ,  la  plaifanterie  bonne .,  
 vive 6c courte, 6c l’on y  doit éviter l’efprit d’aigreur,  
 la  baffeffe d’expreflion,  &  l’obfcénité.  Il  eil aifé de  
 voir  par  cet extrait,  que la parodie 6c le burlefque  
 font  deux genres  très-différens ,  &  que  le  Virgile  
 travefli de Scaron n’efl rien moins qu’une parodie de  
 Y Enéide.  La  bonne parodie eil une plaifanterie fine,  
 capable  d’amufer  6c  d’inilruire  les  efprits  les  plus  
 fenfés &  les plus polis ; le burlefque eil une  boufon-  
 nerie  miférable qui  ne peut  plaire qu’à  la populace.  
 Mérn. de-Vacad. des B  elles-Leur es y tom. V il .  pag. 398.  
 &  fuiv. 
 PARODIQUE,  (  Géométr.  )  degrés  parodiques',  
 dans  une  équation, c’ eil  le  nom.que  quelques anciens  
 auteurs d’algebre donnent aux differens  termes  
 qui fe fuivent  fans  interruption  dans  une  équation  
 •ordonnée,  du  fécond,  du troiiieme,  du  quatrième  
 degré, &c.  6c dont les expofans croiffent ou décroif-  
 fent en progreflion arithmétique.  Voye{ Équation. 
 Airifi  x i + a x i  +  bx  1 +.c =  0,  eil une  équation  
 du  troiiieme degré,  oh  il  ne  manque point de  termes  
 , qui a tous fes  degrés parodiques, 6c  oh  les  expofans  
 defeendent fans  interruption, en progreflion  
 arithmétique,  3. 2.  1.  Au  lieu de  fe -fervir de  cette  
 expreflion ,pour indiquer de pareilles  équations, on  
 dit  ordinairement que  l’équation  a tous  fes termes.  
 Voyei T erme.  ( O ) 
 PARCENNE ,  f. f.  (Rhétoriq.)  figure du genre de  
 la  parabole ;  elle eil feulement plus  concife 6c plus  
 ferrée. 
 PAROFFERTE,  f.  f.  (Jurifprud.)  terme  de  Coutume  
 -  fynonyme  à  préfentation  ou  offre.  Voyeç 
 O ffre. 
 PARO I,  f.  f.  (Gramm.) motfuranné  qui  lignifie  
 muraille ; il vient de paries :  l’Ecriture appelle les hypocrites  
 des  parois blanchies. On. diilingue dans  les  
 fourneaux à fondre la mine-de-fer,de  fàufles  parois. 
 Parois, Pa r l e t .e s ., en Anatomie ; c’eil un terme  
 dont  on fe fert pour exprimer  les clôtures ou membranes  
 qui  ferment les parties creufes du corps ,  fur-  
 tout  celle du  c-ceur, du thorax, &c.  Voye^ Coeur &  
 T horax. 
 Des parois  des  deux ventricules du  coeur  ne  font 
 pas d’une même force  6c d’une  même  épaifleur, lè  
 gauche l’emporte fur le droit à caufe de fes fondions  
 qui font de faire palier le fang dans toutes les parties  
 du  corps,   du lieu que  le droit  ne  le  fait couler  que  
 dans les poumons. Voye%_ V entricule. 
 Paroi , (Hydr.) fe dit de tous les côtés  intérieurs  
 ou bords d’un tuyau. 
 Parois ,  (Eaux & Forêts.') fe dit dans les forêts de  
 plufieurs arbres  qui font marqués feulement du marteau  
 de l ’arpenteur  entre  des  piés  corniers> qui fé-  
 parent les  différentes  coupes  d’un  bois ,  ou les bois  
 de différens  propriétaires.  (D. J.) 
 Parois du sabot ,   (Maréchal..)   on appelle ainil  
 l’épaiifeur des bords de la corne.  Voye[ Sabo t . 
 Paroir ,  f. m.  en  terme de Boutonnier,  il. ne  différé  
 du traçoir ,  ou de l’outil à tracer, qu’en ce qu’il  
 eil plus fini  &   plus  creux ,  6c qu’il  fert  à  parer  les  
 moitiés,  voyei Moule.  Il y   en a de toutes les grandeurs  
 de bouton ; mais fa forme ne change jamais.  V .  
 T r a ço ir . 
 Paroir ,  en terme de Chauderohnier,  font  des petites  
 lames  tranchantes  6c diverfement  taillées ,  &   
 montées à chaque  bout d’un long  bâton  dont  on  fe  
 fert  pour  grater  les  pièces  qu’on  veut  étamer,  &   
 blanchir  celles  qui  font  neuves.  Voye£ Blanchir-.  
 Voye%_ les  PI. du Chauderon. 
 Pa r o ir , ( Corrcyeur.) eil un infiniment für lequel  
 les Corroyeurs ,  6c autres  ouvriers en cu ir,  parent  
 les peaux qu’ils  préparent.  Le paroir eil une forte de  
 chevalet, a  la  partie  fupérieure &   à la traverfe duquel  
 eil étendue  une corde fous laquelle  on  engage  
 un bout du cuir, qui par l’autre bout eil attaché avec  
 une tenaille à la ceinture de  l’ouvrier : par ce moyen  
 l’ouvrier  peut lâcher à  fon  gré  la peau,   à mefure  
 qu’il  la ratiife  avec  la  lunette.  Voye[ Corroyer ,   
 & nos  Planches  du  Corroyeur ,   avec  leur  explication.  
 Cette tenaillp eil  dentée  pour mieux retenir  le Cuir  
 entre fes  mâchoires ;  les  deux  branches qui  s’écartent  
 l’une de l’autre,  font ferrées par le moyen d’une  
 boucle  où anneau  ( Voyeç T enaille  à   boucle) ,  
 fur lequel  paife  un cordon  qui s’attache à la  ceinture  
 de  l’ouvrier, en forte que  plus il tire la  tenaille à  
 lui,  plus  il fait  ferrer  le  cuir  par  les  mâchoires de  
 la tenaille. 
 Paroir , (Maréchal.)  infiniment  avec  lequel  les  
 Maréchaux parent les piés des  chevaux : on l’appelle  
 aufli boutoir. 
 Paroir ,  terme de Tonnelier, c’eil un  outil  de  fer  
 dont, ces  ouvriers fe  fervent  pour  parer  en-dedans  
 les douves d’une  futaille  aifemblée.  Cet  infiniment  
 eil fait de même que  l’eflette, à  l’exception qu’il n’a  
 point de marteau, &   que  fon  manche  de  bois  eil  
 plus court que celui de  l’eflette ; il n’a  pas  plus de  5  
 ou  6 pouces de  longueur. 
 PAROISSE, f.  f.  (Théolog.)  qui  fignifie  proprement  
 prochaine demeure ,  6c en  latin parochia. 
 C ’eil une  portion d’un  diocèfé ,  d’un diflriét, une  
 certaine  étendue de  pays  gouvernée par  un  prêtre  
 en  titre,  qu’on  nomme  curé.  Voye£  D iocèse  &  
 C uré. 
 Selon  le P.  Thomaflin il ne paroît pas par les mo-  
 numens  eccléfiafliques des  trois ou quatre  premiers  
 fiecles,   qu’il  y   eût  alors  de  pqroiffes, ni  par confé-  
 quent de  curés.  On ne  voit pas ,   dit-il, le  moindre  
 veftige d’églife alors fubfiftante,  oh l’évêque ne pre-  
 fidât point.  S.  Juilin  dit nettement, dans  fa  fécondé  
 apologie, que le dimanche  les fidèles de  la  ville  6c  
 de la campagne  s’affemblent  dans le même  lieu,  6c  
 que  l’évêque  y   offre  le  facrifice  de  l’euchariftie  ,  
 qu’on le diilfibue à ceux  qui fe trouvent préfens,  6c  
 qu’on  l’envoie  aux  abfens par  les diacres.  Le texte  
 de S. Juilin  ne  porte pas précifement Yévêque, mais  
 le  préjîdent de  Vaffemblée, 6c ç’auroit bien pu être un  
 'Ample prêtre.  Quoi qu’il  en foit,  cet  auteur  ajoute 
 que ce ne fut que vers la fin  du  iv. fiecle qu’on commença  
 à  ériger  des  paroiffes  en Italie.  Il  recônnoit  
 pourtant que dès le tems de Conilantin  il  y   a voit  à  
 Alexandrie des paroijjes,  établies  à  la  ville &   à  la  
 campagne.  S. Epiphane  nous- apprend qu’il  y   avoit  
 dans  cette  capitale  de  l’Egypte, plufieurs  quartiers  
 nommés  laures, nom  qu’on  donna  depuis  aux' mo-  
 naileres, dans  chacun defquels il y  avoit une églife,  
 oh  réfidoient  plufieurs  pretres, mais  dont  un  feul  
 étoit  le  préfident.  S. Athanafe  ajoute, que dans les  
 grands  villages il y   avoit  des  églifes 6c des  prêtres  
 pour les gouverner, &  il en compte dix dans le pays  
 appellé Maréotes.  Il dit enfin qu’aux  jours de fête les  
 plus folemnels les curés d’Alexandrie ne célébroient  
 point la mefîe , mais que tout le peuple  s’affembloit  
 dans une églife pour aflîiler aux prières &  aux facri-  
 fices  offerts  par  l’évêque. Difcipline eccléf. part. 1.1.  
 I , ch. xxj.  & xxij.  . 
 Bingham, qui a davantage  approfondi ce qui concerne  
 l’origine  6c  l’inilitution des paroiffes,  montre  
 qu’elles font devenues  néceflàires  à-proportion que  
 le chriilianifme  s’eil  étendu.  En  effet, à mefure que  
 le nombre  des  fideles s’eil a ccru, il a fallu multiplier  
 celui des  églifes  6c des miniftres  pour  célébrer  les  
 faints myfteres,conférer les iâcremens 6c adminiilrer  
 l’euchanilie,  fur-tout  dans  les  grandes  villes.  Les  
 mêmes raifons  qui ont engagé à former de nouveaux  
 diocèfes  6c  à multiplier  les  évêques,  ayant  également  
 porté ceux-ci à ériger les paroiffes, &  à en confier  
 le  gouvernement à des prêtres  éprouvés, de-là  
 il conclut que dès le tems même des  apôtres, ou du-  
 moins dans  les  premiers  fiecles,  on avoit  éri<*é des  
 paroiffes dans les grandes villes, telles que  Jérufakm  
 &  Rome ; puifqy’Optat nous apprend que dans cette  
 derniere ville , il y  avoit déjà quarante églifes ou ba-  
 filiques  avant  la perfécution de Dioclétien,  c’eil-à-  
 dire  avant la  fin du  iij.  fiecle.  Les  moindres  villes  
 avoient, félon lui, leurs eglifes paroijjiales, gouvernées  
 par des prêtres &  des  diacres, fituées à la campagne  
 dans des villages ou  hameaux,  oh  les  fideles  
 fe raffembloient dans Jes  tems  de  perfécution  avec  
 moins  de  danger  qu’ils  n’euflent fait dans les villes.  
 Comme il paroît parles conciles>d’Evire &  deNéo-  
 céfarée, tenus vers ce tems là,  d’oh il s’enfuit qu’au-  
 moins les paroiffes,  foit  à la v ille ,  foit  à  la  campagne, 
  ont  été  établies  d’aflez bonne  heure, non pas  
 toutes à la  fois ,  mais félon l’exigence des  cas &  la  
 prudence  des  évêques.  Le  concile de Vaifon ,  tenu  
 en  542,  fait  expreflément mention  des  paroiffes de  
 campagne, &  accordent aux prêtres qui les gouvernent  
 le  pouvoir de prêcher.  On les établit de même  
 &   fucceflivement, félon le befoin, dans  le refie des  
 Gaules  &   dans  les pays, du Nord.  Quant à I’Angler  
 terre ,  Bingham  ojhèrve que du  tems des Saxons  le  
 nom de paroiffe y  étoit inconnu  dans le fens oh nous  
 le prenons  aujourd’hui: car  alors il fignifioitun dior  
 cèfe  entier,  ou  le  diflricl  fournis  à  la  jurifdiclion  
 d un eveque.  Ce ne  fut qu’après  la miflion du.moine  
 S. Auguflin,  &  fous le pontificat d’Honprius  IV. archevêque  
 de Cantorbery, ou même  fous Théodofe  
 l'on fucceffeur, vers  l’an  680,  qu’on  érigea.des paroiffes  
 dans  les  villes &   les  villages ; ' &   en 694011  
 avoit déjà  aflîgné aux  curés  les dixmes &  autres pareils  
 revenus pour leur fubfiflance. 
 11 avoue cependant  que  dans  les  grandes  villes ,  i  
 telles  que Rome, Alexandrie', &c.  les  paroiffes  n’é-  I  
 toient  pas ^gouvernées  par des  curés  en  titre, mais  
 par des pretres que les evêques  tiroient de leur çler-  
 g e , 6c qu ils  changeoient- ou révoquoient félon  leur  
 volonté.  Il paroît que c’efl  aufli  le fentimeitt  de M.  
 üe  Valois ,  dans  fes  notes fur le  xv.  ch.  du  I.  Lib. de  :  
 ffiomcne.  Le  P.  Petau  penfe  au  contraire  qu’ils  
 etoient attaches  chacun au fervice d’une  églife  particulière. 
   La  coutume  que foutjennent  Bingham  6c  
 Lomé  AU\  0 
 M.  de  Valois *  avoit  encore  lieu  à  Conftantinople  
 du tems de Juflmen,  où trois nouvelles  églifes  con-  
 tou te s  dans 'l’eneemteude  cette  v ille ,  n’avoient  
 :j>oint encore de  prêtres  propres  ou dé  curés,  mais  
 ’   7 * ent gouvernées par des prêtres rn’on'y erivovoit  
 de la  grande  eglife.  J  . 
 D ’abord les paroiffes  n’avoient  point de  revenus  
 propres  à  elles,  mais  les  offrandes  qu’on y   faifoit  
 les dixmes, rentes ou autres biens à elle  appartenant  
 !  par acquifition, donation ou autrement, étoient mis  
 entre les mains de l’evequè qui fe chargeoit de  pourvoir  
 à l’entretien des paroiffes,  & à l a  fi^biîflance des  
 pretres qui les deffervoient.  Depuis ces biens furent  
 abadqnnés  aux  églifes  paroifliales  &   aux Curés, à  
 condition d’en payer  une  portion  chaque  année ou  
 à l’eveque, ou à leglife matrice, c’efl-à-dire  à ^ c a thédrale  
 ou à la métropole ; de-là  les dons ou  droits  
 qu’on  nomma  cathédratiques  6c  penteco(taies.  Voye.r  
 Çathédrat ique & Pentecostale. 
 Cela dura aans  1 eglife grecque jufqu’au milieu du  
 cinquième  fiecle; dans celle d’occident, les évêques  
 d Efpagne furent les premiers  qui au concile de Prague  
 ,  tenu  en  572,  remirent aux pàroiffesla  troifie-  
 me partie du revenu qu’eux, évêques, avoient coutume  
 de  retenir,  6c  l’appliquèrent  à  l’entrètien du  
 luminaire 6c aux réparations, fe réfervant feulement  
 .  deux fols pour  ^honoraire de leur  vifite , duosfoli-  
 d^S;  Dans les églifes  des Gaules &  de Germanie  les  
 eveques  fe  rél’erverent  encore  afi'ez  long-tems  le  
 quart du revenu d es paroiffes, comme on voit par lés  
 capitulaires  de  nos  rois.  Les  évêques d’Angleterre  
 imitèrent  ceux  d’Efpagne  ;  mais  Bino-ham  ne  fixe  
 point l’époque de l’abolition de  l’ancien ufage.  Il remarque  
 feulement que les évêques de  l’île de  Man,  
 qui n’avoient  plus  gueres  de  commerce  avec ceux  
 d’Angleterre,  n’abandonnerent  pas  de  même  leurs'  
 anciens  droits.  Bingham9 orig. eccléf. t. III.  L. IX . c.  
 viÿ*$.  t .z .g .q .& f iq , . 
 Aujourd'hui, parmi  nous , les  revenus  tant  fixes  
 que  cafuels àes paroiffes, font diflingués de  ceux des  
 cures  ou  vicaires  perpétuels,  qui  gouvernent  ces  
 paroiffes en  titre ,  6c  ils font adminiltrés du confen-  
 temènt des  cures &   des  paroifliens,  par  des  receveurs  
 comptables, qu’on nomme marguiUiers.  Voye?  
 Marguilliers, OE conomes , D éfenseurs. 
 Paroisse ,  (  Jurijprud. )  les marques  qui  diffin-  
 guent les paroijjes des autres égli fes font les fonts bap-  
 tifmaux, le cimetiere, la deflerte de l’églifé faite par  
 un  curé,  6c  la  perception  des  dixmes? Il y  a néanmoins  
 quelques-unes  de  ces marques.qui  font  aufîi-  
 communes à d’autres  églifes  ; mais  il  n’y   a  que  les  
 paroiffes qui  foient régies par un  curé. 
 Les droits des paroiffes font que les fideles doivent  
 .y  afîifler  aux  offices  6c  inftruétions  ;• que  pendant  
 la grande meffe paroifîiale  on ne doit point célébrer  
 de meflës particulières ;  que chacun  doit rendre  lé  
 pain béni à fon tour,  s’acquitter du devoir  pafchal  
 dans, fa paroiffe;  que  le  curé  de là paroiffe, .on  celui  
 qui efl commis par  lu i, peut feul. adminiflrer les  fa-  
 cremens  aux  malades ;  enfin  que  chacun  doit  être  
 baptifé ,.marié,  6c  inhumé  dans  la paroiffe  oh  il de-  
 meure.actuellement. Les  régiflres  que les curés font  
 obligés  de  tenir  des  baptêmes, mariages  6c  fépul-  
 tures,  font  ce que l’on  appelle  vulgairement  les ré-  
 gifires des paroiffes 
 |  . Autrefois les cures avant de dire la mefl'e, interro-  
 geoient les  affiflans, pour .favoir s’ils rétoient tous de  
 laparçiff'e ;  s’il  s’en trouvoit d’étrangers ,  il  les  ren-  
 yoyort dans leur églife. 
 ;  .  Trois  chofes peuvent donner lieu à  l’éreélion des  
 npûvelles paroiffes. 
 ..  i°. La néceffité 6c l’utilité qu’il y  a de le faire, par  
 rapport à.la diflance des lieux, 6c l’incommodité que  
 le publie fouffrepour aller à l’ancienne paroiffe, 6c la  
 K  ij  ^