
 
        
         
		fes habitans. Elle  eft gouvernée par quelques nobles  
 Vénitiens que. la république  y   envoyé.  Rovigo  eft  
 la capitale  du Polejin ;  on y   trouve  auffi l’ancienne  
 ville d’Adria, 6c tout ce pays étoit fujet aux  ducs  de  
 Ferrare,  avant  que  les Vénitiens  l’euflènt  conquis. 
 P O  L E T  E S ,  f.  m. pl.  ( Antiq. grecq.  ) w0A»ôoç,  
 ctoient chez  les  Athéniens dix magiftrats  qui,  conjointement  
 avec les trois changés  de  l’argent  confa-  
 cré  aux pompes  publiques, avoient  la  direôion  de  
 l’argent  des impôts, &  de  la vente  des biens  confil-  
 qués. En outre,  leur  pouvoir s’étendoit  encore juf-  
 qu’à vendre à l’encan ceux qui n’avoient pas payé le  
 tribut nommé/utieix'iov. Potter,  Arch. gmc. I. l.c. xiv. 
 POLI,  CIVIL, HONNÊTE,  AFFABLE,  GRACIEUX  
 ,  ( Synon. ) nous fommes  honnêtes  par l’ob-  
 fervation  des  ufages de la ibciété ; nous  fommes  civils  
 par  les honneurs  que nous  rendons à ceux  qui  
 fe trouvent à notre rencontre ; nous lommespolis par  
 les  façons flatteufes que nous avons dans la conver-  
 fation  6c dans la conduite, pour les  perfonnes  avec  
 qui nous vi^fons ; nous fommes gracieux par dés  airs  
 prevenans  pour  ceux  qui  s’adreffent à nous;  nous  
 fommes  affables  par  un  abord  doux 6c facile  à  nos  
 inférieurs, qui ont à nous  parler. 
 Les maniérés  honnêtes  font une  marque  d’attention  
 ;  les civiles font un témoignage de relpeét; les polies  
 font une marque ou démonftration d’eftime ;  les  
 gmcieujes font un moyen de prévenance flatteufe ; les  
 affables font une  infinuation de  bienveillance : tou-  
 tesices  chofes  s’acquierent par l’ulage du monde, 6c  
 ne font que l’écorce  de la  vertu. 
 Poli d  une glace, (Manufaci. de glaces.) on appelle  
 le poli d'une glace, la derniere façon qu’on lui donne  
 avec  Pemeril  ou  la  potée, &  l’on  nomme  dans les  
 manufàéhires, l'attélier du poli, le lieu deftiné  à donner  
 aux glaces cette derniere  façon.  ( D. J. ) 
 P o  l i , ( Orfev. ) le poli de  l’argent fe fait prefque  
 tout  à l’huile, avec de la pierre  ponce  à  l’huile,  6c  
 du tripoli  à  l’huile ; il fe  termine par  la potée  à  fec. 
 Poli & Polir l’étain , ( Potier d'étain. ) c’eft la  
 même façon que  pour  l’argent;  on  fe  fert de ponce  
 en  poudre 6c de tripoli d l’huile, qu’on appelle rouge  
 d'Angleterre ;  enfuite  on  efi'üie  l’ouvrage  avec  un  
 linge  &   du  blanc  d’Efpagne  en  poudre. Polir c’eft  
 dégraiffer 6c ôter le fuif qu’on  a  mis  fur  la  vaiffelle  
 d’étain  avant de la forger, avec un linge &  du blanc  
 d Efpagne ; &  à la poterie 6c ménuiferie  d’étain, c’eft  
 Tefiuyerfur le tour après avoir'été brunie, avec un  
 linge qu’on nomme pour cela  poliffoir. 
 POLlA, ( Hiß. nat.)  nom  qui-  a  été  donné  à Pa-  
 mianthe qui eft  compofé  de  fis  ou  de  fibres  paralleles  
 &  flexibles. 
 P O L i a ,  ( Géog. mod. )  petite  ville  des  états du  
 Turc, en  Afië, fur  la route de  Conftantinople  à If-  
 pahan.  Cette  ville ,  dont Tavernier  vous  donnera  
 de  plus  grands  détails,  eft  principalement  habitée  i  
 par des Grecs.-  ( D. J.-) 
 ■  POLIADE, ( Mythol.') Minerve eut deux temples  
 dans la Grece fous le nom de Minerve Poliâde ; l’un  à  
 Erythrès  en Achaïe, &  l’autre  à T égée dans l’Arcadie. 
  La ftatue de Minerve Poliade à Erythrès étoit de  
 bois,  d’une  grandeur  extraordinaire,-aflife)fut  line-  
 efpece  de  trône,  tenant  une  quenouille  dés  deux  
 mains, 6c ayant -fur la tête une couronné  furmontée  
 de  i’étoile polaire. Dans le temple de Minerve Poliade  
 à T égée , on  confervoit des  cheveux de Médufe,  
 dont Minerve  avoit  fait  préfent  aux Tégéates,  di-  
 foit-on, en les afliirant que par-là leur v ille  devien-  
 droit imprenable ; le temple étoit défervi par un prê-.  
 tre qui n’y   entroit qü’un  fois  l’ànnée.  Poliade- lignifie  
 celle  qui  habite  dans  les  villes,  ou  la  pâtrone  
 d’une ville. 
 - POLICANDRO, {Géog. mod. )  île de l’Archipel,  
 & 4’une des Cyclades, à l’orient  de I’îlç de Milo,  à 
 1 occident  de  celle de Siquino, &  au  midi  de  celle  
 de Paros 6c d’Antiparos. 
 ^  Il  y   a. beaucoup d’apparence  que  Policandro  eft  
 l’île nommée Pholêgandros par Strabon &  par Pline :  
 outre  la  reffemblance  des  noms,  le premier  de ces  
 auteurs marque précifement que navigeant d’ïos vers  
 le  couchant, on rencontre Sieenos, Lagufa, 6c Pholegandros. 
   Ce  qu’Aratus dit de Pholegandros,  dans  
 Stiabon,  convient  bien à Policandro,  (avoir  qu’on  
 l’appelfoit une./7e de fer,  car elle eft  toute hériffee  de  
 rochers;  Etienne  le  géographe,  qui  cite  le  même  
 paflage  d’Aratus,  affure qu’elle a  pris  fon  nom de  
 Pholegandros, l’un des fils de Minos. 
 Cette  île n’a point de port : le bourg qui  en  eft  à  
 trois milles du côté du nord-eft, affez près  d’un  rocher  
 effroyable,  n’a  d’autres murailles  que  celles  
 qui forment le derrière des  maifons, 6c contient en-»  
 viron cent familles  du rite g rec, lefquelles en  1700,  
 payèrent pour  la  capitation  6c  pour  la  taille réelle  
 io o o  écus. 
 Quoique  cette  île  foit  pierreufe,  feche,  pelée,  
 on  y  recueille affez de blé & affez de vin pour l’ufa-  
 ge des habitans. Ils manquent d’huile, &  l’on  y   fale  
 toutes les olives pour les  jours maigres.  Le  pays  eft  
 couvert du tithymale,  arbriffeau  que  l’on y  brûle  
 '  faute  de  meilleur bois. L’île d’ailleurs  eft affez  pauvre  
 , &  l’on n’y   commerce qu’en toiles de  coton :  là  
 douzaine de ferviêttes n’y  vaut qu’un écu ; mais elles  
 n’ont  guere plus d’un pié en quarré : pour  le  même  
 prix on en donne huit qui font un peu plus grandes,  
 &  bordées de deux côtés  d’un  paflèment. 
 Cette île ne manque  pas de papas &  de chapelles;  
 celle de la Vierge  eft allez jolie, fituée fur la  grande  
 roche,  tout  près des  ruines de Caftro,  vieux  château  
 des ducs de Naxie, bâti fans doute  fur  les  ruines  
 de  l’ancienne  ville ÿ laquelle  portoit  le nom de  
 Philoeandros,  fuivant Ptolomée. Il  refte  dans  cetté  
 chapelle quelques morceaux de colonnes de marbre*  
 Pour la ftatue ancienne dont parle M, Thevenot, on  
 nous affura, dit Tournefort, qu’elle avoit été fciée ;  
 &  employée à des montans  de porte :  on  y   découvrit  
 ,  dans le  dernier fiècle, le  pié  d’une  figure  de  
 bronze, que l’on fondit pour faire  des chandeliers  à  
 l’ufage de  la chapelle. Au refte, cette île paroit affez  
 gaie  dans fa fechereffe.  Ii y  a un  conful  de  France,  
 qui fait auifi  les fondions d’adminiftrateur &  de vai-  
 vode. Il y  a encore dans cette effroyable roche, dont  
 on vient  de  parler, une  fort belle  grotte.  Long,  du  
 bourg de  l’île , 33. lat. 4 G. 36. 
 POLICAS TRO, {-Géog. mod. ) ville ruinée d’Italie  
 ,  au royaume  de Naples,  dans la principauté  extérieure, 
  iiir la côte méridionale  du  golfe  de même  
 nom j  à'  22  lieues  fud-eft  de Salerne, 6c 24 fud-eft  
 de Naples. Cette ville  fe  nommoit  autrefois  Paloeo-  
 cafirum , 6 cà ce qu’on croit,  avoit été bâtie des ruines  
 de  l’ancienne Buxentum,  ville  de Lucanie ; fon  
 évêque, fuffragant de Salerne, réfide à Orlaïa,bourg  
 voifin ; l’évêché de Policaffro étoit érigé dès l’an 500.  
 Lonë- 33•  ' 4■ IP  40. y . { D . J .) 
 POLICE,  f. f. (  Gouvem.  ) Ce mot vient de tfoA/ç,'  
 ville f dont les Grecs ont fait weAmia,  &  nous policem  
 Il a différentes  acceptions qui demandent quelque détail  
 pour  être bien  entendues.  La vie  commode &   
 tranquille fut le  premier objet des  fociétés: mais les  
 erreurs étant plus communes peut-être, l’amour propre  
 plus rafiné, les pallions, finon plus violentes, du-  
 moins  plus étendues dans les hommes raffemblés que  
 dans les hommes épars  ,  il eft  prefque arrivé le contraire  
 de ce qu’on s?étoit propofé ;  &  celui qui n’entendant  
 que  la  valeur des mots,  tâcheron, fur  celui  
 àe fociété,  de  fe former une idée  de la ch ofe,  devi-  
 neroit exaftement  le  contraire de- ce que  e’eft. On a  
 cherché des  remedes à ce  terrible inconvénient, &   
 l’on a fait fos lois. Les lois font des réglés de conduite 
 tirées 
 tirées de la droite raifon &  de l’équité  naturelle  qite  
 les bons  fuivent  volontairement,  &   auxquelles  la  
 force contraint les mechans defefoumettre du-moins  
 en apparence. Entre les lois, les unes tendent au bien  
 général de la fociété; les autres ont pour but le  bien  
 des particuliers. La  connoiffance  des  premières eft  
 ce qu’on  entend  par la fcience du  droit  public.  La  
 fcience  du  droit prive  a pour  objet la  connoiffance  
 des fécondés^  j.: 
 Les Grecs donnoient le nom de police à la première  
 branche : leur 7ro\nûa. s’étendoit donc à toutes les formes  
 différentes  de gouvernement : on pouvoit même  
 dire  en ce fens la police du monde, monarchique ici  
 ariftocratique ailleurs ,  &c. &c c’étoit l’art de procurer  
 à tous les habitans de la terre une vie commode &   
 tranquille. En reftreignant ce  terme à un feul état, à  
 une feule fociété,  la police étoit l’art de procurer les  
 mêmes avantages à  un royaume,  à une  ville  &c. 
 Le terme police ne fe prend guere parmi  nous que  
 dans ce dernier  fens. Cette  partie  du gouvernement  
 eft confiée à un magiftrat qu’on appelle lieutenant de  
 police. C’eft lui qui eft particulièrement chargé de l’exécution  
 des  lois publiées pour procurer  aux habitans  
 d’une ville, de la capitale, par exemple, une v ie  
 commode &  tranquille,  malgré  les  efforts  de  l’erreur  
 &  les inquiétudes de l’amour propre &  des paf-  
 fions. Vvye[ l'article fuivant. 
 On voit évidemment que la police a dû varier chez  
 les différens peuples. Quoique fon objet fût le même  
 par-tout,  la commodité &  la tranquillité de la  vie ;  
 c’éftle  génie des peuples, la nature  des  lieux  qu’ils  
 habitoient, les conjonctures dans lefquels  ils fe trou-  
 vo ien t,  &c.  qui  ont  décidé  des moyens  propres  à  
 obtenir ces avantages. 
 Les Hébreux,  les  premiers  peuples  de  la  terre,  
 ont été les premiers policés. Qu’on ouvre les  livres  
 de Moïfe, on  y   verra  des  lois contre  l’idolâtrie,  le  
 blafphème, l’impureté ; des ordonnances fur la  fanc-  
 tification du jour du repos &  des  jours de fêtes ;  les  
 devoirs  réciproques des peres, des  meres, des  en-  
 fans ,  des maîtres &  des ferviteurs fixés, des  decrets  
 fomptuaires en faveur de la modeftie &  de  la  frugalité  
 ;  le luxe, l’intempérance,  la débauche, les prof-  
 titutions,  &c.  proferites : en  un  mot, un  corps  de  
 lois  qui  tendent à entretenir  le  bon  ordre  dans les  
 états eccléfiaftiques,  civils &   militaires ;  à  confer-  
 ver  la  religion  &   les moeurs ; à faire fleurir le  commerce  
 &  les arts ; à procurer la fanté  &  la sûreté ;  à  
 entretenir les édifices ;  à fubftenter les pauvres ;  &  à  
 favorifer l’hofpitalité. 
 Chez les Grecs, la.police avoit  pour  objet la con-  
 fervation, la bonté,  &  les  agrémens de la vie. Ils en-  
 tendirent^par  la  confervation  de  la  viê  ce qui  concerne  
 la  naiffance,  la fanté 6c les vivres.  Ils  travail-  
 loient  à augmenter  le  nombre des  citoyens ,  à  les  
 avoir fains, un  air falubre, des eaux  pures, de bons  
 ahmens,  des remedes bien conditionnés , &  des médecins  
 habiles 6c honnêtes gens. 
 Les Romains, en  3 12 ,  envoyèrent  des  ambaffa-  
 deurs en  Grece chercher les lois &  la fageffe. De-là  
 vient que leur police fuivit à-peu-près  la mêmedivi-  
 lion que  celle des Athéniens. 
 Les François &  la  plupart des habitans  aftuels de  
 I Européen! puifé leur police chez les  anciens. Avec  
 cette différence,  qu’ilsont  donné  à  la  religion  une  
 attention beaucoup plus étendue. Les jeux & lesfpec-  
 tacles étoientchez les Grecs 6c les Romains une partie  
 importante de la police; fon but étoit d’en augmenter  
 la fréquence &  la fomptuofité ; chez nous  elle ne  
 tend qu’à en corriger les abus,& à en empêcher le tu-  j  
 tnulte. 
 Les objets paMciiüers dela/><p/i. parmi nous font  
 la religion, les moeurs, la fanté, les  vivres  la sûreté 
 ,  la  tranquillité, la voirie, les Sciences écarts libé-  
 Tome XII. 
 ra«x f ie  commerce,  les manufactures 6c arts mécha-  
 niques, les domeftiques, manoeuvres &  pauvres. 
 Nous venons de v o ir  quels  étoient Iés;objets delà  
 police chez les différens  peuples, paffons aux moyéns  
 dont ils ont ufé pour la faire. 
 L’an  2904  du monde, Menés partagea l’Egypte en  
 trois parties ,  chaque partie en  dix provinces, oii dy-  
 nafties, 6c chaquedynaftie entrois préfectures. Chaque  
 prefeCture  fut compofee de dix juges, tous choisis  
 entre les prêtres ;  c’etoit la nobleffe  du  pays! On  
 appelloit  de la fentence d’une préfecture à celle d’un  
 nomos,  ou de la jurifdiCtion ou parlement d’une des  
 trois grandes parties. 
 Hermès Trifmegifte,  fecrétaire  de Menés,  divifa  
 les Egyptiens en trois claffes ; le ro i,  les  prêtres ,  6ç  
 le peuple : 6c le peuple en trois conditions ;  le foldat  
 le laboureur,  6c l’artifan. Les  nobles  ou les prêtres  
 pouvoient feuls entrerait nombre  des miniftres de la  
 juftice 6c  des  officiers  du  roi. Il falloit qu’ils  euffent  
 au-moins  vingt  ans,  6c  des moeurs  irréprochables.  
 Les enfans  etoient  tenus  de fuivre  la  profeffion de  
 leurs peres. Le refte  de la police  des  Egyptiens étoit  
 renfermée  dans les  lois fuivantes.  Première  lo i,  les  
 parjures feront  punis  de mort. Seconde  lo i,  fi  l’pn  
 tue ou maltraite un homme  en votre préfence ,  vous  
 le fecourrezfivous pouvez, à peine de mort : finon,  
 vous  dénoncerez le  malfaiteur. Troifieme lo i,  l’ac-  
 eufateur calomnieux fubira  la peine du  talion. Quatrième  
 lo i ,  chacun ira chez le magiftrat déclarer fon  
 nom,  fa  profeffion  :  celui  qui  vivra  d’un mauvais  
 commerce,  ou fera une fauffe déclaration, fera puni  
 de mort.  Cinquième lo i,  fi  un maître tue fon fervi-  
 teur, il  mourra ;  la peinq devant  fe  régler j non fur  
 la condition de  l’homme,  mais fur la nature  de  l’action. 
   Sixième lo i ,  le  pere ou la  mere  qui  tuera fon  
 enfant,  fera*condamne à en tenir entre les bras le cadavre  
 pendant troisjours 6c trois nuits. Septieme.loi,  
 le parricide fera percé  dans  tous les membres de  ro-  
 feaux pointus,  couché nud  fur  un  tas  d’épines,  6c  
 bridé vif. Huitième loi,  le fupplice de  la  femme  enceinte  
 fera différé jufqu’après fon accouchement :  en  
 agir autrement,  ce feroit  punir  deux  innocens ,  le  
 pere 6c l’enfant. Nçuvieme lo i ,  la lâcheté 6c la defo-  
 beiffance du foldat feront  punies à l’ordinaire  : cette  
 punition confiftoit à  être  expofé  trois, jours de fuite  
 en habit de femme,rayé du nombre des  citoyens, 6c  
 renvoyé à la  culture  des  terres. Dixième  loi , celui  
 qui révélera  à l’ennemi les fëcrets  de l’état, aura  la  
 langue coupee. Onzième l o i ,  quiconque  altérera la  
 monnoie, ou en fabriquera de fauffe, aura les poings  
 coupés. Douzième lo i, l’amputation du membre viril  
 fera la  punition  du  viol. Treizième loi, l’homme  
 adultéré fera battu de verges, 6c la femme aura le nez  
 coupe.  Quatorzième lo i,  celui  qui  niera  une dette  
 dont il n’y   aura  point  de  titre  écrit, fera  pris  à fon  
 ferment. Quinzième  lo i ,  s’il y  a titre écrit, le  débiteur  
 payera ; mais le créancier ne pourra faire excéder  
 les intérêts au double du principal. Seizième lo i,  
 le  débiteur  infolvable  ne  fera  point  contraint  par  
 corps : la  fociété partageroit  la  peine  qu’il  mérite.  
 Dix-feptieme loi, quiconque embraffera la profeffion  
 de voleur,  ira fe faire  inferire  chez le  chef des vo leurs  
 qui tiendra regiftre des chofes volées 6c  qui les  
 reftitueraà ceux qui les réclameront, en retenant un  
 quart pour fon droit 6c celui  de  fes compagnons. Le  
 vol ne pouvant être aboli, il vaut mieux en faire un  
 état, 6c conferver une partie que de perdre le tout. 
 Nous  avons rapporté  ces  réglés  de  la police  des  
 Egyptiens, parce qu’elles font en  petit nombre,  &   
 qu’elles peuvent donner une idée de la juftice de  ces  
 peuples. Il ne fera pas poflible d’entrer dans le même  
 détail fur la police des Hébreux. Mais nous aurons ici  
 ce qui nous manque d’un autre côté ; je veux dire une  
 Y  Y  y  y  y