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.©arçons 8l>mâtnê.-à.de perites:filles.rIjDrfqué,les.troHpeai)ix font.nom-:
Brcaxyon.y metplufieuts pâtres, qui. font fubordonnés-à un; feul &
umque.intendant-, qui eft .plus -âgé & plus-expérimenté qu’eux.r Les
pâtres fubalternes doivent être vigoureux, alertes, légers.. Il faut qu’ils
aient les membres difpos, & qu’ils foient en etat\ non-feulement de
fuivre le bétail, mais’encore de le défendre contre lès; attaques des-bêtes
féroces St des brigands, On ne doit- confier à chaque berger que quatre-
vinp-t.brebisüou cent tout au plus. - ; ;
La it des troupeaux. Le lait-des brebis, continue Coffinius, Sc
après lui celui de chèvre, eft le plus nourriffant ; le plus purgatif eft
celui de cavalle, enfuite celui d ai ici! c, puis celui de vache, .St enfin
celui dè chèvre; mais les propriétés detjces différentes efpèees. de lait
va rient elles-mêmes, füivant; ,la ' différence des pâturages, fuivant la
nature! des beftiaux & le tenis où on-dès trait. Suivant la différence
des pâturages , ii peut arriver ou .que le lait foit propre à fervir de
nourriture, comme, par exemple, s’il a été trait de beftiaux;qui aient
été-nourris d’orge., de paille, ou de toute autre fourrage fec ;& folide;
ou qu’il foit-purgatifs comme celui que donnent les, beftiaux que l’on
a niis. au verd, -fur-tout lorfqu’ils y ont brouté des herbes-que nous
prenons'ordinairement pour nous purger. K m 1
■!f,es plus neurriffàns de tous tes,fromages.font ceux qüon fait avec
le lait de vache; mais ils font des.plus difficiles.,;à..digérer : .ceux
du lait de brebis tiennent le fécond rang, & ceux.;du. lait de.chè-
vres font les.moins !n§umffans des trois;: Il y, à.auffi une différence
très - marquée entré, des j fromages mous ,1 nouvellement faits,,, &: les
fromao-es. ifees &: anciens lorfqu’ils, font!.mous, ils font plus nournffans
£t reffient moins: fur l.eftomaç; ceft 1e contraire, lorfquils font vieux
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Tonte des brebis.:-. Avant de commencer la .tonte des brebis, il
faut. examiner. fi -elles m’ont point ht . igallé ou quelques ulcères-, afin
de les- guérir ayant, de, les tondre. Le- tems propre-.a cette operation,
c’eft entre l’équinoxe du printems St le ffilftice,dorique, les brebis ont
commencé à fuer, On frotte avec du vin St de 1 huile les brebis
nouvellement tondues, quelques-uns ajoutent dans la, compofîtion de
cet onguent de la-cire blanche St de la grailfede - cochon. S. il le
trouve quelques brebis qui aient ete bleffees dans là tonte, on fait
poulet de la poix fondue fur leurs plaies, Ondoie choifirayec foin le
jour qu’on deftine à tondre les troupeaux; le tems doit etre ferein, St
il ne faut tondre que depuis là quatrième heure du jour, jufqifà la
dixième, c’eft-à-dire, depuis la quatrième heure après le lever du folejl,
jufqu’à la dixième, parce qu’en 'tondant une brebis pendant 1 ardeur
du folçil, Ja lueur qui coule alors par tout le,corps dp.çéf animal, rend
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fa laine plus molle, plus pefante St d’une plus belle couleur. Ainfi finit,
le fécond livre.
Le troifième livre de l’économie rurale de Varron traite des fruits
que l’on peut fe procurer par l’engrais des animaux,.-que l’on nourrit
dans l’intérieur.des métairies. Il eft adrefiè à Q . Pinnius, voifin de
fauteur, homme de goût & de mérite. Les interlocuteurs, de ce livre-
font Q. Axius, Appius Claudius, Cornélius Meruk,, Fircëllius Pâvo,
Miriunus Pica & Petronius Palier.
Divifion générale du troifième livre. Axius St Merula; ayant d iscouru
en général fur les différens revenus que peuvent produire les
animaux qu’on nourrit dans une métairie, Merula donne .des leçons-
particulières à Axius fur l’art de préparer leurs nourritures. Il faut d'abord,.
dit-il, qu’un-propriétaire lâche, quelles- font les bêtes que l’on peut
nourrir St faire paître dans l’intérieur d’une métairie, à l’effet d’en retirer
du profit & de l’agrément. Cet art fe partage, en trois branches : les
volières, les parcs & les viviers. Chaque branche peut fe fbudivifer en-
deux chiffes; de façon que les animaux à qui la terre fnffie- formeront
la première ; ceux à qui la terre feule'ne fuffit pas, & qui-veulent encore
de l’eau, formeront la fécondé; L ’autre branche qui tient à k chafle,;
a de même fes deux claflès- diftinguées; lune qui comprend les fan-,
glieis, les chevreuils, les lievres; 1 autre qui comprend d’autres animaux,
que Ion elève aufll hors d e:-l’enceinte des : -métairies, ^ comme les
mouches- à miel, les efeargots, les loirs. -La troifième branche,- qui
regardé les-animaux aquatiques, fe divife également en deux claffes,
puilquon nourrit des poiffons dans l'eau douce. !& dans l’éau de
mer.
Volières. Il y a deux èfpèces de volières, continue Merula; l’une,,
qui n’eft qüopour l’agrément; l’autre, qui n'eff abfolument deftinéè
qu a rapporter du revenu, - Celle- ci eft eompofec d’inïe : grande coupole
St d un- pénible1 couvert en tuiles ou en filets, qui piaffe contenir quelques
milliers de grives y de merles, & d’autres èfpèces d’oifeaux. On
fait venir leau dans ce lallon voûté par le moyen d’un tuyau, & on IV
tau lerpenter dans de petits canaux qu’il-eft facile de nétoyeiv 11 fauc
que k porte de ee-fallon.foitbaffé&--étroitÊj qu’il y ait pende fenêtres,
& qu elles foient difpofees de façon qu’oii ,ie puiiie apnercevoii: à travers
n!Aa. es> “ ffaux qui font en liberté au dehors. - Lântérieun doit être
crépi avec fom, de peur que les rats ou-quélqu autre bête n’y;pénètrent &;
n y faffentdu ravage. Ori garnira tout le tour def murailles, en dedans
nri°T r âUXude b0is percher. On difpofera en outre- des -perchesk, fqquui-eflesrloenst ofiifcehaéuexs peuni.f tfeernrte I
d en haut > & fur ces perches on en attachera d’autres, qui trayerferone