
* * C A L IC E S OBLONGS OV CY L INDRIQUES »
ij. A r m o i s e à f e u il l e s c a p i ll a ir e s .
A r t e m i s i a capillifolia. La M. Diôl. îZÜ de
la Chine & des Indes orientales.
28. A rm o ise à feuilles de bacille.
A r t e m i s i a crithmifolia L. d’Efpagne &
de Portugal. '
29 . A rm o is e laineufe.
A r t e m i s i a lanata. La M. Diét. ï> des lieux
arides de l’Efpagne.
30. A rm o ise vulgaire, ou herbe de Saint-Jean.
A r t e m i s i a vulgaris. de l’Europe & de
,rAfie tempérée.
B. A rmoise vulgaire panachée.
A r t e m i s i a vulgaris variegata. des
jardins.
3 1 . ARMOiSE.de Sibérie.
A r t e m i s i a iptegrifolia. L . de Sibérie, & du
nord de l’Alîe.
3 2 . A rm o i s e bleuâtre.
A r t e m i s i a coerulefcens. L. ï> des bords de
la mer, en Italie.
33. A rm o ise fantonique.
A r t e m i s i a fantonica. L . ï) de Perfe & de
Tartarie.
34 . A rm o is e palmée.
*A r t e m i s i a palmata. La M. Diél. des
bords de la mer, en Efpagne & en Catalogne.
35. A rm o is e maritime.
A r t e m i s i a maritima. L.
B. A rm o ise maritime d’Angleterre.
A r t e m i s i a maritima Anglica.
C. A rm o is e maritime d’Orient.
A r t e m i s i a maritima Orientales. d’Europe
& du Levant.
36. A rm o i s e odorante.
A r t e m i s i a fuaveolens. La M. Diél. <2 L d’Angleterre
& d’Efpagne.
B. Arm o is e odorante blanche.
A r t e m i s i a fuaveolens ineana. L> du Levant.
37. A rm o ise du Valais.
A r t e m i s i a Vallefiana. La M. Dich des
montagnes de Suiffe & du Valais.
38. A rm o is e d’Aragon.
A r t e m i s i a Aragonenfis. La M. Diél. 2^ des
collines fèches & arides d’Efpagne.
39. A rm o ise de Valençe.
A r t e m i s i a Valentina. La M. Diél. d’Efpagne.
40. A rm o is e peélinée.
A r t e m i s i a peâinata. L . Fii. Suppl. © des
Jieux fecs de la Tartarie^
Les efpèces de ce genre peuvent être divifées
en trois feclions, relativement à leur nature &
à leur culture. La première comprendra les plantes
annuelles & bis-annuelles *, la fécond&, les plantes
vivaces herbacées, dont les tiges périment chaque
année, & la troifième, enfin les arbufi.es don$
les tiges font ligneufes & durables.
La première fe&ion eft compofée de cinq
plantes indiquées dans la lifte ci- defius, fous les
n.os 1 7 , 18. , 25 , B. & 40.
Les deux premières, c’eft-à-dire, fÀrmoife de
Madras & l’Armoife fluette, font des plantes dont
les tiges fe couchent fur la terre dans leur circonférence
, & forment des tapis ferrés, qui n’ont
que deux à trois pouces d’élévation j elles aiment
un terrein très-léger, veulent être arrofées fré-r
queinment , & placées à l’expofition la plus
chaude. Elles durent, chez nous, depuis le mois
de mai jufqu’au mois de novembre.
Les graines de ces deux plantes doivent être
femées à la fin de mars, dans des pots remplis
d’une terre meuble fubftantielle & très-divifee,
telle , par exemple, que celle formée d’un quart
de terre à oranger, & de trois quarts de terreau
de couche bien confommé. Il faut avoir foin de
ne les recouvrir que de l’épaiffeur d’une ligne
environ, avec la même terre, fans quoi elles
leveroient trop tard, ou même ne fortiroient de
terre que l’année fuivante. On place les femis (ug
une couche chaude, & fous chaffis, & on les
arrofe très-fréquemment, jufqu’à ce qu’ils foient
levés. C’eft ordinairement en juin, mais quelquefois
en juillet, qu’ils commencent à fortir de
terre. Alors il faut modérer les arrofemens, &
ne les adminifirer que lorfque la terre des pots
fe deffèche à la furface. Lorfque le jeune plant
a pris une.certaine force, il convient de l’éclairc
i r , & de n’en laiffer que quatre ou fix pieds
dans le même pot, fans quoi il fe nuiroit &
cefferoit de croître. Huit ou dix jours après cette
opération, on partage les femis en deux parties
égales, dont l’une eft mife en pleine terre, à la
place que la plante doit occuper dans l'école , &
l’autre eft plantée en pleine couche, à l’expofi-
tion du foleil du midi, afin d’accélérer la végétation
de ces plantes, de les faire fleurir, &
d’en obtenir des- graines pour la confervation de
l’efpèce. Si l’année étoit froide, & que les mauvais
tems arrivaffent de bonne heure, on pour-
roit les couvrir de cloches, & faire quelques
réchauds à la couche pour entretenir fa chaleur.
S i, malgré toutes ces précautions, les graines
n’étoient pas entièrement mûres à l'approche des
g e lé e s il feroit à propos de lever la plante en
motte, de la mettre dans un pot , & de la rentrer
dans une ferre chaude, où fa fructification
acheveroit de s’accomplir. Dans les années chaudes
tous ces foins font inutiles -, les graines de cette
plante lèvent & eroiffent d’elles - mêmes, fans
précaution comme fans culture , & produifent
d’autres plantes dont les femenees viennent à parfaite
maturité. ,
L ’Armoife annuelle , celle de la nouvelle Zélande,
& la peétinée , do vent être femées a
l’automne, foit en pot > foit en pleine-terre ,
dans un terrein très-meuble, & à l’expofition 3u
levant. Mais il eft plus fûr de les femer dans
des pots, parce que les graines de ces plantes
étant très-fines, il eft difficile, en pleine-terre,
de ne les pas trop recouvrir, ce qui retarde
leur germination. Ces femis lèvent dès le premier
printems, & lé jeune plant eft affez fort
pour être repiqué en place, dans le courant d’avril.
Il fleurit au mois de feptembre , & les fe-
mences font mûres en oélobre. Leur culture fe
réduit à des arrofemens dans les tems de féche-
reffe, à des farclages, pour éloigner les mau-
vaifes herbes, & à la récolte des graines.
On peut très-bien différer, jufqu’au printems,
à femer en pot & fur couche, à la manière des
deux premières efpèces, les graines d’Armoife
de la nouvelle Zélande *, elles lèvent même plus
fûremenr, mais le jeune plant ne pouffe que des
feuilles, dans le courant de cette année, 8c ne
monte en fleurs que l’année fuivante. On rifque
enfuire de le voir périr, fi l’hiver eft rigoureux;
c’eft pourquoi il eft bon, dans ce cas, d’en con-
ferver quelques individus dans des pots que l’on
rentre à l’orangerie pendant la mauvaife faifon.
Cette plante a été apportée en Europe, par
le célèbre Capitaine Cook, qui la rencontra à
la nouvelle Zélande, où elle lui fut d’un grand
fecours contre le fcorbut, dont fon équipage étoit
attaqué $ l’analogie qu’il crut remarquer entre
cette plante & notreabfinthe, lui fit penfer quelle
pouvoit avoir la même propriété; auflwôt il en
fit faire une forte de bierre qu’il fit diftribuer
aux malades*, bientôt ils fe rétablirent parfaitement
, & la provifion qu’il en fit, conferva la
fanté à tout fon monde, pendant une grande partie
du voyage.
La îèélion des Armoifes vivaces & herbacées
çft la plus nombreufe j elle eft compofée de vingt-
une efpèces comprifes fous les n.os 2 , 3 , 4 , 5 ,
0 , 2 2 , 6 , 2 3 , 2 4 , 2 0 , 3 0 , 3 1 , 3 5 ,3 6 & 37.
Toutes ces plantes font ruftiques : elles eroiffent
ou fe cultivent en pleine terre dans notre climat.
Les autres efpèces de cette feétion font plus délicates;
elles ont befoin d’être abritées des grands
froids, ou même d’être confervées dans l’orangerie.
Les Armoifes vivaces ruftiques eroiffent aifé-
ment dans un fol maigre, fablonneux & léger.
Elles craignent plus l’humidité que la féchereffe , '
& aiment de préférence les expofitions découvertes, ;
& fur-tout celles du midi. Ces plantes tracent :
fouvent à la diftançe de plufieurs pieds des lieux ou j
-elles ont été plantées. On les multiplie de graines,
& de drageons enracinés. Les graines doivent être
femées à l’automne dans des pots qu’on enterre
dans une plate-bande à l’expofition du levant, &
que Bon couvre de matières saches pendant les
gelées j elles lèvent le printems fuivant, & le jeune
plant eft affez fort pour être repiqué dans le courût
de la même année, Mais la multiplication
par drageons eft beaucoup plus expéditive; on la
pratique à l’automne & au printems ; cette dernière
époque eft la plus fûre dans notre climat, mais
l’autre doit être préférée dans les provinces méridionales.
Elle confifte à lever les drageons qui
s éloignent le plus des touffes, à les prendre bien
enracinés, & à les planter fur-le-champ à leur
deftination, fans qu il foit befoin de les mettre
en pépinière; quelques arrofemens pour les faire
reprendre plus promptement, des farclages , &
un labour chaque année ; voilà toute leur culture.
Les Armoifes vivaces, herbacées & délicates,
font rapportées fous les n.°* 6 , B , 7 , 8, 10 , xz
& za. Ces plantes eroiffent fur les montagnes les
plus élevées, dans le voifinage des neiges & des
glaces qui en couvrent le fommet. Elles forment
de petits tapis bas & ferrés contre terre , la plupart
de couleur blanche. 11 paraîtrait que ces
plantes, à raifon de la grande élévation où elles
eroiffent naturellement, & du froid quelles fem-
blent y éprouver, devraient feconferver chez nous
en pleine terre, & fupporter nos hivers : cependant
elles gèlent par des froids de cinq à fix degrés ,
& ne peuvent fubfifter en pleine terre fans préparation.
On eft obligé de les planter fur des gradins
de plantes alpines dans du terreau de bruyere , St
de les couvrir foigneufement pendant l’hiver ; ou
de les cultiver dans des pots que l’on rentre à
l’orangerie dans les grands froids.
On multiplie les plantes de cette feélion plus communément
de graines que de toute autre manière ;
& comme il eft rare qu’elles fruftifient dans nos
jardins, on eft fouvent obligé de faire venir des
femenees des lieux où elles eroiffent naturellement.
Ces femis fe font à l’automne dans des
terrines remplies de terreau de bruyere pur ; ils
ne doivent être recouverts que très-légèrement, &
feulement de l’épaiffeur d’une ligne. On les place
enfuite dans une plate-bande à l’expofition du
nord, où ils reftenr jufqu’à ce que le jeune plant
foit affez fort pour être féparé; pendant l’hiver, ou
couvre les femis de paille & de paillaffons. Ils
lèvent dans le courant de l’année fuivante, mais
il eft rare que le jeune plant foit affez fort pour
être féparé avant le fécond printems de fon à»e,
A cette époque, on peut le tranfplanter en motte,
partie fur des gradins parmi les plantes alpines,
& partie dans des pots avec du terreau de bruyere,
afin de varier les chances. Lorfque les individus,
qui auront été placés fur les gradins, feront une
fois repris , il fuffira de les arrofer de tems en
tems pendant les chaleurs de l’été, & de les garantir
du froid , & fur-tout de 1 humidité pendant
l’hiver. Ceux qu’on aura mis en pot, doivent être
rentrés dans l’orangerie, & placés fur les appuis
des croifées dans les froids qui pafferont cinq à
fix degrés, .
Il eft encore deux efpèces de cette divifion qui
font plus délicates que lesptécédentes,cefont les efr
pècss 27 & 28. Celles-ci exigent d’être cultivées
Kk k k z