
affez régulière. Ses feuilles qui font .linéaires,
très-nombreufes & d’un vert luifant, contraffenr
avec la couleur bleue de fes petites fleurs qui
viennent en grand nombre fur toute la furface de
la touffe. Elles, paroiffent en Juillet, & fe fuc-
cèdent jufqu au milieu de l’automne ; elfes font
fuivies de femences qui viennent à paffaîte maturité
dans notre climat.
Culture. Cette jolie efpèce fe multiplie uniquement
par fes graines quil faut femer en pots,
dans une terre légère & fur couche. Si on les
feme au commencement d’Avril, elles lèvent dàns
le courant de Mai , & le jeune plant peut
être mis en pleine terre , vers le milieu de
Juin. Cependant, comme ces plantuîes font extrêmement
tendres & délicites, il eff beaucoup
plus fûr de les placer dans des pots, remplis
d’une terre fubflantielle & légère , que de les
mettre en pleine terre ; c’eft aufli à raifon de
leur délicateffe, que nous confeillons de les fé-
parer avec un peu de la more de terre, qui.
accompagne leurs racines, au lieu de les lever
à racines nues;
Cerre? Aflèrè exige des arrofemens affez fréquens
pendant l’été, & veut être placée à l’exposition
la plus chaude. Il faut avoir foin- de furveiller
les graines, lorfqu’elles approchent de leur maturité
, parce qu’elles tombent aufli-tôt qu’el les
font mûres.
Ufage. Cette plante eff propre à orner des
gradins, dans les jardins des amateurs de plantes
étrangères. On peut la placer fur les murs d’a-
puis , & dans tous les lieux ou elle peut être
vue de près ; nrifé en pleine terré-, elle feroit
trop éloignée de la vue-, & perdroit une par-
fie de fon agrément.
L’astÈre Annuelle s\ lève droite,à d'eux pietfë !
de haut , environ-, fes tiges font rameufes vers leur :
extrémité , & garnies à leur bafe , de feuilles
larges & dentées profondément. Les fleurs font \
blanches , peu agréables, & viennent eir manière
de corymbe-, à- l’extrémité de la plante.
Elles s ouvrent dans le- courant dit mois de Juin,
& produifenr des femences qui mûriffent en Juillet
; bientôt après la plante fe deffèche- & meurt.
Culture. Il eff bien plus aifé de propager cette
plante, que de fempêcher de croître trop abondamment
, dans les lieux où fes graines fe font
une fois répandues-. Elle fe multiplie dans toutes
fortes de terreins- ; cependant elle préfère ceux
qui font d’une nature légère, & les expofitions
découvertes font celles qui lui plaifent davantage.
Lorfque les femences lèvent dès l’automne,
la plante fleurit au primems de l’année fuivante,.
& meurt dans le milieu de l’été ; mais,, lorfqu’on
en feme lès graines an mois de Mars, elle fleuri^
plus tard, & fa végétation fe prolonge juif-
qi*au milieu de l’automne. C’eô pourquoi, dans
les jardins de botanique, qui font les feu 1 s endroits
où cette plante foit adraife , il eff bonde
la .femer au primems & à l'automne, afin que
fa plate foit long-tems garnie.
L’a st è r e m a r it im e ^ quoique regardée
comme une plante bis-annuelle , rte vit cependant.
qu’une année; il eff vrai que fa végétation
s’effeélue dans le cours de deux années , mais
elle n’emploie qu’une partie de chacune d’elles.
Pendant la première , elle ne produit que dts
feuilles longues & étroites', dune verdure glauque
; au primems de la fécondé, elle pouffe des
tiges fbibîes & grêles, qui s’élèvent à la hauteur
d’environ deux pieds. Les fleurs,qui paroiffent
en Juin , viennent à l’extrémité des figes 8c
des rameaux ; elles font d’un bleu pâle, & quelquefois
blanches avec le centre jaune. Il leur fuc-
cède des femences qui mûriffent en Septembre,
& enfuite la plante fe deflèche & meurt.
) Culture. Dans l'a plus grande partie des provinces
maritimes doTEurope, cette efpèce croit
fans culture, dans les prairies humeélées par les
eaux de la mer. Dans les jardins de botanique, 00
feme les graines à l'automne , dans une terre
fablonneule & légère- Les femis en pots font plus
furs & réufliffem mieux que ceux qui fontfairs
v en pleine terre. On les entretient dans un état
d’humidité, jufqiTaux gelée$, & pendant l’hiver
on J es couvre de paille, pour empêcher que les
grands-froids ne faffern périr les jeunes plantes.
Malgré cette précaurfon, il eff encore plus prudent
de les rentrer dans l’orangerie lorfqu’elles
font dans des pots. Au primems, on les met en
pleine terre, à la place qu’elles doivent occuper;
on les arrofe enfuite affez fréquemment pendant
l’été, & on ramaffe leurs graines vers Tautomne >
qui eff le tems où ellès font mûres- C’eff à quoi
fe réduit h culture de cette planre, qui n’cft
guères cultivée que dans les jardins de Botanique.
Astèredela Ch in e , ou Reine marguerite.
Cette efpèce eff fans contredit la plus belle de fon
genre & peut-être de toute fa famille. Son port
pyramidal, la verdure tendre de fon feuillage,
& fur-tout la grandeur de fes fleurs & la vivacité
de leurs couleurs, la place au premier rang parmi
les plantes d’automne qui font l'ornement de
nos parterres.
- Culture. La Reine-marguerite aime un terrain
meuble, fubffantrèl & léger; des arrofemens journaliers
lui- font néceffaires pendant lès chaleurs
de l’été-, 8t elle préfère les expofitions découvertes
ÿ celles qui font ombragées. On ne la
multiplie, comme toutes lés plantes annuelles,
que par fes graines qu’on fème eff pleine terre ou
fur couche , fuivant la nature du climat ou le
defir que l’on'a de jouir plus ou moins promptement
de l’agrément de fes fleurs.
Les-ternis fur couche fe font vers la' mi-Mars.
On établir , à' cet effet, une couche de fumier ,
d’environ vingt pouces de haut, fituée à l’expo*
fïtion du midi, & un peu inclinée vers cet afpeél,’
& on- la couvre de fix à huit pouces de terre à
oranger,' mêlée par égales’ parties, avec du terreau
dé couche bien confoimné. On unit exactement
la furface de cette terre, & après avoir
fait un rebord tout autour de la couclie, on y
fème les graines affez dru > & le plus également
qu’il eff poflible ; on les recouvre de l’épaiffeur
de deux à trois lignes avec une terre femblable
à celle fur laquelle elles font femées,mais plus
fine. On les baffme enfuite légèrement plufieurs
fois par jour, & on les couvre de cloches ou
d’un chaffis. Ces graines ne Tardent pas à- germer,
& commencent à fortit de terre au bout de huit
ou dix jours. Alors il faut arrofer plus modérément,
& donner de l’air fous les cloches ou fous
les chaffis quand le foleil paroît. Lorfque le mois
d’avril eff arrivé, & qu’il n’y a plus de gelées
à craindre, on peut laiffer le jeune plant à 1 air
libre ; cela même eff néceffaîre, tant pour empêcher
qu’il ne s’étiole que pour lui faire prendre
de la force. Dans cet état il n’a befoin que^ d’être
arrofé une fois chaque jour, jufqu à ce qu il foit
affez fort pour être repiqué. >
Les femis en pleine terre fe font,.pour l*ordi-
naire, vers la fin de Marsyou dans les premiers
/jours d’Avril. On choifit , autant qu’il eff poffi-
ble , une plate-bande qui ait-été labourée depuis
quelques femaines, & dont la terre ait été plombée
par des pluies. Si- cette plate-bande eff d’une
pâture fubflantielle & légère , fituée à une
expofition chaude , les femis n en feront que
plus vigoureux & plus forts. On commence par
unir exactement, avec lès dents du’ rateau-, la
furface dé cettè plate-bande ,, & après avoir formé
un-rebord d’environ deux pouces d’élévation fur
lés côtés, on y répand y le plus également poflible ^
les femences que f’ôn recouvre de trois à quatre
lignes feulement, avec un mélange , compofé
par égales parties,. de la terre du fol & de
tferreau ; enfuite on tes arrofe copieufement fi le
tems ,eft doux, & l’on répète cette opérationtous
les jours jufqu’à ce que les graines foient levées;
& comme le foleil, dans cette faifon, commence
à avoir de la force, & que la' terre eff déjà un
peu échauffée ,» ces femis lèvent ordinairement
dans l’efpace de douze à dix huit jours. Il faut
avoir l’attention de les farder affidumenr, &
de lès déba'rraflèr des plàntes adventices, à me-
fure qu’elles paroiffent; parce que fi on leur
laiffoit prendre dé la force , on ne pourroit plus
les arracher fans déraciner 8» faire périr une parue
du jeune plant; Après cela, il ne reftê plus quà
donner aux femis quelques arrofemens à propos,
jufqu’à ce qu’ils aient quatre ou cinq; feuilles.
Mais à cette" époque, on ne doit pas différer
de les féparer & de les repiquer. Si où atten'doir
qu’ils fuffent plus forts, la reprife en feroit moins
rüre, 8c les individus ne parviendrôient pas au
degré de beauté qu’ils font fufeeptibies d’acquérir..
On choifit, autant qu’il eff poflible, un tems
«ouvert & même pluvieux pour repiquer les jeunés
plants de Reine-marguerite, & on a fçin que
le terrain ait été labouré huit ou dix jours d a-
vance.- On y trace dès lignes à fix ou huit pouces
les unes des autrestant en long qu’en travers,
& on* plante avec le plantoir, les jeunes plants
qu’on arrache à fur & à mefure dans la planche
ou fur fa couche où ils ont été femés.- On les
met en échiquier aux angles des petits carrés qui
ont été tracés au cordeau, tant pour économifer
la place , que pour donner la fj.Llité de les
relever plus aifément. Enfuite on cc-ivrela planche
entière d’un pouce à-peu-près de gros terreau,
& on l’arrofe à la volée, le plus légèrement
poflible, afin que Peau n’abatte point le jeune
plant,. & ne le couche pas contre terre. Quelques
perfonnes pour affurer davantage la réufijre de
l’opération , mettent deux individus à chaque
place, mais cette pratique a fen inconvénient; il
arriye affez fouvenr que les deux pieds reprennent
également, & alors ils fe gênent mutuellement,
8t deviennent moins vigoureux. Il vaut mieux
les planter féparément,s’il en meurt quelques-uns,
on en eff quitte pour regarnir les planches, 8c
l'inconvénient eff moindre. S’il rie furvient pas
des hâlesou des coups de foleil brûlant le jeune
plant ne farde pas à s’attacher à là terre par de
nouvelles racines, & il pouffe bientôt de nouvelles
feuilles. Il faut avoir alors l’attention d’ôrer
les mauvaifes herbes' qui pourroient lui nuire,
& d’ameublîr la terre par de légers binage?.- Plus
ort âurâ foin de lui donner à propos ces légères
fàç-Ons, & de proportionner les arrofemens à
fes befoins & à la chaleur-, de la- faifon , plus
il deviendra fort & vigi>ur'eux.-
Quand les Reines-marguerites- commencent à
marquer , c’eff-a-dire , lorfque les premières
fleurs épanotiiffem, il convient de tes lever de
rerre, & de les planter à leur deftinarion, parce
qu’ert attendant plus tard, on courroif les rîf-
ques de faire avorter leur végétation. Mais auparavant',
il eff à- propos de leur donner une
forte mouillure, fur-tout fi la terre eff de nature
à s’émiérer 8t à teiffer lés racfnes à nud, afin
d’avoir la facilité de les lever en mote de leur
rendre moins fenfiblè lteffet dè la trànfplanra-
tion. Malgré cette précaution, on ne doit pas négliger
de choifir un rems couvert & même pluvieux,
pour faire cette opération. Les individus
defiinés à garnir dès' Vafes doivent être mis dans
des pots à oeillets x plantés en*mote, avec la terre
du fol, 8t placés enfuite à l’ombre, ou mien*
encore fur une couche tiède qu’on a foin d’ombrager
pendant lès premiers jours. Mais ceux
qui fbnr deftinés à décorer des parterres ou des
parties du même jardin, peuvent être levés avec
des itiotès épaiffes, & portés dans des Barres à
la place oifih doivent àêtTe plantésL pour y être
mis en pleine terre, fans autre précaution. Ces
plantes fe ffneiit ordinairement pendant les cirq
ou fix premiers jours, mais elles reprennent