pot» remplis de terreau de bruyère qu’on place
lur une couche tiède, à l’air libre. Elles veulent
être arroiees fréquemment pendant les trois premières
feinaines quelles relient en terre, mais
lôriqu'ellt» font-levées, il faut diminuer les ar-
roleir.eos & les proportionner au befoin des jeunes
plantes. Celles-ci, la première année, ne pouffent
qu’un petit nombre de feuilles longues 8t
étroites, femblables à celles de l’oignon des cui-
lines, & leurs bulbes ne deviennent pas plus vo-
lumineufes qu’un gros pois. On peut les laiflèr
toute l’arméedans le vafe où elles ont été fèméesj
mais, l’année fuivante, au mois de feptembre, il
convient de les lever de terre, & de les mettre
en pépinière dans d’autres-terrines, avec de nouveau
terreau de Bruyère, dans lequel on aura
mêlé un quart de terre franche douce. La troi-
fième année on fera La même opération en triant
les plus gros oignons, qu’on plantera féparément
dans une terre rendue plus forte encore par l’addition
d’un fécond quart de terre franche. Ces !
oignons donneront des fleurs Tannée fuivante,&
alors on les traitera de la même manière que les
vieux oignons.
Ufage. Cetrc liliacée, qui fleurit pendant Thiver,
mérite d’être cultivée dans des jardins où il y a
des ferres chaudes. Ses longs épis de fleurs, nuancées
de vert & de jaune, y produiront de l’agrément
& de la variété-
H.fioire, Nous devons cette jolie plante aux
foins officieux de M. James - Bruce, voyageur
éclairé, qui fit préfent d’une douzaine d’oignons
& de plufieurs fachets de fes graines à M. le Comte
de BufFon, en 1773. H avoit trouvé cette plante
aux fources du Nil, fur lés montagnes de pebrag
tpzi, ou montagne du foleil. Elle f*efî conferyée
depuis ce tems, au jardin du Roi, &de-là, s’eft
répandue dans plusieurs jardins de botanique de
l'Euro pei
ObJen-ations. Le port de cette plante, & la
forme de fon oignon femblent la rapprocher davantage
des genres dés Albuca & des Ornitho-
galts* que de celui des Afpbodèles. Mais la
fleure des érarrines la range dans ce dernier genre.
Refie à (avoir, fi un caradlère aulfi mince, &
qui coupe des rapporrs aufli marqués, doit être
préféré à ceux qu’on pourroit tirer de la figure
des graines & des autres parties de^ la plante ?
a Asphodèle rameux. Les racines de cette
efpèce font formées de plus d’une douzaine de
tubercules charnus & alongés, réunis en botte de
la grodeur d’une pomme-dc-terre. Chacun d eux
eft terminé par une racine longue & grêle qui
fe divife en un chevelu délié. Chaque année , cette
racine pouffe de fon collet, un paquet de feuilles
longues, étroites, & à-peu-près femblables à celles
du poireau. De leur centre s’élèvent plu fleurs
tiges droites, hau'es d’environ trois pieds, qui
produiront quelques branches latérales. Ces tiges
& ces brandies fe jarniffem dans les deux tiers
de leur partie fupérieure, de jolies fleurs blanches
, en étoiles, rayées de lignes pourpre. Ces
fleurs commencent à paroître dès la fin d’avril,
de fe fuccèdent jnfqu’au commencement de juin.
Elles produifent des capfules qui renferment beaucoup
de femences dont la maturité s’effeélue au
mois d’août.
Culture. L’Afphodèle rameux croit facilement
dans toutes fortes de terreins , il préfère cependant
celui qui eft meuble > profond , de nature
fubftantieile & litué à l’expofirion la pim chaude.
On le multiplie aifémtnt par fes drageons &
fes graines i de la même manière que TAlphodèle
jaune.
Ufage. Les Anciens avoient l’habitude de le
planter dans levoifinage des tombeaux^ ilscroyoient
que fes racines pouvoient fervfr à la nourriture
des morts. En tems de difette, on fait avec fes
tubercules, cuies dans l’eau , un pain propre à
la nourriture des hommes, & l'on en tire un
amidon qui peut remplacer celui qu’on fait avec
le grain. D’ailleurs cette plante a plufienrs propriétés
médicinales.
Quant à fes ufages dans Tornement des jardins,
L’Afphodèle rameux peut être placé, avec
avantage, dans les grands parterres, fur la ligne
du milieu, il eft propre à orner les lifières des
bofquets*, dans les jardins payfagifLs, on peut
lè placer dans les fîtes piiîorefques, parmi les
ruines. Par-tout il produira un effet agréable.
5. B. As ph o d èl e blanc en épi. Quoique les
Boraniftes regardent cette plante comme une variété
de la ptécédenre, elle s’en diftingue néanmoins
par fes feuilles plus longues & pim étroites,
par fes riges, prelque toujours Amples, & par fes
fleurs qui (ont plus grandes, &, dont les pétales
font marqués dans leur longueur d’une ligne verte
an lieu d’une ligne pourpre. D’ailleurs fes racines
font femblables à celles de la précédente, feulement
elles pouffent quelque tems auparavant *,
leur végétation eft plus hâtive, & par conféquem
finit plutôt,
La Culture, la multiplication & les ufages ,
tant dans l’économie domeftique que dans la Médecine
font les mêmes que ceux de l’Afphodèle
rameux.
6. L ’A s ph o d èl e fiftuleux eft une plante annuelle
dont les racines font fibrenfes, charnues
& couvertes d’un épiderme jaune. Elles fe réunif-
fent en un faifeeau d’où partent un grand nombre
de feuilles longues, étroites & fiftuleufes dans leur
intérieur. Du centre de ces feuilles^ s’élèvent
plufieurs tiges rameufes, hautes d’environ deux
pieds, qui (ont garnies de jolies fleurs blanches,
rayées de vert, ot ouvertes en étoiles.Elles-com-
mencent à paroître en juillet, & fe fuccèdent juf—
qu’au milieu de l’automne *, les femences mûi iffent
auffi fucceflivement jufqu aux geléts qui font péi
rir la plante. .
Culture. L’Afphodèle fiftuleux fe fèmè de lu*#
même dans le voifinage des pieds dont on alaiffé
tomber les graines, les mauvais reneins, les ter-
reins les plus fees & les plus pierreux ne l’empêchent
pas de croître, mais il fe plan davantage
dans ceux qui font meubles & fubftanriJs.
11 aime les expofirions les plus chaudes, & pouffe
plus vfeoureufemenr quand on l’arrofe en pro-
por i n de la chaleur de la faifon.
On ne multiplie cette efpèce qu’au moyen de
fes-graincs qui fe confervent en état de germer quatre
ou cinq ans après leur récolte, lorfqu’elles
reftent enfermées dans leurs capfules. Elles peuvent
être femées à l’automne, en pleine terre,
à la place que doivent occuper les plantes, ou
au prinrems, fur une couche, à l’air libre , pour
être enfuite tranfplantées dans un autre endroit.
La première manière a fon avantage & fon inconvénient.
Si l’automne eft doux & que les
froids arrivent tard , les graines lèvent, & le jeune
plant qui n’a pu acquérir de force, eft faifi par
des gelées tardives qui le font périr. Mais fi les !
graines ne lèvent qu’au premier printems, & que
les gelées de mars ne les arraquent pas, ces jeunes
plants venus en placé, produifent des plantes plus
vigoureufes, plus hâtives &.plus garnies de fl-urs .
que^ celles qui ont été femées au printem-:. Les
femis du mois d’avril qui font faits fur couche ,
n out rien à craindre des gelées , mais les individus
qu’ils produifent font moins beaux, pa-ce que
la trinipLmaiion en pleine terre ralentir leur végétation.
Les femis d’automne n’exigent d’autres
foins que d’être faits fur une terre ameublie par
un labour, légèrement couverts d’un mélange de
terre du fol & de terreau de couche, fans qu’il
foit befoin de les arrofer.
-Au primons, on a l’attention d’éclaircir le jeune
plant, pour que chaque individu fe trouve à un
pied de difiance l’un de l’autre, & pendant les
grandes chaleurs de Tété, on leur donne quel- ;
ques arrofemens. Les femis du printems doivent
être faits dans des pots & fur couche. Us lèvent
dans Tefpace de vingt jours, & le jeune plant
eft affez fert pour être repiqué vers le quinze de
juin. On choint, autant qu’ii eft poffible, un tems
pluvieux, & en repique les jeunes plantes dans
une terre légère, à une expofidon chaude. Quelques
arrofemens, donnés à propos , accélèrent
leur reprife, & bientôt après on voit paroître leurs
premières fleurs.
Ufage. On cultive cette efpèce dans quelques
jardins parmi les plantes curieufes’, elle eft affez
jolie, & peut être placée dans de petits parterres
fur la fécondé ligne des plate-bandes ou fur les
l.fières des bofquets, .entre les plantes vivaces.
2. As ph o d èl e de Crète. Nons ne connoiffons
ui cette plante,, ni fa culture. ( M. T hovw. 1
ASPHODELES ( les ) A sphodeli.
Cette famille naturelle eft compofée de beaucoup
de genres dont plufieurs font nombreux en efpèees.
Elfe tire fon nom d’un de fes genres ( les Af-
phodèbs ) qui eft le plus anciennement connu,
& dans lequel on obferve le plus àifément, le
caraélère qui diftingue ce groupe de végétaux.
Prtfque tontes fes plantes de cette famiiie croife
fenr dans les lieux tempérés & chauds des différentes
parties du'monde j elfes préfèrent les
ter rein» fabloimeux & légers aux terres fouet 8c
humides. Elles font toutes vivaces, & quelques-
unes ont des tiges permanentes & ligneufes. Une
grande partie d’entr’elles ont leurs racines bulbeu-
lesj d'autres rubéreufes, & fes autres fibreufes. Leur
crt > en général, eft grêle & plus fingulier qu’agréa
1e, mais les fleurs, dans un très-grand nombre,
font iméreffantes, foit par leur maffe & leur forme,
foit par leur couleur variée dans toutes les nuances,
& plufieurs ont une odeur très-fuave.
Qnam àla culture, elle admet trois divifions, la
i.ere comprend les plantes qui paffent Thiver en
pleine terre dans notre climat ; la fcconde, celles
qui fe confervent pendant l’hiver fous des chaflis
fans feu’, & la troifième enfin, celles qui ont befoin
du fecours de la ferre chaude pour paffer
Thiver. La première divifion renferme beaucoup
plus de plantes que la fécondé, & la troifième
n’en cor tient qu’un petit nombre. En général, elles
aiment ilne terre fablonneufe, craignent les engrais
tirés du règne animal, & redoutent l'humidité
pendant Thiver, & tant qu’elles font en repos. On
fes multiplie plus àifément & plus promptement
de drageons, de cayeux & de boutures que par
la voie de leurs graines $ il en eft même plufieurs
pour iefquelfes ce moyen de multiplication eft
atfoîument nu!.
Indépendamment de l’agrément qu’on retire de
la culture des plantes de cette famille, il en réfulte
encore un objet d’utilité. Plufieurs d’entr’elles
donnent des bulbes utiles dans la cuifine, d’autres
produifent des fruits qui ne flattent pas moins l’odorat
& le goût qu’ils font agréables à la vue, d’autres
fourniffent des fibres que l’on emploie dans la filature
& qui entrent dans differens tiffus-, enfin ua
affez grand nombre forme un objet de commerce
confidérabie pour différentes parues de l’Europe.
Les genres qui font regardés ie plus généralement
comme devant compofer cette famille font
divifés en trois ferions.
* Corolle h fix divifions femblables en.tr eUes.
F L E v u s p r e s q v ’e v E t o i l e s .
L ’a il ............................ . A l JuI v m .
L a Ba s il e ..................Da s i l æ a J .
L ’Aspho d èl e ..........A s v u o d e z v s
L ’A lbuca .......... • . . A l b u c a . *
L’A N T H É R ie .............A N T T J Ë J i lC U M .
L a Ph a l a n g è&e , . -P h a l a x g l u m . T a M.
L’J. R K1T ÜOGALE . . . O sL X i T LL O G A LMM.