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ÀRctSTB-E h feuilles d’argentine.
j4xci str vm anfenme folium. Ford. gen. 2.
j4n c i s trvm JanguiJ'orba. L. Fil. fuppl. pag.
■30 & 85.
DeJcriptionC
Le port de l’anciflre a beaucoup de reffêmblance
avec celui de la pitnprenelle des champs; elle
forme une petite touffe arrondie , de deux ou
trois pouces de haut, furmontée de petites têtes
fphériques, qui font verdâtres pendant la fleurai-
fon & qui deviennent enfuite d’un jaune' couleur’
de paille, lorfque les graines font en maturité.
- Culture.
Cette plante fe multiplie de graines & de drageons
enracinés. Les graines doivent être femées
à l’automne, dans des pots ou terrines, remplis, -
d’une terre très-fablonneufe, que l’on place dans
une plate-bande, à l’expotition du levant. Pendant
l’hiver, & fur-tout dans les fortes gelées, /
il ell néçeffaire de les couvrir de litière. Les fe-
mences ïevent dès le premier printems , St les
jeunes planfs croiifent afl'ez vite. A la fin de cette
faifon , il convient de les retirer de l’expofition
du levant , pour les placer à celle du nord, où
ils doivent toujours refter. Vers la fin du mois-
d’août, on peut féparer le plant avec la motte de
verre qui l’environne , & le mettre , partie en
pleine terre, dans les plate-bandes'de terreau de
bruyère, ou fur des gradins, parmi^ les plantes,
alpines, & partie dans des pots,, qu’bn rentrera
fur les appuis des croifées, pendant les fortes
gelées. Cette précaution eft d’autant plus nécef-
l'aire, que cette plante périt quelquefois en pleine
terre.
La faifon la plus favorable à la multiplication,
par le moyen des drageons, ell le printems. On
éclate avec précaution les oeilletons de leurs petites,
fo iches, en choififfant de préférence.ceux qui ont
quelques racines; on les plante dans des pots, avec'
de la terre meuble & fablonneulè", & on les fait
reprendre fur une couche tiède , à l’expofition
du nord. Lorfqu’ils font repris, & qu’ils ont acquis
de la, force, on les place à leur deftination,
comme il a été dit ci-deffus. ■.
Hifiorique : Commerfon a trouvé' cette plante
dans le détroit de Magellan. Elle cil dans fon
herhier , fous le nom de poterium foliis inc fi t
fpicis florifcris , cyliniricis fructifiais , fubrotundis
fpinulofis. Depuis ce tems, M. Forfler l’a rencontrée
dans la nouvelle Zélande, au détroit de
Magellan. Elle fait des tapis très-étendus, & qui
font agréables pour la verdure- tendre du delfus
de fes feuilles, & par leur couleur argentée en-
de!fous.,(‘M. T uovin. )
AN-CG£UR,maladie debeftiaux. Voy. A van t -
coeoit..( M. l ’abbé T e s s 1 e.x .)
A N C
A N C O L I E j A q v i z e g i a .
Genre de plante de la famille des R e n ô n c v z e s .
Il n’eft compofé, dans ce moment, que de cinq
efpèces différentes, lefquelles ont donné naiffance
à beaucoup de variétés, plus ou moins agréables.
Toutes ces plantes font vivaces par leurs racines,
mais elles perdent leurs tiges & leurs feuilles, chaque
année. Prefque toutes fleuriffent au printems,
& plufleurs d’entr elles fervent à l’ornement des
jardins, où elles s’y cultivent en pleine terre.
Efpèces. -
1. A n g o l ie vulgaire.
A q u i z e g i a v u lg a r is . L. ^ des bois de l’Europe.
I. B. A n c o l ie vulgaire des jardins.
A q u i z e g i a v u lg a r i s . L . des jardins de
l’Europe.
1. C. A n c o l ie vulgaire des montagnes.
A q u i z e g i a v u lg a r is montam. des Alpes Sc
des Pyrénées.
2. A n c o l ie à fleurs jaunes.
A q u i z e g i a lu t e a . Lam. Di6L n.° 2.
A n ? A q u i z e g i a . L. % des hautes montagnes
de 1 Europe.
3. A n c o l ie . des Alpes.
A q u i z e g i a a f p im . Lam. Diél. n.° 3, ^ des
montagnes du Dauphiné.
4. A n c o l ie de Sibérie.
A q u i z e g i a Siberica. Lani. DicT. n.° 4.
5. A n c o l ie de Canada.
A q u i z e g i a C a n a d e n fis . de l’Amérique fsp-*
tentrionale.
5. bis, B. A n c o l ie de Canada ( grande).
A q u i z e g i a Canadenfis e la tio r .
Defcription du port des Efpèces.
1 . A n c o l ie vulgaire. C'eft une plante vivace
qui croît naturellement fur la litière des bois,
dans les terreins fablonneux & humidès de rEu-
1 rope tempérée. La végétation commence de très-
bonne heure. Dès la fin de février, elle pouffe-,
de fa racine, des feuilles , qui , fix femaines après,
forment une touffe légère, arrondie, & d’une verdure
lnifante. Ses fleurs font fort apparentes, le
plus ordinairement d'un beau bleu célefte, quelquefois
blanches ou panachées de ces deux couleurs
; elles viennent en manière de panicnles
pyramidaux, qui dépafl'enc les feuilles d’à-peu-
près le tiers de la hauteur totale de la plante,
qui eft ordinairement dfe deux pieds & demi. Les
unes commencent à s épanouir dans le mois de
mai, & elles fe fuccèdent jufqu’à la fin de juin.
Les graines font ordinairement un mois à mûrir,
après l’épanouiffement des fleurs qui leur ont donné
naiffance , de forte que leur maturité s’effeélue
fucceflîvement jufqu’à la fin de juillet. Bientôt
ap/ès, les tig.es &\Ies feuilles fe. defsèchent, &
la plante refte «n repos jufqu’au printems fuivant.
A N C
Cette plante, ayant été tranfportée dans les jardins,
& loumife à une culture foignée, a produit
la variété B , qui ne fe diftinguq de fon efpèce
que par une ftatüre plus forte & plus élevée •,
fous cette variété, font comprifes une infinité de
fous-variétés, qui ne diffèrent, les unes des autres,
que par la couleur de leurs fleurs. Il y en
a de bleues, de violettes, de blanches, de couleur
de rofe, de gris de lin, & d’autres qui font
panachées de ces différentes couleurs. On en dif-
tingue encore qui offrent des différences dans la
forme , le nombre & l’arrangement des petales
de leurs fleurs ; les unes font Amples, les autres
doubles, ou totalement pleines. Les Amples font
femblables à celles des bois ; les doubles ont un
plus grand nombre de pétales, & les fleurs re-
préfentent de petites rôles à cent feuilles. Cette
luxuriance des fleurs n’eft produite qu’aux dépens
du calice, des neèlaires, & de quelques étamines
qui fe changent en pétales •, mais il refte toujours
allez de parties fexuelles, pour que la fécondation.
s’accompliffe , .& , les fleurs font fuivies de
femences fertiles. Ces variétés font peu confiantes j
non - feulement les graines quelles produilent ,
donnent naiffance à des plantes, dont les fleurs
font d’une couleur différente de celle des individus
fur lefquels on les a recueillies, mais même
les fleurs d’un même pied , n’ont pas toutes la
même couleur , & fouvent la teinte des fleurs
d’une année, eft différente de celle d’une autre.
Les fleurs panachées fur-tout, font les plus fujetres
à varier. Anciennement on attachoit beaucoup
de prix à ces dernières fous - variétés, mais les
foins qu'exige leur confervation, les ont fait négliger.
L ’ancolie de montagne qu’on regarde comme
line variété de la vulgaire, paroît cependant s’en
diftinguer par des caractères particuliers & qui
font conftans. Les graines donnent toujours la
même plante, & , cultivée dans les jardins, elle
ne varie que dans fes dimenfions, qui font un
pep plus ou un peu moins étendues. Cette plante
forme une touffe plus grêle que la précédente, &
qui ne s’élève que d’environ un pied & demi.
Lçs fleurs qui font aufli beaucoup moins nom-
breufes, paroiffent huit ou dix jours avant Jes
autres ; elles font plus grandes & affez conftam-
ment d’un très - beau bleu. Les graines qu’elles
produjfenr, mûriffent en juin & juillet , après
quoi les faunes fe defsèchent.
t L’Ancolie à fleur jaune, entrerai végétation
aufli-tôt que les précédentes’, fes feuilles du
bas, font petites, divifées, en neuf folioles, réunies
trois à trois, & portées fur un pédicule court.-
Elles font d’un vert luifant en-deffus , & d’un
vert glauque en-deffous. Ses tiges s’élèvent à la
hauteur d’environ un pied , & fe terminent par'
deux ou trois fleurs affez grandes. Les fleurs font
■ un jaune pâle , & penchées vers la terre. Elles
paroiffent dans le .mois de mai & de juin y &
a n c y w
donnent naiffance à des capfules remplies de fe-,
mences qui mûriffent en juillet.
3. A n c o l ie des Alpes. Cette efpèce eft la pins
petite de toutes celles de fon genre’, fes tiges ne
s’élèvent pas au-deffus de fix à huit pouces’, elles
font accompagnées, à leur bafe, de quatre à cinq
! feuilles, qui partent immédiatement de la racine;
leurs découpures font étroites & très-multipliées.
| Les fleurs font grandes én comparaifon de la petite
ffe de la plante. Elles viennent ordinairement
feules, à l’extrémité des tiges, & font d’un bleu
célefte, fort agréable. Elles épànouiflent au printems
, & leurs femences mûriffent au commencement
de l’été-, la plante fe flétrit enfuite.
4. L ’A n c o l ie de Sibérie eft remarquable par
fes fleurs de deux couleurs. Ses feuilles forment
une petite touffe, d’un port très-léger, laquelle
eft furmontée de plufleurs tiges nues, qui fe partagent
en deux ou trois rameaux, terminés chacun
par une belle & grande fleur penchée vers
la terre. Ces fleurs font d’un très-beau bleu, dans
foute la .partie fupérieure, & bordées d’un Iiferet
blanc à leur partie inférieure, ce qui relève davantage
l’éclat de la couleur- bleue ,du refte de la
fleur. Cette plante fleurit vers la fin du mois de
mai*, fes femences mûriffent en juillet, & enfui.te
les faunes fe defsèchent.
5. L ’A n c o l ie du Canada eft la plus flngu-
lière & la plus élégante de fon genre. Elle forme
une touffe extrêmement légère , d’une verdure
glauque , fut laquelle tranche , d’une manière
agréable, de jolies fleurs, couleur de rofe. Sa
hauteur n’eft que de. douze à quinze pouces ; elle
croît de très-bonne heure ; fes fleurs commencent
à paroître dès la mi-avril, & fe fuccèdent juf-
qu en juin. Après avoir pris fix femaines de repos
, fouvent elle repouffe & fleurit encore une
fécondé fois à l’automne , fur-tout lorfque les
étés font chauds, & qu’il furvient des pluies à la
fin de cette faifon.
La variété B s’élève à-peu-près du double de
fon efpèce -, fes fleurs font plus grandes , ainli
que toutes fes autres parties, elle eft aufli moins
délicate & plus ruftique.
Culture.
Les Ancolies fè cultivent en pleine terre dans
notre climat; elles aiment un fol fubftandel, un
peu hurriide, & les pofitions légèrement ombragées.
On les multiplie de femences & d’oeilletons
enracinés.
La multiplication par le moyen des femences,
eft la plus avantageufe, & procure une jouiffance
prefque aufli prompte que la fécondé voie. Les
graines des Ancolies. doivent être femées vers le
milieu de l’automne qui fuit leur maturité ; les
graines de l’efpèce vulgaire, ainfi que-celles de
fes variétés, peuvent être femées en pleine terre,
lorfquon veut les multiplier abondamment ; les