fftffe aucun féjour ; ni enterrées de façon qu elle s'y ramafïe au fond d’unè
vallée profonde ; ni élevées de façon que le mauvais rems & la chaleur
s’y fa fient fentir avec excès : le plus grand avantage que Ion puifle
defirer dans une terre, c’eft quelle participe a toutes ces qualités a-la-
fois fans aucune prépondérance : en forte que ce foit ou une campagne
ouverte, dont la pente infenfible laifle écouler les eaux de pluie; ou
un coteau dont 1 élévation foit douce; ou une vallee peu profonde,
rafraîchie par un courant d’air qui circule avec facilite; ou une montagne
qui foit protégée contre les mauvais vents, foit par une autre
montagne qui fera vis à-vis d’elle, foit par les bois qui fe trouveront dans
le L o u è r e n t d’une terre qui réunit tousmës avantagés, eft un être
privilégié que là nature a comblé d’une faveur ineftimable : il ne lut
Jefte qu’à acquérir toutes les connoiffances dont ,1 a befoin pour b,en
cultiver un fi riche domaine : elles fe réduifent a-peu-pres aux maximes
^M a x im e s importantes. La préfence du propriétaire fait lé revenu
Fnï ï 1naeftmnoe X T à 'l a terre, foit qu’il s’agiffe d’arbrifléaux, foitggg
sagiffe de grains, que de très-belles efpeces, qui aient ete déjà
^ iT f om e n é e s dégénèrent plutôt dans les lieux humides que dans
les lieux focs; c’eft pourquoi il faut de tems en tems remedier a cet
inconvénient en lçs regénérant, r .. , r
Le choix des femences fora toujours mal fait, tant que la perfonne
qui en aura été chargée ne le fera pas par elle-meme.
q Dans les ménages ruftiques, il faut que les anciens commandent &
que les jeunes pcrlonncs fa fient lefervice. _ -
^ On plantera les vignobles du côté du midi dans les heux froids ;
& du côté du levant dans les pays temperes.
Si on taiÙç la vigne de bonne heure, on aura plus de farmens; &C
fi on la taille plus tard, on aura plus de fruits.
On taillera la vigne plus près de la tige, lorfque la vendange aura
été abondante ; & H I I duarnd ellc £ É f g Ü M ... J
I l y a trois chofes auxquelles il faut avoir egard dans la ta,fie des
vignes; lefpérance du huit; le bois qui doit remplacer dans la fuite
ce lui que l’on retranche & l’endroit du cep ou Ion veut quil repoufle.
I l l u t achever tout ce qu’,1 y a à faire aux vignes & aux arbres,
avant que les fleurs paroiflènt & que leurs boutons fe développent.
Quiconque loue ta terre ou fon champ a un proprietaire ou a un
J o n qui eh pofsède déjà dans le voifmage, court a fa ruine & peut
f attendre à avoir des procès fans nombre. '' Le?
Les pays plats donnent l’abondance du vin ,& les coteaux donnent
la meilleure B H | . jj fauc que fincifion foit faite du côtp
o p p o f S b l o ” ,d e p i,q » = 1» “ découle au princems, p H i mH Wf s d»s,ïi *****
de crainte que fi ellceft au-deffus de vos forces par limmenfite du
M M foyez forcé d’abandonner honteufement ce que vous
fertile qu’un grand terrein qui
eft ncglige^ut H les femences aient plus d’un an; de peur
qu’étant endommagées par la vieillefiè, elles H §
H II faut ietter en terre toutes les femailles que Ion a a taire, dans la
M | H | croît & dans des B M H f B H f f l S»“ »»
rnorléree fa.it lever les femences de le froid les relierre, . |
I l faut femer les trimoïs dans les lieux froids, couverts de neige I B M H I pendant l’été; ils réufliffent rarement dans
dautres expofirions : au refte, ils H H encore M H
Ceux modérément chauds, lorfquon les y seme en a™ ’ aé
Quoiqu’il faille femer les grains lorfque la terre eft h u m e ^
cependant les femailles jettées en terre apres une
s’y confervent aufli bien, après quelles ont ete herfees, que fi «nies avoit
d Îm ? em x d o n n e , à la vérité, du grain plus vigoureux i
M M une — M dont
la pente eft expofée au foleil, que dans toute autre M j j j » É l
Une terre compade, atgilleufe & humide donne B j g H B
L ’orge fe plaît dans un champ meuble & fec; au lieu quil périt quand
il eft feme dans un fol fangeux 81 humide. . . g.
Si on epupe le lupin & la vefee, dans letemsqui . n j mnC
fi auffi-tôt après on laboure fur leurs racines, çes plantes féconderont
les campagnes à ïinjlar du fumier; mais fl on les laifle feche
de les couper, elles épuiferqnt la terre. | „„
U n champ humide demande plus de former quun autre, <K .
terrein fec en demande moins. > i-
On ne doit former les pépinières que dans une terre medio »
afin que, lorfquon tranfporte les jeunes plants, les racines prennent
une meilleure nourriture. . „
slgriçulture, Tome 1 , 4