
3f. À stère hifpide.
. A s t e r hifpidus. La M. Diél. du Nord de
l ’Amérique.
3 6. A stère pubefcente.
A s t i r pubefcens. La M. Diél. de la Virginie.
37. Ast è r e à grandes feuilles.
A s t i r macrophyllus. L. QL de l’Amérique
fcptentrionale.
38. Astère à feuilles en coeur.
A s t ir cordifolius. L. *2f , de Canada.
39. Astère étalée.
^ A s t i r patulus. La M. Diél. ^ du Nord de
l'Amérique.
40. Ast ère lupuline.
A s t i r mifer, L. de l’Amérique fepten-
trionale.
4 1. A stère à fleurs tardives.
A s t i r tardiflorus. L. ^ de l’Amérique fepftntrionale.
42. A st è r e à tige nue.
A ste r nudicaulis. La M. Diél. 0 du détroit
de Magellan.
.43. A st è r e annuelle.
A s t i r annuus. L. © du Canada.
44. Astère de la Chine ou Reine
Marguerite.
A s t e r Chinerais. L.
B. Reine Marguerite blanche.
A s t e r chinenjis alba.
C. Reine-Marguerite violette.
A s t e r chinenjis viol acta.
D. Reine-Marguerite rouge.
A s t e r chinenjis rubra.
E. Reine-Marguerite panachées
A s t e r chinenjis variegata.
F. Reine-Marguerite anemone.
A s t e r chinenjis anemono'ides.
G. Reine-Marguerite à tuyaux,
j A s t i r chinenjis fifîulofa.
H. Reine-Marguerite d’été.
A s t e r chinenjis ejiivalis.
ï. Reine-Marguerite femi-douhledouble &
pleine.
A s te r chinenjis fem e -d u p le x , duplex & multi-
p le x . © de la Chine & des jardins de l’Europe.
Toutes les efpèces de ce genre peuvent fe divider
en trois feclions, favoir, en efpèces ligneuses
, en efpèces vivaces herbacées, & en efpèces
annuelles , & c’eft fous ce point de vue que nous
nous propofons de les confidérer. Mais comme
les plantes de chacune de ces divifions fe réffem-
blent beaucoup tant par leur manière de croître
que par leur maffe extérieure, nous nous contenterons
de décrire en général Je port des plantes
de chacune de ces divifions, pour ne pas en- il
tser dans des defcriprions qui font partie du dictionnaire
de Botaniquè, & qui ne feroient qu’a-
longer inutilement cet article.
| P r e m i e r ! S e c t i o n ,
Afiètes ligneufes.
Les quatre premières efpèces font de petits ar-
bulles qui s’élèvent dun à deux pieds. Ils pouffent
, dès leur bafe, beaucoup de branches rapprochées
les unes des autresqui fe divifent en
plufieurs rameaux. Ceux-ci font garnis ou plutôt
couverts de mehues feuilles qui fe confervent toute
l’année. Les fleurs font petites , mais en grand
nombre & produifent, par leur maffe, un effet agéa-
ble. Leur couronne eft violette & leur difque eft
d’un affez beau jaune; elles paroiffent ordinairement
dans le courant du mois de Mai & fefue-
cèdent pendant trois ou quatre fomaine*. Très-
rarement elles donnent des femences fertiles en
Europe.
Culture. Ces arbuftes fe cultivent dans des pots
que l’on rentre l’hiver dans les ferres tempérées.
Ils préfèrent une terre fablonneufe & fubflantielle
à toute autre nature de terre. L’humidité pendant
l’hiver , leur ell aulfi contraire que le manque
' d’eau leur ell nuifible pendant l’été, Iorfqu’ils font
en végétation; c’eft pourquoi il ell bon de vifiter
fouvent la terre des pots & de l’arrofer légère-
.ment dès qu’elle commence à fe deffécher à la
furface. L’air flagrant des ferres & le trop de
chaleur quelles renferment ordinairement, lorfque
le foleil commence à prendre de la force, fait
fouvent périr ces arbuftes au premier primems,,
fi Ton n’a pas 1’attention de renouveller l’air &
de placer les plantes auprès des croifées. Il faut
aufli avoir foin tous les ans, à l’automne, de les
changer de vafes y de renouveller la terre & de
rafraîchir leurs racines.
On multiplie aifément les Aftères ligneufes paf
la voie des marcottes & des boutures. La faifon
la plus favorable à la réufîire des marcottes, eft
le printems, environ quinze jours après que les
plantes font fortîes des ferres. Il îuffît de courber
de jeunes branches en terre & de les alfujettir
avec de petits crochets. ns Tefpaee de cinq à
flx femaines, elles fe-trouvent garnies-dé racines
Alors on peut les fevrer, & quinze jours après
on les leve eh mote & on les plante féparément
dans de petits pots. Mais pour affurer davantage
Ta réuflite de ces jeunes plants & en accélérer la
reprife, il eft à propos de les placer fur une couche
tiède & de les ombrager pendant les premiers
jours. Ils pourront après cela refter à rair libre
jufqu’au milieu de l’automne ; enfuite on les rentrera
dans une ferre tempérée ^ ou mieux encore
fous des chaffis, pour paffer ce premier hiver.
Les boutures fe font auffi au printems, en
même-tems que les marcottes. On choifir de préférence
des jeunes branches de l’avant dernière
pouffe, qui aient environ cinq pouces de kug.
On en met une douzaine dans un pot à oeillet
rempli d'une terre douce & légère , que l’on arrofe
copieiifement. On les place enfuite fur une couche
tiède ; & on les couvre d'une cloche de verre
opaque que l’on a foin d’ombrager encore. Il eft
bon de vifiter cette plantation de tems en tems
pour lui donner de l'eau au befoin, en écarter
tout ce qui pourroit lui nuire , la préferver de
toute pourriture & s’affurer de fes progrès. Sap-
perçoit-on que les boutures commencent à pouffer?
On foulève un peu les cloches, & on habitue
infenfiblement les plantes à fupporter lair
& le foleil fans en être fatiguées. Lorfqu’elles font
entièrement reprifes, on les fépare & on les ttaite
comme les jeunes pieds obtenus de marcottes.
V f âge. Ces arbuftes font propres à jeter delà
variété dans les ferres tempérées, parmi les plantes
étrangères. L’Eté ils peuvent figurer agréablement
fur des gradins. Leurs jolies fleurs, leur
port touffu & leur verdure perpétuelle les rendent
très-intéreffans.
S e c o n d e S e c t i o n .
AJtères vivaces, herbacées.
Les Aftères vivaces qui forment la majeure
partie des efpèces de ce genre, font des plantes
qui tracent plus ou moins abondamment à la fur-
face de la terre; leurs racines font longues, un
peu charnues & garnies d'un grand nombre de
chevelu. Chaque année, dès le premier printems,
elles pouffent des tiges droites qui s’élèvent depuis
dix pouces jufqu’à fept, & huit pieds de haut,
fuivant les efpèces & la nature du terrein dans
lequel elles fe trouvent plantées. Les deux tiers
de la partie fupérieure de ces tiges font ordinairement
garnis de branches , lefquelles donnent
haiffance à des rameaux qui fe terminent prefque
toujours par des fleurs, dont la couronne eft
blanche, bleue, ou violette & le difque ou centre
, eft jauneT Ces fleurs four de différentes grandeurs
& très-apparentes foit par leur volume, foit
par leur nombre. Les unes commencent à paroitre
en été & les autres en automne ; plufieurs même
durent jufqu’aux grandes gelées. Il eft très-rare
que ces plantes donnent de bonnes graines dans
notre climat & peut-être môme dans celui qui
leur eft propre. En général, les Aftères de cette
divjfion préfentent un port touffu. Ce font des
maftès arrondies dans leur circonférence & ap-
platies au fommet ; leur feuillage eft d'un beau
vert jufqu’à l’automne , enfuite il devient jaune,
& les tiges meurent à l’approche de l’hiver ; mais
les racines ne reftent pas plus de fix femaines
dans le repos & l’inaélion. Elles commencent à
fe mettre en mouvement & à pouffer des tiges
dès la fin de Janvier.
Culture. Les Aftères vivaces Ce plaifent généralement
dans un Cubftantiel, fablonneux Si
un peu humide) elles croiffent plus volontiers aux
expofitions découvertes qu’à 1 ombre. Les plus
grands froids ne leur font aucun tort; elles font
ruftiques & forment en peu d années de très-
grofles touffes, lorfqu’elles font plantées dans un
terrein qui leur efl favorable.
Leur multiplication eft fort aifée. Elle s opère
au moyen des drageons qu’elles pouffent abondamment
de leur fouebe. On fépare ces drageons au
printems où à l’automne, pendant toute la durée
de ces deux faifons. On choifit, autant qu'il eft
poflibie, ceux qui font garnis de chevelu St on
les plante en pépinière à quinze ou vingt pouces
de diftance les uns des autres dans un terrain ameubli
par un labour. Au bout de deux ans, ces drageons
forment ordinairement des touffes affez
fortes pour être mifes en place à leur deftina-
tion. Leur culture annuelle tant en pépinière qu en
place, fe réduit à des farclages & a des binages
répétés autant de fois qu’il en eft befoin pour
empêcher les mauvaifes herbes de nuire aux plantes.,,
& à un labour foit au printems, foit à 1 automne.
Tout les trois à quatre ans, il .convient
de relever les touffes trop volumineufes pour les
diminuer & en fupprimer les parties qui font devenues
trop ligneufes, de le» changer de place,
s’il eft poflibie, ou du moins de renouveller la
terre appauvrie & defféchée par les racines de ces
plantes voraces, & d’avoir l’attention , lorfqu on
les replante, d’enterrer un peu profondément les
racines qui tendent toujours à s'élever au-deffus
de la fui face du terrain. Enfin , lorfqu’on veut
avoir une végétation plus vigoureufe & de plus
belles fleurs des efpèces deflinées à la décoration
des parterres, il eft à propos de répandre chaque
année, au printems, un peu de fumier fur les
plate-bandes où elles font plantées.
Ufâge. Toutes les efpèces de cette divifion peuvent
être employées avec plus ou moins d avantage
à la décoration des jardins. Celles qui font
indiquées fous les numéros 8 , 20, 21, 23, 27,
32, 38, 39 & 41 , fervent à garnir les plate-bandes
des grands parterres ; on les place fur la
ligne du milieu entre les arbuftes à fleur. Les autres
efpèces peuvent être plantées fur les lifières
des bofquets, ou en maffe , fur des tapis de verdure
, dans les jardins payfagiftes ; par-tout elles
produifent un effet agréable tant par leur port
que par la couleur & l’éclat de leurs fleurs.
T r o i s i è m e S e c t i o n .
Aftères annuelles.
Les Aftères annuelles fe réduifent à trois efpèces
eomprifes fous les numéros 5,43 & 44. La
première efl une petite plante dont les tiges ionc
rameufes & d’environ fix à huit pouces de haut.
Elles font auftiétendues quelles font élevées, ce
qui produit une petite touffe arrondie d’une form?
n r Vv v v ij