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promenoirs, enfin; pîufieurs d’entr-'eux entrent
dans la compofition de nos jardins fruitiers.
^ M. T houin.')
ARBRISSEAU laiteux de là Louifiane. Sideroxy-
lon lycioides L . Voye\ Argan à feuilles de faule.
( M. T KO vin* )
A R B U S T E S .
L ’Arbufie, fujfrutex, eft aux arbres ce que les
moufles font aux, plantes, c’eft-à-dire', qu’ ils, font
les plus petits des végétaux ligneux. ,■ . •
Le caraélère du défaut de boutons qui diftingue
cette divifion de celle des arbres & des arbriffeaux
, eft infuffifante pour déterminer l’emploi
de ces êtEes dans la compofition des jardins,
feul rapport fous lequel nous les envifàgeons -,
parce qu’il exifte beaucoup'de végétaux ligneux
qui font aufli petits, & fouvent plus petits que
les Arbufteslefquels ont cependant desboutons préparés
dès- l’automne ,.pour ne s’épanouir qu’au prin-
tems fuivant, tels que- différentes efpèces défailles
des Alpes, & de bouleaux nains ; ç’eft pourquoi
ilferoit bon, fans avoir égard à rabfence ou à- la
préfence des boutons,, de raffembler fous le titre
d’Arbuftes,tous les végétaux ligneux quicroiffent
depuis un ponce jufquà’quatre pieds de haut, on
auroit une donnée plus exaéle.
Les Arbuftes ont prefque toutes les propriétés
des arbriffeaux -, ils font employés aux mêmes
ufages -, ils ont de plus l’avantage de lier, par une
gradation infenfible , les gazons aux arbriffeaux,
& d’être le premier échelon du gradin naturel
qu’on peut établir depuis l’hyffope. jufqu’au cèdre
du Liban.Dans les jardins payfagiftes,les Arbuftes
font employés à former des tapis dans les endroits
où le gazon ne peut croître, comme fur ies pentes
rapides ,ou dans les terreins fablonneux &
brûlans (M. T k o u i n. )
ARCADE, ( terme de jardinage ),fe dit d’une
paliffade formant une grande ouverture plus ou
moins cintrée par le haut , qui peut être percée
jufqu’en bas, ou arrêtée fur une banquette de
charmille.
Les Arcades ne font en ufage que dans les jardins
fymmétriques, foit pour former des contre allées,
foit pour déterminer une perfpeéiive. On les pratique
en ligne droite, ou on leur donne des
formes cburbes, fuivant l’exigence du local, ou
le goût du conftruéleur. Pour qu’elles aient de
la grâce, on donne à ces arcades deux fois ou
deux fois & demie plus de hauteur que de largeur.
Les trémeaux doivent avoir trois ou quatre pieds
de large. Au-deffus du ceintre, on élève une corniche
ou bande plante de deux ou trois pieds de
haut, taillée en chanfrein , & faite avec les arbres
de la même paliffade, avec des boules ou des ai-
«rettes en forme de vafe'fur chaque trémeau -, s’il
y a quelque corps faillant , tel qu’un focle , un
javeau , il ne doit avoir au plus que deux ou trois
pouces de faillie.
A R C
Les Arcades fe forment plus? particulièrement
avec des plants de charme , d’i f , d’ormille, d’érable
champêtre., de tilleul & de pîufieurs autres efpèces
d’arbres fufceptibles d’être t a i l lés& de croître-à
la hauteur defirée: pour jouir plus promptement.,
on a foin de planter des plants de deux âges dif-
férens, de très-jeunes pour les parties de la paliffade,
qui doivent former les tablettes d’appuis fous
le ceintre , & de beaucoup plus forts pour établir
les, pilaftrès. ou trémeaux qui doivent former les
parties ceintrées, & la bande plate du deflus. On
doit aufli obferver de défigner le point milieu
de- chaque trémeau, par un, arbre de plus haute
venue que les autres , afin que le vafe1 ou. la boule
qui doit être formée de fa tête par la fuite, fe
trouve perpendiculairement- fur fon tronc.
Il eft indifpenfable de tondre exactement trois
ou quatre fois par an ces fortes de paliffades,
pour leur donner d’abord: la forme quelles doi-<
vent avoir , & enfuite pour la leur conferver.
Ces produirions d’un goût gothique coûtent.beau-
coup de dépenfeS à établir, & de foins à conferver
, & produifent bien peu d’agrément-, aufli
font-elles négligées dans ce moment. (M. T houin.)
ARCHANGE ou Ortie morte. Lamium album.
L . Voyei L amion blanc. ( M. T houin. )
A RC H ANGELIQUE. Angelica archangelica.
L. Voye% A ngélique des jardins. {M. T houin,.')
ARCHIDUC ( poire ) , variété du Virus commuais.
L. Voye\ le Dictionnaire des arbres & arbuftes
au mot Po ir ie r ../ M. T hou in .)
ARCHITECTURE. L’ArchiteCture du jardinage
a pour objet la conftruCtion & la diftribution -
des jardins. Tout ce qui tient à labâtiffe des ferres
& autres fabriques utiles ou agréables-, à la formation
des différentes parties de jardin , & à
la diftribution de chacune d’elles, eft de fon
reffort.
Cet art doit être fubordonné à l’utilité & à la
commodité de la culture, & fur-tout à la nature
des végétaux pour lefquels il eft employé-, toute
conftruCtion, qui s’écarte de ces 'principes eft dé-
feCtueufe, & ne peut plaire, quelque élégante qu’elle
foit d’ailleurs, parce qu’il n’y a de vraiment
agréable, que ce qui eft utile*
L ’ArchiteCture des jardins fuppofe un grand nombre
de connoiffances, indépendamment de celles
qui tiennent à l’art du conftruCteur , telles que la
folidité, la convenance des fabriques, le caraClère
quelles doivent avoir relativement à l’ufage auquel
on les deftine, &c. Elle exige encore des connoiffances
fur la culture, & la nature des végétaux
qui doivent compofer les jardins, tant pour faire
des diftributions bien entendues, que pour appareiller
la nature des plantations à celles du
fol , & tirer le parti le plus avantageux du
terrein, foit pour l’utilité, foit pour l’a-grément.
L ’Architeélure dont il eft ici queftion doit être
confidérée comme 4a première parrie du jardinage,
& la plus importante, puifque c’eft d’elle
A R C A R C
que dépend prefque toujours la réuflite de la
culture. C’eft pourquoi on ne fauroit apporter
trop de foin à la bien calculer dans tous fes |
rapports.
Nous ne traiterons, dans ce DiClionnaire, que
des proportions, & des ufages des différentes
fabriques utiles au jardinage. Tous les^ détails
de conftruéèon fe trouvet ont dans le DiClionnaire
d’Architecture auquel nous renvoyons.LVy^pour
les proportions, & les ufages les articles J e r r e s ,
c k a jjïs , h a c h e s | b o fq u e t s , p iè c e d ’e a u , p la t e - b a n d e s ,
p a r te r r e . ( M . T h o u i n . )
A R C T I O N E . A r c t i o .
Genre de plante de la famille des Ci n A r o ~
c ç p h A i e s , qui n’offreencore qu’une feule efpèce,
originaire des montagnes du Dauphiné y elle eft
vivace , & d’un afpeCt affez agréable.
Arctione laineufe.
A rot io lanuginofa. La M. DiCt.
B e r Ar d ia fubacaulis. Villar. profp. p. 28
des montagnes du Dauphiné.
Cette plante s’élève rarement à la hauteur de
ftx poucesr, fes feuilles font couvertes, ainfi que
les autres parties, d’un duvet cotonneux , .blanchâtre
-, fa tige qui eft fimple ,c’eft- à-dire, fans branches
, fe termine par une grande fleur d’un blanc
jaunâtre y elle paroît vers la fin de juin ou le
commencement de juillet, & les femences mûrif-
fent en feptetnbre.
Culture.
On multiplie cette plante par le moyen
de fes femences, qu’il eft plus convenable de
mettre en terre au commencement d’oClobre ^que
d’attendre au printems fuivant. Elles doivent être
femées dans des pots ou terrines remplies d’une
terre un peu forte & cependant meuble -, l’hiver,
cès femis peuvent refter en plein air à l’expofition
du midi, avec la précaution de les enterrer, &
de les couvrir pendant les grandes gelées. Lorfque
le jeune plant eft arrivé à la fécondé année on
. peut le repiquer, foit dans dès pots, foit en pleine
terre , ou de ces deux manières à-la-fois > c’eft
mêmeTë meilleur moyen pour conferver cette
plante qui périt facilement en pleine terre, & qui
réfifte plus lopg-tem.s. dans des. pots que Ion
pèutrentrèf-l’hiver d an# l’orangerie, fur les appuis
des croïfées. Les individus que l’on met en pleine
terre , doivent être placés dans un fol fubftantiel
légèrement humide, mais qui ait de la profondeur
, parce que les racines qui font pivotantes, s enfoncent
jufqu’à dix-huit pouces-, une expofition
chaude convient affez à cette plante;
Ufage. Quoique l’Ar&ione, par fa taille & le
peu d’agrément défés fleurs, ne foit pas propre à
la décoration des parterres , cependant fa couleur
blanche produit de la variété, & elle peut être
cultivée dans lés jardins des amateurs de plantes
fingulières. Dans les écoles de Botanique, elle doit
occuper uùe place difiinguée parce qu’elle forme
un genre.
Hifiorique. La germination des graines de cette
plante ' offre une Angularité que M. Villar
a décrite & publiée dans les mémoires de l’Académie
Royale desSciences de Paris-, fes femences
étant tnifes en terre, pouffent d’abord deux cotylédons
dans une pofition verticale , la plume
croît fur le côté à quelque diftance, & ne paroît
par tenir aux Cotylédons.
A R C T O T ID E . A rc to t is .
Genre de plante delà famille des Composées.
Il renferme un grand nombre d’efpèces , dont la
majeure partie eft originaire d’Afriquè,- quelques-
unes de ces efpèces font de jolis arbriffeaux toujours
verds, & les autres font des plantes vivaces ou
annuelles, intéreffantes parieur port , & fur-tout
par leurs fleurs. On les conferve dans les orangeries
& dans les ferres tempérées.
Efpèces.
i. Arctotide fans tige. "
A r c to t is acaulis. L . 0 du câp de Bonne-
Efpérânce.
2. Arctotide à feuilles de plantain.
A r c to t is plantaginea, L. du capde Bonne-
Efpérançe.
3. Arctotide rameufê. * \
A r c to t is calendùlacia. L. © d’Ethiopie.
4. Arctotide à feuilles1 étroites.
A r c to t is aaguftifolia. L. du cap de Bon-
ne-Efperance. 5. Arctotide roncincée.
A r c to t is afpera. L . ï j du cap de Bônne-
Efpérançe.
6. Arctotide laciniée.
A rc to t is làciniata. L. M. Diéh
B. Arctotide laciniée à fleurs.purpurines.
A r c to t is làciniatapurpurea. ïy d Afrique.
7. Arctotide à paillettes longues.
A rc to Ti S paradoxa L . © d’Ethiopie.
8. Ar c t o t id e à „grandes fleurs.
A r c to t is paléacea. L. (2p du cap de Bonne-î
Efpérance.
<y: A r c to t id e dentée.
A r c to t is âxntàta. La M. Diéh
B. Ar c to t id e dentée à petites fleurs.
A rctotis dentata parviflora. ducap de Bonne]
Efpérance.
10. Ar c t o t id e anthémoïde.
A ü c tO T is anthimoides. L. du câp de Bonne-.
Efpérance:
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