
Tems du labour & des /entailles. Obferve le partage de la grue,
continue le poète, les ' cris quelle poulie dans les airs, annoncent les
pluies de l’hiver & le tems de labourer la terre. Dès que cette faifon
eft arrivée, laboure, toi & tes domeftiques dès le matin, foit que tes
champs foient fecs ou humides. Au printems., donne le premier coup
de charrue, le fécond en été,-& sème en automne. Le travail en fera
plus facile, la terre étant devenue plus légère par ce fécond labour.
Si tu attends le folftice d’hiver pour femer, tes moiflons feront peu
abondantes, à peine trouveras-tu de quoi emplir ta main. Il parle
cependant d’une circonftance où ce retard pourrait ne pas être préjudiciable
au laboureur. Lorfque le coucou commence à chanter fur
les chênes, 11 Jupiter fait pleuvoir, pendant trois jours, fans interruption
, tellement que l’eau monte aufli haut que l’ongle des boeufs,
& pas davantage , alors le bled femé tard peut égaler le premier
femé.
Préceptes fur le travail■ A la fuite de ces préceptes généraux, il
donne des règles économiques fur le travail & l’induftrie qu’il faut
avoir pour augmenter fes revenus : & parce qu’il avoir obfervé que
rien ne contribue plus à efféminer les hommes & à les rendre lâches
& parefleux, qu’une trop grande aflîduité auprès du feu, il confeille
à Perlés d’éviter ces aflèmblées où l’on s’amufe à difcourir fur des
queftions inutiles, quelquefois même dangereufes, & où l’on néglige les
affaires eflentielles.
Chaque faifon a fes occupations qui lui font propres ; un bon père
de famille doit veiller à ce que tous les travaux fe fartent dans des tems
convenables; mais c’eft fur-tout à l’entree de l’hiver qu’il redouble
d’attention & de prévoyance. Héfiode donne une belle defcription de
l’hiver. & indique à fon frère les précautions qu’il doit prendre pour fe
mettre à l’abri des rigueurs de cette faifon. Quoiqu’il ait eu en vue
d’infpirer à Perfés le goût du travail, plutôt que de lui donner un
traite fuivi d’agriculture, il profite cependant de toutes les oecafions
qui fe préfentent pour lui tracer l’ordre & la fùceeflîon de tout ce qu’il a
à faire : ainû, après avoir parlé de l’hiver, il lui obferve que les nuits étant
alors très-longues, & le travail du jour fort court, il ne faut donner
aux boeufs que la moitié de la nourriture qu’ils ont pendant l’été.
Travaux du printems. Viennent enfuite lès travaux du printems.
Soixante jours après, le folftice d’hiver,, lorfque l’étoile arclurus-{i),
fortant de l’Océan, paraît la première fur le foir, & que l’hirondelle
de Pandion vient annoncer le retour de cette belle faifon , il faut
prévenir fon arrivée p°ùr tailler la vigne, Au lever de§ pléiades 5
(i) L ’étoile aréture, ou le tiouvier, paroît le fo ir , au CQnimeçcemçnt du printems.
lorfque
lorfque l’efeargot commence à fe traîner - fur les plantes, il eft trop
% tard pour les fouir. '
* - Travaux de l ’été. Au premier lever d’Orion, on doit battre les
grains Sr- les enfermer dans les greniers s ayant obfervé auparavant que
. faire foit bien battue & expofée au vent. Le laboureur doit mettre à
profit tous les momens^d’un tems aufli précieux pour cueillir fes fruits
& faire lès autres provifions pour l’hiver. Il blâme févèrement ceux
qui ont coutume de fe lever tard ou de dormir l’après-midi.
; Il parle enfuite des domeftiques, des fervantes, & du chien qui
doit veiller pendant la nuit. ^
- Travaux de l’automne. Lorfqu’Orion & Syrius feront parvenus
au plus haut du ciel, & qu’Aréturus paraîtra avec 1 aurore, il faut
cueillir les raifins , les expofer au foleil pendant dix jours, les mettre à
l’ombre pendant cinq, &.le fixième verfer le vin dans des vafes. '
I Enfin, lorfque les hyades, les pléiades & l’étoile d’Orion auront
difparu, c’eft le tems où il faut labourer la terre pour la rendre
, fertile, n ' . ■ ,
11 Pafîe enfllite aux détails de la navigation, très-impârfaite de fon
tems. Il parle de la conftruéfion des vaiflèaux & de la faifon la plus
convenable pour aller fur mer. Cette partie eft terminée par une
exhortation fur le refpeét & la piété envers les dieux.
,, rj? troifîème partie compofec dé foixante vers, eft un recueil
d obfervauons faufles & puériles, une lifte de pratiques fuperftirieufes,
fondées uniquement furies fables dnpaganifme.Hefiode dit qu’il y a des
jours heureux & malheureux-, non-feulement pour les travaux champêtres,
mais encore pour les affaires domeftiques; il eft inutile de les
rapporter ici. On ne voit encore que trop de reftes de cette fupcrfti-
tion grecque parmi lés peuples de la Campagne.
cenSs°cinauamXXXILe °%mJ?iàde’ I P B environ Cens cinquante ans avant Jefus - Chrift, parut Xénophon, qquuait rea Xénopho».
fait un livre fur l économie. Difciple de Soçrate, il apprit à fécole
ceptes B WM ËSi ÉÈÊÊË l i S appliquée à fes pré-
SriaSie S ’AdArtralVe d%e Pe&rrgVa1mVree, Ide JruTbar adgCe Mà acueruixta ndi’eH, ié&r odne, rqoiu adne-
B B H M Ê faVa‘1S qui ollt éc™ fur 'agriculture, & quc
B B E R I B quc Parce P * 1 fait mention d a n A s
anciens auteurs. Cet ouvrage a ete eftimé dans tous les tems. Scipion
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-Agriculture. Tome J. jr