
n'ont pas peu contribué à leur mériter cette
faveur.
Ces arbufles, dans les jardins pay fa gifles, peuvent,
fournir des objets de détail auez agréables, mais
il faut quils foient placés dans des lieux cir-
confcrits Sc proportionnés à la petiteffe de leur
flature, fans quoi iis perdroient tout leur mérite.
On pourroit en décorer lés bords d une clarière
dans l’épaiffeur d’un maâif qui feroit traverfé
par un ruiffeau finueux, 5c fe trouverait à la
proximité d’un lieu de repos. Il fuffiroit d’y
planter ces arbufles dans des plates-bandes de
terreau de bruyère pratiquées à cet effet. Ils y
figureraient très-bien parmi les Andromèdes , les
Holmia, les Rhododendron, &c. Tous arbrifleaux
très-agréables par l’éclat de leurs fleurs , 5c qui
exigent à-peu-près la même nature de terre, le
même fite 5c la même expofition.
Dans les jardins fÿmmétriquès, où il ne faut que
des mafles colorées, & où les beautés de détail
font facrifiées à la régularité, il né faut pas
fonger à y cultiver ces arbufles, ils n’y produiraient
qu’un mauvais effet.
Les fruits des efpèces n.os r & 3 , font
remplis d'un jus légèrement acide & fort raffcaî-
ebiffant. On les mange avec piaifir .fans préparation
j mais /lorfqu’ils font mêlés avec du lait 5ç
encore mieux avec de la''crème, ils font un
mets plus agréable. Les vignerons' des pays où
croiflent ces arbufles fe fervent de leurs baies
pour colorer en rouge les vins blancs. & leur
donner une faveur plus piquante • cette falfifi»
cation efl une des moins nuinbles. On fait encore
avec les fruits de l’Airelle mÿttiiîe,; fin firop
fort agréable 5c très-utiler pendant les ^grandes'
chaleurs, il calmé parfairemerir la foif. Ses baies
defféchées 5c réduites en pondre font très-propres1
à modérer les ardeurs d’urine & à arrêter les
di/Tenterics.
Dans les Yofges , où cet arbufle efl connu
fous le nom de brinballier, on en ramafîe foigneu-
fement les fruits, appellés brinbelles, & on les fait
sécher au foleil pour les çonferver.. M. l’abbé
Tcflier en a dans une boîte depuis fept ans, qui
ne font point altérés.
Les fruits de l’Airelle ponétuée , qui font d’un
fort beau rouge, ont une faveur beaucoup plus
relevée que ceux des deux efpèces dont nous
venons de parler. Auffi les peuples du nord de
l’Europe jmqn’au Groenland, & les babitans des
montagnes des Alpes en font-ils grand cas, &
les regardent-ils comme un mets utile & falutaire.
En Suède on fe fert de cet arbufle pour border
les plate-bandes, les planches & en général
pour tous les ufages auxquels nous employons
le buis dans nos jardins.
Enfin les fruits de l’Airelle canneherge & de fa
variété qui font plus gros & d’un rouge plus
v if que ceux de toutes les efpèces de ce genre, font
A J U
j préférables à tous les autres par la faveur 5c la déli-
. catefle de leur goût. On les mange cruds ou cuits
en compotes. Ils ont l’avaptage de fe garder fort
avant dans l’hiver & de pouvoir fe tranfporter
au loin, puifqu’on fait venir de l’Amérique en
Angleterre des fruits de la, varjé.té B» lefquels
fourniffent au deffert un plat aufli fain, qu’il efl
agréable dans une faifon où les fruits de cette
couleur & de cette faveur font très-rares dans
notre climat. (M . T h o v i h J)
AIS de planches; Ce font des planches de
fapin, de chêne ou- d’autre bois, aflemblées 5c
foutenues par des poteaux de^ diftance en diflarice,
dont on forme quelquefois des clôtures de jardins,
des foutiens d’efpalier ou des brife-vents.
Dans les pays où le bois efl commun 5c où il
, ne fe trouve point de pierres, on fait des clôtures
en planches, foit en plein foit à claire-voie*
Dans ces deux cas, on tailler en pointe aiguë par
lai partie fupérieure , chacune des planches qui
compofent ces barrières-, 5c enfuite on les affu-
jettit fur un chalfis de charpente dont les mon-
tans doivent être charbonnés par l’extrémité inférieure
, & enfuite fcellés en terre.
Les foutiens Æefpalier fe conftruifent de même
que les clôtures pleines y mais au lieu, de couper
l’extrémité des planches en .pointe, on les feie de
niveau. On adapte au-deflus dans toute la
i longueur, un chevron fur lequel on.-cloue de
petites planches qui forment un auvent Taillant
de deux, quatre ou ftx pouces de chaque côté,
tant pour mettre, la çloifon à couvert des eaux,
que pour fe ménager la; façehé de couvrir les
efpaliers depaillaflons % dans les tems contraires
à la fleuraifon .des arbres. ;
On peipt pour l’ordinaire ççs foutiens d’efpalier
en couleur de mur, & l’on figure fur cette couche
des treillages en -verd pouf 1 agrément de la vue.
Il feroit cependant plus convenable, dans, les pays
froids,, de .les. -peindre en noir j cette couleu®
abforbam- davantage les, rayons; du fôleil, cofifer-*
yeroit plus long-fcems la; chaleur & contribuerait
à. faire mûrir; l,es fruits, plus promptement.
Qn Ce.feft auffi; des Ais de planches pour garant
tir certains arbufles qui craignent Je grand foleil,
ou pour faife des; brife-vents dans des.lieux trop
découverts y ces Ais de planches durent beaucoup
plus long-tems que les rqfeaux & les pai 11 allons
qu'on emploie ordinairement à 7 cet ufage ,V&
font; beaucoup plus, propres dans;Jes jardins.
• (M. TPOVIS.): ' -î *: i J
AJU ST ER ou carter un oeillet. Terme employé
! par les fleurifles,pour défigner une opération iqüi
| confifte à étendre fur une. carte les pétales d’un
! oeillet dans un ordre fymmétrique, pour en aug-
\ menter le diamètre 5c lui donner plus de grâce*
Cela ne fe pratique que pour lés gros oeillets
dont le calice fe rendant de côté, ne permet aux
pétales de s’étendre qu imparfaitement 5c fous
une forme irrégulière*, . ; ; * i i
Voici la manière de carter lès1 beillets* Lorfqu’iÎB
Commencent à sotivfir 5c qufon prévoit qu’ils
vont fe fendre, on prend une tafte au milieu de
laquelle on fait un trou afiez large pour y faire
pafler le calice de la fleur qu'on veut ajufter. On
Coupe cette carte fur le côté, 5c on la plate entre
le calice 5c les pétales. Enfuite aVéc une pincé
déliée on arrange arfiftetticnt les pétales lésQins
contre les aurres fur la circonférence de la carte,
que l’on coupé tout au tour, avec des cifeaux,
afin qu'elle ne déborde pas là fleufy & Ion arraché
tous les pétales chiffonnés ôc les parties du calice
qui fe frbtlveht' quelquefois parmi les pétales.'
Les fleûrifles én général font peu de cas des
oeillets càttës , le plus grand nombre même ne
îés admet poîhf à- l’honneur de figurer fur leurs
gradins. (M . T k o k i y . )
A I T O N E. A y t oh 1 A,
Genre de plante de. la famille des Joub a r b e s ,
établi depuis peu d’années par M. Thunberg,
& auquel il a donné le nom d’A y îô n ia en fhonneur
de; Jean Aytjon fTOs auteur do la fipra
kevei.Jîs ; ouvrage qui traite; des plantes, aneienne-r
ment cultivées: dans les jardins de Kew* Nous
ne connôiffons ; encore qn’irae efpèce cfc-co genre j
laquelle,efl $omntée
A I TO N E D U CAP*
. A y TONiA câp/nJîs Lin. fil. fupp. p. i g 5c 3^3»
,. C’efl un ar-bfjffeau qui croîi au: Cap de Bonne-f
efpérance , près Gondo- Reyiçre, 11 s’élève de cinq
à fix pieds de haut. Sa tige efl rougeâtre^ elle
fe divife en rameaux droits , fur lefquels les feuilles
croiflent par paquets 3 elles font glabres & d’un
verd agréable. Ses fleurs, qui font d'un beau
ronge, fe trouvent difperfées fur toutes les
branches A ces fleurs fùçcèdept des fruits feçs,
qui reffemblentun peu aux baies de Talk<_kenge.
Comme: cet; arbrifleau n’a point é^é apporté
en France, la culture ne nous en efl.point connue j
mais en faifon du payS-dà il èrbît & Mes ren-
leignemens que nous avons fur la culture de
beaucoup de plantes, de cet te famille v nous croyons
quil fo confervera fhiver (kms nos orangeries-*
* * «xi y« , actMcitcincur L/ac S M. le Roi d’À'ngletèrre , à kétrir,c ctcur aesL ojnarddriénj f “Wnier, fiofi moins fecôriimândïble pàlr feiquàlitéï per
lonnelles que parler grandes connoillanccs en agriopttturei
felna nsb oletqauneiql uone , tttoruavyaeiflal ed édcersipteusis toJüuntegs- tleéms psi aàn tuens coiiulytijva«g flans les jardins de keVf, avec la tultute qùj leur convient
ae"tG CwSf' Vdarnags,e d, equuxi dpoairtt i'reës< Jdaluefrf il,^ i nbtéorrenféfasn Jrees ndo<s ic’onnifntôohij
ureue, eft attendu avvç uupatience par1 lçs Bptantfié
a oigner l dj.e 1c5làU rxsévp1u^ târeUpptpnl irdaé, sfSorfci nAreuntté ûleru.r attente, fi
( M, Tk ov ik .
qu’on pourra le multiplier aifément de marcottes
& de boutures, . & qu’il s’accommodera bien
d’une terre fablonneufe, plus sèbhe qu'humide.
{ M . T ho u i h .) .
ALAISE. Aloflge ou bride. Voye\ le dictionnaire
qui traite des arbres, 5c de tout ce qui a.rap-
port à leur culnire, par M. Fougeroux de Bon-
daroy. ( :M. T n 0 v 1 h .) •
ALATERNE. Nom d”une divifion d’ün genre
d'arbriflean dont il fera traité dans le dictionnaire
des arbres 5c arbufles de pleine terré, par M. Fougeroux
de Bondaroy. ( M. T h o u i v .)
A l a t e r n e bâtard, fynonyme du nom d’un ar-
brifleait nommé par les boraniftes Ctanothus Afri- cnmis. L . Voyti C É a no t e d’à p u q u b .
( M. TH ‘o tr i 2V; ) m ; ;
ALATERNOIDÉ, AüateAnôiiîes. . Nom.
d un ancien genre dé plante qui renfermoit des
efpèces de plufieuts géftres'dïfféréns, & que Linné
a rapportées âux ceanothus yphylicd & ilex. Voyeï
CÊAIvo tE , Ph y l ïc à e t Ho ù x . ( M. T h o v ïn A
ÀLBANOISE, adj. f. C’efl-parmi les. fleufïftès
iifle anémone^qui fefoit toute blançhè fans im peü
^ i^âfrtat qu'èlle â au fond dé Tes ‘grandes feuilles
& dë la peluche» ( àne. eneyeîop. ) 1 !
G’èflè pi ante èfl une des ‘no’m bf éufes variétés qui
fiSfctoèt# refpèce némméé par l'èà:j3otahtfleè dfcmortt
eorànatià L. Voye{ A.N’ÉiyiôisrË DES’ FLEURISTES.
{ M . T h b v l à . )
ALBERGE.Synônyfnê ÛtVàTny^iâîuipefJicâ. L.
Voy*\ aü fribt P È t f li s i du diétiohftaire des: a: brès
5c arbufles.5 ( M. T h d û t y . i)
A î^b êk 0 îf. Syhôhymé’em^lpyë pôùr défignèr lè
ptuTius Orfrte’fitàch dës botaniflès. Ÿoÿei aü mol
ABRiob^i Èk-dtr ditfliohhairê dés arbres & arbufles.
( M T h 0 u 1 H .)
ALBERGEMENT. C’eft dans la province du
Dauphiné ce qu’on appelle bail cnuphiucotiouC.
( i l TÈ's‘&i M lt:) ;
■'AL^BICANTE ii/CxilifiÉ. C’éfl Ut flea-
rifles tint: •anémone dont 'les grandes patates Tôta
duhubiâhc îale,-& îa pefuthe blanche, excepté
i hon Cxit tmité qui eft couleur dé roic. ( Ane.
Ehcycîtjp.\ 1
Ces anémobes Font une des divifions dés variété»
complûtes dabs ï’efpèce de l’ati'eniôké coronaria. L .
A n e MoU e d e s f l e u r i s t e s [M. T ko uni.)
ALBOU RO ou À ùlbo’ûro. Nom qu’on donné
dans qüélqoes provinçés'aü cytifui tàhurnum L .
V o y n C ï t î s E Dits À l f DI. ( M. T h 0 1 1 1 # . )
A L B U C A. Â l h v c A.
Génre de plant* de la famille dés A sphodèles.
{ Voycx ce mot). 11 rt’eft ehcorë cômpofé que de
deux efpèces qui font originaires du Cap de Bonne-
efpérâmte. Ces plantes ont les racines, bulbeufes, &
léürs fleurs tie loét pas fans agfémpnji. On les cultive
dans des pôts, & elles fê çonfervent dans les
fënds téftipSféés 0u fous dés cliaifis.