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les fépare avec les précautions nécefiaires pour |
affurer leur reprife ; enfuite on enterre les pots
dans lefquels ils (ont plantés, fur une couche
tiède à l’air libre, & on les y laiffe jufqu’au moment
de les rentrer dans les ferres , où ils doivent
paffër l’hiver.
Les femences des efpèces qui croiflènt naturellement
dans l’Amérique feptentrionale , dans
le nord de l’Aïje & dans des climats moins chauds
que le nôtre, peuvent être femées dès l’automne,
dans des terrines que l’on enterre dans une plate-
bande, à l’expofition du levant. Pendant l’hiver on
les couvrira, foit avec de la paille, foit avec des
chalfis, & on ne les arrofera point pendant cette
faifon; mais à l’approche du printems, oh les
badinera légèrement tous les deux où trois jours,
'& plus fouvent'-même, en proportion de la
forcé du foleil. Lorfque lés jeunes plants feront
aflèz forts peur être féparés, on les repiquera,
partie dans des pots & partie en pleine-terre., en
obfervant de donner à chacune des efpèces, le
fol & l’expoftîion qui leur conviennent, & que
nous avons indiqués à leurs-^articles refpe&ifs.
Toutes les'efpèces d’Afclëpiade dont les racines
font traçantes, fe multiplierit i'nfiniment plus
promptement par lès-drageons que -par la’ voie des
graines? Il fufijt, ïè plus fouvènt, dé lever les
racines fur iëfquelies fe trouvent des -oeilletons,
& de les planter dans Tendroit qui convient à
leur nature, fans fe donner la peine de les mettre
en pépinière pour leur faire prendre de la force.
Mais la làifon la plus favorable :ëft le printems,
un peu avant“ l’époque OÙTa fève entre en mouvement
dans les racines dé cés plantés P •
Les efpèces qui dnr des racines charnues ou
tubéreufes, pouffent quelquefois des oeilletons dé
côté*, il ne faut pas fe preffer de les féparer, on
doit attendre qu’ils aient pouffé affez de racines
particulières pour les faine vivre, & qu’ils fe
foient un peu écartés de leur mère racine. Alors
on: les fépare avec un infiniment biert acéré, &
on les place à - leur deftinationJ Si les ëfpèces font
rares & délicates, au lieu de lever les ceiflètons
auffi-tôt qu’ils - ont été féparés de leur mère on
lès laiffe quëlquè tems auprès d’elle’pour prendre
de la force, & on ne dérange leurs racines que
lorfqu’ort eft bien fûr quelles pourront reprendre.
Les efpèces Iigheüfes fe multiplient àffez facilement
de marcottes; on les fait ordinairement
au printems, quelques femaines après que lés
plantes ont été forties^dés ferrés* On choilit dés
branches jeunes y flexibles, & qui fuient-Un peu
ligneufes-*,' on les courbe dans des potssou dahs
des entonnoirs, fufpendus à l’arbre,'fens qü’il
foit befoin de les incifer, ni de faire aucune
ligature. La terre dont on fe fert doit être forte,
& de nature à retenir l’humidité pendant quelques
jours. Si on a foin de les arrofer à propos,
-elles pouffent affez dé racines'-polir êtré féparées
former de nouveaux pieds, vers lé milieu-de
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l’automne fuivant. Alors, on les sèvre & on les
met dans des pots proportionnés à leur force, &
on les traite comme les jeunes plants.
On multiplie aufii les efpèces de cette divifion
par boutures. Pour cet effet, on choilit, fur
des pieds vigoureux, de jeunes branches bien
faines, de cinq à fix pouces de long; on les
éfeuille dans la partie inférieure, qui doit être
enterrée, & fi les efpèces font de la nature de
celles qui contiennent le plus de lait, & qui
font d’une fubftance charnue, telles que l’Af-
clepiade arborefcente, on ne rifquera rien de les
laiffer fanner pendant douze ou quinze jours, à
l’ombre, fur une.tablette, avant que de les mettre
en terré. Ces boutures ainfi préparées, doivent
être plantée? dans ,des pots remplis d’une terre
douce & légère, qui ne fo it, ni trop sèche, ni
trop humide, mais dans un état mitoyen. On
place enfuite ces pots fur une couche, dont la
chaleur foit à peine fenfible à la mai ri, & on
les couvre de cloches, pardeffus lefquelles on
met encore des paillaffons. Tous les deux ou trois
jours on vifitera les boutures pendant l’abfence
du foleil, tant pour arrofer celles dont la terre
feroit trop sèche > que pour donner un petit
labour ,< avec là lame d’un couteau, à celles
dont la terre fèrôit trop humide; en même-tems
on a foin de fupprimer , auffi-tôt qu’elles fè
gâtent, non-feulement les feuilles qui font attaquées
de la pourriture, mais encore toutes les
boutures ’qui périffent. Quinze jours après qu’elles
ont été plantéësi, quelques boutons de celles
qui ont repris commencent à croître & à fe
^développer. Alors, on leur donne un peu, d’air
que l’on augmente infenfiblement, jufqu’à ce
qu’elles puiffent fupporter la préfence du foleil,
fans en être fatiguées. Vers l’automne, on fépare
les pieds qui fe trouvent dans le même
vafe., on les. met féparément dans de petits pots ,
& aux approches dès premiers . .froids, on les
rentre dans les ferrés. :
Il eft bon dé prévenir qu’il fiut avoir Tattert-
tjon dé ne 'pas‘fnéttre èes plarilés dans de trop
grands pots. Comnie elles craignent l’humidité
pendant l’hiver , elles y feroient beaucoup plus
expofées dans de grands vafes, que dans des
petits« ( M. T ho vin.)' m ;
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Cerife de la famille dés Cis tè £ , lequel n’efl:
compofé que de trois efpèces, qui font des ar-
buftes peu ligneux, d’une exiftencë affez fugace,
dont lés fleurs font jaunes, petites, & renein-
blent beaucoup à celles du millepertuis; ils fons
Originaires de l’Amérique tempérée ; on lésJ cultive
rarement dans nos--jardins, à caufe de leur
délicateffe , où d’ailleurs leur peu d’apparence
ne leur permet guères d’entrer.
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Efp.èus.
i . A s c y r e , cçoix de S. André*
! A s c yr vm , crux Andréæ. L . ï) de V irginie.'
2. A scY r e perforée.'
A s c y r v m hypericoides. L. ï) de la Caroline
méridionale. "
B. A s c y r e perforée * rampante.
A s c y r vm perforation repais, h de la J a maïque.
3. A s c y r e veluë?
' A s c y r v m - villojum. h . I) de Virginie,
1* L Ascyr e , ctbix de Saint-André, eft un
petit arbufte qui s’élève rarement au-deffus de
fix pouces <fës tiges qui-font droites j garnies de
branches oppOfées lés unes aux autres, & dif-
pofées fur quatre rangs , font couvertes de pentes
feuilles ovales & oppofées. Les fleurs font
jaunes, peu 'apparentes, & placées à l’extrémité
m a m rameaux. Elles paroiftent en juin
« juillet;, & font rarement fuivies de femences
dans notre climat.'
Culture. Gët arbufte aime une terre légère
humide; & lexpofition du n o rd .'I l ne réufiit
bien que dans les plates-bandes de terreau de
bruyère, & a l’ombre. On le multiplie plus
- n marcottes, que par fes graines qui
vieïmuent promptenienr. Celles quiffont envoyées
de ,1-Amériqué ne lèvent prêfqnê jamais; d’un
àütfe côté , leur extrême iinnïo met encore
nn obftâcle 'à leur -germination ; pour peu
qu’ elles feitrouvent enterrées, elles ne lèvent
pas. On né parvidh'r A les faireAtéuffm qu’en les
tentant fur de la moufle arrangée dans un pot,
que I on place enfuite dans une terrine toujours
remplie deau, & .qu’on a foin encore de tenir
exactement ombragé. E f t -o n parvenu à-faire
lever quelques-unes de ces graines ! L ’embarras
en alors de'faire paflefl’ le préniier hiver aux
jeunes plants. Il leur faut de l’humidité, de
latr & un peii de chaleur. Mais'fi on les laiffe
en plein air, les gelées-les font périr; fi on les
rentre dans l’orangerie, la moufle fe defsèche,
•es plants s’étiolent & meurent. Dans les ferres
tempéréesautre inconvénient, ils n’ent point
affez d air. Un feul moyen nous a réuflï, c’efl
de laiffer les -jeunes plants en plein air jufqu’aux
premiers froids , & dé les rentrer enfuite fous
des chaflîs fans feu ,• de les garantir dés gelées
Par des paillaffons & de la litière, & de leur
donner de l’air iorfqu’il ne gèle pas. Il efi bon
d obletver que, dans cette faifon, ils exigent moins
ombre & d’humidité; en conséquence, on peut
es placer fous les chalfis, de manière que la
planche du devant les r préferCe feulement des
r amns trop 31,(16115 du foleii de midi- Les froids
pa les, on replace les pots A l’ombre dans leurs
errmes, ou ils relient pendant toute la belle ,
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faifon. Le deuxième hiver on peut les traiter
comme le premier;; mais au printems fuivant
comme ils ont acquis de la'force & font moins
délicats, il fout les mettre en pleina-terre.- 1
La multiplication par marcottes-, quoibue'plus
aiféeq ne réuffit bien, qn’autant qu’on obferve
i. de marcotter au printems ; z.° de^ne' faire
de marcottes qu aux,pieds qui-font jeunes & vigoureux;
fi le fujet avoir trois du quatre ans
ou s il étoit malade, cette opération le feroit
périr; 3.” de ne point incifer ou tordre les
branches il faut .fe contenter d’en butter une
ou deux fur chaque pied, paire qu’en voulant
trop gagner,-on rifqueroit de tout perdre; 4.° ;&
enfin dJuimefler alfiduemem les marcottes, foit
en arrofant la terre dans laquelle elles font plantées
, foit en .la couvrant de moufle que l'on a
foin d entretenir toujours humide. Ces marcottes
pouffent des racines affez abondamment pour
être léparées a 1 automne ; mais il1 eft plus fur
d attendre au printems fuivant pour les lever
Quant aux boutures , nous ne cenfëilions d’ert
taire mage qu à défaut d’autre moyen, il eft trèsrare
quIeUesréuffiffenr. Cependant, filon eft forcé
d y.avoir recours ; il -faudra couper ou plutôt
éclater dp jeunes branches qu’on arrache^avec
un peu de talon lés planter en pleine-rerre dans
la polmon ou doivent être les arbuftes & les
d°eftn r meMCl0Che] d’Dn il eft poffible que de; cette, vmerarnei èPre^ fiql ueen. orepparqeunen e;
quelques-unes. • , r
, a. AscjKE-petforée; Cette efpéce s’élève à u»
pied & demi; de haut environ. Ses tiges font
droites & remarquables,'en ce qu’elles font ap-
plattes fur les'côtés-, & comme ailées; elles
font garnies d’un grand nombre de branches placées
fans ordre. Ses feuilles font oppofées très-
nombreufes & rapprochées les une^ des autres
Elles font oblongues, liffes & par-femées comme
celles du milleperiuis commun, d’un grand nombre,
de véfièules tranfparentés. Ses fleurs font
jaunes, termmîfles.:& raffemblëes eri tête Ii leur
fuccède des j capfules ' remplies de femences qui
mûriffent fouvent en Europe. ■ -
Culture. L ’Afcyre perfoüée fe cultive en pleine-
terre dans un terrein meuble & fubftantiel & à
une expofiiion chaude. Pendant l’hiver il faut
avoir foin de la couvrir foigneufement ’& malgré
cette précaution, elle périt encore cjnelque-
fois. Le plus fûr eft dè la cultiver dans des
pots que Ion,rentré pendant l’hiver dans une
orangerie aérée", ou fous des chalfis fans feu
Ses graines fraîches, femées à l’automne dans
du terreau de bruyère pur, & recouvertes très-
lég-srement, lèvent au printems fuivant lorf-
qu elles ont été;couvertes de paille ou d’un chaf-
fis pendant Ihivetl, Le jeune plant qui eh provient
croît très-lentement, & n'eft en état d’être
léparé; que 1 année' fuivante.
Oamultiplie encore >cet arbufte par le moyen