
n’a pu fe faire en entier. Mais la partie qui étoit au-deflbus de la
ligature, & la partie Supérieure, ont acquis les degrés de développement
qu elles pouvoient acquérir : car le haut des pétales étoit développé
& leurs extrémités inférieures étoient féparées comme dans la
fleur en liberté; là ligature s’eft ferrée fingulièrement par les efforts des
pétales qui tendoient à s’écarter : en la coupant, les trois pétales qui
font ordinairement renverfés dans les iris fe font renverfés fur le champ,
& la fleur n’a pas paru altérée.
La fécondé fleur d’iris, également liée, s’eft auflî échappée de la
ligature en montant au-deflus du fpatli.
La fleur d’une fève de marais qui étoit encore ferrée & étroite, a
été liée comme les fleurs d’iris, environ vers fa partie moyenne. U étendard
s’eft développé avec la même facilité que dans une fleur d’à-côté
qui n’étoit pas liée, parce que la ligature étoit un peu plus loin.
Deux ombelles de carotte cultivée commençant à s’épanouir &
déjà ouverts d’un pouce ou environ, ont été liés avec un filet de fraifief;
trois jours après le lien de l’un d’eux avoir coulé vers la tige par les
efforts de 1 ombelle général qui fe développe entièrement; mais les
ombelles partiels de la circonférence étoient renverfés, tandis que ceux
du centre regardoient le ciel. Deux jours après les ombelles partiels
de la circonférence fe retournèrent dans le fens contraire & reprirent
l’état naturel. Ces derniers s’étanr trouvés gênés, au moment où ils
cherchoient à fe débarraffer de leur lien, s’etoient écartés plus quils
n’a voient d û , parce qu’ils avoient employé une force outrée, comme
on voit des mufcles fe relâcher lorfqu’ils fe font contrariés trop fortement.
Bientôt la sève qui fe portoit en haut les fit relever peu-à-peu.
Le fécond ombelle ne s’étoit pas encore débarraffé de fon lien deux
jours après ; lorfque j’y touchai, ce lien coula, parce qu’il fe portoit
déjà vers la tige. Quelques ombelles partiels fe renversèrent comme
dans l’exemple précédent, mais ils fe rétablirent auffi en peu de
jours.
J’ai lié avec du fil fort deux ombelles naifîans de carotte, en comprenant
dans l’un l’involucrum général, & ne le comprenant pas dans
l’autre.
L a ligature du premier a gliffé vers la tige ; celle du fécond s’efl:
portée par en haut, où elle s’eft fixée, étant retenue par quelques
ombelles partiels de la circonférence qui s’étoient fait jour par-deflous.
La floraifon a continué dans ce dernier.
J’ai lié auffi avec un fil fort un ombelle épanoui de carotte, dont
j’ai rapproché les ombelles partiels; trois jours après, plufieurs petits
ombelles s’étoient gliflés & alongés au-deffus des autres, ils étoient plus
longs que ceux d’un ombelle de même étendue,abandonné à lui-même.
Ils fe renverfoient autant qu’ils le pouvoient; les pétioles fous le lien
s’écartoient. N’ayant point ôté le lien, quelque tems après les .ombelles
fe font rapprochés & ont laiffé leur fil lâche, la floraifon étant paflee ;
les ombelles de carotte fe rapprochent ainfi vers la maturité de la
graine. Je nai vu aucune alteration à l’ombelle de cette expérience.
J’ai lié avec du fil deux fleurs de feorfonère, favoir, l’une qui étoit
déjà épanouie, en rapprochant fes fleurons, & l’autre qui étoit encore
en bouton.
La première, trois jours après étoit flétrie, foit parce quelle avoir
été liée trop fortement, foit parce quelle étoit délicate.
La-fécondé, quoique j’euffe lié les découpures du calice, étoit épanouie.
Les fleurons s’étoient gliflés à travers & alongés, car ils étoient
plus longs que ceux d’une fleur pareille en liberté. Un ou deux jours
après, la fleur entière tomba : vraisemblablement la fleur de cette plante
eft plus délicate que d’autres.
J ’ai lié, avec du coton filé, moins fort que du fil, mais en faifant
deux tours, i u n ombelle de carotte épanoui ; z.° un ombelle de
carotte non épanoui; 3.0 un bouton de feorfonère non épanoui,
4. une fleur de feorfonère qui coinmençoit à s’épanouir.
Dans les deux ombelles de carotte, le coton s’efl: bien tendu fans fe
cafter; apres la floraifon, qui n’a point été interrompue, les ombelles
partiels fe font rapprochés; le coton eft refté lâche, la graine a mûri,
:■ comme fi on n avoit pas touché aux ombelles.
Le bouton de feorfonère non épanoui, s’eft épanoui & a donné fa
j graine.
, La/fleur épanouie de feorfonere n’a pas été Suivie, parce que je
n ai pu retrouver l’endroit où elle étoit.
: J ’ai lié avec une forte foie l’enfemblç de quelques capfules de fraxi-
; nelle- J ai lie Séparément une feule de ces Capfules. Malgré les obftacles,
I trols dtf capfules qui étoient liées enfemble fe font ouvertes ; elles ont
tendu la foie, & la graine en eft Sortie avec explofion comme dans
les autres, peut-etre feulement un peu plus tard; une feule capfule n’a
pu chaffer fa graine. r
n * a fCa^ u!e fl11’ tto^ üce foule n’a pu Sortir non plus,
a CaP u e ^Llt un Peu ouverte} peut-être cela vient-il de ce
nnpr d fc ^ 0' ^ Crre 1 ou Par.ce flue Ie jardinier avoit coupé le bou-
onr dp r 6? aval? la parfaite defficcation de la membrane élafti- I IM B yj# Æ- 1 M , ac la capfule qui etost liee feule, n a pu fe
des ranfnl ° 2 /° e'*’ au3Pe^ Ie les ai expofées après que les bouquets
ap ^ es ont etc coupes & Séparés des tiges ; je n’avois tenté ce
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