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mefurcs font très-différentes les unes des autres *,
* mais non quand un fetier ne diffère d’un autre
que d’un treizième ou d’un treizième & demi,
comme à Novon & à Pont. C’eft fur l ’avantage
qu’il y a d’acheter dans un pays de grande me-
fure , pour rendre dans un pays de petite me-
fure , qn’eft établi principalement le commerce
des blâtiers, gens qui achètent de petites parties
de bled pour les tranfporter dans les marchés.
En fuppofant qu’on ne dût pas compter fur le bénéfice
de l’excédent des mefures, quoi quon y puiffe
compter dans les pays où il n’eft pas affez fort
pour accroître le prix, il n’en eft pas moins vrai
que la manière de mefurer les grains peut procurer
une augmentation dans les achats. Le marchand
qui fait un gros débit , avec fûreté de
paiement , fe relâche aifémenr de la rigueur de
la livraifon , & cède volontiers ce qui eft d’ufage.
Le fermier qui a foin, de mettre dans chacun de
les facs un peu plus de bled , afin d’avoir fa mesure
plus forte que foible. en cas qu’un fac fe
'perce en chemin, donne toujours ou gratuitement,
ou pour un prix modique, l’excédent de fa me-
fure, enfin , le mefureur lui-même, quand il eft
fur veillé j eft plus exaél à remplir le minot comme
il convient \ ces attentions fuffifent pour rendre
plus avantageux un grand achat, & je viens d’en
' donner une exemple manifefte , par un fait remarquable,
qui prouve combien Meilleurs les ad-
tniniftrateurs de PHôpital-Général de Paris avoient
eu raifon de placer leur confiance dans la per-
fonne dudit fieur Gibert , maître boulanger.
J e crois devoir placer ici l’état du plus ou
moins de bonne mefure des marchés où fe
fait l’approvifionnement de Paris , extrait par
M. Arrault, du traité de la police , tome 2 ,
livre 5 , titre 8 , chap. 1, 2.
Cet état indique les profits fur lefquels on
peut compter, quand on achète, ou pour vendre
ou pour employer à la mefure de Paris. L ’objet
de comparaifon eft le muid , compofé de douze
fetiers, pefant chacun, en froment, de 24032501.
L e ferler, contient deux mines,
La mine, deux minets.
Le minot, trois boiffeaux.
L e boiffeau, quatre quarts.
L e quart, quarre litrons.
Le Luron eft de trentè-fix pouces.
A Meaux en B r it & dans les environs 3
On gagne fur le muid, trois minets, mefure de Paris.
A la Ferté-Sous-Jpuars y
Un fetier/
A Coulommiers en Brie y
Rien.
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A la Ferte'-Gaucher y
Deux fetiers.
A Montmirel y
Un fetier. .
A Tournant en Brie |
I l manque un minot par muid.
A Chaume ,
Il manque un minot par muid.
A Ro%ai y
On gagne deux minois,
A Provins y
Rien.
A Melun y
On gagne trois minots.
A B rie-Comte-Robert y
La mefure fe trouve trop jufte à Pari
A Corbeil y
On gî^gne un minot.
A Nogeat-fur-Seine y
Rien.
A Anglure-fur-Seine ÿ
Rien.
A Villeneuv$-le-Roi,
Bien.
A Montereau-faute- Yone y
On gagne une mine,
A Bray-fur-Seine y
Rien.
A Auxerre y
Rien.
A Montargis y
On gagne une mine,
A Nemours ,
Une mine,
A Chartres,
Un fetier,
A E t amp es y
Un feder.
A Rebets .
Un fetier.
‘A C fl
rA Pont-Sainte-Maixance
Sept minots.
A C H
A Vourdàn f '
Rien.
A Montlhéri-long-Boyau ÿ
Il manque ordinairement un minot par muid.
A Chevreufe ,
On gagne deux fetiers.-
A Rambouillet y
Rien.
A Li[i-fur-Ourq *
On gagne trois minots.
A Chefy-fur-Ourq y
Rien.
A Dormant-Galvejfe y
Rien.
A Charly-Gahejfe ,
On gagne un fetier.
A Château- Thierry-G alvejfe y
Rien.
'A Châlons-fur-Marne y
Rien.
A Vitry-le-François y
On gagne un fetier.
A Gonnejfe en P arijts y
Rien.
A Dammartin y
Rien.
A Nanteuil-Audoin y
On gagne trois minot?}
A Crépi en Valois >
Un minot.
A ViUers-Cotteretsy
Un minot-.
A la Ferté-Milon f
Deux minots.
A Saint-Denys en France y
Un minot.
A Sentis en France, y
Cinq minots.
Ag~icutture. Tome I tr y I l . e Partie.
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A Meru en Picardie y
Un fetier.
A Compiegne j
Sept minots.
A Roye en Picardie >
Deux fetiers'.
A Montdidier y
Deux fetiers.
A Noyon en Picardie >
Cinq minots.
A Beauvais en Picardie y
Trois minots.
A Soijfons y
On trouve peu de bonne mefure.
A Attichy en Soijfonnois ,
On gagne deux minots.
A Saint-Germain-en-Laye f
Rien,
A Rouen en Normandie y
Rien.
A u x Fndelis en Normandie y
On gagne un fetier.
A Mantes en Normandie y
Deux fetiers.
A Veli-fur-Aifne y
Rien.
A PoiJJi en Normandie y
Rien.
A Pontoife en Normandie >
On gagne trois minots.
A Beaumont en Beauvaijis ,
Trois minots.
Vby*{ le s mots M e s u r e & M u i d ,
(M. T abbé T e s s i e r . I
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