
AdïaNï e à feuilles de Coriandre,’
vulgairement capillaire de Montpellier.
A d ia n t u m capillus veneris. L. Qfi de l’Europe
tempérée j dans les rochers.
A d ia n t e à feuilles en trapeze.
A d ia n t u m trape{iforme. L. de l’Amérique
méridionale.
1. Adiante reniforme. Cette plante ne s’élève
que d’environ lix pouces, & forme une touffe
arrondie\ de fa racine, fortent de longs pédicules,
terminés par des feuilles prefque rondes., d’un
beau verd luifant en deffus, elles forment avec
ces pédicules, comme autant de petits parafols
de taffetas verd, montés fur des manches d’ébene
Arès-déliés.
Nous ne poffédons cette efpèce que depuis
tfix mois} fa culture ne nous eft pas encore bien
connue } mais, d’après les lieux & le climat
•ou elle croît , nous l’avons placée fur les
bords d’un petit bafîin jd’une ferre chaude ,
entre les jointures des pierres , parmi de la-
tnouffe & d’autres plantes. Nous l’avons mife
fort près des vitraux de la fe rre , & à tme
pofition ombragée.
Jufqu’à préfent elle s’eft très-bien foutenue,
tandis que d’autres individus que nous avions
reçus en même-tems & plantés dans des pots
avec une terre très-lablonneufe, ont tous péri.
Ce premier effai fur la culture de cette plante,,
yaroît devoir réüffir *, cependant nous ne pouvons
•encore rien affurer de pofitif à cet égard.
Obfervation: Nous la devons,.ainfi que plufieurs
autres très-intéreffantes, aux foins de M. Collignon y
Jardinier intelligent, chargé de la culture dès
arbres fruitiers en nature, dont le Roi veut enrichir
les peuples de la mer du fuel.-Il la trouva
•dans l*ifle de Madère , pendant la relâche qu’y
fit au mois d’août 1785 , M. le Comte de la
Peroufe , Commandant en chef l’expédition, du
voyage autour du monde.
2. Adiante de Canada. Plante vivace de
l ’Amérique Septentrionale , qui s’élève d’environ,
tin pied & demi >Tes feuilles font lîffes , d une
verdure agréable,. & découpées fort également..
Elle forme des touffes arrondies d’im port léger.:
On la cultive en pleine terre dans notre climat.
Elle, aime l’ombre l’humidité & les terreins
fâblonneux. Elle fe multiplie de drageons enracinés,^
qui doivent être. Séparés dès lè premier, prfn-
tems.
XJfagei Elle entre dans lès Ecoles des plantes
médicinales par rapport à fes vertus •, on pourroit
5*en Servir à décorer la bafe des rochers faéHces,
en ayant foin de la placer à des expofitions ombragées
y dans des lieux un peu humides T mais
à l’air libre.
3 * Adiante à feuilles' de coriandre; Cette
efpèce croîts dans les provinces méridionales de
France y elle eft vivace ne s’élève que- de ■
fix huit pouces ; fes feuilles font d’une verdure
claire & raffemblées en petites maffes arrondies.
Cette plante fe multiplie de drageons enracinés,
qui doivent être plantés dans des pots remplis
de ffable de bruyère, mêlé de petits cailloux.
L ’hiver, H faut la rentrer dans les orangeries, &
la placer fur les appuis des croifées} elle ne craint
point lefoleil.
Ufage : Cette efpèce tient un rang diftingué
parmi les plantes médicinales,
4. Adiante à feuilles en trapèze. Cette efpèeè
s’élève d’environ dix-huit pouces j fes’ feuilles
partent immédiatement de la racine *, elles font
fupportées par des‘pédicules d'un noir luifant,
qui contraire avec la belle couleur verte de fon
feuillage, découpé d’une manière très-fingulière.
Nous n avons point encore cultivé cette plante ;
mais Miller, qui l’avoit reçue de la Jamaïque ,
dans un pot, dit qu’elle fe conferve en Angleterre
dans les ferres chaudes , & quelle y
produit une variété agréable parmi les plantes
exotiques. Il eût éré à deffrer , que ce célèbre
Jardinier nous eût indiqué la nature de terre,
ainfi que le dégré de chaleur qui lui convient ;
mais il' ne nous apprend rien à cet égard. Il eft
à préfumer que la culture de cette plante doit
peu différer de celle du polypode doré , qui
croit dans le même pays & dans les mêmes po-
fitions. Voye\ à l’article du poiypode doré , fa
culture. ( M. T ho v in . )
AD IMIAN , nom- que les Flèuriftës donnent
à une tulipe amaranthe , panachée' de rouge St
de blanc:, dont l’efpèee eft connue des Botanifles,
fous le nom de tulipa gefneriana. L . Voye\ lç
mot T u l ip e . ( M. T hovin.).-
A D O L E . . A d o z 1 a .
Genre de plante qui paroît appartenir à Ta
famille des N erprun s» ( Voye% Ne r pru n s .) I l
eft compofé: de deux-, efpèces , qui font, des ar-»
briffeaux, dont lefeuillage eft agréable par. fa forme
& fa couleur. Leurs fleurs ont peu d’agrément y
ces arbriffeaux croiffent au Malabar, St n’ont point
encore été cultivés en Europe. ( Âf. T hovin. )
A D O N I D E. A d o n i s -
Genre qui renferme des plantes annuelle?
St dés plantes vivaces., dont quelques - unes
entrent dans les jardins. médicinaux , à~ caufé
de lëurs propriétés j le plus grand nombre eft
cultivé dans les jardins d’ornement, par rapport
à la. couleur'dés fleurs. -
Efpèces,'-
r.- Adonïde. annueîfe,-
A donis ann.ua. La M.-n.° 1. 0 de l’Europe,
tempérée.
2. Adonide printanière , vulgairement
hellebore d’hypocrate.
A donis vernalis.-- L. des montagnes dfr
l’Europe.
t. Adonide du Cap.
rADoms Capenjîs. L. des montagnes du
Cap de Bonne-efpérance.
i. Adonide annuelle. Cette plante s élève
d’environ un pied j fes tiges font droites , fouvent
rameufes, garnies de feuilles finement découpées,
d’une verdure tendre à leur naiflance, St terminées
par des fleurs plus ou moins garnies de pétales,
tantôt d’un rouge vif., tantôt de couleur citnne
ou aurore 5 elle fleurit depuis le commencement
de l’été, jufqu’à la fin de l’automne. Ses graines
doivent être femées immédiatement après leur
maturité *, mais comme la plante n’éft pas fuf-
ceptible d’être repiquée , il eft néceffaire de la
femer dans l’endroit même où elle doit refter -,
d’ailleurs elle n’eft pas délicate fur le choix du
terrein, non plus que fur l’expofition. Cependant
il eft ban d’obfervér que dans un fol fec St aride,
comme celui où cette plante croît dans nos campagnes
, elle ne s’élève pas à plus de cinq ù fix
pouces, de haut, & ne produit quune feule tige,
terminée par une petite fleur fimple, tandis que
dans les terreins fubftanciels, elle croit à la hauteur
de quinze à dix-huit pouces, devient très-branchue
& donne de grandes fleurs, qui ont fouvent huit
pétales.
V f agi : Cette jolie plante eft employée à la
décorarion des parterres, ©ù elle porte le nom
de rofi subi ou de goutte de fang , à caufe de la
.vivacité des couleurs de fes fleurs. (M. T ho vin.)
Elle fe trouve dans les champs de froment,
de feigle , d’orge & d’avoine, où elle fait peu
de tort, parce qu’elle n’eft ni forte,. ni abondante.
(M . L'abbé T e ssier ^ ^ .
2. Adonide printannière.
B. Adonide printannière des Alpes.-
. Ces deux plantes ne paroiffent être que des
Variétés de la même, efpèce| elles^ font- vivaces
& herbacées *, dès le premier printpms, elles
pouffent de leurs racines des tiges qui s élèvent
environ à dix pouces de haut , lesquelles font
garnies de feuilles très-découpées, d’une verdure
gaie j leurs fleurs font grandes , jaunes & de
différentes teintes. Elles paroiffent dès le mois
■de. mars & durent peu de tems,. ainfi que leurs
tiges qui fe defsèclient à la fin de jujllet. Les
graines de ces plantes doivent être femées quelques
jours après la récolte, dans des caiffes ou •terrines
remplies de fable de bruyère , & placées dans
une plate-bande au nord. Elles germent au prin-
tems fuivant, & Je jeune plant ne pouffe que
des feuilles pendant la première année*, quelquefois
i.l fleurit la fécondé, mais plus communément
3a troifième. Il doit être repiqué la féconde année,
dans une plate-bande dé terre forte , ameublie
avec du fable de bruyère à-lexpofition du
nord..Ces plantes aiment l’ombre , un fol Humide
& fâblonneux, .& craignent les fortes gelées. Il
fera bon ,de les couvrir l’hiver, & d’en réferver
quelques pieds en pots ,qu onrentrera à i’orangçric
fur les appuis des croifées pendant les grandi
froids. , ;
On multiplie encore cette plante d’oeilletonsv
qui doivent être féparés en Automne, & traités
comme les jeunes plants.
Ufàge : Elle occupe une place dans les jardins
médicinaux, à caufe de fes propriétés. On la cultive
aufli dans les jardins curieux , pour fes belles
fleurs jaunes printannière«.
3. Adonide. du Cap. Plante vivace , qüi
pouffe chaque année de fa racine un petit nombre
de feuilles, d’une nature coriace , & d’une verdure
foncée *, fes fleur-s (ont verdâtres & peu agréables \
on multiplie cette plante de graines envoyées du
Cap de Bonne-efpérance. Elles doivent être femées
au printemsfur une-couche tiède expofée au levant.
Souvent elles ne lèvent que la teconde année ;
le jeune plant peut refter deux ans dans le même
pot, après quoi on le repique dans des pots
remplis de terre à oranger, coupée par moitié
avec du fable de btuyère , & l’hiver on les rentre ,
à l’orangerie fur les appuis des croifées. Il eft rare
que les femences de cette plante lèvent en Europe’,
foit qu’elles perdent promptement leur propriété
germinative, foit qu’elles foient fujettes à avorter.
Il eft plus expéditif de la multiplier d’éclats ou
de drageons , qui- doivent être- plantés en Automne.
Ufage : Comme cette plante eft plus rare qu a-
gréable, elle n’eft guère propre qu’aux jardins de;
botanique , où l’on fe propofe de raffembler le ’
plus de végétaux qu’il eft poifible. (M . T h o v i n .)
ADO S, terme de jardinage , qui défigne un
lieu adoffé à des abris , foit naturels , foit
< artificiels, ou qui offre par lui-même une défenfe
contre le nord, en même-tems qu il préfente une -
expofition au plein midi.
Les ados fe forment ordinairement' dans la*
direction de l’eft à Lqueft , fur une -largeur de-
trois , quatre &. cinq pieds. Ils font défendus des
vents du nord, par des murs, des paliflades , des
bois ou des brifevents. On les exhauffe fur le
derrière, de huit, douze ou; quinze pouces, &
on lès incline enfuite fur le devant dans la même
proportion ,. jufqu’au deffous du niveau du
terrein.
Les ados fe font à la bêche à jauge ouverte*,
comme un labour ordinaire , avec cette feule:
différence , qu’au lieu de tenir les terres remuées
de niveau, on leur donne une pente plus ou
moins inclinée du nord au fud : s il fe trouve
un efpalier le long du mur qui-protège l’ados,
] il convient de laiffer entre le mur & cet efpalier,.
j un fèntier de quinze à dix-huit pouces-de large3.
} tant pour faciliter la taille des arbres-, que pour
| empêcher qae les plantes qu’on femera fur lados;
j ne nuifent aux arbres.
Les ados contribuent beaucoitp aù dév'eîbppëmenf'
des plantes, & procurent ainfi des' joiiiffances*
j p)üs promîtes ) on les emploie ordinairemen#1