
pouces fur moitié moins de largeur. Les fleurs font
petites & blanchâtres> difpofées en panicules ou
en grappes courtes à l’extrémité des rameaux. Elles
ont une odeur douco très-agréàble.
La fécondé efpèce s’élève moins haut que la
première-, elle forme un arbre d’environ quarante
pieds de haut, rameux & qui trace par fes racines.
Ses feuilles ont à-peu-près la même figure & la
même étendue que celles de l’efpèce précédente ;
mais elles ne font point cotonneufes en deffous.
A peu de chofe près , les fleurs, leur difpofition
& leur couleur font femblables à celles de la première
efpèce.
Quoique ces arbres n'aient point encore été
cultivés çn France, il eft plus que probable qu’ils
fe conferveroient dans nos ferres chaudes , &
qu’ils fe multiplieroient de marcottes & de boutures
, comme tous les arbres qui croiffent dans
le même climat & qui font de la même famille.
(Af. T h o v in .)
AVIVES, maladie de befiiaux. C’eft une inflammation
des glandes parotides , fituées entre la |
partie fupérieure de la mâchoire de derrière & !
l’oreille.
Quand ces glandes s’enflamment, l’animal à la
tête pefante, les yeüx & les vaifleaux extérieurs
de la tête gonflés-, il donne des marques de^douleur,
fi on touche à ces glandes *, le mal s’étant
accru, l'animal s’agite , fe couche , refie de tems
en tems afibuppi -, le pouls augmente en fréquence
8c en plénitude -, l’enflure de la tête 8c le gonflement
des vaifleaux deviennent plus conlidéra-
b’es; i! furvient même des convulfions & fouvent
la mort,
M. Vitet reproche aux maréchaux de prendre
pour Avives, des efpèces de tranchées, qui n'y
ont de rapport que parce que dans ces tranchées,
cornipe dans les Avives, l’animal fe tourmente.
Ce qui les diflingue, c’eft que les parotides ne
préfentent ni douleur, ni gonflement.
Les caufes des Avives font les contufions, les
bleflures des parotides, une expofition trop longue
aux ardeurs du foleil, une courfe violente en
Été, un dépôt de gourme, un froid fubit après
une grande chaleur , une altération de l’humeur
fiîtréç dans les parotides, &c.
On aflure que le cheval 8c le porc font plus
fujets aux Avives que le boeuf, la brebis & la
chèvre, parce que dans les deux premiers animaux
le tronc de la veine jugulaire eft plus con -r
fidérable & plus enveloppé de la glande parotide.
L’inflammation des parotides a les effets de
l’apoplexie fanguine. Quand on fera sûr qu’un cheval
a des Avives, il faudra le faigner aux veines qui
rampent fur le ventre & le plat des cuiffes. On lui
tirera en vingt-squatre heures quinze à vingt liv.
de fang, en laiflant deux à trois heures d’intervalle
d’une faignée à l’autre -, on lui adrniniftrera
cinq ou fix lavemens dans le jour , dont trois
purgatifs & çompofés d’une once de feuilles de
fèné, d’une once d’aloës & de cinq livre! d’eau;'
& les deux autres faits, ou avec de l’eau blanche
, dans laquelle on difloudra du nitre, ou
avec unedécoétion déraciné de guimauve,raturée
de fel d’epfom. On placera un féton d’hellébore
au bas du ventre ou près des cuifles ; & on mettra
l’animal à l’eau blanche pour nourriture.
On cherchera à faire réfoudre les parotides en
y appliquant dès étoupes trempées de vinaigre ,
faturé de fel marin ou de fel de faturne. Ce moyen
neréufliflant pas, on tâchera d'amener les glandes
à fuppuration par des cataplafmes de mie de
pain & de lait ; quelquefois on s’eft fervi avec
fuccès, des remèdes propres à faire faliver, tels
qu'un nouer d'ajfafetida, dans la bouche. Mais
ils font trop chauds & trop dangereux, pour que
je les confeille dans tout autre cas que celui où
les parotides feroient engorgées par une humeur
fans aélivité & par conféquent fans qu’il y eût une
inflammation confidérable.
Lorfque l’inflammation eft la fuite d’une blef-
fure ou d’une contufion , les fpiritueux , les réfo-
lutifs & même les répereuflifs, fuivant M. Vitet,
conviennent -, mais il regarde les émolliens 8c les
mucilagineux comme néceflaires, fi l’inflammation
eft dûe à un dépôtde gourme.
M. Vitet confeille d’extirper la parotide , dans
le cas où elle deviendroit affez confidérable 9
pour faire craindre que l’animal en mourût \
mais il demande des précautions & ne voudroit
pas qu’on intéreffât le conduit falivaire, ni la
veine jugulaire. Cette opération eft bien délicate.
Enfin, la parotide quelquefois fe termine par
fuppuration -, dès qu’on fent par la flùéluation,
qu’elle contient du pus, on doit l’ouvrir & panfer
avec le digeftif, animé d'eau-de-vie. (M.VAbbê
T e s s i e r .)
AUBEPIN , fynonyme du Cratcegus oxya-
cantha des Botaniftes. Voyez Neflier Aubepin
dans le Diél. des Arbres & A rbuftes. ( M. J ho v in .)
AUBÉ-ÉPINE ou AUBEPINE. Nom François
du Cratcegus Oxyacantha.L. VoyezNeflier.
Aubepin dans le Dièt. des Arbres. (M. T h ov in .)
AUBEPINE à fleur. Nom donné par quelques
cultivateurs , au Cratcegus Coccinea. L. Voyez
Neflibr écarlate dans le Diél. des Arbres*
(M . T ho v i n . ) -
AUBEPINE noire ou CROTIN DE BREBTS,
Nom très-impropre du Viburnum Prunifolium.
L, Voyez Viorne à feuilles de prunier dans le
Dictionnaire des Arbres. (Af. T h qv in . )
AUBERGINE. Nom donné indiftinètement
par les Languedociens, au fruit & à la plante
du Solarium Melongena. L. VoyezMorelle Aubergine.
(Af. T h o v i n . )
AUBESSIN. Nom donné dans quelques provinces
, au Cratcegus Oxyacantha. L. Voyez Néflier
Aubepin dans le Dictionn. 'des Arbres.
[M. T h ov in . )
k AUBIER, en latiq Alburmm. C’eft la couche
qui
qui fe trouve dans les arbres entre le bois 8c
Pécorce* Voyez le Dictionnaire de Botanique &
celui'des Arbres & Arbufles. (AL T h o v in . )
AUBIER. Nom d'un arbeifleau nommé «en
latin Viburnum ■Opulus.Ia. Voyez Viorn k glandu-
AUBIFOIN y fynonyme ancien du Centaure a
•Cyanus. L. Voyez Ce n t a u r é e des bleds.
( M. T h o v in . )
AUBITON , fynonyme 'peu ufité du Centaures.
Cyanus,'L. Voy^z Centauree des bleds.
( M. T hovin.), . J • :■...>;»Va # ,;S-
AUBOUR. Ce nom-, qui paroît dériver du mot
latin. Alburnum, eft donné par quelques perfonoes,
à la couche qui fe trouve entre le bois 8c 1 écorce
des arbres. D’autres le donnent à un -arbrifleau
de nos forêts nommé par les Botaniftes Viburnum
Opulus. L. Voyez Aubier & Viorne glan-
duleufe, dans le DiCt. des Arbres. (Af. T hovin, )
AUEOURS. Nom donné au Cytifus Labutnum.
L. Voyez Citis-e des Alpes au DiCUonn. des
Arbres. ( M. T hovin. )
AUGE. ( Agriculture. ) Vaifleau dans lequel on
place la nourriture des animaux. On lui donne aufli
les noms-de Mangeoire ou de Crèche. Il y a des Auges *
qui font attachées d’une manière fixe ; il y en a
qu’on' peut tranfporter à volonté. Les premières
font fcellées dans les murs des étables, •& foute-
nues ou par des piliers de bois, ou par de petits
murs d’appui. I
Les Auges fefont en pierres ou en bois.. Celles ,
de pierres font les plus foHdes, mais à moins
qu’elles ne foient très-dures, elles ont l’inconvénient
de s’égrainer; ceuui mêle aux alimens des
animaux , de la pierraille capable de les incommoder.
Lés Auges en bois doivent être fi’affem-
blage pour ne.fe point disjoindre & ne point
laiflêr échapper une partie de la nourriture.
On doit proportionner.les Auges à la hauteur
8c à la grofleur des animaux. Il-faut qu’ils puifTent
y manger librement fans la moindre attitude
gênante. Pour dès chevaux de cinq pieds & un
pouce on difpofera les Auges, de manière
que leur partie la^plus élevée foit à trois pieds
8c demi du fol; on leur donnera treize pouces
de largeur au bord, & neuf, pouces au fond.
Le râtelier en fera à quatorze pouces*- Si on
fait .les Auges de bois, il fera bon de les border
d’une bande de fer, afin que les chevaux
fujets à tiquer t n perdent.l’habitude, & que, ceux
qui ce l’ont pas, ne la contrarient'point. J’ai vu
cependant, à Rambouillet en 1785 , cette bande de
fer fervir de conducteur au tonnerre qui tua deux
chevaux & en frappa plufieurs appartenons à
Monfieur , frere du Roi. Voyez Mémoire de 1 Académie
des.Sciences., année 1785. Mais ces cas font
fi rares, qu’ils ne doivent point empêcher cette
précaution.
Les vaches les plus belles n’ayant que quatre
Agriculture. Tome I.er_ II.6 Partie.
pieds-iîx à fept pouces de hauteur, il fuffit d'établir
l’Auge à un pied dix pouces du foi. Dans les
pays où l'on n'elï pas dans l'ufage d’avoir des
•râteliers au-deffns, & dans ceux où l’on nourrit
les bêtes à cornes dans l’étable, on donnera
aux Auges quinze à feize pouces de largeur au
foud St . huit pouces de profondeur.
C’eil en général, pour mettre de la nourriture
folide, qu’on, pratique les Auges fixes. Cependant
telles qui font en pierres, s’emploient aufli
pour de la nourriture à moitié liquide ou entière-
remenf liquide. Par exemple , on jette dans les
Auges des cochons,du fort délayé,-du petit lait,
deslavures de vaiflelle,&c.On place de î’eau dans
des Auges pour abreuver les chevaux & les vaches.
On en met aufli à la-portée des poulaillers & des
colombiers , afin que les volailles y vieunef(
boire. . t
Les Auges rraiifporrables font ordinairemen
plus 'petites que les Auges fixes. Elles font toute5
de bois; oli en met fous les râteliers des moutons
pour 'recevoir les graines & les brins de
fourrage qui en tombent, & que les mourons ne
voudroietit pas manger, s’ils fe mêloienr avec la
litière. & le fumier. C eft encore dans des Auges
portatives & baffes 'qu’on nourrit les agneaux,
’les brebis malades,'les jeunes veaux fevrés, les
poulains, &c. On les fait de voltges en leur donnant.
fix pouces de profondeur , un pied de largeur
au bord & fix pouces au fond*
On doit avoir l’attention de tenir toujours
propres les Auges1, tant celles qui fervent pour
le manger que celles qui contiennent Peau, afin
qu’il n’y féjourne pas des matières qui fermeme-
roient & incommoderoient les animaux. La mule,
le muiet & l’âne , font fur cela très-délicats.
A;;i:t:. Se dit encore d’un vaiffêau où l’on
écrafe des pommes ou des poires, pour faire du
cidre. Voye\ l’art, de faire le cidre. (Af. VAbbc,
Ü j k s s t m . ) I
AUGE, f Jàrdintgè) , efpèce de réfervoir. Les
Auges employées dans les jardins font fabriquées
le plus ordinairement en pierre dure, en bois ,
en maçonnerie , ou en mortier, à chaux & à
ciment. On les recouvre quelquefois d’unefeuiiie
de plomb laminé pour quelles confervent les
eaux plus exaélement.
Les-Auges fervent à contenir des. eaux pour les
arroCemeus ; celles de pierre font plus particulièrement
sffeflées aux ferres chaudes & aux orangeries.
Les autres font en ufage dans les jardins
qui exigent de fréquens arrofemensmais on les
remplace avec éconnomie par des tonneaux qui,
étant enterrés, durent fix ou huit ans.lis ne font
point fujets à être endommagés par les gelées , &
n’ont point l’inconvénient d’exciter la cupidité ,
comme les Auges garnies de plomb, ce qui doit leur
faire donner la préférence, lorfquil n’efl quellioa
que de l’utililé ( M., Thovin.)