
Mahon. Ces quatre plantes lèv en tcro iflen t, frudifient en un ete-
Il a éledrifé une partie des pots une heure par jour, fans jamais
éledrifer les autres. D ’ailleurs, les circonftances ont été les mêmes.
pour tous. ' • U i
Les plantes électrifées ont levé les premières, comme dans lexpe*
rience de M. l’Abbé Nollet. Leur développement,ou plutôt leur alon-
gement, a été plus prompt, mais elles ont ete plus foibles ; bientôt
leurs progrès le font ralentis. En cinq ou fix femaines les plantes
non éledrifées les ont regagné & forpaffe en hauteur; celles-ci, qui
avoient toujours été plus fortes, font devenues plus grandes & beaucoup
plus vigoureufes. Les plantés éledrifoes ont fleuri plulîeurs
fomaines plus tard que les autres. I l y a eii un mois de differente
entre la floraifon de la giroflée de Mahon non eledrifoe & celle de
la floraifon de la même plante, qui avoir été eledrifoe. Plulîeurs des
plantes électrifées n’ont pas fleuri ; celles qui ont fleuri, ont eu peu de
fleurs & de graines : toutes font reflues balles & foibles. Les graines
étoient petites & tardives; elles le font flétries en fe fechant. Les
plantes non éledrifées ont fleuri, fructifie & produit des graines,
comme dans l’état ordinaire. ’
M. Mauduyt a répété trois fois cette expérience, & trois fois a obtenu
les mêmes rélultats. En les comparant avec ceux de M. 1 Abbe Nollet,
il a penfé que, dans la germination , le fluide élednque tendoit a
défunir, à écarter les parties molles S t pulpeufes des graines, que de
cet écartement s’enfuivoit l’alongement &: 1 affoibliflement des tiges»
qu’enfüite, quand les molécules avoient pris une certaine confiftance ,
& contracté une forte d’union, la tendance dû fluide éledrique a
écarter les parties avoit moins d’effet ; il arrivoit de-la que 1 alonge-
ment fo ralentifloit, mais qu’en continuant toujours 1 eledricite, ori
procuroit une transpiration trop abondante, qui diflipant les fucs S t
l’humidité, affoibliffoit, amaigrifloit , enervoit & tuoit les plantes.
M. Mauduyt n’en conclut pas pour cela, que 1 électricité n entre pour
rien dans les caufes de la végétation, mais feulement, quappliquée
de la manière dont nous pouvons l’appliquer, elle leur eft nuifible.
Cette confëquence, pleine de réferve, lait connoitre la lagelïe du
phyficien, car il eft pollible, & M. Mauduyt la fenti lurement, que
la nature n emploie pas autant de fluide électrique, po'ur la végétation,
qu’on en accumule fur les plantes avec dés inftrumens qui le raffem-
ble, qu’elle le modifie d’une manière qui eft à elle, S t qu elle le
diftribue plus ou moins uniformément, félon les parties des plantes,
fans les forcer d’en recevoir plus qu’il ne leur en faut. M. 1 Abbe 'Nollet
nous a appris que le fluide électrique développoit & accélérait la germination.
Si l’on s’en fût tenu-là » on aurait cru qu il hatoit la vegetation
entière &: la perfection des plantes. Les expériences de M. Mauduyt
prouvent ce qu’il en faut penfer. Nous lui avons cette obligation,
j Pour faire quelques pas de plus dans cette recherche, ne faudrait-
il pas, dans des expériences nouvelles, & en plaçant les mêmes
efpèces de plantes dans les mêmes circonftances, varier les dofes de
fluide éledrique,: afin de voir s’il n’y en aurait pas une qui, fans
affoiblir les plantes, rendrait leur végétation un peu plus prompte que
celle des autres, en leur confervant toute leur vimieur? Ne fàudroit-il
pas employer leledricité fur des végétaux qui ne tranfpirent pas
affez, ou dont la sève eft trop, lente, non par un excès de fojbidlè,
mais par des embarras dans les organes? M. l’Abbé Nollet & M. Mauduyt
ont ouvert la carrière dans ces recherches., Elles foraient dignes
d’occuper les loifirs d’un phyficien cultivateur. Il y a lieu de croire
que le fluide éleétrique , répandu par-tout, contribue en quelque chofe
a la végétation; mais, comment, en quelles proportions? Voilà fur
quoi l’expérience n’a pas encore prononcé.
Parties des végétaux.
Dans un ouvrage qui aurait pour but la phyfiologie des plantes ,
ou la connoillance du jeu des parties qui les compofont, je devrais
entrer dans tous les détails de la ftruéture de leurs fibres, de leurs
organes, expofer la nature des fluides qui emrempliffent les vaiffeaux,
& expliquer chacune de leurs fondions-, Mais il ne ■ s’agit ici que d’éca-
bfir la theone limple d’un ait qui n’a pas befoin d’approfondir les
mervedles focrettes de la nature. Ce qui peut fe fontir & s’apperce-
voir, lui lu fin. Je me contenterai de décrire la forme St les ufimes des
parties des végétaux qui font l’objet des foins des cultivateurs^ telles
que les racines, les tiges, les fouilles, les fleurs, les fruits & la sève.«
• On peut diftinguer, en général, deuxfortesde racines, les pivotantes
Ça' T S' M Pr™ ‘es font cel1“ qui s’enfoncent perpendi-
elles s’alo.nt terre‘ fe i M ne rencontrent point d’obftacles,
w Ê K m k p1us ,°u r msj mais un banc de m S dè
ceffent - ■ de prendre une autre direction. Elles
détmifont IVvrr' ^afonger, lorfquun mftrument ou un infede en
lïïS S fcS a ce cas’ü fe formedes SW * cules fines mmin Ü raci1nes Plv°tantes font accompagnées de radi-
raum’l e t II:omme de* Neveux, qui fortent des principales dans
fonde - elles fF fl^T Pa™culièremcnr dans la partie la plus pro- feL à,des Vnces ,perfiuder, propofe en même tems un moyen de7afiur°èr Z te rîem
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Des-racin