
11. Arctotide à feuilles en fcic.
A rctotis ferrata. L. du cap de Bonne-
Lfpérance.
1 2 . Arctotide à feuilles menues.
A rctotis tenuifolia. L . fil. fuppl. ^ du cap
de Bonne- Efpérancc.
i.° Lesefpèces numéros i & 3 font des plantes
annuelles qui forment des touffes arrondîtes d’environ
un pied de haut, dont la verdure eft cendrée;
De toutes les parties de ces touffes , fortent des
/leurs d’un jaune de foufre affez agréables *, elles
commencent à paroître#à lami- juillet , & fe
fuccèdent fort avant dans l’automne', il n’y a
que les gelées qui les arrêtent, fans cela elles
fleuriroienrplus long-tems. Les femencès parviennent
à leur maturité environ un mois après la
fleuraifon, & l’on peut en recueillir depuis là fin
d’août jufqu’aux gelées.
Culture. Les graines de ces deux plantes peuvent
être femées en pleine terre dans notre climat, au
commencement de mai / dans un terrein meuble,
fec & à une expofition chaude. Mais il eft préférable
de les femer en avril dans des pots, fur une
couche chaude à l’expofition du midi \ par ce
moyen on afl’ure davantage leur réulfite , & Bon
jouit fixfemaines plutôt de leurs fleurs. Ces plantes
parvenu^ à une certaine force, fouffrent difficilement
d erre tranfplantées , c’eft pourquoi il eft
bon de les repiquer très-jeunes, ou de les
féparer avec de petites mottes lorfqu’ellës font plus
âgées. Pendant l’été, elles exigent des arrofemens
fréquens & proportionnés à la chaleur de la fàifon.
Leurs graines préfervées du conraél de l’air ,
confervent pendant quatre ou cinq années leur
propriété germinative.
Ufage. Ces Arélotides peuvent figurer agréablement
lur le fécond rang , dans des"plate-bandes,
parmi les plantes curieufes. On peut auffi les placer
fur les liiières des bofquets des jardins payfa-
giftes, & fur les petites montagnes expofées au
midi ; elles y produiront de la variété par la
couleur de leur feuillage & de leurs fleurs.
i.° Les Arélotides à feuilles de plantain & à grandes
fleurs, font des plantes vivaces qui confervent
leurs feuilles toute l’année. Elles forment de
petites touffes arrondies, fans tige, d’une verdure
blanchâtre. Leurs fleurs font beaucoup plus apparentes
que celles des efpècesprécédentes; elles'
font jaunes, & paroiffent en juillet & août, mais
ü eft rare que leurs femences mùriffent dans notre
climat.
Culture. Ces plantes fe cultivent dans des pots
que l’on rentr.e au milieu de l’automne dans les
orangeries *, pendant l’été, elles exigent de la
chaleur & un j ea d’humidité, fur-tout lorfqu’elles
font vigour.iufe$;*, l’hiver au contraire elles craignent
l’humidité , & aiment beaucoup l’air libre.
C’efî pourquoi il efl bon de les placer fur les
appuis descroifées, ou fous des chaffis abrités des
gelées, avec les autres plantes du cap ; la difficulté
de fe procurer des femences de ces efpèces
d’Arélotides, reftreint nos moyens de multiplication
à la voie des drageons enracinés, qu à celle
des oeilletons j l’une & l’autre fe pratiquent ordinairement
dans le mois de feptembre. Dans le
premier cas, on . fépare de la fouche les drageons
qui s’en écartent un peu , & qui ont
des racines particulières 5 dans le fécond ,
on coupe avec la ferpette , tout près du
collet de la fouche, les oeilletons qui peuvent en
être féparés, fans nuire à la mère racine. On
plante enfuite les drageons & les oeilletons dans
des pots remplis par égales parties de terreau *de
bruyère & de terre à oranger, & on les place
fur une couche tiède que l’on garantit également
de la trop grande humidité, & des rayons du
foleil, jufqu’à ce que les plantes foient entièrement
reprifes.
Ufage. Ces Arélotides font affez intéreffantes
pour mériter d’être cultivées dans les jardins des
curieux, parmi les plantes d’orangerie*, elles peuvent
être placées, pendant l’été, fur des gradins,
en plein air, & l’hiver, on les rentre à l’orangerie,
ou bien on les met fous des chaffis.
3.0 Les Arélotides, n.os4 , f , 6 & 7 , font des
arbullés qui s’élèvent de quatre à cinq pieds de
haut j leur confifiance herbacée & peu ligneufe
ne leur permet pas de vivre long-tems, mais, en
revanche, ils croiflent & fleurilfent promptement.
Ces arhuftes, ou pour mieux dire ces plantes
ligneufes, ont un feuillage affez pittorefqpe, d’un
verd plus ou moins pàle^ leurs tiges font longues
& grêles, & n’ont pas affez de force pour
fe foutenir dans une direélion verticale. Elles
donnent naiflance à des fleurs très-apparentes qui
font rouges ou blanches dans les unes, & de
couleur d’or dans les autres. Quelquefois , la
même fleur préfente ces deux couleurs, 1’uoe
en dedans, l’autre en dehors. Les fleurs commencent
à paroître dans le mois de mai, & fe
fuccèdent ordinairement jufqu’à la fin de l’automne
$ mais il efl rare que leurs femences mû-
riffent dans notre climat. c *
Culture. Ces plantes fe cultivent l’ét&’en plein air,
& l’hiver, dans lesferres tempérées ,* pendant l’été j,
elles veulent être expofées au midi, arrofées fréquemment,
& placées dans un icrrein gras &
nourriffanr. On peut les mettre dans une terre
fubftantielle,* de la nature de celle qu’on donne
aux orangers; mais alors il faut la ren.quveller
chaque année, & augmenter le volume des vafes;
quelquefois même il efl bon de les rempoter à
l’automna & au printems, trois femaines ou un
mois avant de les rentrer dans les ferres, ou
après quelles en ont été forties. Fendant l’hiver,
ces plantes exigent d’autres foins ; il convient de
les placer dans les endroits les plus aérés de la
ferre, de les ifoler, de manière quelles ne touchent
pas à d’autres plantes qui pourroient leur
communiquer de l’hqmidité, & de fupprimer foi-
gneufement toutes les feuilles mortes, qui ne feraient
alors que fe charger d’une humidité malfaifame.
Il faut avoir auffi l’attention de renouvelier fou-
vent lair de la ferre , & de ne point y entretenir
un degré de chaieur trop confidérable , autrement,
ces plantes pouffent, s’étiolent, & font
bientôt couvertes de pucerons, qui ne manquent
pas de les faire périr promptement, fur-tout fi le
foleil efl quelques lents fans paroître fur i’hori-
fon. D’ailleurs elles ne veulent être arrofées dans
cette faifon, que très-légèrement, & feulement
lorfque le befoin l’exige.'
: Ces arbufies', fi délicats pendant l’hiver, fe
multiplient très-facilement de boutures ; il fuffit
den planter des branches dans une plate-bande
de terre meuble, à l’expofition du nord, ou
dans des pots, fur une couche tiède ombragée
pour en obtenir, dans l’efpace de cinq ou fix
femaines, des jeunes pieds, bien enracinés, qu’on
peut empotèr en toute, fureté. On fait ces boutures,
depuis le mois de mai, jufqu’au milieu
daoût, & quelquefois plus tard; mais alors, il
efi à craindre que les jeunes pieds ne foient pas
affez vigoureux pour réfifter à l’hiver, fur-tout
sil eft humide. Les boutures, faites au printems,
fleuriffent dans le courant de l’année. Souvent
même, il arrive, lorfqu’on prend des branches
qui ont des boutons à fleur, quelles fleuriffent
en même-tems quelles pouffent des racines; enfin
nen n efl fi aifé. à multiplier que ces plantes
mais auffi elles périffenr avec la même facilité.
C eft pourquoi il eft bon de faire fouvent des
élèves, pour remplacer les vieux pieds qui ne
vivent pas plus de quatre à cinq ansr
Ufage. Les Arélotides ligneufes font des
■ jtbuftes très-agréables, qui mériten1 d’occuper
f e places difiinguées dans les jardins pendant
ieté, & i’hiver, dans les ferres tempérées.
. N ayant point été à portée de cultiver les quatre
dernières efpèces, leur culture ne nous eu pas
connue; mais comme elles viennent du même pays >
que toutes les autres, il eft probable qu’elles
peuvent être traitées fuivant une des trois cultures
que nous avons indiquées dan« cet article,
Pour les efpèces de ce genre. (M . T hovin.)
f Pierre de couleur obfcure, qui
e lève par feuilles ou par lames minces, & dont
°u couvre les toits. C’eft une efpèce de fchiflè.
f I e en jardinage de cette pierre pou
alre des étiquettes, foie pour les arbres frui-r
[ tiers, foit pour les femis. On leur donne une
forme quarrée lorfqu’on les emploie au premier
uiage, & une forme alongée & pointue par un
des bouts, lorfqu’on les deftine au fécond.
Les cliquettes gravées ont ordinairement fix
pouces de long & quatre de large. Elles font
percées d un ou deux trous vers le tiers de leur
hauteur fupéneure, pour’ paffer des fils-de-fer
avec lefquels on les fufpend aux arbres, o n des
U B D | ,es affujétir aux murs des efpaliers,
a cote des arbres dont ils doivent indiquer les
D o r a s .
Les étiquettes à femis font des efpèces de
triangles, .dont la bafe a quatre à cinq pouces
e arge , & les côrés huit à dix pouces de
ong. Un écrit les noms dans la pàrtic la plus
large de ces triangles, & enfuite on les enfonce
en terre dans les plate - bandes, caiffes ou
terrines où les femis ont été faits. Voye7 , pour
plus de facilité, les planches qui repréfentent
les outils & uftenfiles de jardinage.
On écrit fur ces étiquettes les noms avec
un poinçon de fer, que l’on fait paffer plulteurs
fois dans le même trait, pour graver plus profondément
& rendre l’écriture plus Iifible. Sans
cette précaution, les caraélères feraient bientôt .
elfacés , tant par la pouffière qui couvre ces
étiquettes, que par les lichens qui croiflent defliis
fort fouvent, & feroient difparoître l’écriture.
(M . T ho v i w. )
•ARDILLEUX. Une terre ardiileufe eft sèche
& brûlante. C’eft une expreflion particulière à
quelques pays..( M. l’Abbé Tessier.y ■
AR EAU, terme ufité en Augoumois pourdé-
ngner certaine charrue. On voit bien qu il vient
encore du mot A r a r e , labourer la terre. Voye\
A r a i r e e t C h a r r u e » (A f . l’Abbé T essier.'j
A R E C . A r e c a .
Genre de la famille desP^xxfjrR^.Il efteom-
poféd arbres exotiques des pays les plus chauds*
Prefque tous ont des ufages économiques, plus
ou moins intéreflans, & précieux pour l’humanité.
Leur port pittorefque & ftngulier les fait
rechercher dans les jardins de l’Europe , où cependant
ils font encore fort rares. On les con^
ferve dans les tannées des ferres chaudes.
Efpèces.
1. Ar èc de l’Inde.
A rec A cathecu./L.
B. A r e c de l’Inde à gros fruit.
A r e CA cathècu magno fruâu.
C. A r e c de l’Inde à fruit noir.
A Rie A cathecu fruclu nigro. ï j d u M a la b a r*