
Printems des paillaffons à plat, de la même grandeur
de ces bois, ainfi fcellés dans le_ mur. Ceux
qui font en état de faire de la dépenfe,ont des po-
xenceaux dé fer y au lieu dechalats; & au lieu de
paillaffons, ce font des planches fort larges qu’ils
pofent deffùs, durant les rems fâcheux-, ils laif-
fenrces pailljîons & ces planchas à plat ; quand
les dangers font pafft-s, on ferre le tout pour
1 année luivante. Comme ils ont reconnu que ce
font lës vapeurs de la terre qui gèlent les bas , ils
appliquent leurs paillaffons par le bas feulement,
i iG ^aut^e tr0«ve fuffifamment garanti par leurs
tablettes & leurs paillaffons pofés à plat fur les
échalats, ou par leurs planches pofëes également
a plat.
« ■■j j iyous. a■ vo' ns- admis dans U ilia gC , LUI1-
îinue ce grand-maître; une efpèce d'Auvent inconnu
jufquici, & qui eft fort fimple; il eft le
plus avantageux de tous pour les efpaliers. Ce font
des paillaffons pofés en forme de toit ou de tente,
prenant du haut du mur, & defeendant à-peu-
près vers la moitié de la hauteur du mur ; vous
fou tenez par en bas ces paillafions, foit avec des
perches, foit avec des piquets, affez fermement
pour réfifler au vent. On les y laiffe ainfi durant
les dangers-, parce qu’il y a affez d’air pour que
les Ruilles,. les fleurs, & les bourgeons ne s’attend
ri fient pas, ou bien on les y pofo de manière
qu’on pniffè les enlever à volonté. s5
Ces fortes d’Auvents ne font pas feulement
utiles à la confervation des bourgeons, des fleurs
& des jeunes fruirs des arbres fruitiers, ils peuvent
encore fervir avec avantage, pour confére
r en pleine rerre, des arbres délicats , tels que
des figuiers, des oliviers, des grenadiers, des
piftachiers, des jujubiers, & autres arbres qui
viennent des provinces méridionales de l’Europe.
L Auvent les garantit des pluies; la litière dont
on empaille les tiges , les préferve des impref-
lions du frpid, & les feuilles fèclies dont on
couvre la terre, empêchent quelle ne gèle à plus
vrtr?*S P0uCes Pfo fondeur. Par ce moven
auifi fimple que peu difpehdieux, non-feulement
on confierve ces arbres, -mais on a l’agrément de
.tes voir profpérer comme dans leur pays natal,
cl d en obtenir des fruits.
Il eft encore des plantes trop délicates pour
f*™ I)^vcr CP pleine terre, & qui craignent
le féjoiir de l’orangerie , à caufe de fou degré
de chaleur, de fon humidité, & for-tout à caufe
; e I a*r fia-gnant qui y règne, telles que les gé-
rofîées maraîchères, quelques efpèces d’oeillets,
d oreilles d’ours-& une très-grande quantité de
planres alpines cultivées dans des pots. Ces plantes
en.{f.rr^es avec leurs pots, au pied d’un mur au
midi, fous un Auvent & couvertes de litière &
de paillaffons, peuvent braver les plus grands
roids, pourvu qu’elles foier.r défendues de toure
nimudire & qu’elles foient découvertes toutes les
lois qn’if ne gèlera pas.
Quelques perfonnes érabliffent fous les Auvents
des ados de terre meuble, • fur laquelle ils fement
à l’Automne différentes efpèces de choux , de laitues
& de fleurs, afin de le procurer, l’année fui-
vante de bonne heure, de jeunès plants pour le
potager & le jardin fleurifte ; ils fe trouvent bien
de cette culture qui économise des couches &
fournit des plants plus robuftes que ceux qui font
élevés fous cloches ou fouschafli5.(Af. J b o v in .)
AUVERNAT. Variété du Vitisv.inifera. L. ainfi
nommé de l’Auvergne, où cette vigne fe trouve
le plus abondamment cultivée. Voyez le mot
V ig n e dans le Diétionnaire des Arbres. {M.
T HQ vis .)
AXE. Jardinage, ce mot fe dit de la partie
d’un fruit autour duquel font attachées les différentes
parties qui le compofent. Dans les fruits
des arbres de la famille des c o n if è r e s , cet Axe
efl très-fenfible, il occupe le milieu & fupportc
les écailles fous lefqueli.es font placées1 les femences.
Les écailles des cônes du cèdre du Liban font
ff fortement attachées à l’Axe du fruit , qu’il
faut le détruire avec une tarrière pour avoir les
femences, tandis que celles du fapin commun
tombent dès que le fruit efl mûr , & l’Axe
refte ifolé à l’extrémité des rameaux pendant plu-
fieurs années.
Les fleurs.mâles ou à étamines de certains arbres
, tels que les noyers, les chênes, les châtaigniers,
Sic. font portées fur un Axe commun.
On donne à cette difpofirion de fleurs le nom
de chaton ; Voyez ce mot. ( M. T no v i n . )
AX ILLAIRE. Difpofirion particulière des dic
t e s parries qui compofent les végétaux. Les
branches, les'pédicules; les vrilles, les ftipules,
les épines, les fleurs & les fruits font Axillaires,
JorfqiTils partent des ai (Telles des feuilles, c’efl-
à-dire du point fopérieur à l’endroit où eff
placée la feuille fur les branches ou for les rameaux.
V o y e z A i s s e l l e s . ( M . T j iq v in . )
A .X I R I S , A x t r i s .
G^nre de plante de là fam ille des A r r o g h e s -,
lequel efl compofé de quatre efpèces. Ce font
des plantes annuelles ou Jigneufes qurcroiffent
dans le mord de 1 Afie, 'p a r tic u liè rem e n t en Sibérie
& qui ont peu d'agrément. On ne les
cultive que clans les Jardins de Botanique«..
jEfpèces.
i . A x iR i- s c é ra to ïd e -
A x y r i s ceratoides. L. ^ de Tartarie-. 6t. de
Moravie.
2. A xi ris amaranthoïde-.
A x y r i s amaranthoïde s . © de l’A fie Boréale,
3'. A ix i r i s . bâtarde.
A x y r i s hybrida. L . O de Sibérie,
4. Axiris GÔucbée,
A x y r i s prof rata. L. 0 de Sibérie.
Dc/cription du port des efpeces.
Le? Axiris font des plantes rameufes, peu élevées,
lefquelles forment de petits buifions arrondis
dans leur circonférence & terminés en
pyramide obtufe. Leur feuillage efl petit, rare,
& de couleur cendrée. Les fleurs n’ont point
de co.roles ; mais feulement un calice qui ren?
ferme les parties de la frunification. A ces fleurs
fuccèdem des femences qui mûriffent vers la
fin de l’Eté, & bientôt après leur maturité, les
efpèces annuelles fe defsèchent & meurent.
Culture. L ’Axiris cérafloïde fe confervè en pot
dans une terre fablonneufe & fobflantielle , l’Eté
à l’air libre expofée au midi, & l’Hiver dans l’orangerie,
for des gradins , proche les croifées.
Elle exige desarrofêmenStfnéquencs, fur-tout pendant
les grandes chaleurs! L’h-iver, ils doivent
être plus rares, & il ne faut les adminiftrer que
lorfque la plante en a réellement befoin, parce
qu’elle craint plus l’humidité que la féchereffe.
On multiplie cette efpèce de marcottes & de
boutures. Les marcottes fe font au Printems,
une quinzaine de jours après que les plantes
ont étéforties de l’orangerie, & qu elles fe (ont rétablies
des fatigues de l’Hiver. On couche dans
des pots & Ton fixe en terre, les Branches def- -
linées à être marcottées , fans qu’il foit befoin
de les incifer, ni d’y faire de ligatures; les jeunes
branches de deux ans doivent être préférées
à celles, qui font plus âgées,, & for-tout aux
branches de Tannée ;. les premières font trop
Kgnetifes, & les feçondes trop herbacées, deux
excès qui - s’oppofent également à leur prompte
reprife. Les branches marcottées fe garniffent
ordinairement {de racines dans l’efpace de quatre
mois, & elles font en état d’êrre fépaiées &
plantées dans le courant de Septembre. On
les place for une couche-tiède, & on les ombrage
pendant quelques jours; après quoi,,on les
laide à Pair libre jufqu’au tems où elles doivent
être rentrées dans Torangerie.
Les boutures fe font au (fi au Printems , for
une couche tiède & fous cloche; on peut encore
en faire jufqu’à la fin de l’Eté dans une
plate-bande de terre forte expofée au Nord.
Elles reprennent prefqu’égaltment Bien de ces.
deux manières, & elles s’enracinent dans Tefpace
de fix femaines. On les lève en motte autant quil
eft poflible, pour les planter dans des pots, &
©n les- cultive comme les marcottes.
Les trois autres efpèces , étant annuelles, ne
fe propagent que par leurs graines qui,, pour
être en état de lever, ne doivent pas avoir été
récoltées depuis plus, de trois ans. On les feme,
dès la fin de Mars, dans des pots remplis d’une
terre légère que Ton place for une couche chaude
à l’air libre & à Texpofition du midi. Les femences
excitées par la chaleur & par l’humidité
ne tardent pas à germer, & bientôt on voit
les jeunes plants fe développer. Ils s’élèvent er»
fe ramifiant jufqu’à huir ou dix pouces de haut.
Six femaines ou deux mois après que les graines
ont été femées, ils commencent à donner leurs
premières fleurs. Ils reflent encore un pareil ef-
pace de rems à fournir leur végétation; après1
quoi les plantes fe defsèchent ; ainfi , leur existence
n’efl tout au plus que de quatre moi-:.
Dès que le jeune plant efl: parvenu à fix pouces
de haut, on peur, mais fans ôrer la motte,
le mettre en pleine terre , à la place qu’il doit
occuper dans les écoles de Botanique. Sa culture
fe réduit à quelques arrofemens pendant
l’Eté , & à la récolte des graines dans le
courant de Juillet. ( M. T ho vin. ) •
A YALLO. Nom que les habitans d’Amboine
donnent à un grand arbre des Ifles Moluques,
dont le genre, non plus que la famille, n’efl:
pas bien connu. Rumphe, dans fon herbarium.
Ambomicum , volume 3 , page 1 2 . 1 , lui donne le
nom d’arbor verjîcoïor à caufe des différentes-
couleurs dont fori écorce efl panachée.
Cet arbre s’élève à une grande hauteur 1
fon troac efl: droit & remarquable par fon écorce
qui efl mince, unie,, très-Iiffe , & panachée
de vert ,- de jaune & d‘e rouge; ce qui, de loin:
& for-tour le foir & le marin , préfente les couleurs
de Tarc-en-ciel.- Ses feuilles d’une verdure
noirâtre en deffus, ont cinq pouces de long,
for environ deux pouces de large. Il porte ries-
fleurs & des fruits qui reffemblenr à ceux du
gérofflier; ce qui fait préfumer que cet arbre
en efl une efpèce, & qu’il appartient à la famille
des mirthes. L^Àyallàcroît for les bordsfa-
hlonneux des fleuves, fur-tout du Sapalewa 3,
dans l’Ifle de Céram. Lorfqu’on le coupe, il
rend beaucoup d’eau. Son bois eft.blanc, tendre
& de peu de durée. Les Malais enlèvent
fon écorce pour la mâcher avec Tarée & le
bétd, comme contre-poifon, ou pour fe rani-
meV, lôrfqu’ils font languiffans.
Jufqu’à préfent cet arbre n’a point été apporté
en France , mais eii raïfon du climat
ou il c r o i t i l eft très-probable qu’ il fe confer-
veroit dans les ferres chaudes , & que fa culture
ferok peu différente de celle des plantes qu’ois
y. renferme. ( M. T eo v i n . )
A Y È N E , A y e n i a .
Ce genre de plante,qui fait partie de la famille
des Malvacées. & de la divifion.des C ac ao^y ers-;,
n’efl compoié que de trois efpèces. Ce font des.
plantes qui croïffent dans l’ifle de Cunnna dont
l é ’port n’offré rien de remarquable, mars donc
les fleurs fout d’une ftruéture fort ûngulière Q»