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du côté du nord-eft, cela annonce de la pluie pour le lendemain; 8
s’il éclaire du côté du feptentrion, foyez allure que vous aurez le ven
du nord. Lorfque, dans une nuit ferein e , les éclairs viennent du cote
du midi, ou du nord-oueft, ou de l’oueft, ceft ligne de vent & de
pluie de ces côtés-là: , -,
V Quand il tonne le matin, ceft ligne de vent; & quand.le tonnerre
gronde vers l’heure de midi, ceft une marque infaillible de pluie.
S , en es tirés des nuées. Dans le tems que le ciel eft ferem,li vous
voyez des nuées vagues dans les airs, nimporte de quel cote du ciel,
vous pouvez compter qu’il y aura du vent de ce cote-a. 1 p es ƒ
raflfemblent dans un même endroit, l’approche du foleil les difiipera.
Viennent-elles du côté du nord-eft î ceft un ligne de vent : viennent,
elles du côté du midi! ceft un ligne de pluie. ' ,,
Lorfque le foleil fe couche, fi elles s’avancent de part & dautre
vers cet aftre, on eft menacé d’un orage: Il elles font fort noires du
.côté du levant, elles annoncent de la pluie pour la nuit lmvante :
fi la noirceur fe trouve du côté du couchant, la pluie fera pour le
lendemain. J , ,
Lorfque les nuées font répandues du cote du levant comme des
fîoccons de laine, & quelles font en grand nombre, ceft un M g Sm
qu’il pleuvra trois jours durant. Quand elles s arrêtent fur -les cim
des montagnes, c’eft une marque de mauvais tems ; & fi on n apperçoit
fur le fommet des montagnes ni nuages ni brouillards, ceft un ligne
d e beau tems. - , , „ >
Lorfqu’on voit une nuée blanchâtre de fort chargée,on eft menace
de grêle. U n très-petit nuage ifolé qui paroit lorfque le ciel e pur
ferein, annonce un vent orageux. ' jJ. .
Les nuées qui defeendent des montagnes & qui s arrêtent dans les
vallées, pronoftiquent le beau tems. , r .
Signes tirés du feu. Le feu que nous allumons pour les beioms
de la vie, fournit auffi des préfages du tems qu’il doit faire.
Quand il eft pâle &: qu’il fait du bruit, c’eft un figne dorage.
Lorfqu’au bout des mèches des lampes allumées, il fe forme des charbons,
c’eft une marque de pluie. H H .
Si la flamme du feu ou des lampes eft ondoyante, cela annonce
du vent. On doit auffi en attendre, lorfque les lampes seteignent
d’elles-mêmes, ou s’allument difficilement ; forfqu on V voit un amas
d ’étincelles, qui tiennent les unes aux autres; quand on trouve des
charbons attachés aux pots que Ion ôte de deflus le feu; quand e eu,
quoique couvert, éparpille la cendre chaude, ou jette des etincelfes,
lorfque la cendre fe prend en forme folide, dans le foyer; lorlque es
charbons ont un éclat très-brillant.
Sionet tirés de Veau. Les eaux de la mer donnent auffi des pro-
noftics Si la mer eft calme dans un havre apres le reflux , &c que
néanmoins elle gronde fourdement, c’eft du vent quelle annonce. Si
elle gronde ainli par intervalles, c’eft un figne de gros tems & de pluie.
Si la mer étant calme, fes rivages retennflent m loin, ou fi elle fait
un bruit éclatant, fi elle écume en quelques endroits, ou fi elle bouillonne;
ce. font-là autant d’indices d’une violente tempete. Souvent la
mer, quoiqu’elle foit tranquille, s’enfle, extraordinairement, ce ligne
annonce qu’elle eft prête à donner iflÜe aux vents dont fes eaux font
intérieurement glonflees. §§ , r v
Signes tirés du bruit des montagnes. Le mugiflement des forets,
le Bruit des montagnes, les feuilles qui voltigent en 1 air, fans que Ion
fente du vent, la bourre du peuplier & du chardon qui y voltige de
même & les plumes qui nagent fur la furface de leau, font autant de
pronofties du tems qui doit fuivre. U n orage qui fument dans les
campagnes eft annoncé par un grand bruit qui le précédé; & lorfqu’on
entend un certain murmure dans le ciel., on ne fauroit douter
de ce que cela fignifie. „ . T . r
I Signes tirés des poiffons & des oifeaux. Les animaux fervent
encore à préfager le tems. Lorfque la mer étant calme, on voit les
dauphins fauter & bondir, c’eft un indice qu’il y aura du vent du cote
d’ou ces poiffons viennent. Mais quand ils répandent de leau ça & la,
dans un tems de tourmente, e’eft un figne que la bonace ne tardera
pas à lui fuccéder. „ o ,
Lorfque les côlmars bondiffent fur leau, que les coquillages s attachent
à la grève, que les hériflons manns s’enfoncent dans la vafe,
ou fe couvrent de gravier pour fe rendre plus pefans, ce font la autant
de lignes d’une tempête prochaine. >\ ,> .■
Il en eft de même lorfque les grenouilles croaflent plus qu a 1 orcli-
naire, & que les poules-d’eau crient dès le matin. |
Quand on voit les plongeons & les canards fe netoyer avec le
bec, les autres oifeaux aquatiques courir de côte & d autre, les grues fe
retirer vers les pays fitués au milieu des terres, les plongeons fuir les
étangs & la mer, on peut être fur qu’il y aura du vent; mais lorfque
les grues tiennent le haut des airs, fans crier, c’eft une marque de
beau tems.
Si la chouette crie pendant la pluie, elle annonce le beau tems ;
fi elle fe fait entendre dans un tems calme & ferein, c eft un pronoftic
d’orage: _.
Quand les corbeaux croaflent avec une efpece de gloulfement, en
focouant leurs ailes èe qu ils continuent de la forte fans interruption,