
quels la foibleffe de fa tige n’auroit pu rélificr,
ii elle n'a voit eu que des racines ordinaires.^
8. B. Le petit Aloès mitré n'efi qu'une variété
de refpèce précédente. 11 n’en diffère que par
fes feuilles , qui font plus étroites 3 du relie ,
il a le même port & les mêmes habitudes.
9. Aloès moucheté. Cette efpèce pouffe de
fa racine une tige qui s'élève à la hauteur d un
pied & demi à deux pieds3 elle fe termine par
une touffe de feuilles qui occupe pliîs du tiers
de la hauteur. Ses feuilles , qui ont environ dix
pouces de long fur quatre de large, à leur
bafe, font d'un verd foncé > tacheté de blanc
des deux côtés. Elles fontx garnies d’épines & fe
terminent en pointe aiguë. Celles de la bafe
forment, avec la tige, un angle de quarante-cinq
degrés *, les autres prennent une direélion plus
horizontale 3 elles deviennent même verticales,
à mefure qu'elles approchent du foinmet.
Ses fleurs fortent du centre de la plante -, elles
font portées, comme dans les autres efpèces,
fur une tige , au bout de laquelle les fleurs
forment un épi conique qui approche de la
ligure de l’ombelle. Ces fleurs font verdâtres
dans le tiers de leur longueur, & le refle eft
d’un très-beau rouge 3 elles paroiffcnt à la fin
de l’été, & durent pendant un mois.
Cette efpèce produit fouvent des oeilletons qui
pouffent de fes racines, ou de jeunes branches
qui fortent de fa tige.
9. B. L ’Aloès peint n’eft qu’une variété de
l’efpèce précédente. 11 s’en diftingue feulement
par fa verdure plus foncée, prefque noirâtre ,
; par les taches de fes feuilles, qui font plus
grandes, & par les épis qui font moins garnis
de fleurs.
10. Aloès à feuilles minces. Cette efpèce a
beaucoup de rapport avec la précédente pour
le port & les dimenfions de fes différentes parties j
mais elle en diffère par la forme dè fes feuilles,
qui font pliées en gouttière vers leur extrémité 3
elles font aufli plus minces & leur couleur eft
d’un verd beaucoup plus pâle.
Elle eft d’ailleurs beaucoup plus délicate que
la précédente, fes feuilles prennent une couleur
rougeâtre lorfqu'elles font expofées a 1 air pendant
l’été. Enfin il eft rare qu'elle produife des oeilletons
dans, notre climat , fi on ne la çonferve pas
toute l’année dans la tannée d’une ferre chaude.
Elle fleurit très-rarement en France. _ ,
1 1 . L ’Aloès perfolié ne s’élève pas ordinairement
à plus d’un pied de haut, & fes feuilles,
qui occupent à-peu-près les deux tiers de cette
hauteur , font difpofées comme celles des trois
précédentes. Elles font plus petites dans tontes
leurs parties, liffes & fans taches, & bordées
d’épines applaties, qui reffemblent un peu à des
dents canines-, leur verdure eft cendrée. Ses fleurs,
qui croiffent en épis pyramidaux , font portées
fur une tige haute de doive à quinze pouces 3
elles font vertes à leur ouverture, & d'un rouge
orangé vers la bafe, fort apparentes, & produifent
un bel effet au printems. 11 eft vrai quelles
donnent rarement des graines en Europe j mais
la plante fournit fouvent des oeilletons qui remplacent
avantageufement ce moyen de multiplication.
.
1 1 . B. A lo è s à épines rouges. On diftingue
aifément cette plante, qui paroit être une variété
de la précédente , par fes épines , qui font
plus longues & de couleur rougeâtre. ■ Ses
feuilles font plus étroites que celles de fon
efpèce, & moins longues. Elle fleurit ordinairement
dans le milieu de l’hiver, & donne
fouvent -"-fies drageons avec lefquels il eft aifé
de la multiplier.
1 r. C . A lo è s artichaud. Cette autre variété s'élève
encore moins que la première, qui eft elle-
même un peu plus petite que fon efpèce. Sa
tige arrive à peine à la hauteur de dix pouces.
Elle fe termine par une ou plufiéurs touffes
de feuilles très-rferrées les unes contre les autres,
lesquelles imitent affez bien la figure d'une
groffetête d’artichaud. Les feuilles de cette plante
font plus courtes que celles des deux précédentes,
& font garnies d'épines blanches fur les bords 3
il s'en trouve aufli quelques-unes fur le dos des
feuilles vers l’extrémité. Du centre de chaque
touffe de feuilles fortent des tiges terminées en ,
épis, lefquelles font garnies de fleurs vertes &
rouges fort agréables. C’eft ordinairement en
février & mars, que cette plante fleurit dans
les ferres chaudes -, lorfqu'on la çonferve dans
une orangerie, elle fleurit un peu plus tard.
12. L ’À lo è s à épines molles , ainfi nommé à
caufé du peu de çpnfiftance & de la molleffe de
fes épines, né forme jamais de tige*, fes feuilles
fortent immédiatement du colet de la racine-,
elles font étroites, fort épaiffes, longue*: de quatre
à cinq pouces, fur neuf lignes de large à leur
bafe , & font garnies d’épines dans tous les
fens , mais particulièrement fur les bords. Ces
feuilles, croiffent très-rapprochées les unes des
.autres, & forment des touffes arrondies, du
milieu defquelles s’élèvent, dans les mois de
février & de mars, des tiges de la figure &
delà groffeur d’une afperge. En fe développant,
elles donnent naiflance à un épi, garni de fleurs,
de douze à quinze lignes de long, d’un rouge
! clair, marqué de lignes vertes. Cette plante fleurie
tous les ans,- & refte une quinzaine de jours
en fleur. Elle graine affez abondamment ', mais
; il eft plus expéditif de la multiplier par les
oeilletpns qu’elle produit en abondance du collet
de fa racine.
Cette plante réfifte à des' gelées paffagères,
d’un à deux degrés.
1 3 . A lo è s patte d’araignée. Il eft fans tige
comme le précédent, mais la touffe arrondie ,
que fes feuilles forment à rez- terre , eft ."J
moitié plus petite. Il eft d'ailleurs très-facile de
) \n diflinguer par l'efpèce de toile d’araignée
que fes longues épines molles, très-rapprochées
\ de couleur blanche, forment au milieu dé la
touffe*, du centre de fes feuilles;, fortent vers
le mois de juin, des tiges hautes- de plus de
vingt pouces, droites & garnies de fleurs, difpofées
en épi grêle dans la moitié de la partie fu-
përieure. Ces fleurs font d’un blanc verdâtre,
peu agréables à la vue -, elles produifent quelques
capfules triangulaires remplies de femences.
Cette efpèce eft une des plus délicates -, il
finit pour la conferver belle dans notre climat, la
tenir pendant l’hiver à douze degrés environ
de chaleur. Elle donne rarement des oeilletons 3
mais on parvient quelquefois à la multiplier au
moyen de fes feuilles qu’on plante à la manière
des boutures.
13. B. L’Aloès minime eft le plus petit de
tous les Aloès connus. 11 eft regardé comme
une 'variété du précédent > avec lequel il a
beaucoup de rapport -, mais on l’en diftingue
aifément par fa ftature plus petite , par fes
feuilles dont la couleur eft d’un verd obfcur ,
& par fes épines moins longues & plus dures
que celles du précédent. ;
Cet Aloès préfente encore d’autres différences
plus effentielles , & qui paroiffent tenir plus
immédiatement à ià nature/, il eft bien iqoins
délicat , & on le çonferve aifément dans une
bonne orangerie-, d'ailleurs il pouffe du colet
de fa racine un grand nombre d’oeillerons.
14. Aloès perlé. Cette efpèce eft une des
plus jolies de ce genre. Toutes fes feuilles
Font couvertes de petits globules blancs, qui
reffemblent à des perles , d’où lui eft venu
le nom qu’elle porte en françois. Cette plante
eft fans tige 3 fes feuilles fortent du collet de
la racine -, elles font épaiffes, longues de quatre à cinq pouces, & d’un verd foncé, elles forment
une touffe arrondie de fix à fépt pouces de
haut. Ses fleurs, qui paroifl’ent fouvent à la
fin de l’été & quelquefois au printems,; font
portées fur des tiges rameufes , qui s'élèvent
du centre des feuilles, & les furmontent d’environ
deux pieds. Les fleurs font blanches , rayées
de verd, & peu apparentes. Il leur fuceède
des capfulés à trois loges, prefque rondes, &
remplies de femences , qui lèvent dans notre
climat, avec quelques foins.
14. B. Le petit Aloès perlé ne fe diftingue
du précédent qu’en ce qu’il eft plus petit dans
toutes fes parties. Sa touffe ne s’élève pas au-
deffus de la terre de plus de quatre pouces. Çe
n’eft qu’une (impie variété plus mignonne & plus
jolie, mais aufli plus délicate, & qui produit
tnoins d’oeilletons que fon efpèçe.
15. Aloès à pouce écrafé. ;Ce nom lui vient
de la figure fmgulière de fes feuilles, qui font
triangulaires- & applaties à ; l’extrémité *5 leur
Agriculture. Toute 1.°' I B Partie,
difpofition eft femblable à celle des deux efpèces
précédentes 3 elles fortent immédiatement dut
collet de la racine, & forment une petite touffe
arrondie, qui ne s’élève que de trois à quatre
pouces au-deflus de là terre. Ses fleurs viennent
ordinairement au printems , fur des tiges (impies,
hautes de deux pieds 3 elles font blanches, peu
apparentes & marquées de plufieurs lignes vertes.
Cette plante, pouffe fouvent des oeilletons du*
collet de fa racine, & n’eft pas fort délicate.
16. L'A lo È s veineux pouffe de fa racine pltr»
fleurs feuilles difpofées en rond , qui font
oblongues , pointues , épaiffes , denticulées fur
les bords & marquées en - defliis de nervures
droites & longitudinales. Elles font ouvertes dans-
le milieu en manière de rofette, & fe recourbent
un peu vers la terre par leur extrémité. Du
centre de ces feuilles, s'élève une. tige (impie ,
haute d’environ deux pieds , qui foutiént des
fleurs variées de blanc & de rouge, difpofées en
épi lâche. Cette efpèce 'n’eft point cultivée en
France, & elle étoit inconnue en Angleterre du-
tems de Miller.
| 1 7 . A lo è s brodé. Du collet de fa racine
: fortent des feuilles vertes, épaiffes, oblongues,
- très-roides, &. terminées par une pointe triangulaire
3 elles font difpofées en forme de touffe
arrondie 3 leur longueur eft d’environ trois pouces ,
fur un pouce & demi de large. Leur furface eft
bordée de blanc , ce qui ne fe rencontre pas
dans les deux efpèces fuivantes, avec lefquelle»
celle-ci paroît avoir des rapports. Ses fleurs1
viennent fur une tige rameufe , qui fort du
milieu des feuilles. Elles font eri- grand nombre,
, mais petites & de couleur verdâtre. ' On ne
rencontre pas cette efpèce dans nos jardins, St
nous croyons même quelle n’eft pas cultivée ea
Europe. , | ,
18. Aloès triangulaire. Cette efpèce s élève
fur une petite tige ligneufe d’un pied de haut,
qui y quelquefois , pouffe des rameaux fur les
côtés. Ses feuilles garniffent la tige dans les deuic
tiers de fa hauteur 3 elles font triangulaires ,
pointues & difpofées régulièrement fur troie
lignes , qui montent de bas en haut , ce quî
donne à la plante une figure* triangulaire 3 elle:
peut avoir deux pouces dans fon plus grand diamètre.
A l’extrémité de la tige 8c du centre des
feuilles, il fort un épi long d’un pied, qui eft
garni de petites fleurs blanches, rayées de lignes-
purpurines. Cette plante fleurit en juin & juillet v
elle eft peu délicate.
19. L ’A loès cylindrique a beaucoup de rapport
avec le précédent, tant par fa maniéré de
croître , que par la figure & la forme de.-fe^
feuilles-, mais au lieu d’être difpofées en triangle,
elles croiffent tout au tour de la tige, & forme»»
une petite colonne cylindrique. Ses fleurs, qui
arrivent à la fin de l’été , font portées fur uti
pédicule, quelquefois rarneux , qui fort de l’ex-
* . - .. IC k le